Le premier des deux anciens
remorqueurs a quitté le port de Concarneau (Finistère), ce mercredi 24 avril,
pour Brest, où il va être déconstruit. Le Van Der Kemp II devrait le rejoindre
rapidement.
Après plus soixante ans de présence, le remorqueur vert « Van
Der Kemp I », remorqué par Le Moros, a définitivement quitté le port de
Concarneau, ce mercredi 24 avril, à l’heure du déjeuner. | OUEST-FRANCE
Comme une page qui se tourne. Ce mercredi 24 avril, le vieux remorqueur vert
Van Der Kemp I appartenant à la région Bretagne a embouqué le chenal de
Concarneau, remorqué par Le Moros de
la Société coopérative des lamaneurs des ports de Brest-Roscoff (SCL).
Destination Brest ou il sera déconstruit. Tout comme le Van Der Kemp II,
qui quittera lui aussi Concarneau, une fois que Le Moros sera revenu de
Brest. Un retour prévu dès ce jeudi 25 avril dans la journée. Les deux
remorqueurs verts avaient cessé leur activité il y a deux ans, après soixante
ans de bons et loyaux services dans le port de Concarneau.
Morlaix. «Le combat des familles est le nôtre» : la CGT
appelle à se réunir devant l’Ehpad le 7 mai
Zoé BOIRON. Publié le
Les résidents d’Ehpad demandent une attention
particulière, constante. Or, pour pallier les absences dans d’autres services
hospitaliers, l’Ehpad Bélizal à Morlaix et l’Argoat à Plougonven (Finistère)
sont perçus comme des « variables d’ajustement », avance la CGT. Conséquence :
des soins et conditions de travail dégradées. Ils appellent à se rassembler
devant Bélizal le 7 mai 2024, à 13 h 45.
Loïc Querrec, Julie Hamon et Pascal Kerboriou, tous trois
délégués CGT et soignants au centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM)
alertent sur la situation dans les Ehpad de Morlaix et Plougonven. |
OUEST-FRANCE
Mardi 7 mai 2024, la CGT du centre hospitalier des pays de Morlaix
(Finistère) appelle à un débrayage, de 13 h 30 à 15 h 30, et à se réunir
devant l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes)
de Bélizal, à 13 h 45.
Un appel lancé aussi aux familles des résidents pour « pouvoir
discuter, leur montrer que nous ne sommes pas responsables de ce qui se passe,
et leur dire que leur combat est aussi le nôtre », développe Pascal
Kerboriou, délégué CGT et infirmier en rééducation en Ehpad.
Selon la CGT, la situation est délétère
à l’Ehpad de Bélizal, à Morlaix, et à la
résidence L’Argoat, à Plougonven, qui comprend un Ehpad et une Unité de soins
longue durée (USLD).
Variable d’ajustement de
l’hôpital
« Les personnels ont le sentiment d’être la cinquième roue du
carrosse, rapporte Julie Hamon, déléguée CGT, la variable
d’ajustement », pour pallier les arrêts dans les services de
médecine, de chirurgie. « Mais contrairement à ceux-là, la charge de
travail en Ehpad est constante », souligne Pascal Kerboriou.
Dans les Ehpad, les arrêts de travail ne sont pas remplacés, avance le
syndicat. Et s’ils le sont, ce sont des profils non formés, et non doublés,
c’est-à-dire qu’« ils ne sont pas accompagnés le premier jour ».
C’est donc aux personnels déjà en place, « dans ces services dits
difficiles », de le faire.
Or, ce temps-là n’est pas consacré aux résidents, « qui sont sur
leur lieu de vie et ont des habitudes bien précises depuis quatre ans, cinq
ans », reprend Pascal Kerboriou. Ce sont les toilettes, les repas
qui en pâtissent.
Remplacement
ou sous-traitance ?
Le syndicat enfonce le clou : « Les aides-soignants vont être
remplacés par des ASH (agents de service hospitalier chargés de la
propreté, hygiène et stérilisation des locaux et matériels, N.D.L.R.),
qui n’ont pas la formation adéquate et n’ont pas le salaire qui suit »,
pointe Julie Hamon.
À l’USLD de l’Argoat, une infirmière est prévue pour 40 résidents, sur 80.
Ce mois-ci, l’une d’elles se serait retrouvée seule et aurait dû assumer une
journée de 14 heures. « Elle l’a fait par conscience professionnelle,
elle est payée oui, mais ce n’est pas possible », dénonce la CGT.
La CGT déplore aussi la fermeture régulière des Cantou, ces lieux de vie
censés être ouverts « six jours sur sept pour dix résidents »,
dans lesquels ils peuvent contribuer à la préparation des repas, bénéficier
d’animations. Un service pour lesquels les familles paient. Certaines
semaines, le Cantou n’ouvre qu’une seule journée, selon la CGT. Là encore, ce
service ferait office de « variable d’ajustement ».
Ce manque d’effectifs contribue à « l’épuisement » des
soignants. Et le risque de faire une erreur s’accroît. Notamment lorsqu’il
faut distribuer « un chariot de médicaments pour vingt patients
différents, mais ce sont des gens dépendants qui ne sont pas capables de dire
leur nom, leur prénom », alerte Loïc Querrec.
La CGT demande un ratio d’un soignant pour un résident, l’embauche de
personnel qualifié, la réouverture des cantou.
Le syndicat estime aussi que le versement de
la prime Grand âge versée aux aides-soignants,
de 100 € net par mois, « rend prisonniers les soignants qui
souhaiteraient ne plus travailler en Ehpad ». Et demande qu’elle soit
élargie aux infirmières et ASH.
Deux anciens médecins
urgentistes et deux infirmières des hôpitaux de Quimper et Pont-l’Abbé ouvrent
leur Centre médical de soins immédiats, jeudi 2 mai 2024 à Quimper
(Finistère). Leur but : soulager l’hôpital des urgences non vitales.
L’équipe du nouveau Centre médical de soins immédiats de
Quimper (Finistère), avec, de gauche à droite : Adélaïde Denoël, médecin
urgentiste, Pauline Le Meur et Camille Buzaré, infirmières, et Damien Raguénès,
médecin urgentiste. | OUEST-FRANCE
Un Centre médical de soins immédiats (CMSI) :
c’est ce qu’ouvrent à Quimper (Finistère), jeudi 2 mai 2024, deux médecins et
deux infirmières. Adélaïde Denoël était médecin urgentiste à l’hôpital
Laennec, son confrère Damien Raguénès à Pont-l’Abbé, Camille Buzaré et Pauline
Le Meur, infirmières aux urgences de Quimper.
« Nous avons fait le constat quotidien qu’il est devenu compliqué
de travailler dans les urgences des hôpitaux publics car elles ont la tête
sous l’eau. La population vieillit, les lits manquent en permanence. Un jour,
on a échangé avec
des collègues qui ont lancé le Centre médical de soins
immédiats de Brest* : c’est une solution pour réduire le flux des
urgences », explique Adélaïde Denoël.
L’équipe du Centre médical de soins
immédiats devant ses nouveaux locaux, qui ouvrent leurs portes aux patients le
jeudi 2 mai 2024. | OUEST-FRANCE
Le CMSI est spécialisé dans les urgences non vitales :« Nous proposons des soins techniques : plâtres, sutures, radios,
échographie… », égraine la médecin. « On est là pour faire le tampon
entre la médecine de ville et les urgences », complète Camille Buzaré, une
des deux infirmières.
En cette fin avril, les ouvriers terminent le parking
devant les deux immeubles flambant neufs qui ont remplacé l’ancien magasin de
vêtements Energy. En entrant, le hall d’accueil où les patients seront reçus
par deux secrétaires. À droite, la salle d’attente : « Une heure, grand
maximum, une demi-heure en moyenne », annonce Adélaïde Denoël. Juste
derrière l’accueil, le bureau médical et un couloir qui distribue six pièces
de la même taille, « les boxes de consultation ». Puis on arrive au
labo où est stocké le matériel médical, la salle radio, la salle de pause des
professionnels et la réserve. Au total, 219 m² de locaux clairs et spacieux.
Pour l’heure, médecins et infirmières mettent les bouchées doubles en montant
les meubles pour que tout soit prêt le jour J.
Le Centre médical de soins immédiats de Quimper occupe le
rez-de-chaussée de ce nouveau bâtiment, en lieu et place de l’ancien magasin
de vêtements Energy, au 5, allée Pierre-Jolivet, à Creach-Gwen. | OUEST-FRANCE
« On a une âme de soignants de l’hôpital public, donc,
même si on le quitte, on veut continuer à travailler avec lui, affirme
Damien Raguénès. Les patients peuvent nous être adressés en direct par leur
généraliste, via les communautés professionnelles territoriales de santé
(CPTS) et le Système d’accès aux soins (SAS). L’idée est que le patient arrive
au bon endroit en fonction de sa pathologie. »
Comment les autres structures, hôpital public et
clinique, voient-elles leur installation ? « Au début, ça fait un peu peur,
reconnaissent les deux médecins. Mais quand on a expliqué notre
activité à l’hôpital, à SOS Médecins et à la clinique de Kerlic, ils ont
compris qu’on était complémentaires, pas concurrents. L’objectif est que tout
le monde y gagne. »
La clinique de Kerlic étant située au nord de Quimper,
ils ont choisi d’implanter leur centre de soins au sud. « Nous sommes
ouverts à tous, en secteur 1, sans dépassement d’honoraires mais avec le tiers
payant. » Le Centre médical de soins immédiats de Quimper ouvre jeudi
2 mai à 9 h.
Des études sont en cours pour
chiffrer l’investissement et dimensionner l’ouvrage. Le but : casser la houle
et protéger le bassin portuaire du Conquet (Finistère), très exposé aux
intempéries.
Lors des tempêtes, les vagues s’écrasent sur la digue du
Conquet (Finistère). | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Douze millions d’euros. C’est le budget que comptait mettre, au départ, la
région Bretagne pour construire
une nouvelle digue afin de protéger le port du Conquet (Finistère).
« Ce sera sans doute plus car les coûts de l’énergie et des matériaux
augmentent, affirme Fortuné Pellicano, conseiller régional et
président du conseil portuaire de Brest. Une étude est en cours pour
chiffrer les investissements nécessaires. »
L’ouvrage, parallèle à la digue Saint-Barbe, actuellement renforcée, doit
mesurer 150 mètres de long et une douzaine de mètres de haut à marée basse.
« C’est l’équivalent d’un immeuble de trois étages », précise
l’élu.
Sécuriser le port
L’objectif de cette nouvelle digue : protéger le bassin portuaire très
exposé aux tempêtes. C’est un investissement lourd pour un projet complexe :
« La particularité du port du Conquet, c’est son dynamisme,
indique le conseiller régional. Il compte 24 bateaux qui font
essentiellement de la pêche côtière, 300 bateaux de plaisance sans oublier la
compagnie maritime Penn-ar-Bed. 90 % du flux passagers vers les îles part
d’ici. La Région s’engage à
sécuriser les équipements et les promeneurs. » Un ingénieur en
ouvrage maritime est chargé du suivi du dossier et une enveloppe de 150 000 €
a été affectée à la poursuite des études.
« On investit pour
cent ans »
Cette digue, qui ne sera pas accessible, ne sera pas reliée à la terre en
raison du statut particulier de la presqu’île de Kermorvan, site classé. Un
photomontage doit être réalisé pour apprécier l’insertion dans le paysage. Un
document qui permettra de poursuivre la concertation avec les habitants.
Les vagues qui menacent le bassin
portuaire peuvent mesurer 6 à 7 m de haut en cas de tempête au Conquet
(Finistère). | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
La priorité est de casser la houle qui engendre de gros
dégâts matériels. Les jours de gros temps, les vagues peuvent atteindre 6 à
7 m de haut. « Nous tiendrons compte de l’élévation du niveau de la mer
dans les études, ajoute Arnaud Marrec, chargé de projet à la Région. On
investit pour cent ans. » Le projet, si toutes les étapes sont franchies
sans écueil, pourrait voir le jour dans cinq ans.
Boulangerie contaminée à l’amiante en Bretagne : le
propriétaire devra verser plus de 180 000 €
Zoé BOIRON. Publié le
Ils ont obtenu gain de cause.
Les gérants de la boulangerie de Plouescat (Finistère), L’Atelier du
Boulanger, demandaient réparation après que le propriétaire a détruit des
plaques d’amiante et contaminé le commerce fin octobre 2023. Lundi 22 avril
2024, le tribunal judiciaire de Brest l’a condamné à verser plus de 180 000 €
pour la perte d’exploitation et les travaux de désamiantage.
Dominique Denis, 47 ans, et Sandrine Guéguen, 43 ans, ont
fermé leur boulangerie à Plouescat (Finistère), après que leur propriétaire a
détruit les plaques de faux plafond amiantées, les 30 et 31 octobre 2023. |
OUEST-FRANCE
Les gérants de la boulangerie de Plouescat (Finistère), L’atelier du
Boulanger, ont obtenu gain de cause « sur tout ce qu’ils
demandaient », se réjouit leur avocat, Me Thomas Zanitti.
Après
l’audience du lundi 8 avril 2024, le tribunal
judiciaire de Brest a rendu son jugement, lundi 22 avril.
Le propriétaire des murs est condamné à verser 45 984 € au titre des
travaux de désamiantage et de nettoyage et 135 366 € pour la perte
d’exploitation, détaille l’ordonnance de référé que Ouest-France a pu
consulter.
Dominique Denis et Sandrine Guéguen avaient racheté le fonds de commerce et
démarré leur activité en juin 2023. La présence de plaque d’amiante avait été
notifiée dans l’acte de cession. Il était prévu, dans le contrat de bail, que
le propriétaire devait prendre à sa charge les travaux d’encapsulage de
l’amiante.
Fibres d’amiante
Mais celui-ci ne l’avait finalement pas entendu de cette oreille. Il était
venu le 31 octobre
détruire lui-même les plaques, sans aucune
protection adaptée, et en l’absence des gérants.
Ils avaient aussitôt fermé le commerce et, dans la foulée, avaient fait
appel à un expert judiciaire. Ce dernier a relevé une importante présence de
fibres d’amiante. Le laboratoire, les fours, moules et le commerce étaient
contaminés.
Les gérants
« soulagés »
L’audience du 8 avril était essentielle pour le couple. « Ils
jouaient leur vie professionnelle et le tribunal a saisi ces enjeux »,
commente Me Zanitti.
La partie adverse a la possibilité de faire appel, mais la décision étant
« exécutoire, nous pouvons nous en prévaloir », poursuit le
conseil.
Ses clients sont « soulagés que la justice reconnaisse la
responsabilité du propriétaire. Ils vont potentiellement pouvoir sauver leur
activité ».
La SCI JSMR devra aussi verser 10 000 € de provision ad litem,
pour couvrir les frais d’expert judiciaire et d’avocat.
En Bretagne, l’avenir sourit à deux friches industrielles
de Lannion et Guerlesquin
Sarah KHELIFI. Publié le
Réindustrialiser le pays, mais sans
artificialiser de nouveaux sols. C’est l’objectif du plan « clé en main » de
l’État, qui a sélectionné le 16 avril 2024, 55 sites à réaménager pour
accueillir des nouvelles entreprises. Deux sites bretons, à Lannion
(Côtes-d’Armor) et Guerlesquin (Finistère), seront accompagnés dans la
réhabilitation de leur friche.
Le site de l’abattoir Tilly-Sabco, à Guerlesquin, dans le
Finistère, fait partie des deux sites bretons sélectionnés par le plan « clé en
main » du gouvernement | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Deux sites bretons sont lauréats du plan « clé en main » du
gouvernement. L’un est situé à Lannion (Côtes-d’Armor), sur l’ancien site
d’Orange sur le site de Crugil. L’autre à Guerlesquin (Finistère), à
l’emplacement de l’ancien abattoir Tilly-Sabco. Lancé en octobre, le plan
« clé en main France 2030 » vise à réhabiliter des friches industrielles non
utilisées pour y implanter des nouvelles activités.
La sobriété foncière, pour une réindustrialisation plus verte
En tout, 55 friches ont retenu l’attention du
gouvernement. Les critères de sélection se basaient, entre autres,
sur une proximité des axes routiers, une limitation des incidences
environnementales, le raccordement aux infrastructures et la présence d’un
bassin d’emploi.
Les friches de Lannion et de Guerlesquin vont bénéficier d’aides
logistiques pour faciliter leur aménagement, la dépollution et la
déconstruction par exemple. L’objectif est de faire passer le délai entre
l’annonce d’installation et le permis de construire de dix-sept à neuf mois.
À Guerlesquin, un second souffle qui réjouit
Le site de 17 ha de l’ancien abattoir Tilly-Sabco fait partie des projets
qui devraient voir le jour entre 2027 et 2030. En 2018, il avait subi une
liquidation judiciaire, un choc »,d’après Sandrine Le Feur,
députée du Finistère. Dans les années 1980, l’abattoir embauchait jusqu’à
800 salariés. Je m’étais promis de faire revivre ce site,
explique avec un brin d’émotion Éric Cloarec, maire de Guerlesquin.Mais
il ne faut pas créer de faux espoirs pour les gens. Pour l’instant, c’est
juste une annonce , prévient-il.
Dans les années 1980, l’abattoir
embauchait jusqu’à 800 salariés. En 2014, certains s’étaient déplacés devant
le tribunal de commerce de Brest (Finistère) pour attendre une décision de
justice. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Du côté de Morlaix communauté, on se montre optimiste.
« L’agglomération croyait déjà dans le potentiel de Tilly. En mai, on va
signer l’acte d’acquisition, établi grâce à des diagnostics de l’Établissement
public foncier », se réjouit Jean-Paul Vermot, président de
l’Agglomération. Une feuille de route pour réhabiliter l’abattoir Tilly-Sabco
pourra ensuite être établie. On n’a pas encore eu de réunion à ce sujet.
Mais on devine la suite : on avait commencé à faire des études de dépollution
sur le site qui ont démontré la présence d’amiante. On va donc évaluer la
déconstruction du site en ce sens, en entamant un dialogue avec la Banque des
territoires », explique Jean-Paul Vermot. Cette institution a participé à
la sélection des sites et va répartir les 450 millions d’euros mobilisés dans
le plan du gouvernement. Car pour l’instant, les financements restent flous.
On sait juste que ça sera sous forme de prêts et de subventions , résume
l’élu.
Un lancement d’appel à manifestation d’intérêt auprès
d’investisseurs français et étrangers est espéré d’ici la fin d’année. Depuis
2020, des entreprises du secteur de l’énergie, de l’agroalimentaire et des
projets de stockage et déstockage avaient manifesté leur intérêt sur cette
friche.
Avec les lois qui limitent l’artificialisation du
foncier, les friches vierges aussi proches d’axe routier et de plan d’eau
deviennent rares. Tilly, c’est un projet d’avenir pour des entreprises en
recherche de localisation optimale. On veut faire les choses vite et on espère
que l’État va être réactif »,positive Jean-Paul Vermot. Le début des
travaux est prévu pour 2027.
À Lannion, un bassin high-tech qui espère attirer
À Lannion, entre 2025 et 2027, le site de Curgil,
installé sur la zone Pégase, devrait accueillir des entreprises de
télécommunication et de cybersécurité. Notre seul critère, c’est que
l’entreprise génère de l’emploi, dont certains avec de la haute valeur
ajoutée , explique Gervais Egault, président de Lannion-Trégor
communauté. Elle viendra remplacer une partie de l’ancien site d’Orange, qui a
réduit son activité dans la zone. Trois hectares ont été libérés, ce qui fait
de cette friche la plus petite des 55 sites sélectionnés.
La zone industrielle Pégase, à Lannion
(Côtes-d’Armor). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Atout phare de Curgil, qui a pu convaincre la Banque des territoires, en
déplacement à Lannion il y a une dizaine de jours : un foncier facilement
modulable. Question financement, on n’aura pas besoin de beaucoup,
comparé à d’autres,puisqu’on a que des bâtiments en tôle à
déconstruire, si l’entreprise qui s’installera a besoin de déconstruire.
Gervais Egault espère connaître le montant du financement d’ici quatre à cinq
mois.
Ici aussi, le calendrier des travaux n’a pas été établi. La seule
certitude dans un futur proche, c’est qu’on va apparaître sur le portail
internet foncier +, et qu’avec notre écosystème high-tech attractif, on
devrait attirer des entreprises. L’Agglomération espère que d’ici la
fin d’année, un investisseur se manifestera.
Algues vertes : 35 ans après la mort d’un joggeur, le
médecin veut des réponses
Virginie GUENNEC. Publié le
L’ancien urgentiste de Lannion
(Côtes-d’Armor), Pierre Philippe, n’a pas oublié le joggeur de 28 ans mort au
milieu des algues vertes à Saint-Michel-en-Grève en 1989. Il a écrit au
ministre de la Justice pour accéder au rapport d’autopsie.
L’ancien urgentiste, Pierre Philippe, réclame le rapport
d’autopsie du joggeur mort en 1989, depuis quinze ans. Sans succès. |
OUEST-FRANCE
Qu’est-il arrivé, à l’été 1989, à Jacques Thérin, joggeur de 28 ans
retrouvé mort au milieu des algues vertes à
Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor) ? Le
docteur urgentiste, Pierre Philippe, qui a reçu le corps du jeune homme à
l’hôpital de Lannion, il y a 35 ans, pense à une intoxication. À l’ouverture
de la housse renfermant le corps, l’odeur des algues en putréfaction est
insoutenable. Une autopsie est réalisée, mais l’ensemble des conclusions ne
sont pas divulguées. L’enquête évoque une mort par noyade après un malaise.
Mais quelle est la raison de ce malaise ? Pas de réponse.
On sait aujourd’hui que
les algues vertes en décomposition dégagent
du sulfure d’hydrogène. Un gaz dangereux, notamment, en cas d’effort. Est-ce
lié ? Trente-cinq ans après, l’ancien urgentiste en est convaincu et souhaite
consulter le rapport d’autopsie.
« Je ne fais pas ça pour polémiquer, mais pour clore cette
histoire, en mémoire de ce jeune homme », insiste-t-il. Il y a
15 ans, il avait déjà envoyé des courriers aux parquets de Guingamp,
Saint-Brieuc, et à la cour d’appel de Rennes. Sans succès.
Entre-temps, les décès suspects se sont multipliés. En 2009, un ramasseur
d’algues décède. Puis, c’est un cheval qui meurt asphyxié. En 2011,
36 sangliers sont découverts morts dans l’estuaire du Gouessant. Et en 2016,
un autre joggeur perd la vie sur la plage d’Hillion.
Des courriers jusqu’au ministre de la Justice
Depuis,
le long-métrage de Pierre Jolivet, tout comme
la BD signée par
Inès Léraud et Pierre Van Hove, Algues
vertes, l’histoire interdite, ont mis en lumière la problématique des
algues vertes. Alors Pierre Philippe s’est dit qu’il était temps d’écrire à
nouveau au procureur de Saint-Brieuc, en juillet et en novembre 2023, puis au
procureur général de la cour d’appel de Rennes.
Sans réponse, il a fait un courrier, le 2 avril 2024, au ministre de la
Justice. « Je n’ai aucune nouvelle, mais j’espère en avoir »,
confie le Trégorrois. « La messe est dite, on sait que les algues
vertes ont tué. Je ne vois pas pourquoi la justice continue à masquer les
choses. »
En juin, il est invité à participer à une rencontre des urgentistes de
Bretagne pour parler des algues vertes. Il espère avoir des réponses d’ici-là.
Il n’est pas seul. Une
pétition a
été lancée par l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre pour
soutenir la demande de l’ancien médecin. Elle a déjà recueilli plus de
1 810 signatures.
À l’origine de l’école de surf à Locquirec, Yoann
Chardonnet s’en va vers d’autres horizons
Publié le
Dix ans après avoir créé une
école de surf à Locquirec (Finistère), Yoann Chardonnet quitte le Moulin de la
Rive pour vivre d’autres aventures en Corse. Ses amis et collègues, Baptiste
et Ciara, prennent la suite.
Yoann Chardonnet (à droite) avec Baptiste qui reprend l’école
de surf avec Ciara. | OUEST-FRANCE
Yoann Chardonnet est un passionné de la glisse, au point d’en avoir fait
son métier. C’est lui qui, il y a dix ans, créait, la
première école de surf du secteur autour des
valeurs qui lui sont chères : la glisse, mais aussi le plaisir de manger, les
voyages, et les rencontres, en ouvrant, en 2021,
le Millin, le bar restaurant du Moulin de la Rive.
Mais
Yoann Chardonnet est comme ça, il ne tient pas en place.« Il a décidé de continuer son chemin en Corse », indiquent
ses amis Baptiste et Ciara qui reprennent l’école de surf, Surfing Locquirec.
Dans un message envoyé à tous les surfeurs, Yoann Chardonnet revient sur cette
passion qui l’a animé pendant dix ans.
« Bon, je vais essayer de faire court, sinon je vais vous perdre
avant la fin et je risquerai de verser ma petite larme. Voilà plus de dix ans
que j’ai créé Surfing Locquirec, pour le plus grand bonheur des apprentis
surfeurs, mais aussi le mien ! »
En dix ans, Yoann Chardonnet n’a eu de
cesse de développer l’école de surf, il a aussi créé Le Millin, le hotspot du
Moulin de la Rive. | OUEST-FRANCE
« Ceux qui me connaissent savent que je ne tiens pas
en place. J’ai donc décidé de prendre un nouveau virage dans ma vie et de
passer la main pour l’école de surf afin de repartir vers de nouveaux
projets ! Ma plus grande fierté de ces dix dernières années n’est pas d’avoir
créé et développé Surfing Locquirec. Elle a été d’avoir pu côtoyer des gens
formidables et de m’entourer de personnes professionnelles et de confiance qui
ont contribué à sa réussite… »
Pour la reprise du bar restaurant du Millin, il en dira
plus, dans les semaines à venir.
Yoann Chardonnet tient à dire, un grand merci aux
Locquirecois, institutions et associations, fournisseurs, partenaires et
collaborateurs, « à ses équipes de choc que j’ai eu toutes ses années et
évidemment à sa famille et ses amis qui l’ont toujours encouragé dans cette
riche expérience sportive et humaine ».
Il ajoute : « Je pars actuellement en formation CQP
(Certificat de qualification professionnelle) moniteur de ski nautique
sur wakeboard (planche) pour faire la saison en Corse chez Morgan, en
tant que moniteur de surf et de wakeboard. Avant de partir pour un tour du
monde l’hiver prochain, et de, peut-être, revenir avec de nouveaux projets. »
Un tifo du drapeau palestinien en baie de Morlaix en
soutien à Gaza
Publié le
C’est un effet visuel qu’on
voit généralement dans les stades de football. Un tifo du drapeau palestinien
a été réalisé à la pointe de Primel, à Plougasnou en baie de Morlaix
(Finistère), dimanche 21 avril 2024, par l’Association France Palestine
Solidarité.
Le drapeau palestinien a été recréé et filmé par un drone,
dimanche 21 avril 2024, à la pointe de Primel à Plougasnou (Finistère). | AFPS
PAYS DE MORLAIX
Un tifo du drapeau palestinien a été réalisé dimanche 21 avril 2024, au
matin, à la pointe de Primel à Plougasnou (Finistère). L’Association France
Palestine Solidarité (AFPS) du Pays de Morlaix, habituée à se rassembler place
des Otages dans la cité du viaduc, a réuni plus de 150 personnes ce matin-là,
en soutien à Gaza.
Une vidéo à la clé
Avec 126 bouts de cartons dressés vers le ciel, les
participants ont recréé ce drapeau, le temps
qu’un drone les filme. Il est prévu une large diffusion de la vidéo finale.
« Une exigence de paix et de justice internationale »
C’est « un message qui dit leur détermination à parler de la
Palestine, à affirmer que personne ne les empêchera d’exprimer une exigence de
paix, de justice internationale pour que cesse enfin le génocide », a
commenté François Rippe, président de l’AFPS, qui évoque aussi « la
situation dramatique des prisonniers et prisonnières palestiniens »
et leurs « conditions impitoyables de détention ». Les
militants demandent leur libération immédiate.
4 300 tonnes de maerl norvégien débarquées au port de
commerce de Tréguier
Publié le
Le maerl norvégien est un
amendement naturel pour fertiliser leurs champs. La cargaison débarquée à
Tréguier (Côtes-d’Armor), samedi 20 avril 2024, est destinée à une société de
Quemper-Guézennec.
Le cargo « Feed Hel Geland » est arrivé samedi soir 20 avril
2024 au port de commerce de Tréguier (Côtes-d’Armor), avec 4 300 tonnes de maerl
norvégien. | OUEST-FRANCE
Samedi 20 avril 2024, en fin d’après-midi, sous un ciel bleu d’azur… et
dans un froid norvégien, un superbe cargo pointe son étrave rouge dans
l’anse du Kestellic, à
Tréguier
(Côtes-d’Armor). Battant pavillon norvégien, le Feed Hel Geland a
navigué sept jours avant de remonter la rivière du Jaudy, pour accoster au
port de commerce, le long du quai Garnier.
Un amendement naturel pour fertiliser leurs champs
Le caboteur de 90 m de long et 14 m de large transporte dans ses cales 4 300 tonnes de maerl norvégien , annonce Renaud Merlé, le
responsable de la police portuaire, maire délégué de Pouldouran.
L’équipage du navire est composé de trois Russes (le commandant,
l’officier de pont, et l’officier mécanicien) et quatre matelots
philippins. Cette livraison d’amendements est renouvelée tous les trois
mois »,précise Renaud Merlé.
Il est en liaison radio avec le pilote du Légué, qui monte à bord de
ces navires de commerce à l’entrée de l’estuaire du Jaudy, afin d’assister
le commandant jusqu’au port de commerce. Ce samedi, c’est Yannick Mangier
qui est à la manœuvre. Une mission partagée avec Jérôme Driancourt, le
chef de la station briochine.
L’extraction de maerl en baie de Lannion est interdite depuis 2013. Le
maerl norvégien, accumulation d’algues rouges à squelette calcaire, est
destiné à la société Timac Agro, de Quemper-Guézennec. Les agriculteurs
bios sont friands de cet amendement naturel pour fertiliser leurs champs.
Dans l’immédiat, les 4 300 tonnes ruisselantes d’eau de mer seront
stockées sur le quai Garnier et dans
le hangar dit « à kaolin », le temps du
séchage. À l’issue, la livraison à Timac Agro se fera avec les camions de
l’entreprise Régis Le Jolu, installée sur la zone portuaire depuis des
générations.
Après le déchargement de sa cargaison, le Feed Hel Geland
larguera les amarres ce mardi soir à la marée haute. Avant de revenir dans
trois mois.
Ce matin à la Pointe de Primel-Trégastel à Plougasnou (Finistère),
les couleurs de la Palestine ont été portées, hissées et
chorégraphiées pour un grand moment de solidarité internationale.
A partir de 10h du matin, invitées à se rassembler par les
adhérent-es de l'Afps du Pays de Morlaix, avec le soutien des
associations, partis et syndicats qui depuis le 10 octobre
multiplient ensemble les initiatives pour un cessez-le-feu à Gaza,
plus de 150 personnes ont convergé en bord de mer pour mettre en
scène un message. Un message, que nous voulons porter à travers
les réseaux et au-delà des frontières à Gaza et dans toute la
Palestine occupée et colonisée. Un message qui dit notre
détermination à parler de la Palestine, à affirmer que personne ne
nous empêchera d'exprimer notre exigence de paix, de justice
internationale et que cesse enfin le génocide ! Ces quelques
clichés pour montrer cette détermination. La Ral'ko de l'Ouest a
chanté la Palestine. Nous avons reconstitué un drapeau palestinien
géant composé de 126 carrés dressés vers le ciel à bout de bras,
le temps d’un enregistrement vidéo par un drone ami (celui-là).
Nous n'avons pas oublié pour autant la situation dramatique des
prisonnier-es palestinien-nes dont nous réclamons la liberté
immédiate pour tous et toutes ! L'ensemble de cette initiative va
faire l'objet dans les jours qui viennent de la production d'une
vidéo que nous diffuserons largement. Une belle matinée de
solidarité sous le soleil breton pour ne pas oublier la gravité
extrême de la situation du peuple palestinien !
L'Afps du Pays de Morlaix tient à
remercier tous ceux et celles qui se sont déplacé-es ce matin,
mais aussi les associations, partis et syndicats qui étaient avec
nous et bien sur, les militant-es qui ont su donné le temps et
l'énergie nécessaires à l'organisation d'une telle initiative à la
fois grave et rassembleuse !
Alain Goutal, l’amoureux de la nature, expose au pôle
culturel à Plounéour-Ménez
Publié le
Trente ans d’observation de la
faune et de la flore qui l’entoure et qu’il aime tant. L’artiste présente
80 peintures et aquarelles jusqu’au mercredi 1er mai au pôle culturel de
Plounéour-Ménez (Finistère). L’expo se terminera par une performance avec son
ami musicien, Soïg Siberil.
L’artiste Alain Goutal présente ses œuvres inspirées de la
Nature au pôle culturel de l’ancienne Poste, à Plounéour-Ménez (Finistère). |
OUEST-FRANCE
L’événement
Cela fait 52 ans que je suis installé au pays des sources, à
Saint-Servais, pas très loin d’ici. Je viens exposer un aspect de mon travail,
l’aspect naturaliste d’observateur de la nature qui m’entoure et que j’aime
tant. Je viens dans les monts d’Arrée, en voisin, dans ce pays des pluies
éternelles ! sourit Alain Goutal, qui présente 80 œuvres, peintures
et aquarelles, au pôle culturel de l’ancienne Poste jusqu’au mercredi 1er mai,
jour où il réalisera une performance artistique en public, à 17 h, avec son
ami musicien, Soïg Siberil.
Plus connu pour son travail de dessinateur de presse, caricaturiste et
cofondateur du festival de BD Quai des Bulles de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine),
Alain Goutal aime la nature, qui l’entoure, tout autant que les animaux, qui
le fascine. L’artiste engagé dans différents combats, caricaturiste parfois
féroce de la vie politique, il aime prendre le temps d’observer la faune et la
flore. C’est cet aspect de son travail qu’il expose.
Dans la nature, on pense être l’observateur mais ce n’est pas vrai !
C’est nous qui sommes observés par les animaux qui sont présents. Ce regard
des animaux posés sur nous, je le traduis par une touche de couleur dans les
yeux, alors que le reste de la composition est en noir et blanc. La touche de
couleur est importante, cela donne de la profondeur, cela permet au spectateur
de rentrer dans l’image. Le spectateur devient l’objet de l’observation de
l’animal. La plupart des travaux que je présente ici sont des travaux de
peinture ou d’aquarelle », dit-il.
Ours, loup, chouette et autres mammifères
Croquis, photographies et autres supports lui servent pour réaliser ces
peintures. Les animaux sont variés, ours, loup, chouette ou chat. Ils semblent
surgir des mûrs avec force pour délivrer un message au spectateur, les
regardant fixement, tantôt interrogateurs, tantôt dubitatifs ou menaçants
parfois.
Alain Goutal explique simplement : La préservation de la nature
concerne tout le monde. Pour moi, la nature est un engagement très ancien, mon
travail naturaliste, une façon de sensibiliser les gens au déclin que je sens
inéluctable, aux destructions trop nombreuses de la nature par le genre
humain.
Exposition ouverte au public les samedis, dimanches et mercredis de 14 h à
18 h en présence de l’artiste.
La Bretagne manque de sang à
l’approche des ponts du mois de mai. Et il va falloir faire des réserves en
vue des Jeux olympiques… Les explications du directeur régional de
l’Établissement français du sang. Entretien
Directeur régional de l’EFS en Bretagne, Bruno Danic
s’inquiète du niveau actuel et à venir des réserves de sang. | OUEST-FRANCE
Bruno Danic, directeur régional de l’Établissement français du sang (ESF)
en Bretagne, s’inquiète du niveau actuel et à venir des réserves de sang.
Où en sont les réserves de sang et de plaquettes aujourd’hui ?
Elles ont chuté de 10 % depuis six semaines, cela au plan national, et on
ne l’explique pas. Or, nous avons besoin de 600 dons par jour en Bretagne et
notre objectif est même d’atteindre rapidement la barre des 700.
Pour quelle raison ?
Notre niveau de réserve d’ordinaire est de douze jours pour les globules
rouges, de trois jours pour les plaquettes. Tous les ans, à l’approche du mois
de mai et de ses ponts, nous savons que les collectes vont être difficiles à
organiser, les mouvements de population faisant qu’il y a moins de monde. Et
une autre problématique va se poser…
Quelle est-elle ?
Les Jeux olympiques, qui vont débuter dès le mois de juin avec le passage
de la flamme ; les commémorations du 80e anniversaire du D-Day ;
les Jeux paralympiques, etc. Tous ces événements nécessitent que nous ayons
des réserves les plus élevées possible, de l’ordre non plus de douze mais de
quatorze ou de seize jours.
Les JO vont donc avoir un impact sur les réserves bretonnes ?
Un impact sur le système de santé en général et donc sur les dons de sang.
Nous avons vu comment Londres a été paralysée en 2012 : il sera effectivement
difficile de collecter en région parisienne, les autres régions devront être
solidaires. En parallèle, il faut se préparer à toute éventualité alors qu’il
y aura en France toute une population étrangère.
Comment mobiliser les donneurs ?
En multipliant les collectes, notamment le jeudi 9 mai, un jour férié, ce
que nous ne faisons pas habituellement (1), et pendant les JO. Nous
en appelons aux donneurs habituels, qui sont vite sensibilisés, et rappelons
aux autres que nous avons besoin d’eux, que ça ne doit pas toujours reposer
sur les mêmes.
Y a-t-il un « profil » du donneur ?
Une étude a démontré que ceux qui donnent leur sang sont ceux qui ont le
plus confiance en l’avenir, qui sont les plus heureux, les plus ouverts pour
aider les autres. Cela est valable pour d’autres formes de dons sauf qu’ici,
il faut dépasser sa peur de l’aiguille et du sang qui coule, et donner, ce qui
est plus coûteux, une partie de soi.
(1) L’ESF Bretagne met en place des collectes mobiles, ce jeudi de
l’Ascension, dans les communes de Dinard (Ille-et-Vilaine), Pluvigner
(Morbihan) et Châteaulin (Finistère).
Décès de Kilian Hamon, 36 ans, en Finistère : le monde de
la musique bretonne « orphelin »
Zoé BOIRON. Publié le
Il a accompagné des dizaines
d’artistes. Le jeune producteur de musique bretonne et celte, Kilian Hamon,
est décédé samedi 20 avril 2024, à seulement 36 ans. Choqué, en émoi, le monde
de la musique bretonne lui rend hommage.
Producteur et directeur artistique du spectacle Cœur de
Bretagne, Kilian Hamon est décédé en ce mois d’avril 2024 en Finistère, à
36 ans. | NEVEZ PRODUCTION
Son but : dépoussiérer l’image de ces musiques traditionnelles. Un pari
réussi avec le spectacle Cœur de Bretagne. De l’idée née en 2017, à
l’écriture en 2019, Kilian Hamon a bataillé pour que son rêve puisse se
concrétiser, cinq ans plus tard.
« Kenavo Kilian ! »
Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient. Avec beaucoup
d’émotion. Car,
son association, Nevez Productions, en a fait
tourner des dizaines : Dan ar Braz, Urban Trad, Danceperados of Ireland,
Georgian Legend,
Mes Souliers sont rouges, Yvan Le Bolloc’h,
Jean-Charles Guichen…
Ce dernier l’a rencontré en 2016. Kilian Hamon a même produit
son dernier album, en 2022,
Spi. « Je ne sais pas comment
décrire ma tristesse. Je me sens orphelin. Grosse pensée à sa famille. Kenavo
Kilian ! » écrit l’artiste.
Kilian Hamon, directeur de production,
avec Wendy Riou, chargée de l’animation et de la communication, et Antoine
Rozé, chargé de production et des relations internationales, dans le bureau
landivisien Nevez Productions. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Groove boys perd « un ami ». « Nous
garderons en mémoire les nombreux moments agréables partagés en sa compagnie,
son professionnalisme exemplaire, son enthousiasme et son sourire. Repose en
paix Kilian. »
Les messages sont accompagnés de photos. Bras dessus,
bras dessous avec ses compagnons, tout sourire, ou hilare : la joie, la
légèreté, le plaisir des moments simples, d’amitié et de musique, émanent de
ces clichés.
« Tu voulais faire battre le cœur de Bretagne »
Steeve Brudey Nelson, comédien et directeur artistique du Théâtre de la Coche
à Brest, raconte l’avoir connu « il y a de très nombreuses années ». « Puis
j’étais parti à Paris, puis Londres, etc. Pendant ce temps-là, tu rêvais de
Bretagne et de scène… Ces dernières années ont été si denses et créatives,
Kilian… […] Tu voulais faire battre le cœur de Bretagne… Tu avais plein
d’images en tête, des idées à foison, tu voulais que je vienne t’épauler pour
construire, écrire, cadrer… Ces heures que nous avons passées à bâtir ce beau
spectacle ! Puis ce furent les premières répétitions, les rencontres, cette
équipe, cette troupe ! Que de travail accompli ! Le spectacle est né. Ton
bébé…
En 1947, Angèle, Sidonie et Yolande devenaient les trois
premières femmes maires des Côtes-du-Nord
Soizic QUÉRO. Publié le
Quatre-vingts ans après
l’obtention du droit de votre pour les femmes françaises, Ouest-France
revient, ce dimanche 21 avril 2024, sur les parcours des trois premières
magistrates, élues en 1947, à la tête d’une commune dans le département des
Côtes-du-Nord, devenu aujourd’hui les Côtes-d’Armor. Les bourgades de Pommeret,
Corlay et La Poterie faisaient figure de pionnière dans le paysage politique
de l’époque.
Les femmes françaises ont voté pour la première fois lors du
premier tour des élections municipales, le 29 avril 1945. | AFP
Au scrutin municipal d’octobre 1947, trois femmes sont
élues en Côtes-du-Nord, l’ancien nom des Côtes-d’Armor abandonné en 1990.
« Une belle conquête du féminisme », titrait la rédaction
Ouest-France, qui leur a rendu visite, en 1948.
« Obéissant à des traditions ancestrales qui remontent à la loi salique,
notre pays répugnait à confier à des femmes des fonctions publiques et se
laissa distancer par de nombreuses nations dans cette voie,
écrivait-on alors. Notre législation est donc devenue moins
« barbare » : elle s’est humanisée en acceptant les femmes dans les
conseils du gouvernement, du parlement et des communes. »
"Maire, une charge délicate, devenue plus difficile
que jamais."
Un point de satisfaction : « En nous cantonnant au plan
départemental, nous constatons que les Côtes-du-Nord ne font pas en ce
sens trop mauvaise figure puisque nous avons deux représentantes à
l’Assemblée nationale : Marie-Madeleine Dienesch et Hélène Lejeune. »
Dans les communes, qui comptent de « nombreuses conseillères
municipales », trois femmes sont maires : Angèle Benoit, maire de
Pommeret ; Sidonie Carrière, maire de Corlay ; Yolande Hamon, maire de La
Poterie. Le journaliste salue leur courage et qualifie « leur
charge délicate, devenue plus difficile que jamais en notre temps de
réglementations multiples et parfois contradictoires ».
Qui était Angèle Benoît, à la tête de Pommeret ?
Remontons le temps. À l’époque, Pommeret est « une petite
commune rurale de 1 027 habitants, tranquille et laborieuse, un peu à
l’écart de la grande route nationale Paris-Brest ». Pour arriver
jusqu’à la mairie, l’itinéraire est décrit avec précision : elle est
« quelque peu difficile à dénicher, pudiquement blottie dans un
petit chemin discret. Mais à la campagne, cela importe peu, car tout le
monde se connaît et l’on sait bien où trouver « Madame le Maire » (car
pour se conformer aux déclarations mêmes de Germaine Poinso-Chapuis,
ministre de la Famille, on doit dire Madame le Ministre, Madame le
Maire) ».
Angèle Benoît, maire de Pommeret. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Quand le rédacteur arrive, Angèle Benoît est « assise
à son petit bureau fort simple ». La première magistrate de la commune est
âgée de 58 ans. « Mais il n’en paraît rien, tant elle semble alerte, vive
et même pleine d’optimisme. Elle s’étonne de valoir la visite de la presse. »
À travers les questions posées, on apprend qu’elle est
maire depuis mai 1945. « En vérité, je ne pensais pas du tout me présenter,
déclare-t-elle, mais il manquait un conseiller pour compléter la liste.On
m’a sollicitée et j’ai accepté et mes collègues m’ont élue maire. En
octobre 1947, j’ai reposé ma candidature, j’ai été élue et conservée comme
maire. »
L’élue reste humble sur sa réélection. « J’ai fait de
mon mieux. Je crois avoir réussi à donner satisfaction à mes administrés. »
Pourquoi s’est-elle engagée dans la sphère publique ? « Je ne croyais
jamais y accéder, mais pendant la guerre, je me suis efforcée de venir en
aide, selon mes moyens, à mes concitoyens. C’est ainsi que je suis devenue
présidente locale de la Croix-Rouge et du Secours national, témoigne
Angèle Benoît. Et je me suis particulièrement intéressée au soulagement des
prisonniers de la commune en me chargeant de la collecte et de l’expédition
des colis pour les stalags (camp de prisonniers, N.D.L.R). Elle estime
n’avoir fait que « [mon] devoir de bonne Française, mais comme j’ai rendu
pas mal de services à de nombreuses familles, j’ai recueilli leur gratitude le
jour de l’élection ».
La lutte pour obtenir le droit de vote aura duré plus de 150 ans.
| AFP
Après la période de l’Occupation, où rien « n’a pu être fait »,
il reste « du pain sur la planche ». Angèle Benoît assure
s’être « accoutumée peu à peu à la gestion municipale, ce qui n’a pas
été facile, car les textes ne sont pas toujours aisés à interpréter. Mais
maintenant, ça va ».
"Malheureusement, les fonds manquent et il faut attendre
des jours meilleurs."
Être une femme joue. « Je me sens particulièrement attirée par les
problèmes de la famille et de l’enfance et aussi de la jeunesse rurale pour
laquelle il y aurait tant de choses à faire : stade, foyer rural, salle des
fêtes », liste-t-elle. Des propos qui trouvent un certain écho en
2024. Et qui restent d’actualité. « Malheureusement, les fonds
manquent et il faut attendre des jours meilleurs. »
Et son mari dans tout ça ? « Cultivateur, il est accaparé par son
travail. C’est vous dire que nous sommes tous les deux très pris. »
Qui était Sidonie Carrière, maire de Corlay ?
Sidonie Carrière, maire de Corlay | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
« Le gros bourg de Corlay, patrie de prédilection des amateurs de
chevaux et centre commercial et agricole assez important » est aussi
dirigé par une femme, Sidonie Carrière, 61 ans. Décrite « aimable,
courtoise et avenante », l’édile « garde un sourire si
empreint de bonté ». Malgré des épreuves. À 27 ans, elle était veuve
de guerre et se retrouvait seule avec deux enfants. Son mari fut tué en 1914,
en Champagne.
De 1934 à 1939, elle vécut avec son fils, à Mulhouse, où il était le plus
jeune capitaine de passeurs à pied, au 2e bataillon. Mais la
Seconde Guerre mondiale éclate, son fils est tué en 1940, dans les Ardennes.
« Je reviens donc à Corlay, d’où je suis originaire, avec ma fille,
qui est aujourd’hui religieuse, retraçait-elle dans nos colonnes.
Maintenant, je suis seule avec ma sœur. »
Une place Sidonie-Carrière a été inaugurée
en 1953, dans le centre de Corlay, un an après sa mort. | CAPTURE D’ÉCRAN
GOOGLE MAPS
Pendant la débâcle, en 1940, Sidonie Carrière devient
présidente du comité d’aide aux réfugiés, présidente de l’œuvre des
prisonniers de la Croix-Rouge et du Secours national. Élue en 1947, la maire,
secondée par un adjoint, gouverne une équipe de onze conseillers. « La
tâche n’est pas facile, conçoit alors la Corlaysienne, car je n’étais
nullement préparée aux affaires publiques. À mon âge, il est plutôt malaisé de
s’adapter à une aussi lourde charge, mais je fais de mon mieux pour hâter mon
apprentissage tardif. »
Comme Angèle Benoît, elle aussi, a « une prédilection
pour les œuvres sociales, surtout celles en faveur de l’enfance et de la
jeunesse (sports, enseignement, éducation) ». L’élue s’intéresse aux
aînés, « pour lesquels elle espère pouvoir ouvrir un jour une cantine ».
Au cœur de ses préoccupations notamment, l’état des chemins ruraux et les
routes.
En 1953, une place au nom de Sidonie Carrière est
inaugurée dans le centre de Corlay, un an après son décès, alors qu’elle était
toujours en fonction.
Qui était Yolande Hamon, maire de La Poterie ?
La mairie de La Poterie, aujourd’hui commune
associée de Lamballe-Armor. | OUEST-FRANCE
C’est la benjamine du trio. Yolande Hamon est aux manettes de La Poterie,
465 âmes à l’époque, aujourd’hui commune associée de Lamballe-Armor. Le
journaliste se rend chez elle pour la rencontrer. « C’est une personne
cultivée », écrit-il. Son frère est instituteur, à Trégomar. Un autre
a perdu la vie durant la guerre 1914-1918.
Infirmière, « il y a déjà longtemps, elle s’occupait des malades.
En allant faire des piqûres, elle débrouillait des dossiers, s’intéressant aux
lois sociales ». Puis « employée comme caissière-comptable
dans une importante maison de Lamballe », elle était en contact
régulier avec des interlocuteurs de l’hôpital, de la préfecture, de la
Croix-Rouge. Elle fut aussi trésorière du Syndicat lamballais de
l’alimentation. En 1948, elle travaille « dans une poterie du pays ».
"C’est sans ambition que j’ai accepté le poste qui m’était
offert."
Comment s’engage-t-elle ? Elle est approchée, une première fois en 1947,
pour représenter les femmes au conseil municipal, elle décline. Changement
d’avis au second tour, quand une tête de liste la sollicite. « Pressée
par les amis », elle se présente et est élue. Ce n’est peut-être pas
complètement un hasard si elle devient maire : son père l’avait été dix ans,
durant la Première Guerre mon
Yolande Hamon, maire de La Poterie. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
L’ambition de Yolande Hamon est « de réaliser des projets qui lui
sont chers, avec le temps et de l’argent, le budget de la petite commune ne
lui permet pas de voir grand ». Son programme : « Les chemins
à améliorer, le bourg à embellir, les écoles à moderniser et à entretenir, le
développement du sport. » Ses autres projets : « Développer
le syndicalisme agricole, apporter des distractions aux jeunes ruraux, leur
apprendre à aimer le pays natal et soutenir les vieux travailleurs. »
Elle souhaite aussi « multiplier les lignes électriques ».
Depuis son élection, la maire, se trouvant soutenue, dit n’avoir eu
« aucun moment de découragement ». La tâche « est difficile
dans les circonstances présentes », ajoute-t-elle. Et de rappeler :
« C’est sans ambition que j’ai accepté le poste qui m’était offert. »
Pharmacies : un appel à la grève et à la fermeture des
officines le 30 mai
Publié le
L’Union des syndicats de
pharmaciens d’officine (USPO) appelle à une journée de mobilisation et à la
fermeture des officines jeudi 30 mai 2024. Il appelle également à une grève
des gardes le week-end de Pentecôte du 18 au 20 mai.
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) appelle
à une journée de mobilisation et à la fermeture des officines jeudi 30 mai 2024.
Photo d’illustration. | FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) appelle à une
journée de mobilisation et à la fermeture des officines jeudi 30 mai 2024. Un
préavis de grève va être déposé en ce sens, précise-t-il,
dans un communiqué publié ce jeudi 18 avril.
L’USPO invite l’ensemble des syndicats départementaux ou régionaux à
« rejoindre ce mouvement ». Il appelle également à une grève
des gardes le week-end de Pentecôte du 18 au 20 mai. « Les menaces de
dérégulation se concrétisent, les difficultés économiques s’intensifient, les
pénuries de médicaments ne s’améliorent pas, voire se détériorent »,
déplore le syndicat dans le communiqué.
« Les patients n’ont pas accès à leur traitement »
Selon lui, le plan d’économies de 10 milliards d’euros pour l’année 2024,
annoncé par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire au
mois de février, aurait « une répercussion certaine sur les
négociations économiques en cours avec l’assurance maladie » et
risque « d’impacter à la baisse l’enveloppe budgétaire pour la
pharmacie ». Depuis 2022, « la pharmacie d’officine est la
seule profession à ne pas avoir bénéficié d’une revalorisation économique de
l’assurance maladie », indique l’USPO.
Par ailleurs, le syndicat dénonce la pénurie de médicaments. « Les
patients n’ont pas accès à leur traitement et les pharmaciens passent près de
12 h par semaine en moyenne pour trouver des solutions alternatives. »
L’USPO appelle le gouvernement « à accélérer pour renforcer la
transparence des données » et à « obliger les laboratoires à
libérer les stocks de médicaments ».
Face à la situation à Gaza, ils restent mobilisés dans
les rues de Lannion
Publié le
Près de quatre-vingts
personnes se sont rassemblées, ce samedi 20 avril 2024, sur le parvis des
Drois-de-l’Homme, à Lannion (Côtes-d’Armor), pour réclamer un cessez-le-feu à
Gaza, plus de six mois après l’attaque terroriste du Hamas contre Israël.
Ils étaient environ 80 militants à réclamer un cessez-le-feu à
Gaza, ce samedi 20 avril 2024, dans les rues de Lannion (Côtes-d’Armor). |
OUEST-FRANCE
L’association France-Palestine solidarité Trégor (AFPS) a appelé à
manifester, ce samedi 20 avril 2024, pour encore et toujours réclamer un
cessez-le-feu à Gaza,
plus de six mois après l’attaque terroriste du Hamas
contre Israël. Ils étaient près de quatre-vingts, à Lannion
(Côtes-d’Armor), rassemblés sur le parvis des Droits-de-l’Homme, avant de
défiler peu avant midi, rues Savidan, de Saint-Malo et des Augustins.
L’occasion encore, comme chaque semaine depuis octobre 2023, de continuer
le combat « malgré les efforts qui sont faits pour faire taire nos
voix », explique
Claude Lintanf, porte-parole de l’AFPS, qui
fait référence à ce militant CGT arrêté dans le Nord et « taxé de
faire l’apologie du terrorisme » quand il demande tout simplement de
mettre fin « à six mois génocide ».
« Un raidissement de la liberté d’expression »
Les militants regrettent que « toute contestation soit désormais
assimilée à un trouble à l’ordre public ». Ce qui s’apparente pour
Claude Lintanf « à un raidissement de la liberté d’expression ».
Mais ce raidissement n’empêche cependant pas la détermination des militants
de rester intacte. En tête de cortège, des lettres mobiles exigent encore haut
et fort « un cessez-le-feu à Gaza ».
Européennes 2024. À Morlaix, Frédérique Bonnard,
candidate de Place publique, tracte sur le marché
Zoé BOIRON. Publié le
Seizième sur la liste Place
publique menée par Raphaël Glucksmann, Frédérique Bonnard-Le Floc’h a tracté
sur le marché de Morlaix, ce samedi matin, 20 avril 2024. Les élections
européennes auront lieu le 9 juin.
Frédérique Bonnard-Le Floc’h, élue socialiste de Brest,
tractait samedi 20 avril 2024 sur le marché de Morlaix (Finistère), pour la
liste de Raphaël Glucksmann Place publique-PS. | OUEST-FRANCE
Parti socialiste et le parti de Raphaël Glucksmann Place publique font
campagne commune en vue du scrutin européen du 9 juin
2024. Sur le marché de Morlaix
(Finistère) ce samedi 20 avril 2024, Frédérique Bonnard-Le Floc’h a échangé
avec les habitantes et habitants, tracts en main.
Conseillère municipale à Brest, vice-présidente de Brest Métropole, la
candidate s’est parfois heurtée aux doutes suscités par la
« déception » du mandat de l’ancien président socialiste François
Hollande.
« Faire basculer le Parlement européen à gauche »
« C’est la troisième personne qui me le dit. Je suis d’accord que
ça peut être quelque chose qui les agite, mais là c’est une élection
européenne. Et l’enjeu de notre liste est de faire comprendre qu’on n’est pas
en train de faire l’élection de Jean-Luc Mélenchon, de François Hollande ou
autre. On est en train d’élire des députés qui vont peut-être changer
l’Europe », réagit-elle.
« Faire basculer le Parlement européen à gauche, c’est avoir une
chance de faire basculer la Commission européenne (branche exécutive,
N.D.L.R.) à gauche. »
Dans un contexte de guerre entre la Russie et l’Ukraine, la
liste de Raphaël Glucksmann défend notamment
l’idée de construire une défense européenne. Sur le volet économie, le parti
dit vouloir relocaliser des industries d’avenir en France et bâtir une
nouvelle Politique agricole commune « juste et durable ».
Les autres points de programme sont : la justice sociale, en ciblant
« les superprofits », la défense du pouvoir d’achat, la
souveraineté sanitaire via la production de médicaments, et la question du
logement face à « des géants mondiaux comme Airbnb ».
Une délégation guyanaise s’intéresse aux soins prodigués
au centre de Perharidy, à Roscoff
Publié le
Pédiatre, infirmière,
psychologue… Des professionnels guyanais ont passé une petite semaine au
centre de soins de Perharidy, à Roscoff. Ils se sont immergés dans le
quotidien des personnels du Finistère, pour partager leur expérience à leur
retour.
Anna Auguste (premier rang) a conduit la délégation guyanaise
à Roscoff. | OUEST-FRANCE
Pendant une petite semaine, une délégation guyanaise a partagé le quotidien
des personnels du centre de soins de Perharidy, à Roscoff (Finistère).
La clinique La Canopée, du groupe Rainbow santé à Cayenne, va
regrouper des services de médecine adultes et enfants, dont des soins
palliatifs et des soins médicaux et de réadaptation (SMR)
pour adultes, enfants et adolescents, ainsi qu’une unité pour les patients en
état végétatif chronique, explique la Dr Anna
Auguste, pédiatre à Cayenne.Elle proposera huit appartements
inclusifs pour personnes âgées, un appartement pour les familles, quatre
chambres d’hébergement non médicalisées et trente chambres pour les jeunes en
hospitalisation pour obésité.
« Roscoff fait
référence »
Au nom de la délégation de professionnels guyanais, elle évoque le futur
contexte des soins : Actuellement, les jeunes Guyanais en situation
d’obésité ne sont traités qu’en hôpital de jour à Cayenne, ou au mieux dirigés
vers les Antilles françaises pour les cas les plus inquiétants. Les conditions
de guérison ne sont pas les meilleures quand on sait que l’obésité chez nos
jeunes jusqu’à 18 ans est trois fois supérieure à la métropole.
Originaire de Locmélar, la Dr Anna Auguste a effectué ses études à Brest et
a suivi des stages à la fondation Ildys. Elle a reçu pour mission de repartir
du centre de soins de Perharidy, avec un maximum d’informations sur les SMR.
Roscoff est connue pour ses prises en charge et fait référence un
peu partout. Cécile Aubert, pédiatre à Perharidy, a ouvert les portes
des services. Elle a donc accueilli Anna Auguste, pédiatre ; Céline Borot
Valier, diététicienne ; Grégory Fauvette, enseignant activité physique
adaptée ; Florence Gauthier, infirmière ; et George Sam Sambo, psychologue.
« Nous avons
beaucoup appris »
Nous avons beaucoup appris. Il va falloir maintenant se donner les
moyens pour être efficients »,souligne
Florence Gauthier, infirmière. Elle regrette que le côté administratif prenne
aujourd’hui trop de place dans son quotidien.
Logiciels internes, visioconférences, échange de personnels, toutes les
pistes seront examinées pour que ce stage immersif apporte des solutions de
l’autre côté de l’Atlantique. Mathieu Douchain, directeur du pôle santé de la
Fondation Ildys, parle de conventions toujours possibles pour aider au
mieux, voire d’un partenariat plus élaboré ».
Le but est surtout la prise en charge des jeunes malades pour des résultats
escomptés dans l’esprit de ceux prodigués à Roscoff. Le rapport de la
délégation, exposé à son retour, ira dans ce sens »,conclut Anna
Auguste.
En signe de solidarité avec Gaza, ils veulent recréer un
drapeau palestinien géant, près de Morlaix
Publié le
Dimanche 21 avril 2024, l’AFPS
(Association France Palestine solidarité) espère réunir près de 130 personnes
à la pointe de Primel-Trégastel à Plougasnou (Finistère), pour recréer un
drapeau palestinien géant.
L’AFPS (Association France Palestine solidarité) espère réunir
près de 130 personnes à la pointe de Primel-Trégastel à Plougasnou. | AFPS
Au total, avec 126 cartons, dont chacun constituera une partie du drapeau
palestinien, les participants vont donc le recréer, en grand format. L’AFPS
indique qu’elle prévoit « une captation vidéo. Notre objectif est
d’envoyer à Gaza et en Cisjordanie un témoignage de notre solidarité à nos
amis palestiniens. »
Le rendez-vous est fixé à 10 h 30 pour le départ de l’évènement sur le
parking du Primel Café. À partir de là, l’association expliquera le déroulé de
l’événement.
Un syndicaliste brestois visé par une plainte du ministre
de l’Intérieur, Gérald Darmanin
Marie RABIN. Publié le
Olivier Cuzon, un syndicaliste
brestois, a été convoqué le vendredi 19 avril 2024, à 14 h 30, au commissariat
de Brest (Finistère). La raison : une plainte a été déposée pour « diffamation
et injure publique à l’encontre de la police et de la gendarmerie », après la
publication d’un article sur le site de Sud éducation 29, dont il est le
directeur de la publication. C’est le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin,
qui serait à l’origine de la plainte.
La plainte émanerait du ministre de l’intérieur, Gérald
Darmanin. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Pour nous, c’est une tentative de bâillonner les syndicats. »
Olivier Cuzon ne mâche pas ses mots après sa convocation au commissariat de
Brest (Finistère), vendredi 19 avril 2024, à
14 h 30. Cet enseignant et syndicaliste brestois est visé par une plainte pour
« diffamation et injure publique à l’encontre de la police et de la
gendarmerie. » L’instigateur de cette procédure n’est ni plus ni moins que le
ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.
Un article
syndical qui dérange
L’objet de l’ire de l’occupant de la place Beauveau est un article paru sur
le site internet Sud éducation 29 le jeudi 12 octobre 2023, dont Olivier Cuzon
est le directeur de la publication. L’auteur y critique les dérives autour de
la création de « classes défense sécurité globale » (CDSG). Le principe : au
moins un militaire, à la demande d’une école, se rend dans une classe et
propose des échanges et des activités aux élèves sur la défense et la sécurité
nationale.
Selon l’article du site syndical, certains ateliers interpelleraient sur
leurs contenus et leurs formes. « En quoi les militaires sont-ils
légitimes pour enseigner les valeurs de la République aux adolescents ? »,
peut-on y lire. « L’article se base sur des dérives de certaines
classes révélées par Médiapart », affirme Olivier Cuzon.
Un contexte de « tentatives d’intimidation » des syndicats
Jérôme Hamon, 49 ans, est
décédé, mardi 16 avril 2024. Originaire de Landivisiau (Finistère), il avait
été greffé deux fois au visage.
Jérôme Hamon en 2015, au moment de la sortie de son
autobiographie, dans laquelle il racontait sa première greffe. | ARCHIVES MARC
OLLIVIER / OUEST FRANCE
Sa vie bascule une première fois, le 27 juin 2010. Le visage d’un homme de
63 ans lui est greffé. Il parle alors « d’une renaissance »,
dans nos colonnes.
Jérôme Hamon a été l’un des premiers au
monde à bénéficier d’une greffe de visage. | ARCHIVES OUEST FRANCE
À 43 ans, en 2018, il subit une seconde opération.
En effet en 2015, à la suite d’un rhume,
il est soigné par un antibiotique incompatible avec son traitement
immunodépresseur, pris dans le cadre de sa greffe. En 2016, il commence à
montrer des signes de rejet chronique et son visage se dégrade. Il lui est
retiré et, en janvier 2018, le visage d’un homme de 22 ans lui est greffé.
L’opération est réalisée par l’équipe du professeur Lantieri, chirurgien.
Jérôme Hamon et Franck Zal, le fondateur
d’Hemarina, lors de leur rencontre en 2018. | ARCHIVES OUEST FRANCE
« Il était heureux de vivre »
À cette occasion,
l’une des technologies de la société Hemarina, basée à
Morlaix, est mobilisée, afin
d’optimiser la conservation du greffon. Depuis, Franck Zal, le fondateur d’Hemarina,
était resté en contact avec lui. Joint par téléphone, il indique : « On
avait noué des liens particuliers. Lorsque nous nous étions rencontrés, il y
avait eu beaucoup d’émotions », retrace-t-il. Il évoque un homme « qui
ne se plaignait pas, malgré une vie qui n’a pas été facile. Il était heureux
de vivre ».
Avant sa greffe de 2018, Jérôme Hamon était resté deux
mois sans visage, en réanimation. Avec sa nouvelle face, « il revivait, il
revoyait ses amis, raconte Franck Zal. Il voulait reprendre un travail,
il adorait la littérature, les archives, le papier, les classements »,
détaille-t-il. L’entrepreneur conclut : « Il était très courageux, très
fort. Sa famille a toujours été présente. »
« Ça fait mal au cœur »
Laurence Claisse, maire de Landivisiau,
où Jérôme Hamon était revenu vivre il y a un an environ, après
plusieurs années en région parisienne, indique : « Il était heureux de
revenir vivre ici. Son logement a été construit là où se tenait auparavant
l’école primaire où il était scolarisé. » Elle parle d’un homme
« agréable, gentil, attachant. Ça fait mal au cœur. »
Un hommage a été rendu à Jérôme Hamon, vendredi 19 avril
2024, à Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner.
« C’est un principe : je refuse le tri social » : Nicole
Belloubet en visite à Lorient ce vendredi
Recueilli par Guillaume
CHASSAING.
Publié le
Ce vendredi 19 avril 2024,
Nicole Belloubet se rend au lycée Colbert, à Lorient (Morbihan). Avant sa
visite, la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse livre ses
réponses sur les mesures éducatives annoncées pour lutter contre les violences
des mineurs, le harcèlement scolaire, la réforme du choc des savoirs…
« On pourrait prendre en charge les élèves défavorisés ou en
risque de décrochage scolaire dans un internat pour leur permettre de les
réarrimer à l’école », indique la ministre de l’Éducation nationale et de la
Jeunesse, Nicole Belloubet. | OUEST-FRANCE
Ce vendredi 19 avril 2024, Nicole Belloubet se rend au lycée Colbert, à
Lorient (Morbihan).
Avant sa visite, la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse livre
ses réponses à Ouest-France sur les mesures éducatives annoncées pour
lutter contre les violences des mineurs, le harcèlement scolaire, la réforme
du choc des savoirs…
L’idée est de pouvoir prendre en charge l’enfant dans le temps scolaire et
dans le temps hors scolaire. Ce hors temps scolaire est conçu comme une
continuité dans la vie de l’enfant afin de faciliter son intégration dans la
cité et même dans les apprentissages. Cet accueil a déjà été mis en œuvre dans
le cadre des QPV (N.D.L.R. : quartiers prioritaires de la Ville). Cette mesure
va être étendue à toutes les zones d’éducations prioritaires en France.
« On pose son portable à l’entrée du collège »
Qui va prendre en charge cet accueil ?
Ce n’est pas forcément l’Éducation nationale. Cela peut être des
associations avec lesquelles nous concluons des conventions, et que
l’Éducation nationale ou la politique de la Ville rémunère.
Le Premier ministre a aussi évoqué le placement de certains en
internat. Qui proposera aux parents d’envoyer leur enfant dans un internat ?
Je n’utiliserais pas le mot placement. L’idée est de permettre à certains
enfants d’être extraits d’une situation ou d’un environnement qui leur est
néfaste. Nous envisageons deux types de solutions : les internats Belloubet et
les internats Dupond-Moretti, en quelque sorte. Le projet porté par le
ministre de la Justice, ce sont des stages temporaires hors période scolaire
avec un encadrement militaire, notamment. D’un autre côté, pendant toute
l’année scolaire, je compte, pour ma part, sur les 50 000 places d’internat
non occupées pour permettre aux élèves qui sont en situation de risque, de
décrochage, de ne pas perdre pied. On pourra proposer à leurs parents de les
envoyer, loin de leur environnement défavorable, en internat, pour les
réarrimer à l’école avant qu’il soit trop tard. L’État prendrait en charge les
frais pour les familles défavorisées et les boursiers.
La mobilisation des enseignants contre la
réforme du choc des savoirs ne faiblit pas à Lorient et ailleurs en France. |
OUEST-FRANCE
Le harcèlement scolaire passe souvent par les réseaux
sociaux. Est-il envisagé d’interdire leur accès aux moins de 15 ans ?
Mon souhait est d’expliquer ce que nous voulons faire. On
veut améliorer la réussite scolaire de nos élèves. Ensuite, on veut mettre en
place une pédagogie différenciée. J’y crois. Les groupes de besoins, c’est la
mise en œuvre d’une pédagogie différenciée. Dernière chose, et c’est un
principe : je refuse le tri social. Je rappelle que dans la même année, un
élève pourra passer d’un groupe à l’autre tout en ayant des temps en classe
entière.
J’ai conscience de ce problème. Je donnerai ma réponse au
courant de la semaine prochaine.
Ce vendredi 19 avril, vous vous rendez au lycée
Colbert de Lorient dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme des lycées
professionnels. Quel est son objectif ?
Il est triple : permettre à chaque élève de construire
une orientation progressive vers son métier, mieux préparer l’insertion
professionnelle pour les élèves qui en font le choix et permettre à ceux qui
le veulent une meilleure préparation à l’enseignement supérieur. Sans oublier
d’avoir une carte des formations professionnelles qui colle à la réalité des
bassins géographiques.
Intitulé « Recette des îles
pour un cadavre exquis », ce podcast implique les jeunes des îles de Sein,
Batz et Groix, avec les auteurs Fabienne Laumonier et Thomas Guillaud-Bataille.
Ces derniers sont en résidence pour le festival Longueurs d’ondes.
Une image de la résidence. | LONGUEUR D’ONDES
À l’automne 2023, le collège des îles du Ponant a reçu Thomas
Guillaud-Bataille et Fabienne Laumonier, auteurs réguliers pour
Arte radioet
France culture. Une résidence organisée
dans le cadre de Longueur d’ondes, le festival brestois de la radio et de
l’écoute.
Le collège du Ponant a la spécificité d’accueillir ces élèves sur six
sites : les îles de Batz, d’Ouessant, de Molène (Finistère), de Groix, de
Houat (Morbihan) et de Sein (Finistère). Via des interventions à
Batz, Sein et Groix, les auteurs ont construit avec les élèves un cadavre
exquis sonore.
Le principe ? Il consiste à écrire et enregistrer une partie de la fiction
sur la première île, puis de la poursuivre avec les collégiens sur la
suivante.
« Renforcer le lien entre les jeunes »
Ce podcast, intitulé « Recette des îles pour un cadavre exquis », a permis
« de renforcer le lien entre ces jeunes qui se connaissent peu alors qu’ils
font partie du même collège, autour de cette vie insulaire à la fois
singulière et ordinaire », explique Fabienne Laumonier.
La journaliste a aussi réalisé
le reportage « Avoir 15 ans sur l’île de
Sein » pour l’émission Les Pieds sur terre, diffusé sur France
culture : les trois seules collégiennes de cette île partagent au micro
leur quotidien et le lien entretenu avec leurs professeurs.
Rénovée, la résidence Keric an Oll ouvre ses portes
samedi 20 avril à Plougasnou
Publié le
Les cinquante logements de la
résidence autonomie Keric an Oll, à Plougasnou (Finistère), ont fait l’objet
d’importants travaux de rénovation énergétique pour le plus grand confort des
personnes âgées. Des portes ouvertes auront lieu le samedi 20 avril 2024.
La maison d’autonomie Keric an Oll à Plougasnou (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Samedi 20 avril 2024, les habitants de Plougasnou (Finistère) sont invités
à découvrir les travaux de réhabilitation des cinquante logements et des
espaces communs de la résidence pour personnes âgées autonomes Keric an Oll.
L’établissement, qui date de 1982, n’était plus aux normes, au niveau
environnemental. « Les huisseries ont été changées pour du double
vitrage, les plafonds isolés, détaille la maire, Nathalie Bernard.
Avant, c’était du chauffage électrique par le sol. Nous avons opté
pour une chaudière à bois. » Dans une volonté de restructuration
thermique écologique.
L’installation d’ampoules LED et d’une climatisation dans la salle à manger
commune apporte aussi plus de confort. Par ailleurs, le ravalement de façade a
été refait. Des travaux d’aménagement à l’extérieur et à l’intérieur ont été
réalisés pour permettre l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
« Nous n’avions pas prévu la guerre en Ukraine »
En 2021, le chantier avait été estimé à 1,8 million d’euros toutes taxes
comprises. Des subventions ont été allouées notamment par le Département.
Pendant tout le chantier, qui a duré deux ans, les logements ont été refaits
par roulement.
« Ce qui a représenté un manque à gagner sur les
quatre à huit logements non loués pour le centre communal d’action sociale
(CCAS) qui en a la gestion, explique la maire. De plus, les
travaux ont été réalisés juste après la période du Covid, nous n’avions pas
prévu la guerre en Ukraine et les augmentations des factures d’électricité
pour le chauffage, alors que la chaudière à bois n’était pas encore
installée. »
Le déficit du budget annexe de la maison d’autonomie s’élève aujourd’hui à
180 000 €, « que nous allons réduire dans le temps, particulièrement
grâce aux économies d’énergie que nous allons réaliser et à l’arrêt des
provisions pour travaux versées à la SAS Les Foyers de Rennes, une filiale du
groupe Coopérative immobilière de Bretagne. Il nous faut aujourd’hui remplir
la résidence. »
Il s’agit du seul établissement d’habitat intermédiaire dans le pays de
Morlaix : « Cette petite maison pour tous permet de faire la
transition entre l’habitat individuel et une éventuelle admission en Ehpad »,
indique Katell Strasser, directrice. Les loyers sont fixés par le Département.
Samedi 20 avril 2024, de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h,
il est possible de venir découvrir ce lieu de vie réhabilité, visiter les
parties communes ainsi qu’un appartement. 02 98 67 30 90 ou
direction.ccas@plougasnou.fr
À Plougasnou (Finistère), il y
a la mer, de jolies plages, mais aussi… un ciné-club, qui organise, chaque
mois, au moins une projection, depuis début 2023. On rembobine la pellicule,
et on vous raconte le succès de cette association, fondée par des cinéphiles.
Françoise Camet, Jean-Marc Portolano et Jean-Philippe Le Calve,
du Ciné de la baie, à Plougasnou (Finistère). | OUEST-FRANCE
Ils ont commencé dans une salle du collège François-Charles, avec seulement
35 places, en février 2023. Désormais, à chaque projection, le ciné-club de
Plougasnou (Finistère) attire près de 150 personnes, qui s’installent dans la
salle municipale. « Au début, dans la salle du collège, nous n’avions
même pas de fauteuils, mais des chaises. Depuis, c’est devenu une salle de
cinéma, pour les collégiens », retrace Françoise Camet, co-fondatrice
de l’association qui se cache derrière les projections : Le ciné de la baie.
Elle compte aujourd’hui 330 membres.
Le cinéma « qui
rassemble »
Avec une quinzaine de personnes, ils ont lancé cette idée d’organiser des
projections de films, régulièrement, dans la commune, à la sortie de la
période Covid-19. « Plein de films étaient passés à la trappe, il y
avait une baisse de fréquentation dans les cinémas, particulièrement chez les
jeunes. Alors que s’il y a bien quelque chose qui est accessible, qui
rassemble, qui est universel, c’est le cinéma, il n’y a rien de tel »,
raconte la co-fondatrice avec passion.
Dans son salon, de nombreux rayons de DVD, et un rétroprojecteur. Jean-Marc
Portolano, lui aussi co-fondateur, glisse : « Les projections du
ciné-club ont un peu commencé ici, finalement. »
Une projection a eu lieu à la pointe de
Primel, à Plougasnou (Finistère), à l’été 2023, lors du festival du film
jeunesse. | CINÉ-CLUB DE LA BAIE
Les membres du Ciné de la baie, en plus de vouloir
partager leur attachement au 7e art, permettent au plus grand
nombre d’y avoir accès, dans une zone rurale. « C’est vrai que les cinémas
les plus proches sont à au moins une vingtaine de kilomètres », souligne
Françoise Camet. Pour elle, « le cinéma, c’est une vitrine du monde, c’est
quelque chose de l’humanité, de l’histoire ». Le ciné-club se positionne
tout de même sur un créneau un peu différent, puisqu’il ne diffuse que des
films « qui sont sortis il y a plus de six mois », droit d’exploitation
oblige.
L’association a aussi cœur d’attirer les jeunes. Tous les membres à
l’initiative du ciné-club ont « des enfants, des petits enfants, on
voulait leur offrir quelque chose pour goûter au cinéma, dans la durée »,
appuie Jean-Philippe Le Calve, membre de l’association. Depuis
septembre 2023, les projections leur sont d’ailleurs proposées gratuitement.
« On a commencé surtout avec un public de seniors, et aujourd’hui, on
n’a de plus en plus de famille, des ados qui viennent de plus en plus
régulièrement », décrivent les cinéphiles.
Un festival, pour toucher un public encore plus large
En 2024, l’événement revient les 17, 18 et 19 juillet 2024, soit un jour de
plus qu’en 2023. Sans révéler la totalité du programme, les organisateurs
annoncent déjà le thème : Le sport dans tous ses états, pour coller à la
présence des Jeux olympiques à Paris. L’événement a d’ailleurs bénéficié du
label Olympiade culturelle. On peut aussi
annoncer « des ateliers, dont un sur le doublage, à la demande des
collégiens » avec lesquels ils ont travaillé pour le festival.
Le site du Cruguil, à Lannion
(Côtes-d’Armor), a été retenu par la Banque des territoires pour devenir l’un
des 55 premiers sites industriels « clés en main », voulus par l’État. C’est
l’un des deux seuls de Bretagne, mais aussi le plus petit, avec 3 ha.
La zone industrielle Pégase, à Lannion. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Gervais Egault, président de Lannion-Trégor communauté (Côtes-d’Armor), a
accueilli avec le sourire l’annonce des 55 premiers sites « clés en main »
retenus par le gouvernement. Et pour cause : l’un d’eux, le plus petit avec
3 hectares de superficie et l’un des deux seuls en Bretagne, a été retenu. Il
s’agit d’une partie de l’ancien site d’Orange, au Cruguil. Il répond aux
questions d’Ouest France.
Comment avez-vous accueilli l’annonce concernant les premiers sites
« clés en main », dont Lannion fait partie ?
L’avantage majeur qu’il présente, c’est qu’il est déjà construit, il n’y a
pas besoin de consommer du foncier. C’est l’un des enjeux de ce programme. Et
l’autre aspect intéressant, c’est qu’il peut être facilement mobilisable.
Reste à savoir si on abat tout de suite ou pas les bâtiments qui sont posés
dessus. Le fait d’avoir été retenu va justement permettre d’avancer sur le
sujet. L’Agglo devrait aussi bénéficier d’un appui financier pour parvenir à
en faire un site « clés en main ». À mon avis, cela pourrait aller assez vite,
entre quatre et cinq mois.
Vous avez déjà des touches avec des entreprises prêtes à
s’installer ?
Non, on attendait la décision avant de faire quoi que ce soit. Ce qu’on
voudrait accueillir, c’est de l’activité génératrice d’emplois. C’est le
critère essentiel. On ne veut pas de
gigafactory, ou de grosses usines qui n’emploient que
peu de personnel. Ici, l’idée pour LTC serait de vendre les
terrains, plutôt que de porter le projet immobilier, comme nous l’avions déjà
fait dans le passé.
RSA en Finistère : les chantiers d’insertion pris entre
le marteau et l’enclume
Zoé BOIRON. Publié le
Les chantiers d’insertion,
dispositifs d’accompagnement vers l’emploi, sont pris en étau. D’un côté, les
postes sont ouverts à tous les bénéficiaires de minima sociaux, comme le veut
le gouvernement. De l’autre, le Département du Finistère les incite à cibler
les allocataires du RSA. Fonctionnant comme de véritables entreprises, les
chantiers doivent aussi concilier résultats économiques et action sociale.
L’un des deux chantiers d’insertion de l’Ulamir-CPIE Pays de
Morlaix Trégor porte sur du reconditionnement de matériel informatique. Cinq
salariés de moins de 30 ans sont accueillis à l’espace 2D, à Morlaix
(Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Sa structure gère deux chantiers d’insertion (huit personnes
en chantier environnement pour l’entretien des sentiers
de randonnée, du GR34, de station
d’épuration et points de relevage ; cinq personnes pour du reconditionnement
de matériel informatique). Les temps de travail sont de 24 heures minimum,
pour une durée de 24 mois maximum.
« Il y a un décalage entre l’État qui nous demande d’accueillir
tout le monde, et pour nous c’est plus facile de ne pas avoir de critères
d’entrée trop restrictifs, et d’un autre côté, une
priorisation du Département vers les bénéficiaires du
RSA », développe la
directrice de l’Ulamir.
« Si tout le monde est au RSA...
»
Dans le même temps, le Premier ministre Gabriel Attal, a annoncé, dans son
discours de politique générale le 30 janvier 2024 devant l’Assemblée,
vouloir supprimer l’allocation de solidarité spécifique
(ASS), versée aux personnes ayant épuisé leurs droits au chômage,
au profit du RSA. « Si tout le monde est au RSA, on ne pourra pas tous
les accueillir », note Bénéfice Compois.
Des choix politiques qui doivent se décanter pour que les chantiers
d’insertion puissent y voir clair. « Avec ces nouvelles lois sur
l’emploi et la politique du Département, on ne sait pas trop ce que nos
dispositifs deviendraient, comment ils évolueraient », s’interroge
Bénédicte Compois.
Une véritable entreprise à faire tourner…
Autre règle du jeu qui change la donne pour les chantiers d’insertion
« depuis environ trois ans » : désormais, les salariés ne
sont recrutés que sur prescription de France Travail, de la Mission locale ou
du Centre départemental d’action sociale (CDAS). Un système qui fait ses
preuves, mais si les personnes ne sont pas connues de ces structures, elles
échappent aux offres d’emploi (1).
Le chantier d’insertion n’a plus la possibilité, comme elle le faisait
auparavant, de diffuser ses offres par ses propres moyens. Résultat : au
printemps 2023, période la plus importante pour l’entretien des sentiers, le
chantier a manqué de bras.
Mais contrairement
aux Entreprises à but d’emploi des Territoires zéro
chômeur longue durée (TZCLD), les chantiers d’insertion
répondent à une logique lucrative. Ils doivent présenter un chiffre
d’affaires, « justifier d’une activité économique avec les acteurs du
territoire ». « Il y a des bons de commande à honorer », explique
Bénédicte Compois.
… Et des
personnes à réinsérer
Or « l’exigence de résultats », en termes économiques ou
de réinsertion, n’est pas toujours compatible avec l’accompagnement social.
« La démarche d’évaluation est quand même plus resserrée, puis que le
Département nous demande un suivi par trimestre, alors qu’on présentait un
bilan annuel auparavant », observe aussi Bénédicte Compois.
Reste cette expérimentation des 15 heures de travail hebdomadaires pour les
bénéficiaires du RSA, testée dans le territoire de Brest, en Finistère, avant
de se généraliser à l’échelle nationale. Dans quelle mesure les chantiers
seront-ils sollicités ou impactés ? Là encore, une question en suspens.
(1) La réforme France Travail prévoit que toute personne faisant une
demande de RSA à la CAF sera automatiquement inscrite à France Travail au plus
tard le 1er janvier 2025. Aujourd’hui, seuls 40 % des bénéficiaires
du RSA sont à Pôle emploi.
À Plougasnou, le média breton Splann ! invité de
l’association Force 5 vendredi 19 avril
Publié le
Association de défense de
l’environnement depuis plus de 20 ans, à Plougasnou, en baie de Morlaix
(Finistère), Force 5 accueille le média breton d’enquête Splann ! vendredi
19 avril, à 20 h.
La pointe de Primel à Plougasnou (Finistère). | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Bocage, élevages, méthanisation… Les enquêtes de Splann ! portent
sur des problématiques liées à l’environnement. Elles sont publiées en
français et en breton. Ce média, qui a le statut d’une association, présentera
son travail au public.
La conférence se déroulera à Plougasnou à la grande salle municipale, à
20 h.
Yves-Marie Le Lay, président
de l’association Sauvegarde du Trégor revient sur le combat mené contre
l’extraction de sable en baie de Lannion (Côtes-d’Armor). Une victoire
entérinée en 2023 et qui doit beaucoup, d’abord, aux associations
environnementales, selon lui.
Opération « Save our sand » plage de Tresmeur, 22 novembre
2015, contre le projet d’extraction de sable en baie de Lannion. | ARCHIVES
Sans aucune animosité , précise
le président de l’association Sauvegarde du
Trégor-Penthièvre-Goëlo (qui ne couvrait que le Trégor à l’époque)
a tenu à rétablir l’équilibre . Les associations de défense de
l’environnement ont été les premières à se mobiliser. Je me souviens très bien
de la première manifestation qui s’est tenue fin novembre sous la neige. On
était 80 et il n’y avait aucun élu.
S’il reconnaît que le travail des élus a contribué à faire pencher la
balance du bon côté, il estime que chacun a fait ce qu’il avait à faire.
Nous avons mené l’affaire en justice devant le Conseil d’État, comme l’ont
fait les élus. Ces deux recours ont finalement été écartés par la justice.Ce qui a tout changé, c’est surtout la forte mobilisation du
11 septembre 2016. » Une bataille décisive. La première, et
d’ailleurs la seule, extraction a eu lieu le mardi… et le dimanche, on était
5 000 dans les rues de Lannion à dire non.
Machine arrière
L’extraction de sable en baie de Lannion avait rencontré, dès 2009, une
forte opposition tant de la population, que des associations environnementales
et des élus locaux. Parmi eux, la députée Corinne Erhel, décédée brutalement
en 2017. Le sujet était devenu un dossier politique. Emmanuel Macron, ministre
de l’Économie, avait signé en 2015 le décret autorisant la Can à procéder à
l’extraction, avant de faire machine arrière trois ans plus tard. Devenu
Président de la République, il avait en effet annoncé, en 2018, que les
conditions d’exploitation n’étaient pas satisfaisantes .
La Can avait porté l’affaire en justice, réclamant 4 millions
d’indemnisation à l’État, estimant avoir subi un préjudice. Le 19 octobre
2020, le Conseil d’État l’a déboutée de sa demande. En 2023, la
Can a renoncé définitivement à son titre minier.
Extraction de sable à Lannion : le Peuple des dunes
Trégor se dissout après des années d’âpre lutte
Victor GUILLAUD-LUCET.
Publié le
L’association était née en
2012, du fait des projets de la Compagnie armoricaine de navigation (Can)
d’extraire du sable coquillier en baie de Lannion (Côtes-d’Armor). Douze ans
plus tard, l’association s’est dissoute lors d’un dernier rassemblement à
Trébeurden (Côtes-d’Armor), jeudi 11 avril 2024, en remettant les 1 500 €
restants de sa trésorerie à une association environnementale.
Élus locaux et membres du Peuple des dunes en Trégor ont
dissous l’association après 12 ans de lutte, jeudi 11 avril 2024. | OUEST-FRANCE
Ils ont enterré douze ans de lutte acharnée en même temps que les statuts
de leur association. Ne restent que les souvenirs de cette mobilisation
d’ampleur nationale, et les amitiés créées lors des différentes manifestations
organisées à Trébeurden ou Lannion (Côtes-d’Armor).
Réunis à la maison de la mer de Trébeurden, jeudi 11 avril 2024, élus
locaux et membres du bureau du Peuple des dunes en Trégor ont dissous
l’association, après l’annulation définitive des travaux miniers de la
Compagnie armoricaine de navigation (Can), en 2022.
C’est en 2012 que le Peuple des dunes en Trégor s’était constitué, en
réaction au projet d’extraction de sable coquillier en baie de Lannion. Un
chantier minier d’ampleur situé entre deux zones Natura 2 000 qui aurait pu
avoir
de lourdes conséquences environnementales
pour le Trégor côtier, rappellent les militants de l’époque : Il
y avait un enjeu économique certain, mais aussi des risques d’accentuation de
l’érosion côtière et des dégâts pour le vivant,
rappelle Alain Bidal, qui présidait l’association à l’époque. Il a
fallu se battre contre Roullier et de puissants lobbys, mais grâce à la
solidarité territoriale, nous sommes parvenus à les faire plier.
Joël Le Jeune ne dira pas autre chose. Aux côtés des maires de
Perros-Guirec, Trébeurden, Pleumeur-Bodou et Trébeurden, celui qui était
président de Lannion-Trégor communauté à l’époque se rappelle des longues
réunions en sous-préfecture en présence des autorités locales et nationales : Durant ces réunions, on s’est véritablement frottés aux puissants,
et on a pu véritablement mesurer le poids des lobbys de l’industrie, se remémore le maire de Trédrez-Locquémeau. La
lutte a été âpre, mais nous l’avons emporté, et c’est formidable.
Et lorsqu’il évoque le rôle qu’a joué Corinne Erhel, député de la
circonscription d’alors et aujourd’hui décédée, la voix de l’ancien président
de l’Agglo se brise, et des larmes lui montent aux yeux : Elle avait un
engagement sans faille pour cette cause, et sa proximité avec le président de
la République aura été déterminante dans notre victoire. Le reste de
l’assemblée acquiesce solennellement.
1 500 € pour la LPO
Afin de clôturer les comptes de l’association, le Peuple des dunes en
Trégor a remis un chèque de 1 500 € à la Ligue pour la protection des oiseaux
(LPO) : Ils nous avaient ouvert leur réseau, et avaient fait en sorte
de médiatiser notre combat à l’échelle du territoire. C’est en partie grâce à
eux que notre pétition avait réuni près de 154 000 signatures ,
justifie Alain Bidal.
Réindustrialisation : une friche du Finistère retenue
comme « site clé en main » par le gouvernement
Zoé BOIRON. Publié le
La friche de l’ancien abattoir
Tilly-Sabco, à Guerlesquin, près de Morlaix (Finistère), est l’un des deux
seuls sites de Bretagne retenus par le gouvernement, mardi 16 avril 2024,
comme « site clé en main » pour être réindustrialisé et faciliter
l’installation d’une nouvelle activité.
À Guerlesquin, l’ancien abattoir de Tilly-Sabco est à
l’abandon depuis 2018. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La friche de l’ancien abattoir Tilly-Sabco, à Guerlesquin, près de Morlaix
(Finistère), a été retenue par le gouvernement comme « site clé en main » pour
être industrialisé d’ici à 2030.
Au total,
55 sites ont été retenus, a communiqué le
gouvernement mardi 16 avril 2024. En Bretagne, seuls celui-ci et un autre
terrain de trois hectares situé à Lannion (Côtes-d’Armor) figurent dans la
liste.
Selon la feuille de route du gouvernement, la friche Tilly-Sabco sera
livrée « clé en main » entre 2027 et 2030. Le but est de réduire le délai de
17 à 9 mois entre l’annonce de l’arrivée d’une usine et le permis de
construire. Les projets industriels français ou étrangers qui souhaiteraient
s’établir bénéficieront d’un accompagnement particulier de l’État pour
s’implanter rapidement.
« Le site de Tilly-Sabco se distingue par son foncier de qualité.
Être labellisé est clairement un accélérateur pour rebondir, être plus visible
de potentiels porteurs de projet et relocaliser de l’activité sur le site.
Reconvertir le site, c’est aussi éviter de consommer ailleurs du foncier, en
artificialisant des terres, et rééquilibrer l‘économie à l’échelle du pays de
Morlaix en faveur d’un bassin d’emploi qui a souffert », a réagi
Sandrine Le Feur, députée de la majorité, élue de la circonscription.
Une enveloppe globale de 450 millions d’euros est dédiée à ces 55 premiers
sites.
Fête de la musique à Morlaix : la Ville lance un appel
aux artistes !
Publié le
La ville de Morlaix
(Finistère) a ouvert les inscriptions pour participer à la Fête de la musique,
le 21 juin 2024. Toutes les propositions sont bienvenues pour animer les rues
de la cité du viaduc !
Le studio de danse Entre Chats a attiré plusieurs centaines de
personnes, place Allende, lors de la Fête de la musique à Morlaix en juin 2022.
| ARCHIVES OUEST-FRANCE
Consultation médicale : le reste à charge des assurés
passera de 1 à 2 € dès le 15 mai
Publié le
Le reste à charge des assurés
sur les consultations médicales, examens de radiologie et biologie, qui
s’élève actuellement à 1 €, doublera à partir du 15 mai 2024 et non en juin
comme initialement évoqué.
Le doublement de la participation forfaitaire, le reste à charge des
assurés, sur les consultations médicales, examens de radiologie et
biologie, entrera en vigueur le 15 mai, et non en juin comme initialement
évoqué, a appris l’Agence France-Presse auprès de l’Assurance
maladie, confirmant une information du
Parisien.
Un premier volet de la mesure entré en vigueur en mars
Un premier volet de la mesure est entré en vigueur au 31 mars :
la « franchise médicale » a doublé. Les
assurés sociaux payent un euro de leur poche sur chaque boîte de
médicament ou acte paramédical, contre 50 centimes auparavant, et quatre
euros par transport sanitaire au lieu de deux.
En cas de cumul d’actes dans une même journée, le montant ne peut
toutefois pas excéder quatre euros de reste à charge par jour sur les
actes médicaux et huit euros sur les transports sanitaires, précise l’AFP.
800 millions d’euros d’économie par an
Afin que les personnes ayant le plus fort recours aux soins ne soient pas
pénalisées, les deux plafonds annuels - l’un pour les franchises, l’autre pour
les participations forfaitaires - sont maintenus à 50 € chacun.
Les franchises et remboursements forfaitaires ne sont pas applicables aux
mineurs, aux femmes en congé maternité et aux bénéficiaires de la
complémentaire santé solidaire (C2S). Ces derniers ont des revenus
particulièrement modestes.
Ces mesures doivent permettre 800 millions d’euros d’économie par an aux
caisses de la Sécurité sociale, d’après le
ministère délégué à la Santé.
Réforme « Choc des savoirs » : à Morlaix, opération
« collège vide » à Mendès-France et au Château
Publié le
Les associations de parents
d’élèves des collèges du Château et Pierre Mendès-France à Morlaix (Finistère)
appellent à une opération « collège vide », mercredi 17 avril 2024. Le but :
ne pas envoyer son enfant à l’école pour protester contre la réforme « Choc
des savoirs » qui introduirait des groupes de niveaux.
Les APE de deux collèges de Morlaix appellent à ne pas envoyer
les enfants en classe, mercredi 17 avril 2024, pour protester contre la réforme
du gouvernement et la proposition de créer des groupes de niveaux. | FOTOLIA
À Quimperlé, lundi 15 avril 2024, une trentaine de parents, enseignants et
élus ont manifesté leur désaccord devant le collège Jules-Ferry. Ce mercredi,
une opération « collège vide » sera également menée mercredi dans une dizaine
de collèges de Rennes (Ille-et-Vilaine) et de la métropole, après
que des collèges et lycées bretilliens ont été occupés
ce mardi 16 avril.
Reste à savoir si le mouvement sera suivi à Morlaix. « Il nous
semble important d’y participer massivement pour espérer que cette réforme
soit annulée ou a minima suspendu », concluent les APE, sur leurs
pages Facebook respectives.
L’Association des communes de
France aux noms burlesques et chantants organise chaque année un rassemblement
dans une ville insolitement nommée. L’année dernière, c’était en Bretagne, où
ces noms ne manquent pas… De Plumaudan à Plurien, petit tour des villages
bretons aux noms rigolos.
La commune de Corps-Nuds, en Ille-et-Vilaine. | MAIRIE DE
CORPS-NUDS
Un sujet sur les noms de villes et villages rigolos ? Mouais, pourquoi
pas ! Cette commune de Loire-Atlantique aurait pu en effet s’appeler « Bof »,
mais c’est tombé sur Mouais. Comment poursuivre ? Passons sous la ceinture,
puisque ce sont des sujets qui font toujours rire… Dans ce domaine, la
Bretagne n’a pas la chance d’avoir Le Fion (Haute-Savoie) ou Montcuq (Lot).
Mais de Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) à Sucé-sur-Erdre (Loire-Atlantique), on
imagine les jeux de mots faciles et autres rires gras qui fleurissent. Et pour
les amateurs de contrepèterie, on vous laissera à Saint-Étienne-de-Montluc…
Vous n’y serez sans doute d’ailleurs Puceul (toutes deux en Loire-Atlantique).
C’est du reste à Corps-Nuds que s’est tenu l’année dernière le
rassemblement de l’Association des communes de France
aux noms burlesques et chantants. Tous
les ans, la quarantaine de villages réunis dans cette structure qui propose de
« profiter de son nom pour se faire un nom » organise un marché du terroir,
qui met en valeur les produits des cités concernées. En 2024, il aura lieu
dans l’accueillante commune de Vatan, dans l’Indre, les 6 et 7 juillet.
Pabu ou Mantallot
Dans ses rangs, l’association compte d’autres villes bretonnes, comme Le
Quiou ou Plumaudan – sans doute une version ornithologique du célèbre « poil
aux dents » –, toutes deux dans les Côtes-d’Armor. On se permettra de proposer
quelques autres candidatures à ses membres éminents.
On aime bien par exemple Nouvoitou, commune d’Ille-et-Vilaine qu’on espère
bien dotée en caméras de surveillance. L’étonnante Finistérienne
Saint-Jean-du-Doigt, célébrée par une chanson de Thomas Fersen, ou la rurale
Montfort-sur-Meu, en Ille-et-Vilaine, nous semblent également y avoir toute
leur place.
Dans les Côtes-d’Armor, Pabu est qualifiée par certains de plus gros
mensonge toponymique de tous les temps, les Bretons ayant une certaine
réputation à tenir en matière d’alcoolisation que la commune de Mantallot,
dans les Côtes-d’Armor, risquerait d’écorner.
Dans la catégorie « pas célèbre, mais presque », Brusvily (Côtes-d’Armor) a
des chances de remporter un Oscar. En manque d’autorité ? Rendez-vous à
Saint-Michel-Chef-Chef (Loire-Atlantique). Bon, en dehors de ça, c’est le
Néant- (sur-Yvel, dans le Morbihan). Il n’y a donc Plurien (Côtes-d’Armor) à
dire.
Jean-Yves Quéméneur président de Force5 distribuait des flyers pour annoncer la
conférence de Splann! vendredi soir à 20 h dans la grande salle municipale.
À Plougasnou, le café culturel et associatif Marylène
ouvre pour la période estivale
Emma VILLEROY.
Publié le
Lucie Baumann et Tony
Regazzoni, les propriétaires du café Marylène à Plougasnou (Finistère)
viennent d’annoncer une partie de leur programmation pour l’été 2024. Bien que
les travaux ne soient pas finis, le lieu a prévu d’accueillir trois soirées.
Lucie Baumann et Tony Regazzoni sont les propriétaires du café
culturel associatif Marylène, à Plougasnou (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
À Plougasnou (Finistère),
le café culturel associatif Marylène à Kermouster
vient de dévoiler une partie de sa programmation pour l’été 2024.
« Les travaux sont encore en cours, mais nous souhaitons quand même organiser
des événements en période estivale », explique les deux
propriétaires, Lucie Baumann et Tony Regazzoni.
Une fête à la
Sainte-Marylène
Le lieu sera donc ouvert tous les vendredis, samedis et dimanches du
vendredi 5 juillet au dimanche 15 septembre 2024. « Nous avons prévu
trois temps forts pour le public. »
Ils organisent une grande soirée pour le 13 juillet à l’occasion de la Fête
nationale. Bien sûr, l’ancienne propriétaire et le café seront aussi célébrés
le 14 août, jour de la Sainte-Marylène.
Enfin, le bar prévoit la fermeture de la saison le 14 septembre avec
l’accueil du
festival ICE de Saint-Jean-du-Doigt. « Une des nouveautés est la
présence du collectif de cuisinier et cuisinières DEZED pour de la petite
restauration. Ce sera de la cuisine bio et locale avec les producteurs du
coin. »
Résidence d’artiste
Marylène a aussi prévu d’accueillir en résidence d’artiste le plasticien
Théophile Peris. « Il habite en ce moment à Marseille, mais connaît
déjà bien la Bretagne. »
Théophile Peris, Larve de laine, Centre
International d'Art et du Paysage, Vassivière, 2023 | THÉOPHILE PERIS
Le centre d’art contemporain La Criée de Rennes aide à financer sa venue.
« Il restera tout l’été pour des recherches. Le but est qu’il présente
un travail inédit sur l’estran. On lui laisse carte blanche ! »
L’année dernière, le café culturel avait déjà accueilli l’artiste Léa Muller
dans le même cadre.
Encore des travaux
Aujourd’hui, le bâtiment est encore en travaux pour pouvoir ouvrir à
l’année, car les deux amis les font sur leur temps libre. Ils ont lancé une
cagnotte en ligne pour les aider à financer l’ensemble. Parmi les objectifs
fixés pour accueillir du public, la façade doit être en partie refaite et le
bar éclairé et équipé. L’allée de boules plombées, jeu typique du pays de
Morlaix, doit aussi être rénovée. Avec ces travaux et ce café associatif,
Lucie Baumann et Tony Regazzoni souhaitent « porter une initiative
culturelle en milieu rural ».
À Morlaix, 40 logements sociaux du T2 au T4 vont être
construits face à la gare d’ici 2025
Zoé BOIRON. Publié le
À deux pas de la gare de
Morlaix (Finistère), la résidence Les Jardins du viaduc sortira de terre d’ici
à la fin 2025. Quarante logements sociaux, du T2 au T4, seront proposés, dont
vingt réservés à des salariés à faibles revenus.
Vue de la résidence Les Jardins du viaduc depuis la rue
Général-Le-Flô à Morlaix (Finistère). Les 40 logements sociaux seront livrés au
second semestre 2025. | VILLE DE MORLAIX
Quarante logements sociaux, pour des jeunes actifs et leur famille, vont
sortir de terre au deuxième semestre 2025. La résidence Les Jardins du viaduc
comptera onze T2 de 45 m², vingt-cinq T3 de 65 m² et quatre T4 de 83 m² et
quarante places de stationnement, en sous-sol, accessibles de plain-pied.
Elle sera la première d’un
ensemble de 132 logements, appelé îlot Gambetta : deux autres
immeubles viendront lui tenir compagnie sur ce terrain de 5 500 m². «
Les financements sont en train d’être finalisés », a indiqué le
maire, Jean-Paul Vermot.
Un îlot intégré
au quartier
Les travaux de terrassement terminés, la première pierre de ce chantier a
été posée vendredi 12 avril 2024. L’immeuble sera érigé côté rue
Général-Le-Flô, où un renfoncement a été creusé en contrebas d’une première
partie de terrain, qui, elle, est à hauteur de la rue Gambetta.
Il s’intégrera « aux perspectives de la rue », a souligné
l’architecte Charles Geffroy.Un étage supplémentaire a pu
être envisagé en gardant une hauteur sous plafond de 2,50 m, contre 3 m pour
les immeubles déjà présents autour. « On souhaitait qu’il n’y ait pas
d’ombre portée d’un immeuble sur l’autre. C’était très important que les gens
puissent avoir des balcons et des vues vers le lointain. »
De la vieille pierre, issue du chantier, sera aussi réemployée
« pour faire écho aux murs anciens de la ville qui longent la rue du
Général-Le-Flô ». Des espaces enherbés sont aussi prévus.
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix
(Finistère), et Charles Geffroy, architecte indépendant, sur le chantier de
l’îlot Gambetta. | OUEST-FRANCE
Vingt salariés prioritaires
Au moins vingt des quarante futurs habitants seront des
salariés dont
les entreprises contribuent au « 1 % logement ».
Cette priorité, sur critères de ressources bien sûr, a été négociée entre le
bailleur Finistère Habitat et
Action Logement. Cette association contribue,
au niveau national, aux programmes Action cœur de ville à hauteur de plus
d’1,4 milliard d’euros.
« 70 % des salariés de Bretagne ont droit à un
logement social, mais souvent, l’ignorent », notaient Bernard Le Floc’h,
administrateur d’Action Logement et Serge Strullu, directeur de la section
investissements.
Sur les quarante logements sociaux, vingt
seront réservés à des salariés dont l’entreprise contribue au "1 % logement",
aussi appelé "1 % patronal". Une négociation menée entre Action Logement et le
bailleur Finistère Habitat. | OUEST-FRANCE
Ce que ça coûte
Le coût total s’élève à 6 620 195 €, répartis entre le
Département, l’État, Morlaix Communauté, Finistère Habitat et Action logement.
En arrondissant les sommes, le foncier a été acquis par
l’Établissement public foncier de Bretagne (EPF), pour 1,5 million d’euros. La
parcelle a ensuite été cédée au promoteur Uniti pour environ 1 million
d’euros. Sur les 500 000 € de déficit, l’EPF a pris environ 250 000 € à sa
charge. Le reste à charge pour la ville de Morlaix est d’environ
« 110 000 € », a rappelé Jean-Paul Vermot. « C’est aussi,
financièrement, une opération très maîtrisée grâce à ce travail partenarial »,
a-t-il commenté.
Le maire s’est réjoui de l’avancée de ce projet, dans un
contexte de « crise de logement ». « On est en extrême difficulté pour
loger l’ensemble de nos concitoyens. Ce chantier va permettre de loger nos
familles, dans la mixité. »
À Châteaulin, mairie et associations appellent à un nettoyage de
printemps citoyen
Modifié le
Publié le
La population de Châteaulin
(Finistère) est appelée à nettoyer les abords de la ville, samedi 20 avril
2024. L’idée de cette opération citoyenne née en 2009 se fait aujourd’hui en
concertation avec les services communaux.
Didier Choplin, adjoint à l’attractivité, au commerce, à la
communication et à l’évènementiel et Alain Jaouen ardent défenseur de Châteaulin
ville propre et initiateur du nettoyage de la ville, avec un plateau constitué
de mégots recyclés. | OUEST-FRANCE
Une fois qu’on a participé à un nettoyage de printemps, on adopte
naturellement certains réflexes, tels que ramasser un papier gras au sol, pour
le mettre à la poubelle. La propreté de notre ville, c’est l’affaire de
tous »,lance Didier Choplin, adjoint au maire de Châteaulin
(Finistère) délégué à l’attractivité et au commerce.
Une
démarche lancée il y a 15 ans
Avec l’arrivée des beaux jours, la commune relance
l’opération nettoyage printemps, une
initiative lancée en 2009 par un groupe d’habitants soucieux de leur cadre de
vie. Le fer de lance de cette démarche est Alain Jaouen, qui ne quitte plus sa
pince pour ramasser les mégots jetés négligemment au sol. Une habitude
que j’ai prise, mais qui dure depuis trop longtemps, tant que les gens
jetteront. Il y a encore trop d’incivilités.
Quinze ans après la première édition, le principe de cette initiative
citoyenne reste le même. Les volontaires iront ainsi samedi 20 avril 2024
ramasser divers détritus pendant deux heures, aux abords de la ville.
Nous donnons rendez-vous aux volontaires place de la Résistance à
9 h, et irons le long de l’Aulne, vers le Juvénat ou encore vers la rocade de
Parc Bihan »,détaille Alain Jaouen.
Soutien
d’associations locales
Nouveauté pour cette édition 2024, plusieurs associations locales se
joignent à la démarche.
Les membres du club de gymnastique féminine, menées par Annie Bohelay,
présidente de l’association, longeront l’Aulne au niveau de l’avenue
Louison-Bobet pour rejoindre Châteaulin.
Habitués à prendre soin du canal, les kayakistes du club Aulne Canoë-Kayak
ramasseront les détritus sur l’eau ou les berges.
Les pêcheurs de l’Association agréée de pêche et de protection des milieux
aquatiques (AAPPMA) de Châteaulin seront également de la partie tous comme le
groupe de marcheurs menés par Marie Louise Halléguen.
Confirmer
la baisse des déchets
En 2021, les bénévoles avaient ramasser quinze sacs de détritus, et quatre
kilos de mégots, qui ont chacun suivi un parcours précis : les papiers gras,
plastiques ou canettes dans les bacs jaunes, les mégots chez MéGO !,
entreprise qui valorise les mégots de cigarette, et le reste à la déchetterie.
En 2023, Alain Jaouen assurait qu’il y avait de moins en moins de déchets
mais toujours beaucoup d’emballages de repas.
Samedi 20 avril 2024, à 9 h, place de la Résistance, à
Châteaulin. Sacs fournis par la Ville. Il est conseillé de venir avec ses
gants et une chasuble fluo. Pot offert à 11 h, à la salle des fêtes.
L’association la Ronde des
Arts tient son exposition de printemps à Primel, à Plougasnou (Finistère) :
peintures marines, sculptures sportives et créations textiles. Jusqu’au
1er mai 2024.
Les artistes exposant à Primel du 14 avril au 1er mai : Cris,
présidente de l’association, Raphaële Goineau, peintre officiel de la Marine, et
André Michel, sculpteur. | OUEST-FRANCE
Raphaële Goineau, l’une des six femmes peintres officiels de la Marine
depuis 2021, a peint la maison des Belges à Port Blanc, Térenez et le
Diben pour l’exposition. « Avant de venir à Plougasnou, j’étais à Sète
pour peindre la Belle Poule, goélette vedette de la Marine, et le Morgenster,
voilier brick néerlandais, qui sont aussi exposés à Primel,
déclare-t-elle. J’ai passé mon enfance à Saint-Pierre-et-Miquelon et
je garde la passion des bateaux et des paysages marins ». Elle peint
à l’huile, principalement en extérieur, et elle a aménagé un camion atelier
qui lui permet d’aller ou bon lui semble pour peindre des paysages ou des
scènes de mer.
Des sculptures « dans l’esprit des Jeux olympiques »
André Michel, qui habite Binic (Côtes-d’Armor), réalise des modèles uniques
de sculptures inspirées par le sport, en laiton soudé à l’argent.
« Les grands sportifs d’hier et d’aujourd’hui, comme Raphaël Messi, Renaud
Lavillenie ou Jean Borotra, ont inspiré par leurs positions et leurs gestes
spectaculaires des sculptures stylisées, annonce-t-il. J’ai
fait cette série de sculptures cette année 2024 dans l’esprit des Jeux
olympiques. »
Cris, qui expose ses tableaux textiles, n’est autre que Christine Canchon,
présidente de l’association la Ronde des Arts. « Nous proposons depuis
plusieurs années deux expositions par an, au printemps et en été »,
rappelle-t-elle.
L’exposition a pour cadre l’ancien Hôtel de la Gare à Primel Trégastel, rue
Fréhel, en bord de mer. « Nous avons aménagé cette maison, qui a été
un hôtel et une colonie de vacances, pour accueillir des expositions »,
indique Mme Troussel, propriétaire de la maison.
L’exposition a lieu jusqu’au 1er mai 2024, de 14 h à 18 h.
Près de Morlaix, cette association perd une grosse
subvention et doit licencier trois salariés
Publié le
Avec la reprise d’une de ses
missions par le Département et une baisse significative de l’une de ses
subventions, l’Association pour le soutien des adultes en difficulté (Asad),
qui travaille à la réinsertion par le logement dans le pays de Morlaix
(Finistère), doit licencier trois salariées.
Gérard Jasselin, trésorier adjoint de l’association Asad,
Sophie Cabaret, directrice, Odile Huet, présidente et Gilles Baillet, trésorier.
| OUEST-FRANCE
Agrée par le Conseil départemental du Finistère pour exercer des mesures
d’accompagnement social au logement,
l’Asad (Association pour le soutien des adultes en
difficulté), intervient sur le territoire du Service intervention
logement sur Morlaix communauté et les communautés de communes du Haut-Léon et
Landivisiau (Finistère). « En 2023, nous avons accompagné cent
ménages, certaines personnes étaient dans des conditions dramatiques et
envisageaient en dernier lieu de dormir sous la tente ou dans leur voiture,
d’autres risquaient l’expulsion, détaille Sophie Cabaret, directrice.
Notre but est d’aider les gens à résoudre leur situation
administrative et financière, comme le rééquilibre du budget ou la prise de
mesures de protection, des missions alors assurées par les six salariées. »
Or tout bascule, en janvier 2024, l’Asad a été informée par courrier que le
Conseil départemental supprimait, à partir de juin, les mesures
d’accompagnement social lié au logement et qu’elles allaient être
réinternalisées au sein des services du Département. Cette annonce
s’accompagne de la
perte du financement de cette mission, via une
subvention annuelle de 81 000 €.
Éviter que
les gens n’en pâtissent
Si l’annonce n’est pas une surprise, car des bruits de couloirs couraient
disant que le conseil départemental commençait à compter ses sous, cette fin
de soutien financier met en péril la pérennité de plusieurs structures.
« Nous devons licencier trois personnes sur les six salariées de
l’association », déplore la directrice. La quarantaine de personnes
suivies sur ce volet, sera redirigée vers les services du Département d’ici à
juin. « En espérant que tout sera en place pour les recevoir et éviter
que les usagers en pâtissent. »
L’association va poursuivre ses missions sur la base d’un partenariat avec
le Département, qui continuera de financer son action à hauteur de 55 550 €.
« Nous nous concentrons sur l’aide au logement avec le renforcement du
système de bail glissant, qui a fait ses preuves. Nous disposons par ailleurs
de douze logements temporaires à Morlaix, Plouescat, Landivisiau et
Saint-Pol-de-Léon. On travaille beaucoup avec les bailleurs sociaux, qui nous
font confiance. » La directrice veut aussi assurer l’avenir du réseau
Chez’R’Asad qui réunit anciens et nouveaux bénéficiaires autour d’activités et
de sorties.
Fibre optique, parc éolien, port du Légué : les « choix
forts » de la Région en Côtes-d’Armor
Jérôme MORINIERE. Publié le
Loïg Chesnais-Girard s’engage
à ce que 100 % du territoire breton soit fibré d’ici à 2026. Et ce, malgré les
dégâts causés par la tempête « Ciaran ». Lors d’une interview accordée à
Ouest-France, le patron de la Région évoque le développement de l’éolien
offshore et l’avenir du port du Légué.
Le parc éolien de Saint-Brieuc produit une énergie décarbonée
qui réduit la dépendance au gaz et au pétrole, selon Loïg Chesnais-Girard. |
DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
Le président de la région Bretagne évoque dans une interview accordée à
Ouest-France trois dossiers majeurs dans les Côtes-d’Armor.
« Même avec les dégâts causés par
la tempête
Ciaran,nous terminerons ce chantier en 2026. » Loïg Chesnais-Girard
fait du raccordement à la fibre optique « un marqueur fort »
de sa politique. « Certaines régions, pour des questions de coûts,
ne couvrent pas la totalité de leur périmètre. En Bretagne, nous avons
fait le choix de raccorder 100 % de notre territoire », rappelle
l’élu.
Actuellement, 25 000 prises sont installées par mois. La pose d’une
prise coûte en moyenne entre 200 et 250 €. Dans le centre de Saint-Brieuc,
en milieu urbain, le coût est d’une centaine d’euros. En milieu rural, il
monte à 1 000 €. Dans les endroits isolés, il peut s’envoler à 5 000,
7 000, voire 10 000 €.
« J’entends mes détracteurs dire que nous n’allons pas assez
vite. Mais nous avons fait le choix de raccorder absolument tout le
monde », se justifie le président. De fait, le chantier de la
fibre optique, mené de concert par la Région, les Départements et les
intercommunalités, nécessite depuis les années 2010 des travaux chiffrés à
1,7 milliard d’euros. L’État et l’Europe participent financièrement.
Parc éolien en baie de Saint-Brieuc : « Il faut faire des
choix »
« L’énergie produite dans le parc éolien en baie de
Saint-Brieuc participe à notre souveraineté », explique Loïg
Chesnais-Girard. À pleine puissance, ce parc produira l’équivalent de la
consommation de 700 000 à 800 000 habitants.
« Nous ne voulons pas dépendre du gaz et du pétrole, nous ne
voulons pas de centrale nucléaire. Je ne crois pas que les Bretons
souhaitent voir beaucoup d’éoliennes terrestres… Il faut donc faire des
choix », indique le président de la région Bretagne.
« J’entends les crispations, mais cette énergie décarbonée nous offre une
capacité à être maîtres de notre destin », insiste-t-il.
Il reconnaît que deux autres projets d’éolien offshore en Bretagne nord
pourraient voir le jour dans un temps long. Mais leur implantation serait
plus éloignée des côtes que le parc briochin, situé à 17 km d’Erquy.
La Région est actuellement en discussion avec le Département et des
intercommunalités au sujet de l’avenir du port du Légué, à cheval entre
Saint-Brieuc et Plérin. Loïg Chesnais-Girard annonce qu’une stratégie sera
arrêtée à l’été.
Plus largement, Région et Département évoquent de « possibles
mutualisations » entre les ports des Côtes-d’Armor et celui de
Roscoff, dans le Finistère. « Nous serons en mesure de faire des
annonces d’ici à l’été, indique le patron de la Région. Il
est important d’avoir une vision à vingt ans de la gestion de nos ports.
Les professionnels de la pêche, je pense notamment
à l’armement Porcher, attendent des
investissements pour continuer à se projeter. »
Algues vertes, transition écologique… Loïg
Chesnais-Girard défend fermement les agriculteurs
Jérôme MORINIERE. Publié le
Lors d’une interview accordée
à Ouest-France, le président de la Bretagne répond à la critique d’une lutte
« trop timide » contre les algues vertes et rappelle que la ligne de la Région
est d’aller vers l’agroécologie.
Loïg Chesnais-Girard répond aux
critiques quant à la lutte contre les algues vertes et la transformation des
modèles de production agricole. | OUEST-FRANCE
Loïg Chesnais-Girard n’a pas apprécié la sortie de Marie Toussaint.
Lors d’un déplacement dans le Trégor,
le mercredi 3 avril 2024, la tête de liste des Écologistes aux
prochaines élections européennes avait déclaré que la Région avançait
« trop timidement » en matière de lutte contre les algues vertes.
Le patron de la collectivité régionale lui répond sans détour. « Ce
combat contre les algues vertes, nous le menons depuis trente ans avec nos
agriculteurs, dont je suis très fier », rétorque ainsi le président
de la Région. « Montrer du doigt une profession ou une région pour
servir les intérêts d’une campagne nationale ne me semble pas digne »,
continue-t-il.
Sur la question des moyens, Loïg Chesnais-Girard rappelle que lorsqu’il
avait plaidé, entre 2019 et 2020, pour une régionalisation des aides de la
Politique agricole commune (Pac), il « n’avait pas eu le soutien »
d’Europe Écologie-Les Verts. Plus globalement, sur la question de la crise
agricole et de ses enjeux environnementaux, l’élu rappelle que les modèles
doivent « continuer à se transformer », pour aller
« vers l’agroécologie », telle est « la ligne de la Région ».
En Bretagne, la taille moyenne des exploitations avoisine les 65 ha, contre
80 ha au niveau national.
Une
centrale d’achat sur les rails
Loïg Chesnais-Girard souligne la question « considérable »
de la « souveraineté alimentaire » et tacle « les
procès » faits aux agriculteurs et à la Bretagne « par des
gens qui ne savent pas tous les efforts déjà réalisés, même s’il reste
énormément à faire ». En termes de débouchés pour le secteur
agricole, le président de la Bretagne met en avant Breizh achats, une nouvelle
centrale d’achat qui regroupe la Région et les quatre départements bretons. Sa
mise en service est prévue dès mai, avec une montée en puissance progressive.
L’idée est de « mieux acheter dans nos cantines avec, le plus
possible, des produits bretons », formule Loïg Chesnais-Girard. La
Bretagne est « la première région en France » dans les achats
Egalim, du nom de ces lois censées promouvoir l’équilibre des relations
commerciales dans le secteur agricole. Actuellement, le bio représente ainsi
19 % des achats dans les lycées bretons (contre 7 % au niveau national).
« Nous voulons renforcer ce dispositif en y adjoignant les collèges. À
terme, j’espère que des villes ou des Ehpad pourront nous rejoindre »,
indique Loïg Chesnais-Girard.
Cette centrale d’achat permettra de donner une visibilité aux agriculteurs
et industriels. Le président de la région Bretagne y voit aussi une démarche
vertueuse : « Nous voulons promouvoir les produits de nos
agriculteurs, que les habitants en soit fiers. »
Pour fleurir ses rues, la commune de Lanmeur donne des
graines aux habitants
Publié le
Des sachets de graines de
fleurs sont prêts à être semés le long des maisons de Lanmeur. Il suffit
d’aller les retirer en mairie.
Cette commune distribue des fleurs gratuitement aux habitants. Souvent
décriées, les herbes et petites fleurs au bord de nos murs de maisons, sont
aujourd’hui valorisées. Et ces petites fleurs sont en réalité précieuses pour
la biodiversité.
Les élus de
Lanmeur lancent l’opération « Fleurissons la
vie ». Le but ? Distribuer des paquets de graines de fleurs aux habitants pour
qu’ils les sèment devant leurs maisons, en pied de mur et le long des rues.
Une opération va permettre de fleurir et d’apporter des dizaines de couleurs
aux rues du village.
Des fleurs dès cet
été
Une façon pour les habitants de s’approprier l’espace public et ainsi
devenir des acteurs impliqués dans l’embellissement de leurs rues, de leur
cadre de vie et de leur territoire. Cela permet aussi d’éliminer l’utilisation
de produits phytosanitaires et de réduire le désherbage mécanique.
Coréopsis, marguerites des prés, œillets de poètes, Érigéron ou encore
soucis des prés : « Des plantes très adaptées au milieu urbain ainsi
qu’au fleurissement des pieds de murs, parmi les herbes folles et les
pissenlits, souligne la maire, Cathy Lucas. Il suffit de
gratter l’endroit et de faire un mélange de terre et de sable avant d’y mettre
les graines. Attention, à ne pas semer trop serré. » Chaque paquet
permet de fleurir sept à huit mètres de long.
« C’est une bonne idée, je vais en semer des deux côtés de l’allée,
confie cette habitante venue chercher un paquet. Je vais aussi en
prendre pour en donner à mes voisins. » Ces graines à semer donneront
des fleurs cet été, qui donneront des graines et les fleurs qui se
multiplieront année après année.
Démolition, expropriation, construction… À Morlaix, où en
sont les projets de travaux ?
Zoé BOIRON. Publié le
Coups de pioche à l’îlot du
Dossen, la rue de Paris dans le viseur, un quartier de la gare aux prémices
d’une mue d’ampleur… À Morlaix (Finistère), plusieurs projets de
réhabilitation sont lancés, mais à des étapes différentes. On fait le point.
La rue de Paris, à Morlaix, accueillera un lieu dédié à la
langue et à la culture bretonne. | OUEST-FRANCE
Action cœur de ville. Quatre mots que les habitants de Morlaix (Finistère)
entendent depuis 2018.
Renouvelé jusqu’en 2026, ce programme vise à donner un nouvel élan aux
centres des villes moyennes. Dans la cité du viaduc, les dossiers sont
nombreux. Tour d’horizon.
Ce bâtiment est l’une des huit parcelles intégrées au projet de
requalification : les n° 3, 4, 5 et 7 de la place du Dossen (actuelle MJC),
les n° 36, 38, 42-44 de la rue du Mur. Certaines ont été acquises par la Ville
entre 2020 et 2022.
Quatre autres parcelles pourraient se greffer : les 5-7 Venelle aux
archers, et les n° 30, 32 et 34 de la rue du Mur.
Une demande d’ouverture d’une enquête préalable à la déclaration d’utilité
publique au projet d’aménagement de l’îlot Dossen a été approuvée, jeudi
11 avril 2024, en conseil municipal, en plus de l’expropriation.
Le plus échelonné
Telles des poupées russes, l’îlot du Dossen fait partie d’un ensemble plus
large à réhabiliter. Celui des « entrées sud du centre-ville de
Morlaix », avec la rue de Paris et
l’îlot du Queffleuth (le cinéma Le Rialto).
Avec environ 40 % de vitrines à l’abandon, la rue de Paris représente la
vacance commerciale la plus importante du cœur de ville.
Le conseil municipal a approuvé le lancement d’une concertation préalable
au projet d’aménagement. L’objectif : informer les habitants et leur donner la
possibilité de formuler des observations et propositions.
Plusieurs moyens ont été retenus : une balade urbaine, un atelier
d’information et de concertation, la mise à disposition du dossier dans les
locaux de Morlaix communauté et sur les sites internet de la ville et de
l’Agglo.
La plus grande mue
Une deuxième concertation préalable a été approuvée par les élus, toujours
pour informer les habitants des projets à l’étude. Cette fois pour le quartier
de la gare, en pleine mue. De nouveaux secteurs pour « des projets
potentiels » ont été identifiés.
La concertation précède le temps de la déclaration d’utilité publique, qui
permettra, si nécessaire, des expropriations. L’ex-hôtel Bozellec, à l’angle
des rues Gambetta et Rousseau, et l’immeuble du Bizien (touché par un incendie
en février 2020) seraient concernés.
Au lendemain du conseil, la première pierre du chantier Les Jardins du
viaduc a été posée. Les travaux de terrassement terminés, la construction
d’une résidence de 40 logements (première tranche sur un total de
140 logements) va pouvoir débuter. Livraison prévue au deuxième semestre 2025.
Achats et dons enrichissent la collection du Musée de
Morlaix
Publié le
Ricardo Cavallo, Kerga,
Sérusier… Jeudi 11 avril, la ville de Morlaix a acté plusieurs dons et achats
d’œuvres qui viennent compléter de façon significative la collection de son
musée.
Le diptyque Le fleuve du milieu, huile sur panneaux de bois de
Ricardo Cavallo. | OUEST-FRANCE
Une vingtaine de nouvelles œuvres : voilà le produit des récents dons et
acquisitions réalisés au bénéfice du
Musée de Morlaix, en accord avec son projet
scientifique et culturel.
Plusieurs des œuvres ont été acquises par la Ville avec une contribution de
l’association des Amis du Musée. « C’est le cas du diptyque Le
fleuve du milieu, de Ricardo Cavallo, une huile sur panneau de bois
représentant la ville de Morlaix », indique André Laurent, adjoint à
la culture. Il a été acheté par la Ville au prix de 10 000 €, avec une
contribution des Amis du Musée de 1 000 €. Elle a aussi contribué à l’achat de
deux tableaux encre et aquarelle de Charles de Kergariou, dit Kerga, à hauteur
de 100 € chacun.
Parmi les autres pièces ayant fait l’objet d’un don des Amis du Musée,
L’Anse d’Ariane, un grand tableau inspiré du littoral de Ricardo Cavallo,
une gravure de Kerga intitulé Calvaire de la chapelle Pol de Brignogan,
ainsi qu’une huile sur toile de Marie Piriou, La baie de Primel au
temps des moissons. Un autre donateur, Bertrand Le Brun, a offert
L’offrande, un dessin à la mine de plomb et fusain rehaussé d’aquarelle
sur papier, de Paul Sérusier.
Le fonds Le Coz (Dominique et Thierry) comprend un ensemble de six dessins
et une sculpture du visage du Christ dans l’Arbre de Goethe de Louis Le Gros,
artiste rescapé de Buchenwald ainsi qu’un ensemble d’effets personnels ayant
appartenu à Georges Le Coz, compagnon de déportation mort en camp de
concentration.
Saint-Martin-des-Champs. À 87 ans, Gisèle Le Guyon a été
élue Miss Saint-François
Gisèle Le Guyon, nouvelle Miss Saint-François 2024, avec à ses
côtés Jeanine, 1re dauphine, et Monique 2e dauphine, les élèves de 1re AEPA du
lycée du Posmeur. | OUEST-FRANCE
Gisèle Le Guyon, 87 ans, a été élue Miss Saint-François 2024, jeudi, à
l’Ehpad éponyme lors d’une cérémonie animée par les élèves en 1re
animation enfance et personnes âgées (AEPA), au lycée du Porsmeur. Chaque
participante a reçu un bouquet de fleurs.
Les deux dauphines sont Jeanine Poens, 94 ans, et Monique Le Jeune, 90 ans.
Les étudiants du Porsmeur avaient composé un joli décor et entamé l’hymne de
leur promotion lors de la délibération du jury. Toutes les participantes ont
reçu des fleurs et les trois couronnées du jour un bouquet avec aussi des
chocolats. Miss Saint-Francois 2024 représentera l’Ehpad durant une année
entière.
Dans le pays de Châteaulin, le nouveau rythme de
ramassage des ordures génère colère et incivilités
Modifié le
Publié le
Depuis la mise en place d’un
nouveau rythme de collecte des ordures ménagères, au 1er avril 2024, certains
habitants du pays de Châteaulin expriment leur mécontentement. À Châteaulin,
il en a aussi été question au conseil municipal, jeudi 11 avril 2024.
Les colonnes d’apport volontaire débordent dans la rue Fénigan,
dans le centre-ville de Châteaulin. La faute à l’évolution des tournées, selon
certains. Un problème technique et antérieur au changement de calendrier, selon
la communauté de communes. | OUEST-FRANCE
Poubelles qui débordent, trottoirs encombrés, sacs éventrés, riverains
mécontents… Depuis la mise en place d’un nouveau rythme de collecte des
ordures ménagères, au 1er avril 2024, certains habitants du pays de
Châteaulin déchantent. Notamment ceux situés à proximité de la rue Fénigan,
près de l’église Saint-Idunet, dans le centre-ville de Châteaulin, et ceux
situés à proximité du quai Cosmao.
Lors du conseil municipal de Châteaulin, jeudi 11 avril 2024, l’élue
d’opposition Céline Lehuédé a abordé le sujet à l’occasion du point portant
sur l’opération de revitalisation du territoire : « Depuis quinze
jours, les poubelles débordent. Les habitants se plaignent de la saleté et
craignent pour leur cadre de vie et les commerçants châteaulinois n’ont pas eu
d’information sur le changement de rythme de collecte », a-t-elle
assuré.
« Baisse des déchets, c’est encore trop tôt »
Selon les mécontents, la situation serait liée à l’évolution des ramassages
d’ordures ménagères et le chantier de la communauté de communes Pleyben –
Châteaulin – Porzay (CCPCP) qui consiste à passer l’intégralité des
17 communes à une collecte des ordures tous les quinze jours (hebdomadaire
auparavant). C’était déjà le cas pour six communes (*) depuis 2019. C’est
aussi déjà le cas pour les déchets ménagers recyclables (bacs et sacs jaunes).
L’enjeu de la qualité paysagère des bourgs
La maire, Gaëlle Nicolas, a fait savoir son point de vue sur des immondices
qui s’entassent. « C’est une situation que nous n’acceptons pas. J’ai
demandé au vice-président du service d’élimination des déchets de la
communauté de communes de revoir la situation et d’adapter les collectes à la
spécificité des secteurs. »
La maire de la commune, qui est par ailleurs présidente de la communauté de
communes, a détaillé son point de vue au reste de l’assemblée : « On
ne peut pas traiter une commune où il y a des commerces et des restaurants
comme une commune où il y en a très peu voire pas du tout. La philosophie de
ce nouveau rythme est de tabler sur une baisse des déchets, mais c’est encore
trop tôt. »
Et l’élue de poursuivre : « En 2022, Châteaulin a signé une
convention pour le dispositif Petites villes de demain ayant valeur
d’opération de revitalisation du territoire. Voir le centre-ville jonché de
détritus ne colle pas avec ce dispositif, qui vise notamment à améliorer la
qualité paysagère des bourgs. »
(*) Gouézec, Lennon, Lannédern, Lothey, Saint-Ségal et Le
Cloître-Pleyben.
À Morlaix, environ 70 personnes mobilisées en soutien à
Gaza
Publié le
Environ 70 personnes se sont
mobilisées, place des Otages à Morlaix (Finistère), vendredi 12 avril 2024, en
soutien à Gaza. Il s’agit d’une énième mobilisation dans la cité du Viaduc.
À Morlaix, environ 70 personnes mobilisées en soutien à Gaza.
| OUEST-FRANCE
Pour François Rippe, président de l’AFPS (association France Palestine
solidarité) du pays de Morlaix : « Cette armée israélienne a perdu
toute humanité. » Il a notamment demandé, lors de sa prise de parole,
« la fin de l’occupation et de la colonisation, […], l’arrêt de la
coopération militaire et sécuritaire avec Israël ».
Pour lui, « aujourd’hui, tous les chemins de la mobilisation
unitaire doivent être empruntés pour arriver à la paix ».
Plestin-les-Grèves. Record d’affluence au salon des métiers
d’art
Publié le
Une première pour le graveur sur bois, Serge Marzin, venu de
Saint-Pol-de-Léon (Finistère). | OUEST-FRANCE
Les organisateurs du salon des métiers d’art, qui se tenait ce week-end à
l’espace culturel An Dour Meur, ont craint que la fermeture de la
départementale à Saint-Michel-en-Grève n’affecte sa fréquentation. Il n’en est
rien et 1 800 visiteurs sont venus rencontrer une cinquantaine d’artisans.
Parmi les nouveautés, les visiteurs ont découvert les créations du graveur
sur bois, Serge Marzin. Autodidacte, il pratique depuis vingt ans un art
ancestral exercé par seulement une poignée d’artisans en France :
« L’impression à partir de gravure sur bois a été le moyen de reproduction le
plus employé. Au VIIe siècle, les chinois s’en servent pour
imprimer livres et dessins. »
Le travail du bois a été, lors du salon, mis en vedette par des ébénistes
inspirés par l’art japonais du « sans clou ni vis », travail demandant
patience et méditation, comme le pratique Yvon Geffroy pour des luminaires
mettant en valeur les essences de bois, et comme Zeno Breindl et son art des
Kumiko, avec l’assemblage au dixième de millimètre de meubles aux lignes
épurées.
Loin d’un assemblage aussi précis, le sculpteur, Christophe Donnard, venu
de Saint-Thégonnec (Finistère) créait l’événement sur le parvis d’An Dour Meur
avec de grandes fresques dessinées à coups de tronçonneuse.
À Plougasnou, les conducteurs retraités participent à un
atelier de révision du Code de la route
Publié le
Parce qu’il y a de nouveaux
panneaux à Plougasnou, un atelier de révision du Code de la route était
organisé jeudi 12 avril à la salle des fêtes. Quatre-vingts personnes y ont
participé.
Dominique Le Meur gérante de l’école de conduite du Trégor, a
adapté les règles du Code de la route au bourg de Plougasnou. | OUEST-FRANCE
Avec quatre-vingts personnes présentes, la matinée de
« prévention routière à Plougasnou »,
jeudi 12 avril, imaginée par Isabelle Guilbault, animatrice de la commune
et le Centre communal d’action sociale a été un succès. Public cible : les
seniors. Dans l’assistance, des conducteurs aussi bien jeunes retraités
que septuagénaires et même quelques plus de 80 ans.
80 personnes ont répondu à l’invitation du Centre communal
d’action sociale. | OUEST-FRANCE
« Plus qu’un cours de code, il s’agit de mettre en application les
règles de conduite au sein de la commune, souligne Isabelle Guilbault.
Cet atelier est une première, c’est Dominique Le Meur gérante de
l’école de conduite du Trégor qui a pris les photos des derniers aménagements
dans le bourg. »
L’atelier a débuté par un questionnaire accueilli avec amusement et un peu
d’appréhension. Les questions portent sur les comportements à adopter pour
sortir de l’autoroute, les priorités ou encore sur l’utilisation des feux de
route.
Chaussidou : « On roule sur la voie du milieu »
Les ronds-points posent régulièrement problème à beaucoup de personnes qui,
pour certaines, ont passé leur permis de conduire à une époque où il y en
avait beaucoup moins qu’aujourd’hui.
Le diaporama se fait plus précis. Chacun reconnaît le carrefour giratoire à
l’entrée du bourg de Plougasnou qu’il faut apprendre à décomposer avec une
médiane qui le coupe en deux, pour mieux l’appréhender et mettre son
clignotant à bon escient.
Dominique Le Meur, monitrice auto-école,
Isabelle Guilbaud, animatrice et Claude Charles du CCAS, ont animé ce premier
atelier de prévention routière. | OUEST-FRANCE
Le chaussidou, route de Primel, avec sa ligne centrale
interpelle : « On roule sur la voie du milieu, les petites lignes
délimitent les voies réservées aux piétons et vélos, indique la monitrice.
Si vous avez une voiture en face, on peut chevaucher ces espaces tout en
sachant que les cyclistes et marcheurs sont prioritaires. » Elleaborde
les nouvelles zones de rencontre dans le bourg qui sont aussi prioritaires aux
piétons, ou encore les deux chicanes, rue Pierre-Mendès-France, entre
lesquelles on peut passer à deux véhicules, à condition de rouler lentement.
Tout y passe, les réponses n’ont pas l’air toutes bonnes.
« J’ai mon permis et heureusement parce que si ça continue comme ça, je
n’aurai pas mon code ce coup-ci ! », lance un septuagénaire à ses
voisines. Mais bien contente d’avoir pu suivre cet atelier « très utile ».
À Morlaix, la Ville vote sa première expropriation, près
de la place Dossen
Publié le
Les négociations avec les
propriétaires ayant échoué, la Ville va engager une procédure d’expropriation
pour l’immeuble du 3, venelle aux Archers, à côté du bâtiment au vieux marin,
qui a été démoli.
Dans le cadre du projet de requalification de l’îlot du Dossen,
en centre-ville de Morlaix (Finistère), la Ville va lancer une procédure
d’expropriation concernant deux propriétaires de l’immeuble située 3 Venelles
aux archers. | OUEST-FRANCE
La ville de Morlaix (Finistère) s’attaque à la réhabilitation de l’îlot du
Dossen, en centre-ville, dans le cadre d’Action Cœur de Ville. Les
négociations avec les propriétaires de l’immeuble situé 3 Venelles aux archers
ayant échoué, elle va lancer
une procédure d’expropriation. La première,
du moins sous le mandat de Jean-Paul Vermot.
« Une
reprise en main du patrimoine »
Ce jeudi 11 avril 2024, en conseil, les élus ont aussi approuvé le
lancement d’une enquête préalable de déclaration d’utilité publique. Cela
permettra, par la suite, d’accélérer, entre autres, les procédures
d’expropriation si les négociations avec d’autres propriétaires n’aboutissent
pas.
À Morlaix, un nouveau rassemblement en soutien à Gaza
vendredi 12 avril à 18 h
Publié le
L’Association France Palestine
Solidarité du pays de Morlaix (Finistère) organise un rassemblement, place des
Otages à 18 h, en soutien au peuple palestinien et gazaoui.
Depuis la fin octobre 2023, l’Association France Palestine
Solidarité Pays de Morlaix (AFPS) est la tête de proue de la mobilisation en
faveur de la Palestine et des Gazaouis dans le conflit qui les opposent à
Israël. Ici, en décembre, une centaine de personnes étaient présentes place des
Otages à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
« Il est grand temps de parler sanctions économiques et
diplomatiques pour faire appliquer les ordonnances de la Cour de Justice
Internationale », avance l’association. En plus des sanctions, elle
demande, de nouveau, un cessez-le-feu immédiat et permanent, la fin de
l’occupation et de la colonisation, l’arrêt de la coopération militaire et
sécuritaire avec Israël.
La Ligue des droits de l’Homme, Amnesty international, de Solidaires, les
partis politiques La France Insoumise, NPA et UDB soutiennent ce rassemblement à
Morlaix, indique l’AFPS.
Des médecins cubains à l’hôpital de Guingamp ?
« Aujourd’hui, la situation paraît compliquée »
Soizic QUÉRO. Publié le
Depuis le début de l’année
2024, le sujet de l’accueil de médecins cubains à l’hôpital de Guingamp
(Côtes-d’Armor) a « fait couler beaucoup d’encre », commente Nicolas
Liechtmaneger-Lepitre, président de l’Ordre des médecins des Côtes-d’Armor.
« On ne pouvait pas ne pas réagir. » L’urgentiste s’exprime pour la première
fois.
Nicolas Liechtmaneger-Lepitre, président de l’Ordre des
médecins des Côtes-d’Armor : « On peut s’interroger sur l’acceptabilité d’un tel
système par les patients. Le taux de fuite est assez éloquent quand il n’est pas
compris. » | OUEST-FRANCE
L’accueil de médecins cubains à l’hôpital de
Guingamp (Côtes-d’Armor) ?
L’idée émise, début 2024, par les élus du territoire guingampais
« a fait couler beaucoup d’encre », convient Nicolas Liechtmaneger-Lepitre,
président de l’Ordre
des médecins des Côtes-d’Armor, qui s’exprime pour la première
fois sur le sujet, ce mercredi 10 avril 2024. « C’est une
situation sans précédent. On ne pouvait pas ne pas réagir. Nous ne sommes
pas une institution étanche. » L’urgentiste du Samu
« entend les difficultés des citoyens et les considérations des élus, qui
cherchent à résoudre les problèmes d’accès du soin dans notre
département ».
Les Côtes-d’Armor sont « peut-être en
souffrance par rapport à d’autres départements bretons et la situation est
certes difficile, mais pas catastrophique en comparaison à d’autres
départements français et ultramarins. La démographie médicale monte
doucement ». Le bémol, c’est « l’hétérogénéité »
entre les territoires, reconnaît-il.
« Un
dévoiement du statut de Padhue »
À l’Ordre des médecins, « on reste indépendant et légaliste, on
est chargé d’une mission de service public », rappelle Nicolas
Liechtmaneger-Lepitre, en abordant le cœur du sujet. Un médecin cubain « peut
être recruté sous le statut de Padhue (Praticien à diplôme hors
Union européenne en France) ». En clair, « il
travaille, sous la supervision permanente d’un médecin, comme les
internes. Ils ne peuvent pas réaliser de gardes seuls ». Cet
encadrement s’ajoute « à la charge de travail » des
titulaires, déjà « conséquente ». Le président du conseil
de l’ordre craint « un dévoiement du statut de Padhue. Les
praticiens doivent se soumettre à des épreuves de vérification des
connaissances pour obtenir une reconnaissance de diplôme ».
Il y a aussi le problème de la langue. « À Cuba, on parle
espagnol.Il n’y a aucune garantie quant à la maîtrise
du français à leur arrivée, alors qu’on leur demande un français
technique, appuie Nicolas Liechtmaneger-Lepitre. Il faut
acquérir ces fameux acronymes et abréviations ».Outre-mer,
où les médecins cubains sont intervenus pendant la crise
sanitaire, « ils devaient travailler avec un traducteur en plus du
médecin qui supervise, cela ne paraît pas très réaliste et représente un
coût ».
« Des médecins pourraient remettre en cause leur
engagement »
Le patron du conseil de l’ordre va plus loin : « On peut
s’interroger sur l’acceptabilité d’un tel système par les patients. Le
taux de fuite est assez éloquent quand il n’est pas compris. » Et
d’évoquer « le ressenti de (nos) confrères. Ce n’est absolument
pas la demande de la communauté médicale locale. Certains médecins ne
souhaitent pas gérer un encadrement. Cela engage leur responsabilité
personnelle, et ce n’est pas choisi. Ils pourraient remettre en cause leur
engagement. » À l’hôpital de Guingamp, sur 70 médecins, il y a
actuellement 12 Padhue. L’Ordre des médecins souhaite qu’il n’y ait pas de
situation « contraire à l’éthique humaine en termes de statut, de
travail, de considération et de liberté individuelle ».
L’arrivée des médecins cubains se concrétisera-t-elle à Guingamp,
où les accouchements sont suspendus à l’hôpital ?
« Aujourd’hui, la situation paraît compliquée. On constate un
certain nombre d’obstacles et des remontées des confrères,
rapporte Nicolas Liechtmaneger-Lepitre, ouvert au dialogue. On
cherche à inventer des solutions constructives dans un cadre légal. »
À l’hôpital de Morlaix, la CGT pointe des « conditions de
travail dégradées »
Zoé BOIRON. Publié le
La CGT de l’hôpital de Morlaix
(Finistère) tire la sonnette d’alarme. Entre tension sur les lits et manque
d’effectifs, les conditions de travail se dégradent, particulièrement au
service des urgences. La direction de l’hôpital dit être attentive à ces
problématiques.
Julie Hamon et Loïc Querrec, sont respectivement
aide-soignante et infirmier en psychiatrie au sein du centre hospitalier des
pays de Morlaix. Délégués CGT, ils alertent sur l’épuisement de leurs collègues.
| OUEST-FRANCE
« Le personnel est épuisé », déplore Julie Hamon. Cette
aide-soignante du centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM), et Loïc
Querrec, infirmier en psychiatrie, sont tous deux délégués CGT. Ils
alertent « sur les conditions de travail qui se dégradent ».
Début avril 2024, le syndicat rapporte avoir rencontré l’Agence régionale
de santé (ARS) de Bretagne et attend « des financements, des
validations de postes… Des solutions. »
Selon le syndicat, cela
engendre un « fort absentéisme […]Les gens
aiment leur métier mais aimeraient pouvoir le faire dans de bonnes
conditions ». Conséquence : quand les
postes ne sont pas remplacés,
« il faut toujours faire plus pour compenser », lâche
l’aide-soignante.
Faute de pouvoir passer en service de médecine-chirurgie, les patients
« stagnent » donc aux urgences, ce qui engendre une
« charge de travail supplémentaire (distribution de médicaments,
plus de soins, service pour les repas). L’équipe n’est pas paramétrée pour
gérer des patients autant de temps. »
La CGT a, à la mi-mars, fait deux déclarations de danger grave et
imminent concernant le service des urgences. Julie Hamon évoque aussi la
situation
à L’Argoat, résidence pour personnes âgées à
Plougonven. « Un samedi, il y avait une infirmière pour
80 patients, faute de remplacement. L’agent de ménage était en arrêt
maladie. C’est le nettoyage des locaux communs qui en pâtit ou c’est aux
équipes de compenser », regrette-t-elle.
Arrêts maladie : « pas d’explosion », selon la direction
Contacté, le service des ressources humaines indique être conscient du
problème. Mais nuance : « Ça concerne les urgences et L’Argoat en
particulier, ce n’est pas une généralité. Le nombre d’arrêts est stable,
il n’y a pas d’explosion. » Les difficultés de remplacement sont
liées « au nombre d’arrêts concomitants ».
Quant aux urgences, « on a eu des pics de passages en mars »,
reconnaît le service des ressources humaines. Pour y faire face, un poste
d’aide-soignante de journée, initialement prévue jusqu’à début mars pour
la période hivernale, a été maintenu tout le mois et une infirmière de
nuit est arrivée en renfort « à l’automne, en lien avec la
régulation des services d’urgences du territoire », explique
l’hôpital.
« On est bien au fait de la situation, poursuit le
service RH. On a pu échanger avec les partenaires sociaux lors
d’une formation spécialisée extraordinaire (ex-CHSCT, réuni à la
suite des déclarations de danger grave et imminent). Et puis, il y
a une démarche commune, menée par la direction et les organisations
syndicales, sur l’analyse des conditions de travail aux urgences. On est
informés et on a à cœur de traiter ces problématiques. »
Remplacement et temps de travail
Une cellule de gestion des risques, assurée par un cadre de santé, a été « mise
en place en septembre 2023, pour améliorer le circuit des patients et les
hospitaliser plus rapidement ». L’hôpital indique aussi avoir recruté
55 soignants depuis novembre 2023, et compté 26 départs (retraite, fin de
contrats…), sur « plus de 2000 agents ».
Autre sujet de discorde : Permuteo, un outil interne pour gérer les
remplacements. La CGT s’inquiète de voir des agents travailler
« jusqu’à 48 heures par semaine » ou des temps partiels non
respectés.
La direction répond que l’outil, qui compte « plus de 700 personnes
inscrites », « repose sur le volontariat ». « Ce volontariat
est encadré, il y a des règles d’inscription sur la plateforme. Par exemple,
des agents à temps partiel de droit ne peuvent pas s’inscrire. Il y a aussi un
nombre de missions maximum sur un trimestre. »
Le service des ressources humaines indique par ailleurs avoir vérifié le
planning des agents ayant réalisé le plus de missions : « La
réglementation du temps de travail est respectée. »
Une marée de coef 113, notre littoral est bien malmené.
Le Guerzit vers 1920 collection Hubert Doniol.
"Le Guerzit où l'on voit bien le trait de côte ou le puits qui existait à cette
époque vient de resurgir après la dernière tempête Pierrick, on voit bien que
l'érosion est caractéristique sur 100 ans et il n'est nul besoin de faire des
relevés topométriques pour faire un tel constat." Hubert Doniol.
La Redadeg, grande course pour la langue bretonne,
recherche des bénévoles à Morlaix
Publié le
Morlaix (Finistère)
accueillera l’arrivée de la Redadeg, grande course en relais pour promouvoir
la langue bretonne, le samedi 25 mai 2024. Des bénévoles sont recherchés pour
rendre ce moment inoubliable, dans la cité du viaduc.
Camille Thomas, du Sew de Morlaix (Finistère), Fabris Cadou de
KLT, Pascal Poulliet, vice-président de KLT, Jean-Pierre Le Gall, membre du
conseil d’administration, Jo Calvez, président, et Michel Péron, secrétaire de
KLT. Tous organisent l’arrivée de la Redadeg, le 25 mai 2024. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
À ce titre,
KLT Ti Ar Vro Montroulez, qui fédère des
associations assurant le développement et la promotion de la langue et de la
culture bretonnes, en pays de Morlaix, recherche des bénévoles.
Pour accompagner les jeunes du
territoire de Morlaix communauté (Finistère), les élus ont voté en faveur de
la création d’un Pass engagement. À la clef, des aides de 300 € à 1 000 €,
pour un logement ou encore le permis de conduire. Voici comment ça va se
passer.
Avec le Pass engagement, Morlaix communauté va proposer une
aide au permis de conduire pour les jeunes (photo d’illustration). | VINCENT
MICHEL / OUEST-FRANCE
Lors du conseil communautaire du lundi 8 avril 2024, les élus de Morlaix
communauté (Finistère) ont voté en faveur de la création du Pass engagement,
un dispositif à destination des 16-25 ans,
voire jusqu’à 30 ans pour certaines situations. L’idée est de proposer, sans
condition de ressources mais sous certains critères, une aide au permis de
conduire, une aide à l’accès au premier logement, ou encore, l’accès à un
voyage d’étude ou de formation.
Anne-Catherine Lucas, rapporteuse de la délibération et élue communautaire
en charge de la cohésion sociale, détaille : « Le Pass engagement
induit l’inscription du jeune dans un parcours d’engagement, actif et
responsable, avec l’investissement obligatoire dans une association locale,
pour une durée de dix mois maximum. » Il s’agit donc d’un échange
entre le jeune et le territoire.
Des aides de 300 à
1 000 €
Le budget de cette action, estimé à 25 000 €, « sera réparti
suivant le nombre de jeunes s’inscrivant dans le dispositif, pour un montant
compris entre 300 et 1 000 € par jeune ». L’enjeu est important pour
le territoire, car « 21 % des jeunes qui y résident vivent sous le
seuil de pauvreté. Même ceux ayant achevé leurs études avec un bac
+2 rencontrent des difficultés d’accès au logement, 55 % vivent encore chez
leurs parents. »
Les élus de Morlaix communauté
(Finistère) ont voté en faveur de l’installation de vidéoprotection au niveau
de la passerelle de la gare de la cité du viaduc, lundi 8 avril 2024. Sept
élus se sont abstenus.
Les ascenseurs situés aux extrémités de la passerelle de la
gare, à Morlaix, sont régulièrement dégradés. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est la délibération qui a provoqué le plus d’abstentions lors du conseil
de Morlaix communauté, lundi 8 avril 2024 : celle de l’installation de caméras
de vidéoprotection près de
la passerelle de la gare de Morlaix, en
raison de dommages volontaires. Alban Le Roux, rapporteur de la délibération,
explique que « les deux ascenseurs aux extrémités de la passerelle
font l’objet de dégradations régulières, qui bloquent les voyageurs […] Les
coûts liés à ces dégradations sont très importants, de l’ordre de 40 000 €
pour l’année 2023. »
20 000 € de coût
estimé
Face à cela, Morlaix communauté souhaite donc installer des caméras de
vidéoprotection. Le coût est estimé à « 20 000 € environ,
indique Alban Le Roux, et une aide de l’État est possible jusqu’à
80 % ».
Si la délibération a été adoptée, sept élus se sont abstenus. Pour
Nolwenn Malengreau, conseillère communautaire,
il s’agit de caméras « pour la protection de bien et pas de
personne », ce qui a motivé son abstention.
Nicole Ségalen-Hamon, maire de Carantec,
s’est aussi abstenue. Elle explique : « C’est une question de
principe. Les vidéos de protection sont financées en grande partie par le FIPD
(Fonds interministériel de prévention de la délinquance), qui doit aussi
financer ce qui concerne la lutte contre les violences faites aux femmes »,
détaille-t-elle.
D’après Laurent Mucchielli, sociologue et directeur de recherche au CNRS,
dans un article publié en 2016, entre 2008 et 2012,
le FIPD a consacré près des deux tiers de ses fonds à
l’aide à l’installation de réseaux de caméras. Pour la maire, qui
estime que cette répartition n’a pas ou peu évolué, « tant que ce
budget ne sera pas au moins à 50 % dédié à la lutte contre les violences
faites aux femmes, je m’abstiendrai ».
Roscoff. Vote participatif sur l’avenir du vieux port, jusqu’au
12 avril
Publié le
La commune envisage aujourd’hui les contours de demain pour le
vieux port. | OUEST-FRANCE
Dans le cadre du projet d’avenir du vieux port porté par la municipalité,
l’équipe d’AMO (Assistance à maîtrise d’ouvrage) a présenté, en séance
publique, le 25 mars, les scénarios d’aménagement possibles.
Les participants ont pu découvrir et donner leur avis à la suite des
propositions et idées récoltées lors des différents ateliers participatifs de
fin novembre. Le grand public, qui n’a pas assisté aux débats, peut donner son
avis en mairie ou à infos@agence-radar.com, et ce jusqu’au 12 avril inclus.
Les panneaux présentant les trois scénarios sont exposés dans le hall de la
mairie, mais également accessibles sur le site de la ville, rubrique « À la
une » ou dans l’onglet « Urbanisme », puis « Réaménagement du port ».
Café, jardin, ateliers… Ce trio veut créer un tiers-lieu
dans une commune rurale du pays de Morlaix
Zoé BOIRON. Publié le
Ils sont trentenaires et ont
un rêve : créer du lien social dans une petite commune du pays de Morlaix
(Finistère) à travers un tiers-lieu. Léa Lateur, Clément De Larochelambert et
Mylène L’Orguillaux prospectent pour trouver l’endroit idéal, que les
habitants pourront s’approprier.
Léa Lateur, Clément De Larochelambert et Mylène L’Orguillaux
portent un projet de tiers-lieu en pays de Morlaix. Ils cherchent le lieu idéal.
| OUEST-FRANCE
Ils recherchent la perle rare pour monter un tiers-lieu en pays de Morlaix
(Finistère). « On a très envie de créer du lien en milieu rural et de
réunir différentes classes sociales, genres, cultures et générations »,
expliquent
Léa Lateur, 30 ans, Clément De Larochelambert, 34 ans et Mylène L’Orguillaux,
33 ans.
Le trio s’est connu à Lille. Leurs colocations se faisaient face, et ils
gardent en tête
« des moments de partage et de convivialité », qu’ils
veulent « recréer ».
Léa travaillait à réhabiliter une friche en lieu de vie, Clément dans la
partie énergies renouvelables d’une association environnementale et Mylène,
consultante dans l’industrie textile, fait « aussi de l’éducation sur
la façon de réduire le gaspillage » dans ce secteur. Tous trois
sensibles à la transition écologique, ils sont convaincus qu’elle ne se fera
pas « sans transition sociale ».
Un lieu qui vit grâce et pour les habitants
« Je croise des personnes qui ont plein de choses à proposer mais
qui n’ont pas forcément d’espace ou de cadre pour le faire », note
Léa Lateur, depuis qu’elle vit dans le Finistère. Les trois compères veulent
donc rendre cela possible.
Pour concrétiser ce projet, toutes les pistes sont sur la table. Un bail
emphytéotique permettrait de ne pas le « mettre en péril »,
mais le bâti disponible manque.
Le plus « fort et le plus cohérent » serait de créer un
collectif d’habitants « pour acheter » et s’inscrire dans une
« propriété collective pour un intérêt commun. » Car le but
est bien que
les habitants
« s’approprient ce lieu ».
Léa, Clément et Mylène imaginent un espace de 300 à 500 m², « un
corps de ferme avec un bâtiment central et plusieurs annexes », sur
un terrain d’un à deux hectares.
Projections, expo…
La partie bar-restauration en serait la figure de proue. Elle serait assez
grande pour accueillir aussi des activités culturelles : conférences,
projections, expositions, concerts…
Tables et chaises, ou même des jeux pour enfants, seraient à disposition
« pour boire un café, passer du temps avec des amis ou venir
travailler quelques heures avec son ordinateur, développe Clément De
Larochelambert. Plusieurs habitants ou associations pourraient trouver
une utilité à ce lieu, pour échanger avec des personnes qu’ils n’ont pas
l’habitude d’échanger. »
Le trio a, certes, un idéal en tête, mais n’est fermé à aucune proposition.
La commune et le lieu où ils s’implanteront définiront tout le reste. En
fonction de la configuration du lieu, mais surtout des envies des habitants.
Il y aurait aussi « un jardin », dont la production serait
utilisée pour la restauration sur place ou pour un public plus large.
Un dortoir pour « les gens de passage, marcheurs ou à vélo »,
est aussi au programme. Avec cet hébergement à la nuitée, le tiers-lieu
pourrait aussi accueillir des stages de tous types, sur plusieurs jours.
Bâtiments « mal entretenus » à Morlaix : la Ville va
lancer « une série d’expropriations »
Zoé BOIRON. Publié le
Interrogé sur l’état de
délabrement de certains immeubles de Morlaix (Finistère), à la suite, entre
autres, de l’effondrement d’une toiture rue au Fil et d’un immeuble place du
Dossen, le maire, Jean-Paul Vermot annonce qu’une « série d’expropriations »
sera lancée « dans les mois qui viennent ».
Le 1er mars 2024, au soir, la toiture du numéro 18 de la rue
au Fil, à Morlaix, s’était effondrée, menaçant le bâtiment. | OUEST-FRANCE
Dans la Grande-Rue, des étais sont,
depuis longtemps, positionnés pour maintenir les poutres extérieures d’un
immeuble. Un panneau de chantier trône sur la vitrine, annonçant une
restauration complète du bâtiment, en date du 28 septembre… 2022.
Interrogé à ce sujet, le maire, Jean-Paul Vermot, annonce que le
problème va être pris à bras-le-corps.
« On
est obligés d’arrêter de jouer »
« On est obligés d’arrêter de jouer au vu du nombre de
bâtiments mal entretenus par leurs propriétaires. On va avoir une série
d’expropriations dans les mois qui viennent, annonce-t-il.
On va commencer à être pris au sérieux sur le sujet. »
Les « premières » vont être proposées lors du prochain
conseil municipal, jeudi 11 avril : la délibération concerne une
« procédure d’expropriation et une demande d’ouverture d’enquêtes
préalable et parcellaire, nécessaires au projet d’aménagement de l’îlot du
Dossen », peut-on lire dans l’ordre du jour.
Morlaix communauté (Finistère)
accompagne ses habitants dans leur transition écologique. Lundi 8 avril 2024,
les élus se sont prononcés en faveur de la reconduction d’aide à l’achat de
composteur, tondeuse mulching, ou encore serviettes hygiéniques et couches
lavables.
Dans les couches lavables, il y a un insert en coton bio ou en
microfibre, un booster pour gagner en absorption et un voile biodégradable. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ce n’est pas nouveau, mais il est toujours utile de le rappeler : dans le
Finistère, Morlaix communauté se mobilise pour favoriser la réduction des
déchets. Lors du conseil communautaire du lundi 8 avril 2024, les élus se sont
prononcés en faveur de la reconduction d’aides financières pour la réduction
des déchets, qui concerne les achats de composteurs individuels, de tondeuse
mulching, la location de broyeur individuel, pour les espaces verts,
et
l’achat de couches lavables
et de
protections hygiéniques lavable
s.
Ils ont également dressé un bilan des aides accordées en 2023 : au total,
Morlaix communauté a déboursé 14 710 €, pour accompagner ses habitants dans
l’achat de ces éléments. En 2022, le montant n’était que de 12 639 €.
La société WKN projette
d’installer un parc éolien dans la commune de Berrien (Finistère) située dans
les monts d’Arrée. Une association d’habitants s’y oppose fermement.
La contestation au nouveau projet éolien s’affiche dans la
commune de Berrien. | ARRÉE RÉSISTANCE RURALE
L’entreprise WKN projette d’installer un parc éolien dans la commune de
Berrien (Finistère), 900 habitants
dans les monts d’Arrée. Certains habitants
ont reçu un questionnaire « pour prendre la température »,
explique Thomas Texier, chargé de développement au sein de la société. Dans ce
document, l’entreprise délimite le périmètre où pourraient être implantées les
futures éoliennes, entre le bourg et le hameau de Quinoualc’h, au sud de la
route départementale 42.
Une « prise de
température »
Pourquoi le choix de Berrien ? « On installe des éoliennes où il y
a du vent, dans des zones situées à plus de 500 mètres des habitations. Cela
représente seulement 4 % de la surface de la Bretagne. Et on s’intéresse aux
zones non boisées. »
À ce jour, aucun détail n’est donné sur ce projet. « C’est au stade
embryonnaire. L’idée est de récolter les craintes et les attentes. Si le
projet voit le jour, il faut qu’il réponde aux attentes »,
poursuit-il. Les habitants avaient jusqu’au 7 avril pour répondre au
questionnaire. Après une phase d’analyse, WKN va se rapprocher du conseil
municipal avant de lancer des études. « Elles permettront de connaître
les enjeux du site : les zones humides, les espèces qui seraient menacées. On
adaptera le projet, qui doit être en règle pour passer devant la préfecture. »
« C’est un
endroit à préserver »
Les porteurs du projet font face à une contestation locale. Un projet
éolien « citoyen » avait été lancé par l’ancienne municipalité. Face à la
contestation, le conseil municipal l’avait abandonné en 2021. Une contestation
menée à l’époque par l’association Arrée résistance rurale, qui vient de se
réactiver pour s’opposer au projet de WKN.
« On est dans un parc naturel régional qui, depuis fin mars, est
classé géoparc mondial de l’Unesco (Organisation des Nations unies
pour l’éducation, la science et la culture). C’est un endroit à
préserver. Sur place, il y a une grande partie de zone humide, il y a un
danger pour les oiseaux. Installer des éoliennes, ça demande énormément de
béton… Ce n’est pas l’endroit », explique Sylvie Manzoni, membre de
l’association.
Les membres ont déployé des banderoles dans plusieurs lieux de la commune.
« Il faut montrer notre désaccord. Autant que cette société sache qu’elle va
rencontrer des difficultés. » Une pétition en ligne datée de 2020
sur change.org a été réactivée et a
enregistré une cinquantaine de nouvelles signatures.
« On n’a pas pour habitude d’aller à l’encontre d’un
territoire »
Le maire de Berrien, Hubert Le Lann, trouve « honnête de la part de
l’entreprise de vouloir consulter la population. En termes de communication,
c’est peut-être là où nous avons failli lors du projet citoyen. »
Si le projet doit voir le jour, ce sera au préfet de donner son accord.
« Il y a des gens contre, mais il y a aussi des gens qui sont pour ou
qui ne se sentent pas concernés et qui ne vont pas manifester,
rappelle Thomas Texier. On n’a pas pour habitude d’aller à l’encontre
du territoire », précise-t-il, rappelant que WKN
a mis à l’arrêt un projet imaginé à Plonévez-du-Faou
en 2021 après l’opposition du conseil municipal.
La réhabilitation de l’unique plage de Saint-Brieuc a
débuté
Catherine LEMESLE. Publié le
À Saint-Brieuc
(Côtes-d’Armor), les travaux de rechargement en sable de la plage du Valais
ont débuté ce lundi 8 avril 2024. Sentiers et plages seront interdits pendant
trois semaines.
La première pelleteuse a commencé son travail, plage du
Valais, ce lundi 8 avril 2024. | OUEST-FRANCE
Les barrières interdisant l’accès au chemin des oiseaux, près du port de
commerce, ont été posées, très tôt, ce lundi matin 8 avril. La raison ?
Les travaux de rechargement en sable de la plage du Valais,
quartier Cesson, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
Très attendue, l’opération n’est pas une première. En 2020, la plage du
Valais avait déjà été réensablée avec 600 m³ de sédiments issus de la baie de
Lannion.
Un représentant de la CCI et des riverains de Cesson
discutent de ce projet de réensabler la plage du Valais. | OUEST-FRANCE
Pour l’heure, ce sont 4 000 m³ qui seront retirés (et non
6 000 m³ comme demandé au départ par la Ville). La moitié va servir à
réensabler la plage du Valais, l’autre moitié sera déposée sur le site des
anciennes friches EDF, rue du Légué, à Saint-Brieuc.
Cette autorisation de réensablement n’a pas été décidée
en un claquement de doigts. Les services de la Ville, de la Région et de
l’État ont dû y travailler pendant de longs mois. Ils ont dû tenir compte des
différents interlocuteurs, car la baie est une réserve naturelle protégée.
Plus de sable sur la plage permettra de
mieux ramasser les algues vertes au pied des cabanons | OUEST-FRANCE
Plus facile pour ramasser les algues vertes
Dans trois semaines, au terme de ce chantier, les
riverains, les Briochins et les visiteurs pourront profiter de cette unique
plage de Saint-Brieuc.
Ce terrassement devrait aussi faciliter le ramassage des
algues vertes qui se nichent dans les rochers, au pied des cabanons. Les
propriétaires, qui subissent les nuisances olfactives en période de forte
chaleur, devraient apprécier.
Prise en charge par la Région et le syndicat mixte du
Grand Légué, l’opération s’élève à 160 000 €.
Un tag injurieux, en référence au film « La Haine »,
inscrit près du commissariat de Morlaix
Publié le
Un tag injurieux envers la
police, référence du film « La Haine » de Mathieu Kassovitz, a fait son
apparition sur la façade d’un immeuble, qui jouxte le commissariat de police,
samedi 6 avril 2024.
Place Charles-de-Gaulle à Morlaix (Finistère), un tag a été
inscrit au-dessus du commissariat, sur la façade d’un immeuble voisin, samedi
6 avril 2024. | OUEST-FRANCE
Un
tag a été découvert sur la façade d’un
immeuble voisin du commissariat de Morlaix (Finistère), samedi 6 avril 2024,
au matin. La phrase, injurieuse envers les forces de l’ordre, est une
référence au film La Haine de Mathieu Kassovitz.
Le ou les auteurs auraient profité de l’échafaudage monté devant le
commissariat pour se hisser sur les toits. « Nous allons faire le
nécessaire pour que les inscriptions soient rapidement effacées »,
indique le maire Jean-Paul Vermot.
Des années de mobilisation pour défendre les hôpitaux de
Guingamp et Lannion
Pauline LAUNAY.
Publié le
Les accouchements suspendus à
Guingamp, les urgences régulées la nuit à Lannion… L’activité de ces deux
hôpitaux de l’ouest des Côtes-d’Armor est fortement perturbée depuis plusieurs
mois. La mobilisation pour un hôpital de plein exercice dans ces deux sites
reste toujours déterminée.
Le soir du 1er mars 2024, des manifestants se sont réunis sur
le site de l’hôpital de Lannion pour mener une action symbolique lors de la
première nuit de quatre mois de régulation aux urgences. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Depuis des années, la menace plane sur l’hôpital de Guingamp, en
particulier pour le service maternité. La sonnette avait été tirée dès l’été
2021 par les syndicats et le comité de défense de l’hôpital avec le rapport
Rossetti, missionné par l’Agence régionale de santé pour réorganiser l’offre
de soins dans le GHT Armor, le Groupement hospitalier de territoire de l’ouest
du département, qui comprend les hôpitaux de Saint-Brieuc, Lamballe, Quintin,
Paimpol, Tréguier, Guingamp et Lannion-Trestel.
L’alerte est plus que rouge aussi pour les urgences, à Guingamp et Lannion
surtout.
Avec l’instauration de la loi Ryst, régulant la
rémunération des médecins intérimaires, c’est toute l’organisation
de ces services qui a été bousculée. Les régulations – fermetures qui ne
disent pas leur nom pour les syndicats et comités de défense – ont émaillé de
nombreuses nuits les deux sites depuis l’été.
Pas de quoi rassurer : le 17 février, un millier de manifestants défilent à
Lannion. Le soir de l’entrée en vigueur de la régulation, une centaine de
personnes forment un cœur avec un H à intérieur à l’aide de leur téléphone
portable sur le parking de l’hôpital. Comme un baroud d’honneur, mais une
détermination qui n’a pas dit son dernier mot.
La toute nouvelle Union
française des pêcheurs artisans conteste que l’association Bloom, qui milite
pour l’interdiction du chalutage, « puisse disposer d’un quelconque mandat […]
pour représenter les intérêts de la pêche artisanale française ». La semaine
dernière, Bloom a accusé le « lobby du chalutage » de chercher à capter la
manne de la future taxe éolienne versée par les parcs éoliens en mer.
Un navire de pêche côtière rentre au port de
Saint-Quay-Portrieux. | ARCHIVES
Est-ce la réponse du berger à la bergère ? La toute nouvelle Union
française des pêcheurs artisans dénonce dans un communiqué le
« battage médiatique » de l’association Bloom et conteste que
celle-ci « puisse disposer d’un quelconque mandat […] pour représenter
les intérêts de la pêche artisanale française ».
Pas seulement les navires de moins de 12 m
L’Union française des pêcheurs artisans observe que la définition de la
pêche artisanale donnée par Bloom est « restrictive »,
puisque limitant cette qualification aux navires de moins de 12 m pratiquant
les arts dormants (ligneurs, palangriers, fileyeurs).
Pour sa part, l’Union française des pêcheurs artisans préfère retenir la
définition plus large de la législation française qui inclut tous les navires
de moins de 25 m, quels que soient leurs métiers (petite pêche, pêche côtière,
pêche hauturière, pêche à pied) et utilisant tous types d’engins, dormants ou
traînants : filets, lignes, chalut de fond, chalut pélagique, casiers,
drague, etc.
L’Union française des pêcheurs artisans reproche à Bloom de demander
l’interdiction du chalutage « en avançant des contre-vérités
scientifiques et environnementales par totale méconnaissance des techniques de
pêche ». Elle observe ainsi que la pêche industrielle dénoncée par
Bloom pratique essentiellement le chalut pélagique alors que la pêche
artisanale, elle, est mixte « et non dévastatrice de l’écosystème ».
L’Union française des pêcheurs artisans s’est fédérée en mars 2024 dans le
prolongement du mouvement des Pêcheurs en colère, « car nous ne nous
sentions pas représentés ni défendus par nos instances », a expliqué
son vice-président pour la façade atlantique, le Lorientais David Le Quintrec.
Conseil de Communauté Séance du lundi 8
avril 2024 à --h ?
(Espace du Roudour à Saint-Martin-des-Champs)
Ordre du jour
1. Approbation du procès-verbal de la séance du Conseil
de Communauté du 11 mars 2024
2. Information relative aux décisions prises par
délégation (Article L 5211-10 du CGCT) Eau - Biodiversité
3. Convention de partenariat 2023-2025 avec les
associations Au Fil du Queffleuth et de la Penzé, Bretagne Vivante et ULAMIR
CPIE Pays de Morlaix-Trégor : avenant et proposition de subventions pour
l’année 2024
4. Plan de financement 2024 pour l'animation du site
Natura 2000 de la Baie de Morlaix
Transition écologique et énergétique
5. Aides financières communautaires en faveur de la
réduction des déchets
Aménagement - Habitat - Mobilités - Mer et littoral
6. Bilan triennal du programme d’orientations et
d’actions du plan local d’urbanisme inter-communal - habitat
7. Aides communautaires à l’habitat privé – Modification
du règlement des aides commu-nautaires à l’habitat privé
8. Adhésion 2024 au Service d’Accompagnement à la
Rénovation Énergétique
9. Institution du Droit de Préemption Urbain Renforcé
(DPUR) dans le cadre de l'Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat –
Renouvellement Urbain (OPAH-RU)
10. Délégation du Droit de Préemption Urbain Renforcé
(DPUR) à la SEMPI _ Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat –
Renouvellement Urbain (OPAH-RU)
11. Prescription de la révision n°2 du Plan Local
d’Urbanisme Intercommunal tenant lieu de Programme Local de l’Habitat (PLUi-H)
- Arrêt des modalités de collaboration avec les communes membres - Définition
des objectifs poursuivis - Modalités de concertation préalable
12. Définition des objectifs poursuivis et des modalités
de concertation dans le cadre de la modification n°2 du Plan Local d’Urbanisme
Intercommunal valant Programme Local de l’Habitat (PLUi-H)
13. Port de Morlaix – Autorisation d’occupation
temporaire au bénéfice de la subdivision des Phares et Balises de Brest pour
installations électriques
14. Port de Primel – Avenant à Autorisation d’Occupation
Temporaire au bénéfice de la Co- opérative Armoricaine d’Avitaillement
15. Détermination du montant de la redevance pour
l’implantation d’un abri vélos sur la partie nord du PEM – gare de Morlaix
16. Navettes estivales - Conventions de partenariat avec
les communes de Carantec, Plougasnou et Locquirec - Avenant N° 3
17. Marché N°2017-033 avec Transdev -Services de
transports publics collectifs réguliers de Morlaix-Lannion - lignes non
urbaines - Protocole transactionnel
Economie - Tourisme - Commerce
18. Demande de subvention aux associations- Emploi,
Formation, Insertion : GRETA ÉQUIPE EMPLOI
19. Demande de subvention aux associations- Emploi,
Formation, Insertion : CIDFF
20. Clauses d’insertion - Bilan 2023, Projet 2024 et plan
de financement associé
21. Subvention Centre des Monuments Nationaux – Cairn de
Barnenez 2024
22. Gestion de la billetterie de l’Espace des Sciences de
Morlaix : Convention de mandat et avenant n°01 à la convention pluriannuelle
d’objectifs et de moyens 2020-2024 entre Morlaix Communauté et l’Office de
tourisme « Baie de Morlaix »
23. Perception de recettes de billetterie provenant de
l’Espace des Sciences – précisions tarifaires
24. Partenariat projet EuroVélo4 – Vélomaritime :
convention de partenariat local 2024 -2025 entre Tout Commence en Finistère et
Morlaix Communauté
Cohésion sociale - Jeunesse - Liens
intergenerationnels
25. Attribution de subventions Cohésion sociale 2024
26. Dispositif « Pass Engagement » pour les jeunes de 16
à 25 ans
27. Mise en place d’une aide aux initiatives pour les
jeunes de 16 à 30 ans dans le cadre de la journée « Tremplin Jeunes »
Culture - Quartier de la manufacture
28. Retrait des élus communautaires des Conseils
d’administration du Patio et de l’Espace des Sciences
29. Attribution de subventions de fonctionnement Culture
- Année 2024
Ressources
30. Marché d’achat d’énergies (Gaz et électricité) lancé
par le Syndicat départemental d’énergie et d’équipement du Finistère (SDEF)
pour 2026-2028
31. Tableau des emplois
32. Mandat au centre de Gestion du Finistère pour engager
le dialogue social et lancer la procédure de mise en concurrence en vue de
conclure une convention de participation en matière de prévoyance
33. Équipement en vidéoprotection du Pôle d’Échanges
Multimodal (PEM)
34. Sollicitation Dotation de Soutien à l'Investissement
local (DSIL) 2024 et autres cofinancements
35. Sollicitation Fonds Vert "soutenir l’ingénierie des
collectivités pour leurs projets de transition écologique"
Abris à vélos, arceaux… Morlaix inaugure de nouveaux
équipements pour les cyclistes
Publié le
De nouveaux équipements, tels
que des abris à vélos et des arceaux, ont été inaugurés à Morlaix (Finistère),
en avril 2024.
L’agente à la transition
écologique, Nolwenn Behagle ; le maire, Jean-Paul Vermot ; l’adjointe à la
transition écologique, Nathalie Barnet ; et le 1er adjoint, Patrick Gambache ;
lors de l’inauguration de l’abri à vélo, place des Otages à Morlaix
(Finistère). | MAIRIE DE MORLAIX
Pour encourager la
pratique du vélo, la ville de Morlaix
(Finistère) renforce son offre de stationnements cyclables, avec
l’installation de six nouveaux abris et, dans les mois à venir, 75 nouveaux
arceaux.
Dans un communiqué, la mairie indique : « En termes d’abris à vélo
ouverts, le souhait pour cette année est d’équiper les établissements
scolaires et sportifs. Ainsi, un abri pouvant accueillir 20 vélos est installé
au centre du complexe sportif Aurégan-Kervéguen, ainsi qu’un abri pouvant
accueillir huit vélos sur le parvis de la piscine de la Boissière. »
D’autres
installations sont prévues
Un autre, pour 18 vélos, a été installé à l’école Jean-Piaget, mais aussi,
deux autres, place des Otages et place du Pouliet. Ces deux derniers abritent
des arceaux classiques et des arceaux permettant de recharger un vélo à
assistance électrique.
Des arceaux à vélos vont également être installés devant les entrées de
chaque école publique, avec 8 à 12 places de stationnements cyclables par
école, mais aussi place Saint-Martin, place de Viarmes et place de l’Avant-Scène,
et d’autres installations sont prévues, avec « des arceaux à vélo vont
être installés à proximité du stade de Coat Serho, du skate-park et sur le
site de Keranroux ».
Route fermée à Saint-Michel-en-Grève : dans les communes
voisines, l’augmentation du trafic excède
Publié le
Effet collatéral de la
fermeture de la D786 à Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor), les communes
voisines et leurs routes croulent sous une circulation devenue intense et
parfois, sauvage.
François Prigent, le maire de Lanvellec a dénoncé lors du
conseil municipal la conduite irresponsable de certains conducteurs traversant
le village. | OUEST-FRANCE
Du fait de la fermeture de
la départementale 786 pour travaux, à
Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor), les maires des communes voisines, dont
le réseau routier doit assurer durant trois mois l’itinéraire de remplacement,
constatent avec inquiétude et consternation une augmentation vertigineuse de
la circulation de véhicules et de poids lourds.
Ces villages qui voyaient passer paisiblement quelques dizaines de
véhicules par jour, se retrouvent à en compter de six à sept cents, dont une
partie non négligeable de camionnettes et de camions.
Le maire de Lanvellec, François Prigent, a poussé un cri d’alarme, lors du
conseil municipal, la semaine dernière, constatant par lui-même les effets
d’un trafic routier hors normes sur un réseau qui n’en demandait pas tant :
« En quinze jours, les routes ont été élargies d’un mètre, des
ornières ont été creusées au long des voies et certaines douves et fossés
gardent l’empreinte de sorties de route. » En effet, sur la
quarantaine de kilomètres que compte l’itinéraire de remplacement, il n’est
pas rare de relever une sortie de route par jour.
En dehors des dégâts à la voirie, les maires des communes relèvent une
augmentation importante de la vitesse, et celle-ci s’explique par un
comportement excédé des conducteurs qui, quand la départementale est ouverte,
mettent quinze minutes pour aller du centre de Plestin-les-Grèves à
Trédrez-Locquémeau, et qui s’embarquent pour un trajet de remplacement deux à
trois plus longs et plus périlleux du fait d’une circulation accrue sur des
voies étroites et sinueuses.
Certains élus, comme à Plouzélambre et à Tréduder, ont pris soin d’ajouter
des panneaux au cœur de leur village pour imposer une circulation à 30 km/h.
Des voies trop dangereuses, par étroitesse et sinuosité, ont été fermées à la
circulation, sauf pour les riverains, comme la route de Tréduder à
Plouzélambre.
François Prigent s’interroge sur les possibilités qu’il a pour réduire la
vitesse des véhicules et ramener à la raison et à leurs responsabilités les
conducteurs : « Comme d’autres, la départementale passe en plein cœur
de notre village, et malgré deux ralentisseurs certains véhicules roulent à
plus de 70 km/h devant notre école. C’est un comportement criminel. J’ai
demandé la mise en place d’une chicane provisoire pour faire ralentir, et je
vais peut-être mettre en place des panneaux 30 km/h, en tout cas, je souhaite
que les conducteurs reviennent à la raison et adopte une conduite responsable
et humaine. Pensez à nous, pensez à nos enfants ! »
Cette commune du Finistère n’a pas augmenté les impôts
locaux depuis… 1985
Publié le
Bientôt quarante ans que
Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) n’a pas augmenté ses taux d’imposition. La
commune a réussi à maintenir un niveau constant de taxation pour ses habitants
sans faire de compromis sur les investissements.
Le centre-bourg de Saint-Jean-du-Doigt. | OUEST-FRANCE
Les habitants de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) font partie des chanceux :
alors que les impôts locaux augmentent dans de nombreuses communes du pays de
Morlaix, ceux de cette commune de près de 700 âmes n’ont pas connu de hausse
depuis 1985. Ils vivent une situation quasiment unique dans l’Hexagone.
« Près de quarante ans que nous n’avons pas touché aux taux »,
a souligné la maire, Monique Nédelec, lors du conseil municipal. Celle qui a
été secrétaire de mairie durant tout ce temps dans la commune sait de quoi
elle parle. « Nous n’en avons jamais eu besoin. L’augmentation des
bases au niveau national nous suffit. »
Certes, les bases appliquées à Saint-Jean-du-Doigt sont plus élevées que
celles observées dans des communes de même strate plus éloignées de la mer.
Autofinancement
La commune a réussi à maintenir un niveau constant de taxation pour ses
habitants sans faire de compromis sur les investissements. Les travaux de
voirie, l’entretien des bâtiments communaux, la restauration de la salle
Kasino, l’aménagement du bourg ou encore celui du camping ont tous été
réalisés grâce à des subventions, à de l’autofinancement et à l’emprunt sans
avoir à augmenter les taxes.
Il faut préciser que le bourg de Saint-Jean-du-Doigt est proche de celui de
Plougasnou, ses habitants peuvent bénéficier des infrastructures de cette
dernière, comme la maison médicale et la salle omnisports.
Éclairage à LED
En 2024, les investissements s’élèvent à 1,3 million € : « On va
changer toutes les lanternes du centre-bourg pour les remplacer par d’autres
lanternes plus économes qui fonctionneront avec des LED », détaille
Monique Nédélec. Les autres dépenses concernent de nouveaux panneaux de voirie
et la numérotation des maisons dans la campagne, les travaux du nouveau
lotissement près du P’tit Saint-Jean avec la réalisation de quatre ou cinq
logements à destination des personnes âgées, le chantier de la fontaine et des
travaux de voirie pour terminer le lotissement du Rozigou et refaire un
morceau de la côte de Pen ar C’hra.
Une vaste opération des douanes en Bretagne, le long de
la RN12
Étienne LANNUZEL. Publié le
Une opération douanière
d’envergure s’est déroulée en Bretagne, jeudi 4 avril 2024, le long de la
nationale 12. Une centaine d’agents ont été déployés pour intercepter des
produits illicites.
Six des sept brigades douanières bretonnes ont été impliquées
dans l’opération. | PHOTO D’ILLUSTRATION / THIERRY CREUX / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un important dispositif douanier a été déployé en Bretagne, le jeudi
4 avril 2024 dans l’après-midi. Environ cent agents des brigades de Brest,
Saint-Brieuc, Saint-Malo, Rennes, Lorient et Quimper ont été mobilisés pour
« quadriller » la RN12 et contrôler « en priorité les
poids lourds », indique la direction régionale des douanes,
confirmant
une information du Télégramme.
« Pas de saisies
probantes »
Objectif : intercepter des cargaisons illicites, notamment de tabac et de
produits stupéfiants. Pour ce faire, un hélicoptère a balayé l’axe routier
afin de « repérer les mouvements suspects », relayé par des
équipes de maîtres-chiens postés le long de la voie rapide, comme sur l’aire
de Porz-An-Park, à Plounévez-Moëdec (Côtes-d’Armor).
Une opération « plus lourde » et « plus
coordonnée » que d’ordinaire, mais qui n’a pas donné lieu à des
« saisies probantes ».
Le syndicat Sud santé a déposé
un préavis de grève à l’hôpital de Morlaix (Finistère), du 15 au 19 avril
2024, date à laquelle des experts vont passer pour certifier l’hôpital. C’est
cette certification qui lui permet de fonctionner. Le syndicat dénonce « une
mascarade », l’hôpital répond.
Un préavis de grève a été déposé par Sud santé au centre
hospitalier des pays de Morlaix (Finistère), du 15 au 19 avril 2024. | ARCHIVES
OUEST FRANCE
Le syndicat Sud Santé, au
centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM),
a déposé un préavis de grève allant du 15 au 19 avril 2024. Il s’agit de
la date à laquelle l’hôpital va recevoir une visite d’experts pour obtenir
sa certification. Concrètement, la certification « est
obligatoire », renseigne l’établissement, pour qu’il puisse
fonctionner. Elle intervient tous les quatre ans, depuis 1996.
Sud santé dénonce « une mascarade »
Dans un communiqué de presse,
Sud santé
dénonce « une mascarade ». Il affirme, par exemple, que
durant ces cinq jours « tous les services vont être en effectifs
complets, permettant ainsi de travailler sereinement. Le matériel cassé ou
manquant depuis des mois sera enfin remplacé […] ».
Il pointe également « un taux d’épuisement professionnel, de la
pression, du surmenage en lien avec des groupes de travail et des comités
de suivi qui ont vu le jour avec la préparation du passage des experts
visiteurs ». Le syndicat invite les salariés à
« transmettre aux experts visiteurs l’état de leurs conditions de
travail ».
L’hôpital
répond et détaille
Du côté de l’hôpital, la réponse est claire : « Nous n’avons
pas ajouté de moyens supplémentaires pour la certification. Nous sommes à
effectifs constants. »
Il avance plusieurs chiffres : « L’absentéisme à l’hôpital de
Morlaix est légèrement supérieur à celui établi au niveau national. En
revanche, 80 % des infirmières ou infirmiers absents sont remplacés, et
83 % des aides-soignantes et aides-soignants, ce qui n’est pas le cas
partout. »
Les États généraux de
l’information se sont tenus à Morlaix (Finistère), jeudi 4 avril 2024. Des
professionnels des médias ont échangé avec des citoyens. Au menu : des
questions sur la confiance ou encore l’éducation aux médias.
Les États généraux de l’information étaient organisés à
Morlaix (Finistère), avec de gauche à droite, François-Xavier Lefranc, président
du directoire de « Ouest-France » et directeur de la publication, Samuel Petit,
rédacteur en chef du « Télégramme », Bruno Patino, président du comité de
pilotage des EGI et président d’Arte, et Elsa Da Costa, membre des EGI. |
GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Lors de la table ronde, Bruno Patino, président du comité de pilotage des
EGI et président d’Arte, a indiqué, dès le début : « L’heure est
grave. Si l’espace informationnel est gravement atteint, alors c’est notre
espace démocratique qui est atteint. »
Samuel Petit, rédacteur en chef du Télégramme, a pointé :
« Aujourd’hui notre enjeu c’est de retenir l’intérêt de nos lecteurs, et de
les écouter, toujours plus. » François-Xavier Lefranc, président du
directoire de Ouest-France et directeur de la publication, a
complété : « La confiance des lecteurs, ça se mérite. […] Un média a
besoin du retour critique de ses lecteurs. »
« Que faire face à toutes les infos ? »
La discussion s’est ensuite engagée dans la salle. L’une des participantes,
Marge, demande : « Comment aider les gens à se situer par rapport à une information qui
est vaste, où on a du mal à trouver son chemin ? ». Une autre
abonde : « Que faire face à toutes les infos ? » Bruno Patino
avance quelques hypothèses : « Pour naviguer, on a besoin de repères
évidents. Est-ce qu’il faut une labellisation, une certification, une
autocertification professionnelle ?, questionne-t-il. […]
Moi, je ne souhaite pas que ce soit des repères algorithmiques. […] Pour la
profession, il faut donner des repères de confiance. »
François-Xavier Lefranc souligne, au fil des échanges : « Nous à
Ouest-France, on estime qu’on doit dire qui nous sommes, ce qu’on
défend, nos valeurs. […] On veut arriver à un point d’équilibre, dur à
atteindre, qui signifie que la confiance du lecteur est gagnée. »
Massé-Trevidy : des salariés ont débrayé à Plouigneau, ce
jeudi
Publié le
Une vingtaine de salariés de
la Fondation Massé-Trévidy à Plouigneau (Finistère) ont débrayé, ce jeudi
4 avril 2024.
Ce jeudi 4 avril, ils étaient une vingtaine de salariés sur
quarante à débrayer à la Fondation Massé-Trevidy à Plouigneau à l’appel du
syndicat Sud Santé Sociaux 29. | OUEST-FRANCE
Dans le cadre de la négociation d’une nouvelle convention collective entre
syndicats, employeurs et gouvernement, le syndicat Sud Santé Sociaux a appelé
à une mobilisation nationale, ce jeudi 4 avril. Une mobilisation également
suivie par les salariés du DIME (Dispositif institut médico-éducatif) de
Massé-Trevidy, ainsi que les autres établissements de la Fondation, comme à
Landivisiau, Ploujean ou encore Carhaix. « Cela représente
90 salariés pour l’ensemble de ces lieux de travail », informe Denis
Andrieux, délégués Sud Santé Sociaux.
« 185 € pour tous »
À Plouigneau, une vingtaine de salariés, éducateurs, assistantes sociales,
infirmiers, psychologue ont débrayé sur la quarantaine de salariés que compte
l’établissement. Les revendications concernent en premier lieu les salaires.
« Après le Ségur, une augmentation de 185 € a été obtenue pour les éducateurs
et les cadres », poursuit Denis Andrieux. « Nous, nous
voulons que chaque salarié reçoive cette somme. Nous exigeons les 185 € pour
tous, ainsi qu’une augmentation significative du point d’indice dans nos
conventions collectives et rattrapage des salaires ».
Il poursuit : « Il y a 20 ans, le salaire d’un éducateur était
d’une fois et demie le Smic. Aujourd’hui, il est égal au Smic. » Une
baisse de rémunération, qui se traduit par un manque de vocation pour le
secteur médico-social.
« Il y a une vingtaine d’années, les promotions dans les écoles
d’éducateurs spécialisés étaient plus que complètes. Aujourd’hui, ces mêmes
promotions ne sont pas remplies », avertit encore le délégué de Sud.
« Résultat, il y a une pénurie de salariés. On trouve de moins en
moins de remplaçants. Ce qui est très grave, car avant tout il s’agit de bien
s’occuper des jeunes qui nous sont confiés. Il y a un manque de moyen global,
humain et financier. »
À noter qu’un préavis de grève est également déposé au niveau national
jusqu’au 31 avril.
Orange et téléphone. « On va finir par regretter le
service public »
Publié le
Courrier des lectrices et des
lecteurs. « Il ne leur reste plus, à ces malheureux sans fil, qu’à harceler
les pauvres conseillères téléphoniques de 3900. […] Celles-ci n’ont d’autre
choix que de donner des dates de rétablissement des lignes que tout le monde
sait inexactes. Et la comédie perdure. »
En Finistère, réparation en novembre 2023 après la tempete
Ciaran. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST FRANCE, ARCHIVES
Jean-Paul Kerjean (courriel) :
« Alors que la Bretagne
sort difficilement d’un hiver pluvieux et venteux, les stigmates de
la tempête Ciaran s’effacent peu à peu,
rythmés par
les plaintes des tronçonneuses qui
s’activent dans les vallons et les forêts. Des guirlandes pendent encore
aux poteaux téléphoniques de nombreuses routes et chemins, témoins d’une
fête des éléments qui a vraiment mal tourné.
Cinq mois après cette tempête mémorable,
de nombreux foyers
(un millier ?) sont privés de téléphone
dans le Finistère. Mais cette évaluation
est difficile car Orange ne juge pas utile de communiquer, y compris à la
cellule de crise mise en place à la préfecture de Quimper. […]
Il ne leur reste plus, à ces malheureux sans fil, qu’à harceler les
pauvres conseillères téléphoniques de 3900. […] Celles-ci n’ont d’autre
choix que de donner des dates de rétablissement des lignes que tout le
monde sait inexactes. Et la comédie perdure…
On va finir par regretter vraiment le service public. Orange, qui a
fait 3,6 milliards de bénéfices en 2023, a hérité de France Télécom la
responsabilité de la « boucle cuivre », joli nom des lignes
téléphoniques. »
J'ai récupéré ma ligne téléphonique aujourd'hui
après 13 jours de rupture d'internet, de téléphone dû à un manque
d'entretien. Merci Orange ! On regrette le service ! public
Submersion marine en Finistère : « 15 000 personnes
risquent d’être touchées »
Marie RABIN. Modifié le
Publié le
Océanopolis, à Brest (Finistère), a organisé, mardi
2 avril 2024, en fin de soirée, une conférence sur les risques de submersion
et d’érosion dans le département. Près de 15 000 personnes seraient touchées
par ces phénomènes. En amont de la conférence, Vincent Duclos, chargé de
mission risques littoraux au conseil départemental du Finistère, a répondu à
nos questions sur ces phénomènes qui risquent de s’amplifier avec le
changement climatique.
En Finistère, 15 000 personnes seraient concernées par le
phénomène de submersion et d’érosion. | OUEST FRANCE
Trois questions à Vincent Duclos, chargé de mission risques littoraux au
conseil départemental du Finistère.
Quels sont les risques d’érosion et de submersion marine en
Finistère ?
Deux secteurs du département sont particulièrement touchés. Le
Sud-Finistère, de Penmarc’h à Concarneau, est confronté à la submersion
marine, principalement à cause de l’urbanisation sur ses côtes. D’un autre
côté, le Nord-Finistère va souffrir de l’érosion côtière, un phénomène aussi
amplifié par l’urbanisation. Au conseil départemental, nous avons évalué que
15 000 personnes risquent d’être touchées par ces deux événements, ainsi que
8 000 biens.
Le changement climatique amplifie-t-il ces risques ?
Vincent Ducros (à droite) avant le début
de la conférence à Océaonopolis sur l'érosion côtière et la submersion
marine, mardi 2 avril 2024, aux côtés des autres intervenants : Alain Henaff,
enseignant chercheur à l'UBO, Elisée Gregnon, responsable d'études eau et
risques au Cerema, et Nicolas Le Dantec, ingénieur de recherche à l'UBO. |
OUEST-FRANCE
Par exemple, le marégraphe de Brest a noté une
augmentation de 30 cm du niveau de la mer en 300 ans. Mais le Giec (Groupe
d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) annonce des
chiffres plus alarmants, comme
l’augmentation du niveau marin global d’un mètre en
2 100.
Quelles solutions sont proposées dans le Finistère ?
Plusieurs stratégies ont été élaborées. À court terme,
on protège les habitants avec la construction de digues. Mais on ne pourra
pas repousser la mer éternellement. L’autre solution, qu’on envisage à long
terme, serait
une réflexion autour de la relocalisation des
habitants des littoraux.
Grâce à notre partenariat Litto’risques avec
l’Université de Bretagne occidentale et le Cerema (Centre d’études et
d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement),
on propose, depuis 2019, d’accompagner les élus des communes littorales sur
leur adaptation. Je suis donc optimiste, car je suis sûr que nous pouvons
bien anticiper ces risques si on réfléchit à long terme.
Ce week-end le Salon des métiers d’art invite toute la
Bretagne à Plestin-les-Grèves
Publié le
Au fil des ans, ce salon
unique en son genre à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), est devenu le lieu
de rencontre et d’échanges d’un artisanat jeune et en pleine expansion.
Rendez-vous samedi 6 avril et dimanche 7 avril 2024.
La peintre sur porcelaine, Christel Riou, dévoile chaque année
ses nouvelles créations à un public toujours plus nombreux. | OUEST-FRANCE
Une trentaine d’artisans d’art vont se retrouver, samedi et dimanche, à
l’espace culturel An Dour Meur afin de présenter leurs nouvelles créations
dans le cadre du
Salon des métiers d’art organisé par
l’office culturel municipal (OCM).
Force est de constater que l’ensemble
de ces créateurs ne ménagent pas sa peine pour rencontrer le public
plestinais, et certains viennent de loin, tels Christophe Gallard,
créateur rennais, qui présentera ses émaux sur cuivre, une passion qui le
tient depuis de nombreuses années, ou, le tourneur sur bois et sur résine,
Thierry Le Clerc, venu de Brest, qui défend depuis une trentaine d’années
un artisanat et un esprit 100 % breton.
Le plein de
nouveautés
Aux yeux de Yaëlle Ruvoën, coordinatrice de l’événement à l’OCM, la
demande des exposants pour participer à ce salon est de plus en plus
pressante, mais, confit-elle, il faut savoir renouveler le genre pour
créer de l’attractivité : « La moitié sont des nouveaux exposants
cette année, ce qui montre toujours la vivacité des métiers d’art de notre
territoire. Celui-ci s’enrichit continuellement de nouveaux savoir-faire
prolongeant un artisanat souvent ancestral. »
Ainsi les visiteurs pourront trouver art à leur goût, et ce, dans tous
les domaines, bijoux, émaux, créations textiles et de métal, tournage sur
bois, macramé, maroquinerie, dentelle traditionnelle aux fuseaux,
marqueterie d’art, céramique et poterie, et même des créations en papier,
et en cuir de poisson.
Pour Christel Riou, peintre sur porcelaine venue de Locquirec
(Finistère), ce salon est avant tout un lieu privilégié d’échanges :
« Durant ce week-end, nous, créateurs, allons rencontrer près d’un
millier de visiteurs. Ce sera des instants unique, et surtout le plaisir
de sortir de notre atelier et de voir vivre nos créations dans les mains
du public attentif. »
Démonstration d’art
Plusieurs démonstrations de pratiques d’art auront lieu sur les stands,
et pour Yaëlle Ruvoën, c’est là encore un instant unique pour les
visiteurs : « L’échange et le partage entre visiteurs et artisans
sont au-delà des mots, puisque ce sont à travers les gestes de ces
professionnels d’art qu’un échange généreux se crée. » Parmi les
curiosités de ce salon on retiendra une démonstration de sculpture sur
bois… à la tronçonneuse.
Samedi 6, de 14 h à 18 h, et dimanche 7, de 10 h à 18 h.
Salon des métiers d’art à l’espace culturel An Dour Meur
(Plestin-les-Grèves). Entrée et parkings gratuits, buvette et
petite restauration sur place
Franck Mocaër, Breton de
Paris, explique comment il a retrouvé la trace de Guy Le Goff et Paul Kervella,
deux cousins de Brest (Finistère) au parcours héroïque pendant la Seconde
Guerre mondiale.
Franck Mocaër qui travaille dans l’industrie, est un passionné
de généalogie. Il a mis au jour l’histoire de deux jeunes Brestois, cousins
éloignés, fusillés à 17 et 18 ans par les Allemands en 1944. | FRANCK MOCAËR
Comment avez-vous mis au jour cette histoire extraordinaire ?
Je suis un féru de généalogie. Il y a un an et demi, j’ai démarré mes
recherches après avoir entendu l’histoire de ces deux cousins éloignés, morts
très jeunes, fusillés par les Allemands en 1944. Leurs noms avaient des
consonances bretonnes : Le Goff et Kervella. J’ai trouvé des ancêtres communs
avec moi et j’ai enquêté pendant plusieurs mois. Je suis très attaché à la
Bretagne et leur histoire sentait Brest à plein nez.
En quoi leur histoire est-elle exemplaire ?
C’est un parcours très beau : celui de deux cousins élevés comme des
jumeaux qui ont grandi ensemble et qui meurent ensemble après s’être engagés
dans la Résistance. Ils sont très jeunes et déjà, ils font des choix qui
marqueront leur destin. Les valeurs qu’ils défendent sont très fortes. Dans
cette période où l’on manque parfois de repères, leur courte vie est un
exemple.
J’aimerais partager cette histoire et la faire connaître aux Brestois. On
pourrait faire un circuit avec les lieux qu’ils ont fréquentés. Ou alors
raconter leur histoire dans les écoles. À l’occasion des cérémonies du 80e
anniversaire de la Libération, j’organise un événement familial, le 20 mai au
Mont Valérien. Ce sera peut-être l’occasion
de retrouver des descendants de ces deux jeunes héros remarquables par leur
engagement.
À Lannion, l’écologiste Marie Toussaint fait des algues
vertes « un enjeu européen »
Virginie GUENNEC. Publié le
Ce mercredi 3 avril 2024, la
tête de liste des Écologistes aux élections européennes 2024, Marie Toussaint,
a rencontré l’ancien médecin urgentiste à Lannion (Côtes-d’Armor) Pierre
Philippe, qui avait alerté sur les dangers des algues vertes.
La tête de liste des Écologistes aux élections européennes,
Marie Toussaint, a rencontré le Trégorrois Pierre Philippe, qui avait alerté sur
les dangers des algues vertes. | OUEST-FRANCE
Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes
aux élections européennes, était de passage à
Lannion (Côtes-d’Armor), ce mercredi 3 avril 2024. Elle s’est rendue sur le
chemin de halage où elle a retrouvé
Pierre Philippe, ancien médecin urgentiste à l’hôpital
de Lannion, qui avait alerté sur les dangers des algues vertes
après avoir reçu dans son service les très probables victimes de l’hydrogène
sulfuré que dégagent ces algues en se décomposant.
Son histoire a été relatée dans la BD d’Inès Léraud, puis dans le film
Algues vertes de Pierre Jolivet, mais il sait qu’elle n’est pas encore
admise par tous. Il raconte les obstacles auxquels il a fait face : le déni
des politiques, les pressions de la justice ou encore l’inertie de l’Agence
régionale de santé (ARS). Pourtant, ce n’est un mystère pour personne
que les algues vertes ont tué, qu’elles ont été à l’origine de plein
d’accidents , assure-t-il.
« Il faut moins
d’intrants »
Marie Toussaint souhaite plus de transparence sur ce sujet. Pour la
députée, les algues vertes sont un enjeu européen ».La
candidate estime qu’il faut que la Politique agricole commune change pour
réduire davantage les taux de nitrates dans l’eau. Elle pointe aussi la région
Bretagne, qui, selon elle, avance trop timidement et lui
reproche de ne pas se saisir de tous les leviers .
Qu’est-ce qu’il reste à faire, selon vous ? ,
demande la députée au médecin. Il faut moins d’intrants, beaucoup moins
d’élevages intensifs , répond le médecin. Il en
profite aussi pour aborder la situation des urgences de Lannion, régulées la
nuit jusqu’à au moins fin juin. Il y a dix ans, je n’aurais imaginé un
10e de ce qu’il se passe aujourd’hui ,
souffle-t-il. La députée souhaite inviter l’ancien médecin au Parlement
européen après le 9 juin. Une invitation qu’il a acceptée.
Les maires du Haut Léon communauté justifient les
subventions départementales
Publié le
Maël de Calan, président du
conseil départemental, a rencontré les maires de Haut Léon communauté. Son
objectif : rappeler l’engagement dans le Pacte Finistère 2030 et s’enquérir de
la répartition des subventions envisagées pour 2024.
Aline Chevaucher, Gilles Mounier, Maël de Calan et Stéphane
Cloarec. | . OUEST-FRANCE
À l’Hôtel de ville, mercredi 3 avril 2024, en présence de tous les maires
du canton, de Gilles Mounier, vice-président en charge des territoires, et
d’Aline Chevaucher, conseillère départementale, Maël de Calan, président
du Conseil départemental, a repris en détail les subventions allouées,
pour cette année, à dix-sept projets, pour un montant total de 500 000 €.
Ce soutien s’inscrit dans le cadre du volet 1 du dispositif
Pacte Finistère 2030
qui vient en aide, pour leurs petits projets, aux communes de moins
de 10 000 habitants. Les maires ont justifié leur demande auprès de la
collectivité. Seule l’île de Batz, représentée par son maire, Éric Grall,
n’a pas déposé de dossiers pour ce volet 1. Par contre, pour les dossiers
de station d’épuration et de rachat d’une maison pour y faire des
logements, le Conseil départemental sera appelé à la rescousse.
Avant
d’exposer les raisons d’appels aux fonds départementaux, les maires ont
dit leurs inquiétudes sur la loi Climat et résilience, dont objectif est
zéro artificialisation nette (ZAN) à l’horizon 2050.
Aides et justifications
Cléder : 45 000 €, travaux sur l’espace Glenmor ; 35 000 €, création
d’une aire de jeux inclusive. Lanhouarneau : 30 000 €, travaux accueil
mairie. Mespaul : 10 000 €, rénovation éclairage public. Plouénan :
50 000 €, renforcement mur rue de la Chaussée. Plouescat : 40 000 €,
toiture de l’église ; 15 000 €, aire de jeux parc Kernic-Ty. Plougoulm :
25 000 €, matériel pour la nouvelle médiathèque. Plounévez-Lochrist :
35 000 €, rénovation église. Roscoff : 30 000 €, travaux groupe scolaire
des Moguerou. Saint-Pol-de-Léon : 20 000 €, illuminations de fin d’année ;
15 000 €, éclairage du boulodrome. Santec : 45 000 €, local station SNSM.
Sibiril : 35 000 €, boulodrome foyer des anciens. Tréflaouénan : 30 000 €,
rénovation église ; 10 000 €, travaux terrain intergénérationnel. Tréflez :
30 000 €, équipement et éclairage terrain de football.
La région Bretagne et Morlaix Communauté luttent contre
l’éloignement numérique
Publié le
En 2023, 38 personnes du
territoire ont pu bénéficier gratuitement d’une initiation au numérique. Ils
sont désormais titulaires d’un diplôme.
Représentants de Morlaix Communauté, du Conseil régional et de la Cyberbase
lors de l’attribution des diplômes. | OUEST-FRANCE
Afin de rendre les services publics dématérialisés, accessibles au plus
grand nombre, la Cyberbase, service de Morlaix Communauté, met en place des
ateliers comme le Visa Internet Bretagne ouvert à tous.
Comme chaque année depuis 2011, dans le cadre du programme Pour une
Bretagne numérique, Morlaix Communauté avec le soutien du conseil régional de
Bretagne propose le Visa Internet, un parcours d’initiation permettant à toute
personne de plus de 17 ans de bénéficier gratuitement d’un accompagnement et
d’une formation à Internet.
Ce parcours, explique Lionel Bourc, animateur multimédia, s’adresse aux
personnes novices, principalement les demandeurs d’emploi. Les thèmes abordés
sont le traitement de texte, le classement de documents et la navigation sur
Internet, toutes techniques nécessaires pour les démarches d’emploi et
administratives. En 2023, 38 personnes de notre territoire ont été formées au
Visa Internet Bretagne par les professionnels de la Cyberbase. Les diplômes
ont été attribués dans les locaux de Morlaix communauté.
J’ai démarré à zéro , précise Catherine, qui a suivi la
formation. Maintenant j’ai envie de continuer à me perfectionner. De
plus, pendant toute la session, l’ambiance était très sympathique !
Si vous avez besoin d’informations complémentaires ou de conseils,
n’hésitez pas à recontacter la Cyberbase. Un soutien vous sera apporté ,
invite Cathy Lucas.
Considérant le réel besoin de la population,intervient
Laurence Soblahovsky, représentante du conseil régional,la région veut
continuer à accompagner ce dispositif et les personnes éloignées du
numérique.
Renseignements : Cyberbase, rue Jean-Caërou, La Boissière,
tél. : 02 98 15 15 95 ;
cyberbase@agglo.morlaix.fr
Pleyber-Christ. Des pièges pour frelons asiatiques disponibles
en mairie
Publié le
Des pièges pour frelons asiatiques sont disponibles en mairie.
| OUEST-FRANCE
L’apiculteur Jean-Paul Le Bihan a animé une réunion publique organisée par
la municipalité, vendredi soir, salle Anjela-Duval, contre la prolifération du
frelon asiatique. Il y a eu encore une forte prédation des frelons
asiatiques sur les ruchers à la fin de l’été 2023. Les conséquences ont été
observées dernièrement, à la sortie de l’hiver, avec une perte de nombreuses
colonies, 40 % en ce qui me concerne »,a expliqué l’apiculteur.
Le frelon asiatique pose aussi un problème de sécurité publique, car les
nids sont plus présents en zone urbanisée qu’à la campagne. Les frelons y
trouvent de la nourriture pour alimenter les larves dans leurs nids. Ceux-ci
sont la plupart du temps en hauteur dans les arbres, dissimulés dans le
feuillage, et ne sont découverts qu’à l’automne. La propagation du frelon
asiatique entraîne aussi une perte de biodiversité.
La population est invitée à menée une action de piégeage préventif et
sélectif, avec une capture des reines fondatrices sur deux mois, en avril et
mai. Des pièges sont distribués gracieusement par la commune.
Les États généraux de
l’information, mandatés par le président Emmanuel Macron, s’invitent à Morlaix
(Finistère), jeudi 4 avril 2024, au Sew. À quoi ça sert ? Comment ça va se
passer ? On vous explique.
Elsa Da Costa, membre des
États généraux de l’information. | DR
Les
États généraux de l’information seront à
Morlaix, au nord
du Finistère, jeudi 4 avril 2024, à 18 h. Mais qu’est-ce que c’est,
concrètement ? Comment ça va se passer ? On fait le point avec Elsa Da Costa,
directrice générale Ashoka France, membre des États généraux de l’information
et administratrice du quotidien Ouest-France.
Qu’est-ce que c’est, les États généraux de l’information ?
Les États généraux de l’information (EGI) regroupent « des experts,
des professionnels du paysage informationnel, comme des journalistes, et des
citoyens », explique Elsa Da Costa. L’idée, globalement, est de poser
les bases d’un modèle d’espace médiatique et numérique pour les générations à
venir.
Lors des EGI, « une première partie est consacrée au débat et une
deuxième à l’intelligence collective, durant laquelle des citoyens qui ne se
connaissent pas produisent ensemble, dans un temps donnés, des propositions
suite à ce qu’ils ont entendu en table ronde ».
Comment ça
va se passer à Morlaix ?
À Morlaix, la table ronde aura lieu avec Bruno Patino, président du comité
de pilotage des EGI et président d’Arte ; Samuel Petit, rédacteur en
chef Le Télégramme ;
François-Xavier Lefranc, président du
directoire de Ouest-France et directeur de la publication.
« L’événement est co porté par Ouest-France et Le Télégramme,
c’est un signal très fort d’alliance sur le sujet du paysage informationnelle,
qui bouge beaucoup en France en ce moment », souligne Elsa Da Costa.
Pour elle, « Il y a un enjeu majeur à ce que tout le monde puisse
muscler son esprit critique. L’idée, c’est vraiment de faire participer les
citoyens […]. »
Pourquoi
est-ce que c’est important ?
Parce qu’on « est tous concerné par l’information. Nous sommes tous
des citoyens de l’information au XXIe siècle, il y a une
responsabilité majeure à comprendre ce sujet-là, car on est transmetteur
d’information et d’une représentation du monde. »
Renan Luce, tête d’affiche de la Fête du violon à
Saint-Jean-du-Doigt
Publié le
À Saint-Jean-du-Doigt
(Finistère), la Fête du violon est programmée sur trois jours du 17 au 19 mai
2024. Les organisateurs ont révélé toute la programmation en annonçant la tête
d’affiche, Renan Luce, et le parrain du festival, Laurent Vercambre, membre du
groupe Malicorne dans les années 1970.
Le comité des fêtes de Saint-Jean, présidé par Jérôme L’Helgoualc’h,
a prévu trois journées de concerts du 17 au 19 mai. | OUEST-FRANCE
La Fête du violon arrive bientôt. Alors que l’événement musical doit se
tenir cette année sur trois jours à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), les
organisateurs ont dévoilé la programmation.
Le comité des fêtes a vu grand en attirant d’un côté, Laurent Vercambre,
membre du groupe Malicorne dans les années 1970, et aujourd’hui du duo Nyckels.
« Laurent Vercambre a été violoniste au sein du groupe Le Quatuor »,
précise Anne-Marie Perrier. Il est également membre fondateur du groupe
Malicorne, qu’il quitte en 1978 pour y revenir au début de l’année 2015.
« Le duo Nyckels est vraiment surprenant, Laurent Vercambre et Jean
Darbois, violoniste émérite du bluegrass, jouent une musique éclectique et
décalée. »
Renan Luce sera la tête d’affiche de la
Fête du violon, à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE,
VINCENT MOUCHEL
De l’autre côté, Renan Luce et le quatuor de Sinfonia Pop
Orchestra, un orchestre symphonique choisi pour son format particulier,
donnant ainsi une autre force à ses (jolis) mots. « Sur scène, quatre
musiciens accompagneront Renan Luce lors du concert de clôture du festival, le
dimanche 19 mai », précise Jérôme L’Helgoualc’h.
L’événement promet aux festivaliers une expérience
inédite : des performances variées, avec un temps de musique beaucoup plus
important, un élargissement du registre à l’électro, la pop, la variété ou
encore au jazz, et le traditionnel rassemblement des violons sur la place.
Une randonnée concert
L’ouverture du festival aura lieu le vendredi 17 mai, à
21 h, à la salle Kasino, avec le trio Aroze et son spectacle Contrast.
Samedi 18 mai, la répétition des airs pour le
rassemblement des violons du dimanche sera animée par la violoniste Hélène
Boisard. Une randonnée-concert est prévue l’après-midi au départ du jardin
public avec plusieurs scènes (Patrick Ewen, Amzelam, Crescendo, Cabaret
Classique, Trio Jazz, Gérald Keraudy et Nyckel ). En soirée, des concerts
seront proposés place Tanguy-Prigent avec Brice Maigné, Trio Jazz, Cabaret
Classique, Gaviny, et une scène ouverte.
Dimanche, place au rassemblement des violons et aux
concerts avec Amzelam, Duo Nar, Jean-Luc Thomas-Gabriel Faure, puis Nyckels !
(participation libre). Le concert de Renan Luce et du quatuor de Sinfonia Pop
Orchestra est prévu à 21 h à la salle Kasino.
Le budget voté au conseil municipal de Plougasnou,
l’opposition monte au créneau
Publié le
Maison médicale, aménagement
des lotissements, augmentation de l’impôt… Le budget de la commune de
Plougasnou (Finistère) a été adopté après des échanges nourris entre la
majorité et les oppositions.
Depuis le départ des médecins en décembre 2023, la maison
médicale coûte cher à la commune. | OUEST-FRANCE
Maison médicale, aménagement des lotissements, augmentation de l’impôt… Le
budget de la commune de Plougasnou a été adopté après des échanges nourris
entre la majorité et les oppositions, lors du conseil municipal du 29 mars
2024.
+ 2,5 % sur l’impôt foncier
Le match a commencé au moment du vote de l’augmentation de 2,5 % du
taux d’imposition des impôts fonciers (sauf le foncier agricole), jeudi 28
mars 2024, dans le cadre du conseil municipal. « Pourquoi
augmenter l’impôt alors que la commune dégage des excédents énormes »,
s’inquiète Guy Féat, de la liste Tous unis pour Plougasnou. « Elle
intervient après dix ans du gel des taux, détaille la maire,
Nathalie Bernard. En dix ans, nous avons perdu plus de deux
millions de dotations. Nous devons nous inscrire dans une recette fiscale
dynamique, c’est notre seule alternative pour investir. » Quatre
voix contre, une abstention.
Une maison médicale qui coûte cher
Au rang des critiques, la maison médicale qui,
sans médecins depuis fin 2023, coûte cher
à la commune. « Ce qui coûte, c’est le remboursement de l’emprunt
par la commune, puisqu’il n’y a plus de loyers, explique la maire
L’absence de médecins représente un coût important pour
Plougasnou. »
Une politique de lotissement contestée
Le débat s’est instauré au moment de l’analyse des budgets des trois
lotissements : Kerjob, Croas ar Scrill et
celui envisagé à l’entrée du bourg, rue
François-Charles. Des projets contestés par Jean Rouve, de la
liste Ploug à vous 2020, qui regrette de voir la commune mitée de
« façon irréversible » par ces lotissements. Il met en avant
« l’absence de qualité architecturale des constructions, il faut
engager une réflexion globale sur leur organisation ». Une
réflexion appuyée en partie par Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de
la Culture et élu de la majorité. « Entre le besoin de loger les
gens, ceux de pas gâcher les terrains et de ne pas s’affranchir de la
qualité architecturale, le débat est passionnant. »
De son côté, la maire souhaite une multiplicité d’offres à proposer aux
habitants. « On travaille aussi sur de l’habitat groupé. »
2,588 M€ d’investissements
Parmi les investissements envisagés par la commune, la médiathèque dans
l’ancienne école primaire, rue de Primel, une maison d’assistantes
maternelles sur le terrain de la Métairie, un terrain multisport sur le
terrain du tir à l’arc qui sera déplacé et d’importants travaux sur les
routes. Sur le budget port, la restauration de la cale de Térénez.
« Pour la maison des associations dans le nouveau quartier de la Métairie,
l’enquête publique est close, la préfecture doit diligenter une expulsion
du terrain pour cause d’utilité publique », précise la maire. Le
budget primitif est adopté, cinq voix contre.
Un rassemblement contre l’extrême droite organisé à
Carhaix samedi matin sur le marché
Publié le
Un collectif d’associations,
de partis politiques et de syndicats du Poher appelle à participer à un
« rassemblement démocrate » contre l’extrême droite, samedi 30 mars 2024 sur
le marché de Carhaix (Finistère).
Le rassemblement aura lieu sur le marché de Carhaix. |
OUEST-FRANCE
« Nous alertons sur le danger que représentent le Rassemblement
national et Reconquête pour notre démocratie et nos libertés. Leurs discours
de haine, du rejet de l’autre est leur leitmotiv. Ils prétendent être les
représentants des plus humbles, pourtant ils sont pour une politique
néolibérale que nous subissons au quotidien […] Les voir
venir répandre leurs idées nauséabondes sur nos marchés nous oblige à leur
signifier qu’ils ne sont pas les bienvenus ni en Bretagne ni à Carhaix »,
écrit le collectif.
À Morlaix, le tunnel du funiculaire va se transformer en
un lieu d’« exposition immersive »
Zoé BOIRON. Publié le
Tout le monde connaît son
existence, mais peu d’élus ont eu la chance d’y entrer. Près de la gare
actuelle, le tunnel du funiculaire de Morlaix (Finistère), construit il y a
plus d’un siècle, va muer. Zag, artiste et président du festival de street art
MX Arts Tour, veut créer une « exposition immersive » et ouvrir le tunnel aux
visites, très prochainement.
Zag, de son vrai nom Georges
Zanol, président du MX Arts Tour et artiste, veut créer « une exposition
immersive » dans le tunnel du funiculaire de Morlaix d’ici à la fin de l’année
2024. Ce serait, selon lui, une première en France dans un tel lieu. |
OUEST-FRANCE
Il a fait couler beaucoup d’encre, nourri beaucoup de fantasmes. Bientôt,
il stimulera notre imaginaire. Le tunnel du funiculaire de Morlaix (Finistère)
va se muer en un antre dédié à l’art d’ici la fin de l’année 2024. Zag,
artiste et président du
MX Arts Tour, tient beaucoup à ce projet.
Il veut « créer une exposition immersive » et souhaite que
les « Morlaisiens et Morlaisiennes se réapproprient leur patrimoine ». Car,
le tunnel du funiculaire, construit au début du
XXe siècle, est interdit au
public. Cette excroissance près de la gare ferroviaire se fait presque
oublier.
Le tunnel s’étend sur 180 mètres. Environ
70 seraient investis par les créations d’artistes. Un automate, une bête,
sommeillera au fond de cet antre. | OUEST-FRANCE
Zag veut offrir cet écrin à « six ou sept artistes qui
viendront compléter les œuvres en extérieur du
MX Arts tour ». Leurs noms sont encore tenus secrets, mais on peut
compter sur l’expérience de Zag pour avoir des pointures dans leurs domaines.
« J’aimerais qu’ils réalisent une œuvre majeure, ce que j’appelle l’œuvre
d’une vie », insiste-t-il.
Des visites à l’année, pendant trois ans
Mi-mars 2024, Zag a signé une convention d’exploitation
temporaire avec la mairie. Le but est d’ouvrir ce tunnel à l’année, pendant
trois ans.
Environ 70 m sur les 180 que compte le tunnel seront
investis. Et le lieu « ne sera pas dénaturé ». Les créations seront
positionnées en léger décalage par rapport aux murs bruts du tunnel.
« Elles seront éclairées avec un détecteur. Ce seront comme des apparitions au
fur et à mesure de la descente. » Certains artistes s’imaginent déjà jouer
avec la transparence pour que la roche fasse partie intégrante de l’œuvre.
Une bête dans les entrailles de la terre
Une légende, écrite par Zag et illustrée par un ami
bédéiste, accompagnera le public.
Au fond du tunnel, une bête sera tapie dans l’ombre.
Cerise sur le gâteau. Frisson et émerveillement pour conclure la visite. Un
sculpteur réalisera cet automate d’environ sept mètres de longueur et quatre
mètres de hauteur.
Zag réalisera aussi « la plus grande anamorphose de sa
carrière », sur les marches du tunnel. « C’est en béton, ça n’abîmera
rien », précise-t-il.
Pour des questions de sécurité et de confort,
18 personnes auront accès au tunnel toutes les trente minutes. Le tunnel
n’ayant qu’un accès pour l’entrée et la sortie, le premier escalier métallique
serait remplacé par une plateforme aérienne suivie d’un nouvel escalier, de
façon à fluidifier les passages et limiter les attroupements.
L’entrée du tunnel du funiculaire de
Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Les tarifs ne sont pas arrêtés, mais Zag veut qu’ils
restent accessibles. Il imagine un tarif préférentiel pour les groupes et
enfants, et un tarif adulte.
L’association MX Arts Tour va sortir « 50 000 € »
seulement pour la mise en place. Et ça, sans compter la sécurisation du site
ni l’émolument des artistes. La Ville se chargerait de l’entretien aux abords,
où les ronces s’accumulent actuellement. Un garage SNCF, qui jouxte l’entrée
du tunnel, devrait aussi être détruit.
Si le souhait premier est d’ouvrir le tunnel pour l’été à
l’occasion du MX Arts Tour, il faudra sûrement patienter quelques mois
supplémentaires pour pénétrer dans les entrailles de Morlaix.
Pourquoi la colère de ces médecins bretons ne retombe pas
Tanguy HOMERY. Publié le
Une vingtaine de médecins
libéraux ont manifesté devant la CPAM des Côtes-d’Armor, jeudi 21 mars 2024.
Ils réclament une meilleure considération de leur fonction par l’État.
Une partie des médecins en colère rassemblés devant la CPAM à
Saint-Brieuc. | OUEST-FRANCE
Une vingtaine de médecins libéraux se sont rassemblés devant le bâtiment de
la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Saint-Brieuc, jeudi 21 mars
2024. Ils dénoncent « le dénigrement de notre métier par l’État ».
Et veulent peser, à leur échelle, sur les négociations en cours avec la CPAM
au niveau national.
Les reproches sont nombreux. « On a voulu nous résumer à des
demandes salariales, alors que c’est bien plus large », clament-ils
en chœur.
Un manque de
considération
Le collectif de médecins libéraux (Comeli) 22 souhaite que l’État soit
« plus respectueux » de la profession. « On nous
demande de voir de plus en plus de patients, avec de moins en moins de temps,
résume le Dr Denailly, praticien installé à Saint-Quay-Perros.
Moi, en moyenne, il me faut 20 minutes par patient [alors qu’un acte
est programmé pour 15 minutes, N.D.L.R.]. »
Des contraintes qui empêcheraient les médecins d’avoir une vision
d’ensemble sur la santé du patient. « Lorsqu’un patient vient me voir
pour une douleur, j’en profite pour l’interroger sur sa vie plus globalement »,
poursuit le Dr Denailly.
Une lettre
remise à la direction
Les médecins généralistes – qui représentent la très grande majorité des
115 membres du collectif dans les Côtes-d’Armor – se plaignent également
d’être suspectés de mal travailler. « La Sécu nous demande d’arrêter
de faire des arrêts de travail complaisants. Mais ça veut déjà dire que l’on
serait complaisants ? », s’agace le Dr Rabouam, qui exerce
à Tréguier.
La question du prix de la consultation est aussi posée. « En trente
ans, mes charges n’ont fait qu’augmenter, mais le prix de la consultation n’a
pas bougé », explique le Dr Thierry Gicquel, de
Ploufragan.
Une délégation de quatre médecins a été reçue par la direction de la CPAM
22. Une lettre leur a été remise.
Le directeur des opérations à
Primagaz France, Jérôme Villeneuve, était à Brest, ce mercredi 20 mars 2024,
après l’annonce du projet de fermeture du site industriel, au port de
commerce. Dix-neuf emplois sont menacés. Des solutions de reclassement
émergent.
Jérôme Villeneuve, directeur des opérations à Primagaz France,
était à Brest (Finistère), ce mercredi 20 mars 2024. Sa mission : informer et
accompagner les dix-neuf salariés dont l’emploi est menacé. Des solutions de
reclassement sont à l’étude. | OUEST-FRANCE
Un projet de fermeture, annoncé la semaine dernière aux membres du
personnel, a surpris localement. Pourquoi cette décision ?
Le marché du GPL (gaz de pétrole liquéfié) est en pleine décroissance. Il a
été divisé par deux en vingt ans et ça s’est particulièrement accéléré l’année
dernière. L’hiver a été très doux. Le marché de la bouteille de gaz a chuté de
20 % de 2022 à 2023. Le site industriel de Primagaz à Brest avait la
particularité d’être le seul à avoir « l’activité d’embouteillage ». Or, il y
a actuellement une surcapacité d’emplissage de bouteilles en France. Le site
de Brest est donc directement impacté malgré les investissements réalisés, il
y a dix ans, dans le cadre d’une nouvelle réglementation.
Dix-neuf emplois sont menacés par ce projet de
fermeture. Des mesures
d’accompagnement sont à l’étude.
Quelle est la raison de votre présence à Brest ?
Il y a eu, hier, une deuxième réunion avec l’ensemble du personnel.
L’objectif : la mise en place d’un plan d’information et de conseil afin
d’identifier les options de reclassement. Je suis confiant car la réputation
du Primagaz est plutôt bonne. Les compétences sont là ; et les métiers
exercés : caristes, opérateurs polyvalents, techniciens de maintenance, sont
très recherchés. La moyenne d’âge des salariés de Brest est de 40 ans environ.
Personne ne restera sur le bord de la route, c’est un engagement. Il y a eu
beaucoup de colère et d’émotion, la semaine dernière mais déjà, certains
commencent à se projeter. Notre priorité est d’accompagner, au mieux, tous les
employés même s’il est parfois compliqué d’être mobile.
Quel est le calendrier ? Quand l’arrêt de l’activité est-il
envisagé au port de commerce ?
La phase de consultation avec les partenaires sociaux va durer deux mois.
Le comité social et économique (CSE) doit se positionner fin mai. Il y aura
une démarche de validation par l’administration et la cessation de l’activité
est envisagée fin juin.
Les grandes sphères de gaz ont été
recouvertes d’un sarcophage en béton, puis de sable, pour éviter tout contact
avec une source de chaleur. Ici, une vue de 2009. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Que va devenir le site de 4,6 hectares, à deux pas d’Océanopolis ?
C’est encore trop tôt pour en parler. C’était notre seul
site industriel, en propre, avec un point d’approvisionnement maritime. Mais
le trafic n’était pas majeur. Le site sera dégazé et démantelé. Les sphères de
béton seront sans doute déconstruites. Nous avions six sites en France et il
en restera cinq, proches des raffineries françaises, que nous partagerons avec
nos concurrents.
Le projet de fermeture du site brestois s’inscrit dans un
plan de sauvegarde de l’emploi national qui prévoit la suppression de
68 postes sur 650 salariés au total. Nous sommes contraints de suivre
l’évolution du marché. Nous avons actuellement 3 434 clients dans le
Finistère, 15 440 en Bretagne et près de 200 000 en France. Je tiens à les
rassurer : rien ne changera pour eux.
Surpopulation carcérale à Brest, l’intersyndicale du SPIP
alerte
Publié le
Le Service pénitentiaire
d’insertion et de probation (SPIP) du Finistère, au travers de son
intersyndicale, lance l’alerte face à la surpopulation de la maison d’arrêt de
Brest (Finistère).
La maison d’arrêt de Brest compte 454 détenus pour une
capacité de 254 personnes. | OUEST FRANCE
L’intersyndicale du Service pénitentiaire d’insertion et de probation
(SPIP) du Finistère alerte sur la surpopulation carcérale de la maison d’arrêt
de Brest (Finistère). « 454. En ce 19 mars 2024, c’est le chiffre
affligeant du nombre de détenus à la maison d’arrêt de Brest dont la capacité
est de 254 personnes. Plus de 70 matelas au sol, c’est la triste réalité. »
Face à la surpopulation, les syndicats interpellent « les autorités
judiciaires locales pour une réaction immédiate. Il n’est en effet plus
possible d’incarcérer en laissant à la pénitentiaire et au JAP (juge d’apllicatgion
des peines) la mission de faire sortir le maximum de personnes. »
TÉMOIGNAGES. Ils ont de 25 à 50 ans, veulent s’installer
en agriculture, mais ce n’est pas si simple
Recueillis par Zoé BOIRON.
Publié le
Ils et elles portent ou ont
finalisé des projets agricoles dans le Nord-Finistère. Rencontrés à la ferme
du Troglo, à Plouezoc’h, lors d’une réunion d’information de la Confédération
paysanne sur les dispositifs de portage foncier, ils racontent leur situation.
De gauche à droite : Julien Tallec, éleveur à Brennilis,
Catherine Donval, de la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer),
Dorothée Le Bras, du Crédit agricole du Finistère, Mélanie Yven, de la Chambre
d’agriculture, Léo Parrel de la ferme du Troglo à Plouezoc’h et Raphaël Cotty,
éleveur de Plouigneau qui siège à la commission départementale d’orientation de
l’agriculture. | OUEST-FRANCE
La Confédération paysanne du Finistère a tenu une réunion d’information sur
les dispositifs de portage foncier permettant de
faciliter les installations et transmissions de fermes,
mardi 19 mars 2024, à Plouezoc’h, dans la ferme du Troglo de Léo Parrel et
Barbara Giorgis.
La Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) propose
un dispositif de portage pour les jeunes qui souhaitent s’installer. Elle
devient propriétaire des terres, pour une durée de cinq ans, renouvelable une
fois. À la fin du portage, le jeune achète le foncier au prix de départ. Il a
cinq ans pour faire sa demande.
Edern Couadou, éleveur à Plonévez-du-Faou
Edern Couadou, éleveur à Plonévez-du-Faou,
a bénéficié en 2015 d’un portage du Conseil régional de Bretagne. Il a pu
acheter les terres trois ans plus tard. | OUEST-FRANCE
« Je me suis installée en vaches laitières, en 2015 sur
une ferme. Il y avait 9 propriétaires différents et la totalité du
foncier était à vendre. J’ai bénéficié d’un
portage avec le Conseil régional de Bretagne. J’ai acheté trois ans après.
Dans mon cas, le dispositif de portage a permis de rassurer la banque, et de
différer les investissements. »
Amélie Gloaguen, 35 ans, éleveuse à Plougastel-Daoulas
Amélie Gloaguen, 35 ans, se lance dans un
projet de fromagerie à Plougastel-Daoulas (Finistère). | OUEST-FRANCE
Louer, c’est compliqué. Donc la seule possibilité c’est
d’acheter. Il y a du mouvement autour de chez moi, mais je n’ai pas
d’économies. Donc j’ai étudié les différentes possibilités pour acheter ou
pour que quelqu’un achète en mon nom.
J’ai un cursus en biologie et aménagement du territoire
donc je n’ai pas de diplôme qui amène à la Capacité agricole. J’ai donc
demandé et obtenu une dérogation en mars 2023. C’est une équivalence de
diplôme, soit pour avoir la Dotation jeune agriculteurs (DJA), une aide à
l’installation, soit pour avoir une priorité sur du foncier. Sauf qu’à cette
même période, le dossier des DJA est passé du niveau départemental à l’échelon
régional et ils ont mis fin aux dérogations. J’ai eu un appel la semaine
suivante, de la Direction régionale de l’agriculture et de la forêt (Draf), me
disant que j’avais donc 10 jours pour faire une demande de DJA. Mais
aujourd’hui, je viens de comprendre que je n’ai plus non plus la priorité sur
du foncier. »
Cédric, porteur d’un projet agricole en baie de
Morlaix
« Depuis deux ans, j’étais installé comme éleveur de
brebis et chèvres dans une autre région. Actuellement, j’ai des chèvres mais
considérés en animaux domestiques. Je voudrais m’installer officiellement pour
développer une activité diversifiée, avec plusieurs ateliers, mais j’ai des
difficultés d’accès au foncier. Il y a un terrain près de chez moi de 3 ha qui
m’intéresse, l’agriculteur qui l’exploite va s’en aller, mais les
propriétaires veulent mettre en vente la totalité, c’est-à-dire 80 ha. Comme
l’objectif de la Safer est de ne pas morceler et d’aider les jeunes à
s’installer, moi qui ai passé la cinquantaine, je ne serai pas prioritaire sur
ce projet-là. »
Élisa Pardo, 35 ans, au début d’un projet
d’installation
Élisa Pardo, 25 ans, souhaite s’installer
en agriculture, en Finistère ou ailleurs, mais cherche encore les voies
possibles. | OUEST-FRANCE
« Je suis originaire de la Sarthe et j’ai fait un an et
demi de woofing partout en France, dans des productions différentes. Je
suis salariée agricole depuis deux mois pour Finistère remplacement. Et
j’aimerais m’installer mais je ne sais pas trop dans quelle production, c’est
assez nébuleux quand on n’est pas du milieu. Je vais reprendre une formation,
un BPREA (Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole) en
polyculture élevage, au lycée de Bréhoulou, à Fouesnant.
Je suis plutôt intéressée par le bovin allaitant, mais
j’ai pas mal de freins en tête, comme l’aspect mécanique, c’est-à-dire
investir dans le matériel et être autonome l’entretien. Et j’ai vu un
collectif en Alsace. L’idée m’intéresse bien, car ça permet d’être plus
flexible, le travail d’astreinte est réduit et avoir des activités
diversifiées, ça permet aussi à la ferme de tenir en cas de coup dur sur un
atelier. »
Une enquête publique est en
cours au sein du Pays Centre Ouest Bretagne au sujet du schéma de cohérence
territorial (Scot). Il est possible de donner son avis sur les futurs
aménagements du territoire entre le 2 avril et le 6 mai 2024 par courrier et
directement lors de permanences.
La place de la mairie à Carhaix, en mars 2024. | OUEST-FRANCE
Il est possible de consulter le dossier sur internet (payscob.bzh/ses-missions/scot/enquete-publique)
ou directement sur place. Dans les lieux suivants : siège du Pays Cob à
Rostrenen (6, rue Joseph-Pennec), à la Maison des services au public à Carhaix
(place de la Tour-d’Auvergne), au siège de Roi Morvan communauté à Gourin (13
rue Jacques-Rodallec), au siège de la communauté de communes de
Haute-Cornouaille (6, rue de Morlaix) et dans les locaux de Monts d’Arrée
communauté (12, route de Plonévez-du-Faou).
Les
résultats connus d’ici juin prochain
Parmi les objectifs du Scot figure la volonté de « structurer le
territoire pour remettre le centre-bourg au cœur du développement ».
On peut participer à cette enquête du 2 avril au 6 mai, par courrier ou
directement dans les lieux cités précédemment. Son résultat sera connu du
public environ un mois après sa fin.
Hôpital à Lannion : il y a « une activité la nuit pour
les urgences les plus graves »
Publié le
S’appuyant sur l’accueil de
« 50 patients et 24 sorties du Smur » durant les quinze premiers jours de la
régulation des urgences de nuit, la direction du centre hospitalier de Lannion
(Côtes-d’Armor) récuse le terme de « fermeture ». Pour elle, cette activité
illustre « le maintien d’une activité la nuit pour les urgences les plus
graves ».
La direction tire le bilan de ces quinze premiers jours de
régulation des urgences de nuit, qui ont accueilli plus de 50 patients. Preuve
du « maintien d’une activité la nuit pour les urgences les plus graves », selon
elle. | OUEST-FRANCE
Quinze jours après l’entrée en vigueur de la
« régulation » des urgences de nuit à Lannion (Côtes-d’Armor), la
direction de l’hôpital a cru bon d’adresser un communiqué de presse aux
rédactions afin de contester le terme de fermeture employé par les opposants à
cette régulation. Elle le martèle : L’accès régulé ou filtré ne veut
pas dire que le service des urgences à Lannion est fermé. Des professionnels
de santé, médicaux et soignants, restent présents dans le service 24 h/24 pour
assurer la prise en charge des urgences vitales et graves (Smur) et accueillir
des patients orientés par le 15 .
Malgré la régulation nocturne, « plus de 50 patients
accueillis »
Réaffirmant le maintien d’une activité la nuit pour les urgences les
plus graves , la direction l’illustre par le suivi quotidien tenu
depuis 15 jours : Pendant ces premières semaines de régulation
nocturne, plus de 50 patients ont été accueillis et 24 sorties du Smur ont été
effectuées. 38 patients ont bénéficié d’une hospitalisation à Lannion sur
cette même période .
« Un
fonctionnement normal en journée »
Survenant à la suite de
l’irruption d’élus aux urgences de jour
la semaine passée, cette communication de la direction se veut
rassurante, avec l’évocation d’ un fonctionnement normal (conditions
d’accueil et de prise en charge) en journée . En poussant les portes
de l’hôpital au débotté, jeudi 14 mars, les élus avaient pris le pouls d’un
service d’urgences fragilisé en journée par un manque d’effectif médical qui
pouvait affecter le temps de prise en charge des patients. Mais pas la
qualité , avait tenu à insister l’établissement.
Le journaliste Erwan Chartier-Le Floch, à l’espace
Sainte-Anne de Lannion
Publié le
Une conférence-dédicace
d’Erwan Chartier-Le Floch, journaliste, directeur et rédacteur en chef de
l’hebdomadaire Le Poher, est organisée jeudi 21 mars 2024, à 20 h, à l’espace
Sainte-Anne de Lannion (Côtes-d’Armor).
Erwan Chartier, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Le
Poher ». | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Erwan Chartier-Le Floch, journaliste, directeur et rédacteur en chef de
l’hebdomadaire Le Poher, tiendra une conférence-dédicace jeudi
21 mars 2024, à 20 h, à l’espace Sainte-Anne de Lannion (Côtes-d’Armor). Il y
présentera son ouvrage, publié en septembre 2023 : Callac de Bretagne. Ou
les obsessions de l’extrême droitefrançaise. L’événement est
organisé par la Coordination Antiracisme du Trégor-Goëlo.
Dans ce livre, Erwan Chartier-Le Floch revient sur l’abandon d’un
projet d’accueil de personnes réfugiées, dans
la commune de Callac, en centre Bretagne. Derrière cette décision,
des mois de pressions, de manifestations et
de menaces de l’extrême et l’ultra droite. Pour avoir rendu compte de la
situation, l’équipe du Poher avait d’ailleurs été prise pour cible,
et Erwan Chartier-Le Floch, menacé de mort.
Plan blanc déclenché à l’hôpital de Morlaix : le syndicat
Sud-Santé réagit
Modifié le
Publié le
Le centre hospitalier des pays
de Morlaix (CHPM) a déclenché le plan blanc, ce mardi 19 mars 2024, dans la
matinée. Le syndicat Sud-Santé a réagi dans un communiqué, pointant des
« insatisfactions grandissantes » au sein du personnel.
Le centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) a déclenché
le plan blanc ce mardi 19 mars 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) a déclenché le plan blanc
ce mardi 19 mars 2024, au matin, informe la direction.
Arrêts de
travail et lits saturés
Cette mesure a été prise en raison « du nombre d’arrêts de travail
au service des urgences et de la saturation des lits dans les services »,
indique l’établissement ce mardi matin.
Le syndicat Sud-Santé a réagi dans la foulée de cette annonce :
« Depuis des mois, le personnel du CHPM est exposé à des mobilités contraintes
qui mettent leurs services d’origine en mode dégradé, une charge et un rythme
de travail intense. » Sud-Santé évoque des « insatisfactions
grandissantes » au sein du personnel : « Des conflits de
valeur, un manque de moyens matériels et humains, une moindre reconnaissance
du travail, des changements d’organisation mal préparés. »
« Concernant la carence de lits, poursuit le syndicat, le
constat est là. Les lits dits de HET (hôpital en tension) sont
régulièrement ouverts et pas toujours avec les moyens humains nécessaires.
Notre constat est amer en lien avec
le projet MCO
(médecine-chirurgie-obstétrique)qui
n’augmente pas le capacitaire du prochain site. »
Le syndicat a écrit au directeur du CHPM pour demander des réouvertures de
lits et des comptes sur « la mise en place de la fluidification des
parcours », car, selon Sud-Santé, « malgré cela, des patients
ne trouvent pas de lits de médecine avec une moyenne de 10 à 12 patients par
nuit ».
« Nous avons semé les graines » : aux 50 ans de l’Ulamir,
à Lanmeur, d’anciens présidents témoignent
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L’Ulamir-CPIE a fêté ses
cinquante ans, vendredi 15 mars 2024, à la salle Steredenn, à Lanmeur
(Finistère). Quatre de ses présidents ont accepté de se livrer sur leur
rapport à cette association intercommunale.
Marc Rousic, Catherine Baron, Christine Prigent et Jacques
Normand, quatre des présidents qui se sont succédé à l’Ulamir. | OUEST-FRANCE
L’Ulamir-CPIE fête ses cinquante ans,
vendredi 15 mars 2024, à Lanmeur (Finistère). L’association qui emploie
aujourd’hui une trentaine de salariés évolue désormais dans les secteurs de
l’éducation populaire, l’environnement, de l’insertion social et de l’enfance.
L’association intercommunale qui a été dirigée pendant 27 ans par Michel
Simon, et depuis dix ans par Bénédicte Compois, propose un éventail de
propositions. Cela n’empêche pas un petit retour vers le passé, pour se
souvenir de cinquante années d’évolution. Voici les témoignages de quatre de
ses anciens (et actuelle) présidents.
Cet ancien directeur départemental du service d’insertion et de probation
du Finistère a pris la présidence de l’Ulamir en 1984, dix ans après sa
création en 1974 à l’initiative des élus de plusieurs communes du canton et
d’une poignée de bénévoles comme André Stervinou enseignant, François Gautier
principal du collège, et Aimée Gicquel, une habitante de Lanmeur.
« Nous avons semé les graines de ce qu’est devenue l’association aujourd’hui.
Nous avons été les premiers à travailler en intercommunalité. »
L’association fonctionnait avec deux animateurs, dont Michel Clech au centre
de classes vertes de la base du Douron
Marc Rousic de 2000 à 2005
Marc Rousic succède à Monique Prigent. En charge de la mer et du littoral à
Morlaix communauté, il revient sur les dossiers qui ont permis à l’association
d’obtenir le label CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement)
en 2004 pour ses actions de sensibilisation et d’accompagnement des
territoires vers le développement durable. « Nous avons fait le choix
de labelliser l’ensemble de nos domaines, l’environnement et le social. C’est
ce qui nous distinguait des autres centres sociaux. »
Une exposition rétrospective des 50 ans de l’Ulamir
était proposée vendredi à Steredenn. | OUEST-FRANCE
Christine Prigent de 2012 à 2017
Aujourd’hui conseillère régionale, Christine Prigent prend la suite de
Patrice Damany. « Pour les quarante ans de l’Ulamir, on avait plein de
projets, plusieurs ont vu le jour. Ils démontrent toute la créativité de
l’association. Je me réjouis de voir qu’on n’oppose pas le social à
l’environnement. »
Catherine Baron, depuis 2017
Enseignante à Morlaix, Catherine Baron revient sur les moments forts qui
ont marqué, durant dix jours en 2017, le territoire, avec le Chapiteau volant
de la Compagnie Ocus, un projet transversal et festif. « Il y a eu
aussiles mois de confinement durant le
Covid. Nous étions ouverts, c’était important pour les habitants. »
Quarante ans d'animations en milieu rural, ça se fête
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Publié le
L'équipe de l'Ulamir CPIE pays de Morlaix-Trégor s'apprête à
fêter les 40 ans de l'association. |
« 40 ans, c'est un bel âge », annonce d'emblée Christine Prigent,
l'actuelle présidente de l'Ulamir CPIE pays de Morlaix-Trégor, basée à la
salle Steredenn à Lanmeur.
L'Ulamir, entendez par là Union locale d'animation en milieu rural, est née
en mars 1974, à l'initiative des élus de plusieurs communes du canton et d'une
poignée de bénévoles comme André Stervinou enseignant, François Gautier
principal du collège, et Aimée Gicquel. « L'idée était de répondre aux élus
à la recherche d'animations sportives et culturelles pour les jeunes. Cette
association s'inscrit dans le mouvement d'éducation populaire de l'époque. »
L'Ulamir est une spécificité finistérienne, développée à l'époque par Alphonse
Arzel.
De 2 à 29 salariés
En 1974, l'association débute avec deux animateurs. « Les communes
voisines bougeaient aussi avec l'ouverture des foyers ruraux et mille-club.
Puis il y a eu en 1980, la création de la base du Douron par Michel Clech. L'Ulamir
a été dirigé pendant 27 ans par Michel Simon. »
Aujourd'hui, l'association emploie 29 salariés dans les secteurs jeunesse
et animation, environnement, insertion, soutien aux communes et associations.
Plusieurs présidents se sont succédé : Jacques Normand, Monique Prigent, Marc
Rouzic et Patrice Damany.
La fête, le 24 mai
40 ans se sont écoulés, et ce lieu, envié par bien d'autres communes, sera
le théâtre d'une manifestation festive le 24 mai, son anniversaire ! « Nous
sommes bien implantés dans le territoire, cette journée est l'occasion de
montrer les nombreuses facettes de nos activités. »
À partir de 15 h, les animateurs ont prévu des animations autour du milieu
littoral, de la biodiversité, des jardins du naturel. Il y aura aussi des
démonstrations de light painting, de sculptures sur ballons, des jeux de
coopération... Le groupe patrimoine présentera ses ouvrages.
À 17 h, tirage de la tombola des jeunes, 18 h 30, temps officiel autour de
l'Ulamir, hier, aujourd'hui et demain. À partir de 20 h, buffet et concert de
jazz du groupe Sous ton balcon. Tarifs : 10 € sur réservation, tél. 02
98 67 51 54.
Samedi 24 mai, à partir de 15 h pour les animations, salle Steredenn.
Gratuit et ouvert à tous.
Porcher est l’un des deux
armements hauturiers des Côtes-d’Armor. Installé à Saint-Alban, entre Lamballe
et Saint-Brieuc, le groupe fait construire un nouveau chalutier, qui sera
livré d’ici à la fin de l’année 2024, malgré un contexte incertain.
Les chalutiers de l’armement Porcher. Le groupe, installé à
Saint-Alban, en a commandé un quinzième, qui devrait être livré en 2024. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Il n’y a jamais eu autant d’avenir dans la pêche, il suffit de le
construire. Plutôt optimiste, ce Jean Porcher. À 75 ans, celui qui est
à la tête de l’armement éponyme, l’un des plus importants de Bretagne, semble
traverser les tempêtes sans trop de peine.
Jean Porcher, 75 ans, à la tête de l’armement du même nom qui est
installé à Saint-Alban. | OUEST-FRANCE
La preuve avec la commande d’un quinzième bateau hauturier, actuellement en
construction dans un chantier de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Il devrait
être livré dans huit mois. Soit un peu plus d’un an après la livraison du
dernier chalutier siglé Porcher. Il fera 25 m. Ça représente
7,2 millions d’euros d’investissement , précise le
patron, devant un parterre d’élus de la Chambre de commerce et d’industrie
(CCI) des Côtes-d’Armor, lundi 18 mars 2024.
Non, ce qu’il préfère mettre en avant, c’est la
question des quotas de pêche. Il
faudrait qu’ils soient un peu moins restrictifs,
milite Jean Porcher.Quand on voit le travail sur la ressource qui a été
fait pour la coquille Saint-Jacques, et quand je vois que notre ressource de
poisson est en hausse, il y a quelque chose à faire.
Toujours plus de poissons que ses hommes vont
décharger aux ports de Roscoff et de Brest. Le port du Légué n’est pas toujours accessible avec les marées et les
autres ports sont éloignés de nos zones de pêche. À Tréguier, nous n’avons pas
le droit de décharger nos merlus, c’est la loi ,
lâche Jean Porcher. Pour assurer sa rentabilité et son modèle économique,
l’armement préfère donc faire des allers-retours de ses zones de pêche vers
les ports finistériens.
Des milliers de kilomètres annuels pour transporter les
poissons
Ça représente quand même 15 000 à 16 000 l de gazole par bateau, par
semaine. Une fois à terre, la marchandise – aussi celle de l’autre
armateur hauturier
des Côtes-d’Armor, Eouzan – revient en camion
aux deux halles à marée costarmoricaines.
Par an, les poids lourds de la CCI effectuent 500 trajets entre Roscoff et
Erquy, soit 148 000 km pour 5 788 tonnes. Et 389 liaisons entre Roscoff et
Saint-Quay-Portrieux, soit 96 472 km pour le transport de 4 220 tonnes de
poisson.
Enjeu d’autosuffisance et de décarbonation
Et pourtant, aujourd’hui 25 % des poissons consommés en France proviennent
de la pêche française. Mais fierté,
pour le président de la CCI, Jean-Claude Balanant : La moitié des saint-pierre français sont fournis par nos pêcheries
départementales.
Des défis de taille attendent la filière. « Notre flotte est
dépendante aux énergies fossiles. L’enjeu, c’est la bascule vers des énergies
propres, souligne le préfet, Stéphane Rouvé, présent à l’assemblée
générale de la CCI. Les technologies sont encore balbutiantes, entre
les batteries et l’hydrogène à stocker à bord. » Une réflexion pour
la relève de Jean Porcher ? Son petit-fils, Antoine, 27 ans, assure déjà le
patronage du dernier hauturier livré du groupe.
Lannion.
Le patron abandonne sa boucherie : les salariés seront indemnisés
Les deux salariés de l'ex-boucherie de Lannion dont le
patron était parti du jour au lendemain ont obtenu réparation par le tribunal
des Prud'hommes de Guingamp.
Du jour au lendemain, les deux jeunes salariés de l’ex-boucherie de la
place du Miroir, à Lannion, s’étaient retrouvés seuls à gérer le
commerce pendant quelque temps, en 2021.
Leur patron, Eric Nouricier avait pris la fuite sans laisser d’adresse. Le
tribunal des Prud’hommes de Guingamp a condamné les anciens
propriétaires du fonds de commerce.
L’audience avait eu lieu en décembre dernier. Le jugement a été rendu lundi
11 mars. Le tribunal des Prud’hommes de Guingamp condamne à la fois la Sarl
Alvi (le vendeur) et la Sas Boucherie du Miroir (le repreneur) à indemniser
les deux salariés.
En effet, l’audience du mois de décembre avait mis en lumière qu’il y avait
eu arrangement entre l’ancien propriétaire du fonds et le nouveau boucher pour
certes racheter le fonds, mais « en gommant les droits des salariés »,
avait fait savoir l’avocate des deux employés.
Congés et ancienneté escamotés
Congés payés et ancienneté dans la maison avaient tout simplement disparu.
Le nouveau propriétaire reprenait ainsi les salariés sans devoir payer les
indemnités.
Le jugement est tombé et le tribunal des Prud’hommes a condamné la société
Alvi à payer 26 413 euros à l’un des salariés et à hauteur de 20 000 euros
pour le second pour détournement des règles du code du travail, rappel de
salaire, dissimulation d’emploi et indemnités compensatrices de congés payés.
Par ailleurs, ce dernier recevra également 15 756 euros au titre de la
liquidation judiciaire par la Sas Boucherie du Miroir pour licenciement sans
cause réelle ni sérieuse.
Peut-être enfin l’épilogue de ce long feuilleton de la boucherie abandonnée.
Barrage à Hillion-Morieux : « On voudrait un entretien
avec le Syndicat départemental d’énergie »
Publié le
Les Amis du Pont-Rolland ont
lancé une action de mobilisation pour sauver le barrage hydroélectrique du
Pont-Rolland, entre Hillion et Morieux (Lamballe-Armor). Un collectif citoyen,
lui, a rencontré la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM).
Le barrage du Pont-Rolland est situé à Hillion-Morieux. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les Amis du Pont-Rolland veulent sauver le barrage du même nom de la
destruction, entre Morieux (Lamballe-Armor) et Hillion. Après avoir lancé une
pétition en ligne,
une première action a été lancée le mardi
12 mars 2024, pour mobiliser le plus grand nombre de personnes.
En parallèle, un collectif de citoyens, dont fait partie André Ollivro,
connu pour sa lutte contre les marées vertes, a rencontré la Direction
départementale des territoires et de la mer (DDTM), jeudi 14 mars 2024, pour
évoquer l’avenir de ce barrage.
« Que ce barrage
redémarre »
La DDTM continue la concertation. Ce site nécessite des moyens
financiers importants. Aujourd’hui le barrage ne pose pas question. Mais
demain avec le vieillissement, il pourra y avoir des soucis ,
explique-t-il.
Le collectif demande un « entretien » avec le Syndicat
départemental d’énergie (SDE) pour faire en sorte que ce barrage
redémarre avec aussi d’autres points sources : cellule photovoltaïque,
mini-éolien, hydrogène .
Il conclut : « Ce qui est possible techniquement au barrage de Rophémel,
[entre Guenroc et Plouasne. NDLR], doit être possible au Pont-Rolland ! »
Une opération escargot des infirmiers libéraux des
Côtes-d’Armor, mardi, sur la RN12
Nadia LE SAUX. Publié le
Les actes qu’ils pratiquent
n’ont pas été revalorisés depuis quinze ans. Les infirmiers libéraux
manifesteront leur colère, mardi 19 mars 2024, en menant une opération
escargot sur la RN12, entre Yffiniac et Plouisy, près de Guingamp
(Côtes-d’Armor).
Les représentantes costarmoricaines du Collectif des
infirmiers libéraux en colère, qui ne sont affiliées à aucun syndicat, appellent
leurs pairs à participer à la mobilisation de mardi. | OUEST-FRANCE
En revanche, « entre l’inflation et la hausse des charges, notre
pouvoir d’achat n’a cessé de baisser. Après avoir beaucoup donné pendant le
Covid, on a le sentiment d’être les oubliés de l’histoire, d’autant qu’on a
été exclus du Ségur », dénoncent les représentantes costarmoricaines
du Collectif des infirmiers libéraux en colère (Cilec).
Dans les Côtes-d’Armor, elle prendra la forme d’une opération escargot sur
la RN12, tôt le matin et en milieu d’après-midi. Le convoi partira du parking
d’Hyper U, à Yffiniac, vers 7 h 30 - 8 h, jusqu’au rond-point de Kernilien, à
Plouisy, près de Guingamp, où des tracts seront distribués aux automobilistes
pour expliquer les revendications. Avant une nouvelle opération escargot
jusqu’à Yffiniac, aux alentours de 16 h.
Ce jour-là, les infirmiers libéraux feront « le moins d’actes
possible et aucune prise de sang », annoncent les représentantes du
Cilec. Elles invitent leurs patients à les soutenir en appelant la Sécurité
socialepour dire : « Je soutiens mon infirmier. »
Plounéour-Ménez. Une soirée ciné débat pour parler de la santé
Publié le
| OUEST-FRANCE
Vendredi 22 mars, à 19 h, à la salle polyvalente de Plounéour-Ménez se
déroulera une soirée cinéma suivi d’un débat autour de la santé en commun.
Cette soirée, gratuite et ouverte à tous, est organisée par les bénévoles
de l’association l’Atelier en santé qui porte le projet du futur centre de
soins communautaire qui ouvrira en fin d’année dans la commune.
Le film Un autre soin est possible réalisé par la chaîne Les
dessous de la santé, raconte le fonctionnement du centre de soins
communautaires ouvert près de Grenoble (Isère) et l’un des premiers centre
ouvert en France. C’est un film documentaire qui décrit le
fonctionnement du centre d’Échirolles pour comprendre les enjeux et l’impact
sur les habitants à travers des témoignages. Le film sera suivi d’un débat
autour de la santé et afin de répondre aux interrogations des gens sur le
futur centre de soins communautaire »,explique Jean-Jacques
Croguennec, bénévole de l’association. Un pot sera offert à l’issue du débat.
Vendredi, à 19 h, à la salle polyvalente de Plounéour-Ménez, soirée cinéma
suivi d’un débat autour de la santé en commun.
Malgré son parcours «exemplaire» depuis cinq ans en
Bretagne, Alhassane Kaba est menacé d’expulsion
Zoé BOIRON. Publié le
Ses proches vivent dans « la
peur » de son expulsion. Alhassane Kaba, Guinéen de 21 ans, vit depuis
cinq ans en pays de Morlaix. Pour avoir le droit de travailler en alternance,
il a demandé un titre de séjour. Le 11 janvier 2024, la préfecture du
Finistère lui a refusé et a émis une Obligation de quitter le territoire
français (OQTF). Son entourage organise une réunion de soutien samedi 23 mars
2024, à Pleyber-Christ.
Alhassane Kaba, entouré de Sandrine Corre (à droite), chez qui
il vit depuis 5 ans, d'Annaïg, 17 ans, sa petite amie, et des parents d'Annaïg,
Hervé et Aurélie Bonthonneau, parrain et marraine civils d'Alhassane. |
OUEST-FRANCE
Depuis cinq ans, Alhassane Kaba a fait un parcours « exemplaire »
pour s’intégrer en France. Alors, le refus de titre de séjour, couplé à
une Obligation quitter le territoire français (OQTF),
émis par la préfecture du Finistère, le 11 janvier 2024, est un gros coup de
massue. Et même bien plus que ça.
Aujourd’hui entouré d’une nouvelle famille, d’une petite amie, de nombreux
amis et de professeurs témoins de sa réussite, Alhassane Kaba, 21 ans, risque
de tout perdre. De voir tous ses efforts jetés en pâture.
Son entourage organise une réunion publique à Pleyber-Christ à 11 h, à la
salle du Rouallou, près de l’Ehpad. «On est dans une
démarche de sensibilisation, pas de revendication », précise Sandrine
Corre. Alhassane Kaba vit chez elle depuis 2019. « Il est comme mon
fils. »
Une pétition a été lancée. Elle réunit déjà plus de 31 400 signatures.
« Il a bossé
comme un dingue »
Né en Guinée, Alhassane raconte avoir été abandonné par sa mère et ne pas
connaître son père. Livré à lui-même, il n’a « jamais été scolarisé ».
En 2018, il traverse, « à 15 ans et demi », la
Méditerranée « à la rame, depuis Tanger » au Maroc. Il
transite, selon son récit, par l’Espagne, puis le camp de migrants de la porte
de la Chapelle à Paris « J’ai squatté, trimballé mes affaires… »
décrit-il.
Il intègre ensuite une classe de 3e au collège des monts d’Arrée
de Plounéour-Ménez. « L’AVS (auxiliaire de vie scolaire)
d’un ami a vu que j’étais motivé et m’a aidé. En même temps, je m’étais
inscrit au club de lecture du collège. On devait faire des résumés de livre
chaque semaine », raconte-t-il. « Il a bossé comme un
dingue », se souvient Sandrine Corre. Alhassane Kaba obtient son
brevet avec mention Assez bien.
Un parrain et
une marraine
Lors de sa seconde générale au lycée Tristan-Corbière de Morlaix,
il demande à réaliser trois stages. Il effectue le premier en
informatique, auprès d’Hervé Bonthonneau. « J’ai eu l’indélicatesse de
lui demander immédiatement son histoire et j’ai été bouleversé. » Le
tuteur de stage devient un ami. « Il y a bientôt deux ans »,
Hervé et son épouse, Aurélie Bonthonneau, sont devenus parrain et marraine, au
civil, d’Alhassane Kaba. Et il forme depuis quelques mois un couple avec leur
fille, Annaïg, 17 ans.
Dans leur salon, une photo d’Alhassane et Hervé est épinglée, souvenir d’un
road trip en Finistère à vélo. Il est aussi très proche de Romane, leur
seconde fille, et de son petit ami, Ludovic : « On a des t-shirts en
commun », glisse-t-il en riant. Sa belle-famille et famille
d’adoption parlent d’un garçon « solaire », « qui s’accroche ».
Il fait des ménages chaque semaine, quelques travaux de jardinage, payés en
chèque emploi-service.
Aujourd’hui, ses proches vivent dans « la peur » de son
expulsion. Les larmes montent aux yeux d’Annaïg : « Il est tellement
optimiste. Je dois tenir pour lui, je ne veux pas être source de stress. »
Côté scolarité, le jeune homme a travaillé d’arrache-pied. Après une 1re et
une Terminale en bac pro microtechnique, il décroche son diplôme avec mention
Bien. Depuis septembre, il est inscrit en BTS au pôle formation de l’UIMM
(Union des industries et métiers de la métallurgie) de Brest. Il obtient deux
promesses d’embauche en alternance. Pour finaliser la procédure, Alhassane,
formule donc une demande de titre de séjour, le 9 juin 2023.
Annaïg Bonthonneau et Alhassane Kaba sont en couple
depuis quelques mois. "Il était souvent à la maison", à bricoler avec son
père, sourit la jeune fille. | OUEST-FRANCE
À ce moment-là, il est toujours
en situation irrégulière, mais est confiant.
Face au refus, Alhassane Kaba se dit « déçu », mais « essaie de
prendre du recul ».
Malgré près de 70 courriers de soutien d’élus, de
professeurs et d’amis, l’arrêté préfectoral indique : « L’ensemble des
attestations produites au dossier […] et sa scolarité suivie avec assiduité,
ne sauraient suffire à démontrer une intégration dans la société d’une
particulière intensité. » « Le récit de l’intéressé sur son parcours manquait
de spontanéité », peut-on aussi lire. La préfecture pointe surtout un
manque de documents pour prouver sa minorité, à son arrivée en France.
« Son apparence staturo-pondérale, sa maturité et sa capacité de réflexion ne
corroboraient pas » l’âge de 15 ans et demi.
Alhassane avait trente jours pour quitter la France. Son
avocate, Me Lucie Clairay, a déposé un recours, ce qui suspend l’OQTF.
L’affaire est désormais entre les mains du tribunal administratif de Rennes.
L’audience est prévue le 17 avril. « Si ça ne marche pas, conclut
Sandrine Corre, on saisira la Cour de cassation et la cour européenne des
droits de l’Homme. »
Dans le pays de Morlaix, les semaines de la petite
enfance célèbrent la nature
Publié le
C’est la 16e édition des
Semaines de la petite enfance, dans le pays de Morlaix (Finistère). Avec à la
clé, de nombreux rendez-vous pour petits et grands, entre le mardi 19 mars et
le samedi 20 avril 2024.
La présentation du programme des animations en direction de la
petite enfance a eu lieu jeudi, dans le jardin du PED à Plougasnou. |
OUEST-FRANCE
Pour la 16e année, le pays de Morlaix s’empare de la Semaine
nationale de la petite enfance. Un véritable événement que la collectivité,
par le biais de ses différentes structures d’accueils de la petite enfance, de
la culture et de l’accompagnement social, déploie dans dix-neuf communes, du
mardi 19 mars au samedi 20 avril. Avec à la clé, une multitude de rendez-vous
axés sur nature. Toutes sont accessibles aux petits bouts, à leurs parents ou
grands-parents, aux assistants maternels et tous les professionnels de la
petite enfance, précisent les élus de Morlaix Communauté. L’événement,
organisé avec Très Tôt Théâtre, est soutenu par la CAF 29.
Lors du point presse à Plougasnou, avec les élus communautaires. |
OUEST-FRANCE
N comme
nature
« Éveiller aux sens, et à la culture à travers la nature » :
c’est l’objectif des ateliers et spectacles proposés au fil de ces semaines de
la petite enfance. Un programme qui se décline autour d’activités comme la
lecture, le jardinage, un atelier patouille, des explorations de matières
comme l’argile et la boue, une chasse à l’œuf, des expérimentations et autres
découvertes sensorielles. « Les jeunes enfants ont besoin de nature »,
souligne Solenn Hemart, de l’association Projets Échanges et Développement à
Plougasnou.
Parmi les temps forts, la projection du film Tous dehors, le
19 mars au cinéma La Salamandre à Morlaix. Ce documentaire qui propose une
immersion dans le monde de l’Enfance par des séquences d’observation de
l’enfant dans sa déambulation, son exploration en jeu libre, ses interactions
et ses expériences avec le monde du vivant et de la Nature.
A comme aire de jeux
La compagnie En attendant, invite les enfants et leurs parents à
construire leur cabane. Avec un tas de matériaux comme des lianes, des
feuilles de bananier, des planches ou de grands tissus imprimés. Samedi
30 mars, mardi 2 et mercredi 3 avril à Plougasnou, et jeudi 4, vendredi 5 et
samedi 6 avril à Carré d’As à Morlaix.
L comme Là-haut, sur ma montagne
Ce spectacle graphique avec un musicien-chanteur et un danseur explore la
rencontre entre un berger et un ours. À partir d’un an, mercredi 27, jeudi 28
et vendredi 29 mars, salle du cheval Blan à Plourin-lès-Morlaix.
Chercheurs en biotech en quête d’un métier : un échange
avec deux scientifiques à Roscoff mardi
Zoé BOIRON. Publié le
Thomas Wentz, fondateur de
l’entreprise de conseil de Brest SperedIA, et Mattias Lindberg, manager de
projet chez Perha Pharmaceuticals, à Roscoff (Finistère), raconteront comment
ils sont passés des études au marché du travail. Rendez-vous mardi 19 mars, de
18 h à 20 h, à Roscoff : cet afterwork, organisé par le pays de Morlaix, est
gratuit et sur inscription.
Mattias Lindberg, manager de projet scientifique chez Perha
Pharmaceuticals à Roscoff (à gauche), et Thomas Wentz, fondateur de l’entreprise
de conseil SperedIA, en intelligence artificielle responsable, basée à Brest (à
droite). (Finistère). | M. LINDBERG ET T. WENTZ
Des années la tête dans le guidon, dans le milieu universitaire… Oui, et
après ? Comment transformer l’essai sur le marché du travail ? Pour
« donner l’opportunité à de jeunes chercheurs de rencontrer des
professionnels », le Pays de Morlaix (Finistère) organise un
« afterwork » mardi 19 mars 2024, de 18 h à 20 h, dans le
bâtiment Marie-Goldsmith à Roscoff.
Discussions entre
pairs
Étudiants en sciences marines et plus largement dans
la bioéconomie bleue, chercheurs, ingénieurs,
demandeurs d’emploi et entrepreneurs du secteur sont conviés, pour échanger
avec deux scientifiques. « Leurs témoignages, leur vécu, la façon dont
ils se sont investis dans le milieu entrepreneurial, permettront de donner des
éléments différents d’un forum d’orientation classique », développe
Solange Creignou, référente emploi-formation pour le pays de Morlaix et
vice-président de Morlaix communauté en charge du développement économique.
Intelligence artificielle et santé
Les deux intervenants sont Thomas Wentz, docteur en traitement de
l’information médicale et fondateur de l’entreprise
de conseil dans l’intelligence artificielle « responsable »
SperedIA, basée à Brest, et Mattias
Lindberg, manager de projet scientifique et de recherche chez Perha
Pharmaceuticals, à Roscoff. « Thomas Wentz pourra intéresser, par
exemple, les étudiants de la licence Biologie, modélisation et analyse de
données (Bio-MAD) de Roscoff », illustre Joy Toupet, responsable du
projet Blue Valley.
Véronique Lemonon, cheffe de projet
innovation au Pays de Morlaix (Finistère), Joy Toupet, responsable du projet
Blue Valley, et Solange Creignou, élue du Pays de Morlaix à l'emploi et la
formation. | OUEST-FRANCE
Le
programme Blue Valley, émanation du Pays de Morlaix,
entend rapprocher la recherche du monde de l’entreprise et « qu’on puisse
amener des chercheurs à mettre à profit leurs études et connaissances pour
développer des projets sur le territoire », indique Solange Creignou.
« Il y a des projets emblématiques comme
Hemarina ou
SeaBeLife par exemple. La filière se
structure », souligne Véronique Lemonon, cheffe de projet innovation.
Mardi 19 mars 2024, de 18 à 20 h, dans le bâtiment
Marie-Goldsmith (bâtiment du Laber), Lieu dit-Kersulguen, 99, rue Roch Klehure,
à Roscoff.
Chercheuse au CNRS,
l’historienne Claire Sécail a publié un essai sur l’animateur de C8 et la
façon dont il a progressivement fait évoluer le ton de son émission pour
porter un projet politique ultraconservateur. « Cyril Hanouna adopte une
posture populiste », explique-t-elle dans un entretien à « Ouest-France ».
Cyril Hanouna sur le plateau de l'émission Touche pas à mon
poste (TPMP) | JACK TRIBECA / BESTIMAGE
Cyril Hanouna, personnalité populiste ? Un essai pointe les dérives de
l’émission Touche pas à mon poste (TPMP). Chercheuse au CNRS, Claire
Sécail a commencé à étudier le programme de C8 pendant la campagne
électorale de 2022. Frappée par les biais politiques de l’émission, elle a
écrit un essai sur le sujet, intitulé Touche pas à mon peuple (2024,
Seuil Libelle, 84 pages, 5,90 €).
L’animateur de
C8a d’ailleurs
été interrogé cette semaine par l’Assemblée nationale
dans le cadre de la commission d’enquête sur l’attribution des
fréquences télé, Il a dénoncé un « acharnement » contre ses
émissions, et dit savoir « qu’il dérangeait ». Il affirme
avoir toujours voulu que TPMP soit une émission populaire et a mis
quiconque au défi de savoir pour qui il votait. « Je suis là pour
donner la parole à tout le monde », a-t-il encore assuré.
Claire Secail, le 29 février 2024 à Paris. |
CORENTIN FOHLEN / OUEST-FRANCE
Pourquoi avoir choisi Cyril Hanouna comme objet d’étude ?
Au sein de mon laboratoire du CNRS, nous travaillons sur les campagnes
électorales. Pour celle de 2022, nous nous sommes concentrés sur les contenus
médiatiques. En étudiant l’émission de Cyril Hanouna, je voulais interroger la
façon dont on peut intéresser les gens à la politique par le divertissement.
Je connaissais TPMP de loin et, très vite, je me suis rendu compte
que ce n’était pas du tout ce que je pensais. L’émission revendiquait ne pas
faire de politique, mais elle en faisait en réalité beaucoup. Et j’ai été très
étonnée par
la place accordée à l’extrême droite.
Dans votre livre, vous parlez d’une ligne éditoriale « bollorisée »…
Oui, cette ligne, qui allie valeurs ultraconservatrices et approche
libérale du marché, existait déjà sur CNews, notamment dans
l’émission de Pascal Praud. À travers l’émission de Cyril Hanouna, Vincent
Bolloré veut toucher les classes populaires grâce au divertissement, à
l’affectif, et les attirer sur le terrain de ses idées. Par exemple, les
valeurs économiques deviennent celle de la réussite, du bon sens. Vincent
Bolloré veut donner l’idée que ses contenus sont une représentation de la
société. Or, celle-ci est plus complexe.
"Ce qui compte ce n’est pas la valeur de l’argument, mais
la capacité à renvoyer une vanne."
Quels sont les autres biais politiques des émissions de Cyril
Hanouna ?
Cela vaut pour de nombreux sujets. La drogue, par exemple, est toujours
évoquée comme une question de sécurité et non de santé publique. Sur le
climat, il a aussi fait le choix de présenter une écologie conservatrice. Par
ailleurs, Cyril Hanouna se pose en porte-voix du peuple, mais c’est
intéressant de constater que pendant la campagne présidentielle de 2022, la
thématique du pouvoir d’achat n’est que très peu apparue dans ses émissions,
alors qu’elle était l’une des premières préoccupations des Français. Au
contraire,
il s’est beaucoup concentré sur la campagne d’Éric
Zemmour.
Le problème n’est-il pas aussi la façon dont sont amenés les
sujets ? L’émotion n’a-t-elle pas trop de place dans l’émission ?
Les émotions, notamment en ce qui concerne les faits divers, ne sont pas
forcément quelque chose de mauvais. Cela peut amener à comprendre des
problèmes compliqués, faire réfléchir. Ce qui est problématique, c’est que
l’émission s’en tient à l’échange de points de vue personnels. Ce qui compte,
ce n’est pas la valeur de l’argument mais la capacité à renvoyer une vanne…
Seule l’indignation compte. Cyril Hanouna se sert de l’émotion d’un fait
divers, du témoignage d’une victime pour faire passer des discours
ultra-politiques, contre la justice, contre le parlementarisme et in fine
contre l’État de droit.
Les faits sont-ils occultés ?
La situation est peu éclairée, il n’y a pas d’enquête journalistique. Les
invités ne sont pas bien identifiés, on ne sait pas d’où ils parlent. Sur
l’affaire du meurtre de la petite Lola
ou l’affaire du bal de Crépol, l’émission a entretenu une certaine
confusion des faits. Et je ne parle même pas de la crise sanitaire du
Covid-19, du vaccin, où il y a eu beaucoup de désinformation.
Ce que vous racontez aussi dans votre ouvrage, c’est que l’émission
de Cyril Hanouna était totalement différente lors de ses premières années…
Oui, c’était une émission de médias, populaire. D’ailleurs, à l’époque, les
articles de presse avaient plutôt tendance à saluer le talent d’animateur de
Cyril Hanouna. Et jusqu’en 2015, il était régulièrement dans le classement des
animateurs préférés des Français.
"Le plateau devient une agora populaire, le public devient
le peuple et l’animateur ce porte-voix."
À quand situez-vous la bascule de l’émission ?
En 2015, ce sont les premiers dérapages, avec notamment l’épisode des
nouilles dans le slip (l’animateur avait versé un bol de nouilles dans le
slip de l’un de ses chroniqueurs). Il n’y a pas encore d’évolution
éditoriale mais son image publique se dégrade. Les journalistes commencent à
changer de ton vis-à-vis de lui et Cyril Hanouna le prend très mal. En 2017,
il est sanctionné par l’Arcom (ex-CSA) après un canular homophobe. Perçu comme
clivant, il va alors tenter de réparer son image.
Comment ?
Il s’empare de sujets liés aux discriminations, en invitant des
représentants d’associations mais aussi Marlène Schiappa, à l’époque
secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
TPMP sort du simple commentaire sur les médias. En 2018, il lance
Balance ton post !, une émission taillée pour parler des sujets de
société.
Une émission déjà très colorée politiquement…
Oui, la ligne que l’on connaît aujourd’hui s’exprime dès les premières
émissions. La question de l’avortement est posée, Cyril Hanouna convoque Éric
Zemmour et invite des personnalités ultraconservatrices, réactionnaires, qui
ne représentent qu’elles.
L’autre moment marquant, selon vous, ce sont les Gilets jaunes…
À ce moment-là, TPMP devient une émission d’actualité. Cyril
Hanouna va profiter de l’émergence de ce mouvement peu structuré pour se
placer en tant que représentant des intérêts du peuple. Son raisonnement est
de dire qu’il a un large public, appartenant à la classe populaire, et qu’il
représente donc le peuple. C’est précisément ce qui fait de Cyril Hanouna une
personnalité populiste. Il met en scène sa relation avec le peuple dont il
serait le représentant. Il est en direct, il surjoue la proximité,
l’authenticité. Le plateau devient une agora populaire, le public devient le
peuple et l’animateur ce porte-voix, ce leader.
Cette posture n’est-elle pas légitimée par les personnalités
politiques qui se rendent sur son plateau ?
Évidemment. Les politiques ont compris l’intérêt qu’ils avaient à y aller.
Au moment des Gilets jaunes, Marlène Schiappa est notamment venue coanimer une
émission avec Cyril Hanouna. À l’époque, TPMP a d’ailleurs surtout
servi l’agenda de l’exécutif. Les Insoumis ont aussi pendant longtemps essayé
d’investir le plateau pour y porter leur message. Ils se sont vite retrouvés
piégés. Ils étaient invités pour faire de la contradiction, mais les thèmes
abordés n’étaient jamais les leurs.
Connaît-on les idées personnelles de Cyril Hanouna ?
La question de ce que pense Cyril Hanouna ne m’intéresse pas forcément. Ce
qui compte, c’est ce qu’il produit. Sa posture de populiste et ses discours
suffisamment répétés et colorés permettent clairement de dessiner le système
de valeurs qu’il défend.
Repères
1978. Naissance de Claire Sécail à Orléans. Elle suivra
plus tard des études d’histoire.
2010. Recrutement comme chargée de recherche au CNRS. Elle
publie Le crime à l’écran : le fait divers criminel à la télévision
française (Nouveau Monde édition).
2016. Publication du livre Le défi Charlie : les
médias, à l’épreuve des attentats (Lemieux Éditeur), coordonné avec
Pierre Lefébure.
2019. Co-secrétaire de la revue d’histoire Le temps
des médias.
2024. Publication de l’essai Touche pas à mon peuple,
Seuil Libelle, 84 pages, 5,90 €. Rejoint la Mission de préfiguration du futur
Musée-Mémorial du terrorisme.
Abandonnés par leur nouveau
patron qui s’était volatilisé en 2021, mais s’estimant également lésés par le
précédent, les deux ex-salariés de la Boucherie du Miroir à Lannion avaient
porté l’affaire devant le tribunal des prud’hommes de Guingamp. Dans un
jugement du 11 mars 2024, ils ont obtenu réparation.
Abandonnés par leur nouveau patron parti en 2021 sans laisser
d’adresse, les deux salariés avaient reçu le soutien de commerçants, à
l’initiative de cagnottes. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Perte de leurs congés payés, démission contrainte, travail au noir, patron
volatilisé… S’estimant lésés dans le contexte de la cession en 2020 de la
boucherie du Miroir où ils exerçaient à Lannion (Côtes-d’Armor),
les deux ex-salariés s’étaient tournés vers le tribunal
des prud’hommes de Guingamp qui avait examiné en décembre 2023 les
dommages causés par leurs deux patrons successifs.
Code du travail détourné, dissimulation d’emploi…
Complexe, l’affaire avait mis au jour les conditions bien opaques de la
cession du commerce par le précédent patron, présent à l’audience
contrairement à son successeur qui s’était volatilisé un an après la reprise
de la boucherie en abandonnant ses salariés.
Ce vendredi 15 mars 2024, on apprend que les deux salariés ont obtenu
réparation après les préjudices subis par cette cession pour le moins trouble.
Dans un jugement rendu le 11 mars, il condamne la SARL Alvi (ayant exploité la
première boucherie) à dédommager l’un de ses ex-salariés à hauteur de
26 413 €, notamment pour détournement des règles du Code du travail, rappel de
salaire, dissimulation d’emploi et indemnité compensatrice de congés payés.
Ainsi que son second salarié, à hauteur de 20 000 € pour les mêmes motifs.
La fin du feuilleton ?
Par ailleurs, ce même salarié devra recevoir de la liquidation judiciaire
de la SAS Boucherie du Miroir (ayant racheté la boucherie en 2020) un total de
15 756 € d’indemnités (de préavis, congés payés, licenciement) et de dommages
et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Pour autant, le
Trégorrois se garde bien d’évoquer tout soulagement à ce stade : « On
préfère attendre que le délai d’appel soit expiré ».
Deux ans et demi après la fermeture définitive du commerce, ce jugement des
prud’hommes est sur le point de refermer le tumultueux dossier. Lequel s’était
ouvert avec le départ soudain du repreneur laissant sur le carreau ses deux
salariés dont le sort avait ému les Lannionnais, qui avaient alimenté
les cagnottes lancées en soutien.
Le « feuilleton » avait rebondi à l’automne dernier à l’annonce de la
réouverture d’un commerce par le patron indélicat, dans la Vienne. Avant que
le tribunal de commerce de Saint-Brieuc ne se penche sur son cas et ne lui
interdise, en décembre 2023, de gérer une affaire pour une durée de 10 ans.
À Trébeurden, le nouveau
projet pour effacer la ruine qu’est devenue la Potinière ira-t-il au bout ?
C’est le souhait de l’investisseur Didier Tabary. À ce jour, contrarié par un
litige avec le second copropriétaire.
La Potinière telle qu’elle a été imaginée par le cabinet
d’architectes Wilmotte. | DR
Le sujet est vieux d’une vingtaine d’années, a connu de nombreux
rebondissements. Et ce n’est pas fini. La Potinière, ou ce qu’il en reste,
fait l’objet d’un permis de construire censé lui rendre son faste d’antan.
Porté par le groupe Kresk immobilier de Didier Tabary, le projet prévoit un
commerce en rez-de-chaussée, un appartement à l’étage. C’est un beau
projet qui veut s’inspirer de ce qu’était le bâtiment à son origine avec un
côté Art déco , évoque Guillaume Le Jeune, responsable des projets
immobiliers pour Kresk.
Dévoilée en octobre 2023,
cette nouvelle Potinière dispose d’un permis de
construire qui a été validé il y a deux semaines. Problème, Didier
Tabary n’est pas propriétaire de l’ensemble du bâtiment : il ne dispose que de
50 % des parts, après les avoir rachetées aux deux autres copropriétaires en
décembre 2022.
Reste
Hubert du Boisbaudry (1) comme autre propriétaire,
et qui, selon le communiqué de presse transmis par le groupe Kresk immobilier
ce vendredi 15 mars 2024, ne semble pas prêt à vendre. Et ce malgré les
propositions faites jusqu’à récemment. La première offre réalisée par
le groupe Kresk consistait à racheter [ses] parts pour un montant du double de
la valeur estimée. L’autre solution consistait à offrir à M. du Boisbaudry la
propriété de l’appartement du 1er étage de 110 m² pour un montant
égal à la moitié du coût de construction.
Un litige qui pourrait mettre en péril la reconstruction du bâtiment ?
C’est en tout cas la menace que fait planer le groupe Kresk. Nous
allons continuer à nous battre, mais si on ne parvient pas à trouver un
accord, l’échec ne sera pas de notre fait , réagit Guillaume Le Jeune.
Un
terrain rendu à son état naturel ?
À cette heure, le groupe Kresk ne fixe aucune échéance dans le temps pour
renoncer à cette nouvelle Potinière dont l’esthétique et les volumes n’ont pas
attiré les foudres des associations de défense de l’environnement, grâce à un
travail de concertation mené en amont. Mais il annonce la couleur : Si
le projet de rénovation doit être définitivement abandonné, le groupe appuiera
toute demande visant à ce que le bâtiment en ruine soit démoli et le terrain
rendu à son état naturel. Pas question de laisser passer un autre
projet.
Cette nouvelle impasse désole la maire de Trébeurden,
Bénédicte Boiron, qui apprécie la volonté mise par l’investisseur pour trouver
une issue. Comme de nombreux Trébeurdinais, et Trégorrois, elle espère un
renouveau sur ce lieu aujourd’hui tristement décrépit.
(1) À l’heure de publier cet article, nous n’avions pas réussi à joindre
Hubert du Boisbaudry, le copropriétaire.
« Les besoins en saisonniers sont importants » :
120 personnes sont venues au job dating au Tempo
Publié le
Pour faciliter la mise en
relation de saisonniers avec d’éventuels employeurs, la Chambre de commerce et
d’industrie (CCI) de Morlaix, en lien avec France Travail, a organisé un job
dating, jeudi 14 mars 2024, au bar Le Tempo.
Les besoins en saisonniers sont importants dans le pays de
Morlaix. Pour les combler, de plus en plus de jobs dating sont proposés, comme
jeudi au Tempo. | OUEST-FRANCE
« L’objectif est de répondre aux besoins saisonniers de
main-d’œuvre dans tous les secteurs », expliquent les représentants
de l’agence France Travail, rencontrés jeudi 14 mars 2024, lors du job dating
organisé au Tempo, par la CCI.
Il y a les secteurs les plus propices, comme l’agriculture, l’hôtellerie-restauration
et l’encadrement dans les centres de loisirs, mais aussi les remplacements des
personnels en congés dans les collectivités ou au sein des entreprises. Ils
relèvent que l’un des freins, dans le pays de Morlaix, reste la mobilité.
« C’est positif, j’ai eu plusieurs contacts », confie
Julien Abernot, qui recherche une équipe de huit saisonniers pour son
restaurant La Marinière à Carantec, et trois personnes pour le bar La
Terrasse, en centre-ville. « En restauration, je ne recrute qu’à
partir de 18 ans, c’est plus simple pour les plannings. »
Les besoins sont
importants
La commune de Plougasnou a besoin de neuf personnes, cinq pour les services
techniques et quatre pour son camping : « Je cherche une personne pour
me seconder sur au moins six mois », précise Séverine Abellianne,
gestionnaire du Camping de la mer.
À la table d’à côté, Laurent Joncourt a peut-être trouvé l’un des deux
réceptionnistes pour son hôtel, L’Albatros, « un poste en alternance,
ce qui est idéal, car on peut former la personne ».
Les besoins sont importants : « Nous recensons neuf cents
propositions d’emplois, souligne Marie Léost-Mingam, responsable du
pôle tourisme à la CCI. Dont 63 % de saisonniers. Jeudi, nous avons
accueilli 120 personnes et une vingtaine d’entreprises. » Un salon de
l’emploi est prévu le 23 mars, à Landivisiau.
Le permis de construire pour
le projet de la nouvelle Potinière de Trébeurden (Côtes-d’Armor), porté par le
groupe Kresk de Didier Tabary, a été validé, indique la société dans un
communiqué de presse. Pour autant, à cette heure, cela ne débloquera pas le
dossier… En cause, selon le groupe de Didier Tabary, le fait que l’autre
copropriétaire refuse pour l’heure toute proposition. Le projet de rénovation
pourrait ainsi être « définitivement abandonné ».
La Potinière telle qu’elle a été imaginée par le cabinet. |
WILMOTTE & ASSOCIÉS ARCHITECTES
Le projet présenté prévoit un commerce en rez-de-jardin, un restaurant en
rez-de-chaussée haut, avec un niveau supérieur dédié à un appartement
d’habitation.
Un litige
avec le copropriétaire
Une sortie de crise pour un bâtiment désormais en ruines ? Pas forcément.
En effet, si la concertation avec les associations de défense de
l’environnement locales semble avoir porté leurs fruits, ça coince au niveau
du copropriétaire. En effet,
Hubert du Boisbauydry (1) dispose encore de 50 % des
parts Il continue de bloquer le
processus de résolution du litige en refusant obstinément toutes les solutions
qui lui sont proposées commente le groupe Kresk. Ni le rachat de ses
parts au double de la valeur estimée , ni l’offre de
l’appartement de 110 m² au 1er étage du futur bâtiment pour
un montant égal à la moitié du coût réel de construction n’ont séduit
le copropriétaire à ce stade.
Un
terrain rendu à son état naturel ?
Le groupe va-t-il jeter l’éponge ? C’est, semble-t-il, une éventualité, devant le caractère déraisonnable et irréaliste des demandes du
copropriétaire. Le communiqué se conclut ainsi : Si le projet de
rénovation doit être définitivement abandonné, le groupe Kresk appuiera toute
demande visant à ce que le bâtiment en ruine soit démoli et le terrain rendu à
son état naturel.
(1) À l’heure de publier cet article, nous n’avons pas été en mesure de
joindre Hubert du Boisbaudry, le copropriétaire.
Trébeurden. La négociation tourne au clash : la Potinière démolie ?
Nouvel épisode dans le dossier de la Potinière à Trébeurden.
Le permis de construire vient d'être accordé, mais le groupe Kresk ne parvient
pas à convaincre le copropriétaire.
L’affaire n’a jamais été simple dans le dossier de la Potinière à
Trébeurden. Un nouvel épisode s’y ajoute.
Depuis deux ans
Le groupe Kresk, de l’homme d’affaires de Trébeurden Didier Tabary,
a racheté il y a deux ans 50 % des parts avec un projet immobilier conduit par
le prestigieux architecte Wilmotte et associés. Depuis, il ne cesse d’essayer
de convaincre Hubert du Boisbaudry, le copropriétaire, de lui céder ses parts
afin de lancer cette réhabilitation.
Ce vendredi 15 mars, le groupe Kresk annonce avoir obtenu un permis de
construire pour rénover la Potinière.
En revanche, permis de construire n’est pas synonyme de résolution de
l’affaire. En effet, M. du Boisbaudry, l’autre copropriétaire du bâtiment,
continue de bloquer le processus de résolution du litige en refusant
obstinément toutes les solutions qui lui sont proposées.
Le groupe Kresk a fait des propositions. En janvier dernier, il a même mené
des premiers travaux pour sonder le terrain afin d’être prêt le jour où. Mais
le dossier bloque :
La première offre réalisée par le groupe Kresk consistait
à racheter les parts de Hubert du Boisbaudry pour un montant du double de la
valeur estimée. L’autre solution proposée par le Groupe Kresk consistait à
offrir à M. du Boisbaudry la propriété de l’appartement du 1er étage de
110m2 pour un montant égal à la moitié du coût réel de construction.
« Il pose des conditions incompatibles »
Pour l’instant, la discussion bloque et le groupe s’impatiente : « Monsieur
Hubert du Boisbaudry, qui semble à ce stade insolvable et qui ne remplit pas
ses obligations d’entretien du bâtiment depuis plusieurs années, demande ni
plus ni moins que lui soit offert cet appartement. Il pose par ailleurs des
conditions de modification du projet incompatibles avec le permis obtenu
(accès au toit terrasse, modification des ouvertures…). »
Pour le groupe « les dés sont jetés » et tout repose sur la responsabilité
de l’autre copropriétaire.
Une manière de faire une dernière fois pression. Mais le groupe va même
plus loin :
Dans ces conditions et devant le caractère déraisonnable
et irréaliste des demandes de Monsieur Hubert du Boisbaudry, le groupe Kresk
se voit contraint de mettre un terme à ses démarches. Monsieur Hubert du
Boisbaudry sera le seul responsable de cet échec. Le Groupe Kresk quant à
lui, si le projet de rénovation doit être définitivement abandonné, appuiera
toute demande visant à ce que le bâtiment en ruine soit démoli et le terrain
rendu à son état naturel.
Le dossier de la Potinière, bloqué depuis près de vingt ans, risque encore
de connaître de nouveaux épisodes.
Dans le Finistère, la société
Unik informatique reconditionne des ordinateurs. Elle vend aussi, en ligne,
des pièces détachées des appareils qu’elle ne peut pas réparer. Pour
développer cela, elle aimerait qu’un centre de tri breton des pièces détachées
soit créé. Explications.
Antoine Mer, technicien commercial pour Unik informatique à
Morlaix, et Vincent Ressiguier, cogérant de l’entreprise. | OUEST-FRANCE
Qu’est-ce que ça veut dire, concrètement ? L’entreprise, qui assure le
reconditionnement d’ordinateurs, dispose d’un stock d’appareils, car tous ne
peuvent pas être remis en vente. En 2020, « nous en avions 1 200.
Pendant la période Covid, les salariés les ont démontés, pour en séparer les
pièces et voir celles qui pouvaient être exploitables. Ils les ont
inventoriées et photographiées, et cela a donné lieu à la création du site
D’Stock micro, pour revendre ces pièces détachées », décritVincent
Ressiguier, cogérant d’Unik Informatique.
« On pourrait faire un grand centre de tri breton »
Désormais, plutôt que de commander une pièce manquante et de la faire venir
de l’autre bout de la planète pour réparer un appareil, il est envisageable de
la trouver sur ce site. « Aujourd’hui, on a l’un des plus gros stocks
européens de pièces détachées », souligne le cogérant.
Si Unik informatique peut réaliser cela, avec son propre stock, pourquoi ne
pas développer, « industrialiser » le concept ? C’est une
piste qu’a
explorée l’Agence de l’environnement et de la maîtrise
de l’énergie (Ademe), dans une enquête de faisabilité. Vincent Ressiguier
explique : « En Bretagne, on estime qu’il y a 12 000 ordinateurs par
an qui sont récupérables. On pourrait faire un grand centre de tri breton, et
créer une filière du réemploi de la pièce en Bretagne. »
Un projet à un
million d’euros
Ce projet ne sera pas porté uniquement par Unik informatique,
« mais nous serons partie prenante », assure le cogérant. Désormais,
des partenaires sont recherchés pour la création de ce centre de tri.
« Le coût du projet est estimé à environ un million d’euros »,
indique-t-il. Une vingtaine d’emplois seraient créés. Pour Vincent Ressiguier,
afin de gérer ce flux d’appareil, il faudrait un local entre 2 000 m2
et 4 000 m2.
En attendant que le projet global émerge, Unik informatique, face à la
demande, va investir, seule, un local plus grand à Châteaulin, d’ici l’été
2024, et ainsi passer de 300 m² à environ 800 m². « C’est un lieu
intermédiaire », appuie Vincent Ressiguier.
À noter, pour Unik informatique, la revente de pièces détachées représente
10 % de son chiffre d’affaires. Ce dernier, pour l’exercice 2022 – 2023, est
estimé à 1,8 million d’euros.
À Morlaix, 20e session irlandaise pour la Saint-Patrick
au bar Les Deux Rivières
Publié le
Le bar Les Deux Rivières, à
Morlaix (Finistère), accueillera la session spéciale dimanche 17 mars 2024, de
18 h à 21 h.
Les sessions irlandaises se déroulent habituellement les
seconds samedis de chaque mois, au bar Les Deux Rivières, mais la session
spéciale Saint-Patrick se déroulera exceptionnellement le dimanche 17 mars. |
OUEST-FRANCE
Le bar associatif Les Deux Rivières, place de la Madeleine, à Morlaix
(Finistère), accueille régulièrement de belles sessions irlandaises, les
seconds samedis de chaque mois.
Exceptionnellement, les organisateurs décalent le prochain rendez-vous au
dimanche, de 18 h à 21 h, en raison de la Saint-Patrick. Nous avons
décalé la session au dimanche 17 mars pour coller à la célébration de la
Saint-Patrick, saint patron des Irlandais, considérée comme La fête de toute
la diaspora irlandaise à travers le monde », explique Michel Baron,
l’un des musiciens des sessions des Deux Rivières.
Décoration spéciale
À événement exceptionnel, transformation exceptionnelle pour le bar Les
Deux Rivières, qui va vraiment se transformer en pub irlandais. Entrée
gratuite, comme d’habitude, beaucoup de musiciens et de bénévoles, du whiskey
chaud ou Hot Toddy, whiskey irlandais, eau, citron, clous de girofle, sucre de
canne, le tout servi très chaud, de l’irish-coffee, des choses gratuites à
grignoter.
La décoration sera également spéciale avec des déguisements, kilts,
chapeaux, drapeaux. À chaque session, il y a de nouveaux musiciens qui
viennent découvrir les lieux. Faire la connaissance de ceux-ci est un peu le
principe de base de ces sessions et c’est un véritable bonheur »,
souligne Michel Baron, qui dresse aussi la liste des instruments que le public
pourra entendre. Il y aura du Small-pipe, petite cornemuse écossaise,
flûtes, violons, banjos, bouzouki, adaptation irlandaise du bouzouki grec,
guitares, bodhrán percussion irlandaise.
Au répertoire de la soirée, des chansons irlandaises très plébiscitées à
chaque session comme, Oro Oro, The Star of the County Down, The Wild Rover,
Dirty Old Town ou encore Molly Mallone.
Un forum des entreprises adaptées à
Saint-Martin-des-Champs, le 22 mars
Publié le
Offres d’emploi, rencontres
avec des employeurs et témoignages au programme ce rendez-vous prévu le
vendredi 22 mars 2024, de 10 h à 12 h, à Cap Emploi.
Stéphanie Damas (Cap Emploi), Céline Le Pennec (Tildé) et
Élody Larsonneur (Sevel, absente sur la photo) organisent le 3e forum des
entreprises adaptées le vendredi 22 mars de 10 h à 12 h à Cap Emploi. |
OUEST-FRANCE
La 3e édition du Forum des entreprises adaptées aura lieu
vendredi 22 mars 2024, de 10 h à 12 h. L’objectif de ce temps fort est
de mettre en relation les demandeurs d’emploi bénéficiaires d’une
reconnaissance en qualité de travailleurs handicapés (RQTH) et les entreprises
adaptées afin de les faire connaître, faciliter les recrutements et favoriser
ainsi l’accès à l’emploi », précise Stéphanie Damas, responsable de
l’agence Cap Emploi.
Plusieurs entreprises adaptées, Sevel, Élise, Tildé, Ema et Up’Intérim
seront sur place pour présenter leurs structures, les postes existants et à
pourvoir, les conditions de travail. Ces entreprises œuvrent dans divers
domaines, horticulture, collecte et recyclage de déchets, espace vert,
nettoyage, vitrerie et remise en état de locaux, nettoyage de véhicules.
Le forum est ouvert à toutes les personnes en situation de handicap qui
souhaitent rencontrer des entreprises adaptées. L’idéal est de se présenter
sur le forum muni d’un CV.
Cette 3e édition se déroulera en deux étapes, une information
générale par les entreprises présentes sur ce qu’est une entreprise adaptée,
la présentation des emplois possibles sur le territoire large du Pays de
Morlaix avec des témoignages vidéo de salariés »,la réception
des demandeurs d’emploi dans l’espace Forum avec des informations sur
les métiers accessibles, les offres d’emploi et de stages ».
Pesticides : en Finistère, ils se mobilisent pour une
meilleure indemnisation des victimes
François BRULÉ. Publié le
Ce jeudi 14 mars 2024, le
Collectif de soutien aux victimes de pesticides a défendu la cause de Pascal
Loussouarn et Yves Rannou au tribunal judiciaire de Brest (Finistère).
Pascal et Hélène Loussouarn entourent les membres du Collectif
de soutien aux victimes des pesticides venus, ce jeudi 14 mars, au tribunal
judiciaire, à Brest (Finistère), les accompagner au même titre que l’épouse
d’Yves Rannou. | OUEST-FRANCE
« Dans le milieu agricole, si on est malade, on ne le montre pas »,
confie timidement Hélène Loussouarn, dans le hall du tribunal judiciaire de
Brest (Finistère). Ce jeudi 14 mars 2024, elle accompagne son mari, Pascal
Loussouarn, ancien chauffeur chez Triskalia, touché par deux cancers liés aux
pesticides et reconnus comme maladies professionnelles. Le couple est entouré
par une vingtaine de membres du Collectif de soutien aux victimes des
pesticides.
Ce jeudi, le petit groupe répond aussi présent pour défendre la cause d’Yves
Rannou, aujourd’hui décédé. Cet agriculteur de Gouézec a été touché
par parkinson. Mais le versement de ses indemnités a été tardif.
« Deux cancers en
cinq ans »
« J’ai transporté des céréales et des engrais pendant 40 ans sans
protection, explique Pascal Loussouarn. Je suis à
la retraite depuis huit ans. Dernièrement, j’ai eu deux cancers en cinq ans.
Un du colon et l’autre de la prostate. En discutant avec mes enfants et ma
femme, on s’est dit qu’il y avait un problème. »
C’est à ce moment-là que sa famille lance le processus, accompagné par le
collectif et Me Baron.
« Un sujet tabou »
L’avocate plaidait, ce jeudi, pour la révision du taux d’incapacité
permanente partielle (IPP) de Pascal Loussouarn. Ce taux permet de calculer
les indemnités versées aux personnes malades. « Initialement fixé à
35 %, ce taux a été sous-évalué, explique l’avocate. Un
cancer de la prostate engendre trois types de séquelles. À savoir
l’impuissance sexuelle totale, l’incontinence et l’incidence psychologique. »
Estimant que cette dernière « a été minimisée » par le
docteur chargé du calcul, Me Baron demande une révision du taux à 50 %. À
l’audience, elle rappelle « à quel point ces sujets sont tabous »
expliquant pourquoi « ils ne ressortent pas souvent ».
« Trop de familles touchées ne savent pas »
Atteint par la maladie de parkinson en 1986, Yves Rannou n’a été indemnisé
qu’à partir du 23 avril 2021. « Même s’il est malheureusement décédé
en juillet dernier, nous poursuivons le combat pour que sa date de
consolidation soit fixée à la date de création du tableau de Parkinson,
c’est-à-dire en 2012 », défend Michel Besnard, président du
Collectif.
Les décisions de justice concernant Pascal Loussouarn et Yves Rannou seront
rendues le 23 mai 2024.
Après l’audience, Pascal et Hélène Loussouarn affichent un visage apaisé et
souhaitent informer : « Sans l’association, on n’aurait jamais fait
ces démarches. Aujourd’hui, trop de familles touchées ne savent pas ! »
Du lisier avait été déversé
dans la rivière de La Flèche, en mai 2022. Le tribunal de Brest a condamné un
élevage porcin du pays léonard pour cette pollution, constatée à Plougar.
Du lisier a été déversé dans la rivière de la Flèche, en
mai 2022. C’est la sixième fois depuis 2017. | ARCHIVES / AAPPMA ELORN
Un homme de 37 ans comparaissait au tribunal de Brest (Finistère), ce jeudi
14 mars 2024. Il était soupçonné de négligences, qui ont entraîné un versement
de lisier dans la rivière de La Flèche, constaté à Plougar.
Tout commence le 20 mai 2022 lorsqu’un pisciculteur remarque que l’eau est
trouble et que ses « truites sont en grande souffrance ». Les
gendarmes de Saint-Pol-et-Léon sont appelés sur place et constatent la
pollution de la rivière. Après enquête, les forces de l’ordre remontent
jusqu’à un élevage porcin du pays léonard.
À la barre, le prévenu est le fils de la gérante, cette dernière n’étant
pas présente à l’audience. Le président le questionne, pendant plusieurs
minutes, afin de déterminer son rôle dans l’entreprise. « Mon client a
quitté son travail pour aider sa famille. Il n’était pas encore salarié au
moment des faits », plaide Me Miossec.
« L’Office français de la biodiversité a mesuré 8 mg/litre d’eau
d’ammoniaque. Le taux habituel est de 0,15 mg/ litre »,
rappelle le président. Cette pollution a entraîné la mort de poissons
sur trois kilomètres. « Les bénévoles des associations ont mis quatre
semaines pour tout nettoyer », précise l’avocate des parties civiles.
Le
prévenu relaxé, la SARL condamnée
« C’est la sixième pollution de cette rivière depuis
2017 », insiste la procureure. Elle requiert 50 000 €,
dont 20 000 € avec sursis, ainsi que 3 000 € d’amende pour la société, et
quatre mois de prison avec sursis ainsi qu’une amende de 2 000 € pour le
prévenu.
Le tribunal condamne l’élevage à 50 000 €, dont 25 000 € de sursis, ainsi
que 2 000 € d’amende. La société devra verser 3 000 € de dommages et intérêts
à l’association Eau & Rivières de Bretagne. Le jeune homme a été relaxé par le
tribunal.
Pour les commerçants de Saint-Michel-en-Grève, les
solutions de l’Agglo sont insuffisantes
Publié le
Les réponses apportées par
Lannion-Trégor communauté (indemnisations différées, réouverture temporaire de
la route…) ne rassurent qu’à moitié les commerçants de Saint-Michel-en-Grève
(Côtes-d’Armor), qui devront bel et bien composer avec un centre-ville presque
totalement coupé de la circulation du lundi 18 mars au vendredi 28 juin 2024.
Le maire François Ponchon, face aux manifestants, a fait
l’annonce, mercredi, des propositions de Lannion-Trégor communauté. |
OUEST-FRANCE
Lors de la
manifestation du collectif de commerçants et de
riverains de Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor), mercredi 13 mars 2024, le
maire, François Ponchon, a résumé les propositions de Lannion-Trégor communauté
(LTC).
Une
indemnisation trop tardive ?
LTC entérine le principe de réparation financière sur base du préjudice que
pourraient subir commerçants et artisans qui vivent du passage de touristes
aux beaux jours. « LTC recevra pour instruction toute demande
indemnitaire émanant des commerçants locaux, […] sous réserve des
justificatifs comptables nécessaires », indique l’Agglo.
Aux yeux d’Anne, gérante de la boutique Sakanvoal, l’indemnisation
doit être anticipée : « Elles viendront trop tard. Dans trois mois
nous serons en cessation de paiements de nos loyers et de nos crédits. »
Une accessibilité
délicate
La notion d’accessibilité reste problématique, même si le président de LTC
se veut rassurant : « Les personnes venant de Lannion pourront accéder
au centre bourg, au parking de la salle des fêtes et celui du tennis, et ainsi
rejoindre à pied sans difficulté (à 3 minutes) les commerces. »
Pour Yann Suet, patron du café Le P’tit Saint-Michel, le
« sans difficulté » ne coule pas de source : « Les deux
parkings comportent trop peu de places. Les accès seront difficiles. Les
trottoirs n’offrent pas de sécurité notamment aux personnes âgées, et ne
parlons pas des poussettes ou des fauteuils roulants. De quoi en rebuter plus
d’un. »
La liste des désagréments et des questionnements s’allongent. Quid de
l’accès des aides à domicile, de la dépose du courrier par le facteur ou du
ramassage des poubelles ?
Réouverture
restreinte en mai
LTC, conscient de « l’afflux potentiel de touristes et de
promeneurs », propose d’ouvrir intégralement la circulation du 3 au
13 mai, mais que « pour les véhicules légers ». Pour Andrea,
patronne de la boutique Les 4 Elles, cela va poser problème à une
certaine forme de tourisme : « Les camping-cars sont de plus en plus
nombreux à Saint-Michel, et ce ne sont pas toujours des véhicules légers… »
Même si le collectif salue la réponse rapide de LTC, la situation reste
problématique et douloureuse, et pour Yann, la meilleure des solutions serait
de décaler les phases 2 et 3 des travaux cet hiver, lorsqu’il y a
« 30 % à 40 % de passages routiers en moins ».
À Morlaix, une filière pour améliorer l’accès aux soins
des personnes en situation de handicap
Publié le
Mieux prendre en compte le
parcours de vie de la personne vivant avec un handicap : c’est ce que propose
le centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère) en lien avec toute la
communauté de soins et d’accueil, dans le cadre de la création de la première
filière Handicap et santé mentale en Bretagne.
Vesna Virijevic et Pascal Jacob pour Handidactique, Michel
Mogan de la Fondation Ildys, Raphaël Lagarde de l’Agence régionale de santé,
Sylviane Peudenier, neurologue à Brest (Finistère), Benoît Ronflard et Inès
Suisse, praticiens référents handicap au CHPM, avec Camille Baraud et Sylvain
Lequeux, en charge de la filière handicap de l’hôpital. | OUEST-FRANCE
Une filière Handicap et santé mentale dans les pays de Morlaix (Finistère)
a vu le jour sous la houlette de
centre hospitalier. À ce titre, un grand
nombre de partenaires du Finistère se sont rencontrés mercredi afin d’en
définir les actions. Quelles sont-elles et quand verront-elles le jour ?
Une filière Handicap et santé mentale, c’est quoi ?
Cette filière est née après
la signature, en juin 2023, de la Charte Romain Jacob,
une charte écrite par et pour les personnes vivant avec un handicap, et portée
internationalement par Pascal Jacob, président de l’association Handidactique.
Créée en 2014, la charte se fonde sur douze principes, pour un meilleur accès
aux soins, pour les personnes handicapées. Cette filière, initiée par le
centre hospitalier, s’articule autour d’une équipe de travail, de groupes
intra-hospitaliers et des concertations avec toute la communauté 360° qui
implique tous les acteurs et structures qui se sentent concernées.
Pour quelles actions ?
Un plan d’actions est en construction : « Ce qui est intéressant,
c’est que tout le bassin de vie s’est emparé du projet pour faire émerger des
solutions adaptées au terrain, comme la création d’un guichet unique »,
souligne Sylvain Lequeux, en charge de la filière handicap de l’hôpital avec
Camille Baraud. « Nous nous donnons trois ans pour les mettre en place
et les voir évoluer. » Des formations seront renforcées pour les
étudiants dans les instituts de formation des personnels de santé et à la Fac.
« Cette filière handicap, une première en Bretagne, comprend aussi une
évaluation par l’Assurance maladie. »
Concrètement, qu’est-ce qui va changer dans les pratiques ?
« Dans le cadre d’Handibloc, un dispositif d’accompagnement pour
les patients handicapés qui nécessitent une intervention chirurgicale, nous
faisons déjà des choses », détaille Benoît Ronflard, stomatologue et
référent handicap au sein de l’hôpital. « Nous allons pouvoir
harmoniser nos pratiques pour éviter toute perte de temps. » Et
pouvoir « mettre des mots sur ces maux » et de leur donner
sens et vie, complète Inès Suisse, psychiatre et également référente.
En quoi cette filière améliorera l’accès aux soins ?
Dans le Finistère, 22 % des personnes vivant avec un handicap déclarent
avoir renoncé aux soins. « L’objectif est de fluidifier leur accès à
la santé », poursuit Sylvain Lequeux. Il cite aussi les sorties de
l’hôpital le vendredi soir alors que rien n’est prévu pour l’accueil des
personnes. « Il faut éviter les ruptures de parcours de vie. »
Races locales, industrie, lin… L’avenir du modèle
agricole breton en discussion à Morlaix, samedi
Zoé BOIRON. Publié le
Le mouvement politique
Ensemble sur nos territoires (ESNT) organise des Rencontres autour de
l’agriculture et de l’alimentation, samedi 16 mars 2024, à l’IUT de Morlaix
(Finistère). Agriculteurs, représentants du secteur agroalimentaire,
associations environnementales et élus échangeront entre eux et avec le
public. Explications avec Aziliz Gouez et Valérie Tabart, conseillères
régionales, membres de l’ESNT.
Au Roc’h Trédudon, à Plounéour-Ménez (Finistère), samedi
3 février 2024, lors d’une mobilisation d’agriculteurs du Pays de Morlaix
(Finistère). | OUEST-FRANCE
Pour transformer la société, rien ne vaut le dialogue, prône Ensemble sur
nos territoires. Le mouvement politique organise, samedi 16 mars 2024 à
Morlaix (Finistère), des Rencontres autour de l’agriculture et de
l’alimentation. Elles seront animées par Aziliz Gouez et Valérie Tabart,
toutes deux conseillères régionales (1).
Social-écologie
Ce mouvement, situé à gauche de l’échiquier politique, porte un projet de
social-écologie, « avec le souci de l’ancrer
dans les territoires ». Les deux élues, filles
d’agriculteurs, le martèlent : « Si le cap de la transformation
écologique n’est pas négociable, le chemin l’est. » Ces rencontres
sont donc un « premier jalon » pour réfléchir à l’avenir du
modèle agricole breton, en mettant autour de la table des représentants de
tous les camps.
Trois tables rondes sont prévues. La première plantera le diagnostic du
modèle agricole breton. Cinq intervenants participeront, dont un scientifique
du Haut conseil breton pour le Climat et Michel Le Bot, secrétaire général de
la CFDT Agri-Agro du Finistère.
Ce dernier représentera la voix des salariés. « C’est important,
car quand certains tremblent sur la question de la transition de l’industrie
agroalimentaire, c’est aussi au nom de l’emploi car il y a tout un maillage
d’usines, concède Aziliz Gouez. Mais l’emploi a muté, du fait
aussi du recours à la main-d’œuvre saisonnière étrangère. »
Les
capacités réelles de la Bretagne
Après le regard dans le rétro, la deuxième table ronde propose de se
tourner vers l’avenir. « Pour nous, la production doit être
redimensionnée aux capacités de la Bretagne, de ses sols, son air et son
eau », explique Valérie Tabart. Là aussi cinq intervenants, aux
profils variés, discuteront sur la façon de donner un nouvel élan à
l’agriculture bretonne, face aux défis sociaux et environnementaux.
Ensemble pour nos territoires défend aussi l’idée de « consolider
la position de l’élevage bovin en système herbager, et non pas en
stabulation », mais cela fait partie des pistes « qui seront
soumises à la discussion samedi », illustre Aziliz Gouez.
Des projets
inspirants
Quatre « ferments d’avenir » seront présentés lors d’un
troisième temps fort, pour inspirer les futures politiques publiques. Cette
fois, des élus de tous les échelons (du local au Parlement européen), seront,
avant tout, invités à écouter.
Par exemple, Séverine Le Mercier, éleveuse costarmoricaine de porcs blancs
de l’Ouest, porte-parole de la Fédération des races de Bretagne, évoquera les
démarches autour des races locales. « L’un des enjeux pour l’avenir
est de renouer avec une logique de terroir, oblitérée par les liens noués dans
les années 1960 entre la production et transformation industrielle, qui a mené
à la standardisation des produits », pense Aziliz Gouez.
Les deux élues, qui croient fermement à l’échelon « Pays », à l’instar du
pays de Morlaix, comme levier et zone d’action, estiment aussi que cette
transformation amène à une « nouvelle page de la décentralisation ».
« La Bretagne a besoin de plus d’autonomie, pour piloter des politiques
publiques avec la singularité bretonne », évoque Valérie Tabart.
Alors que les élections européennes arrivent en juin, ESNT ne prendra
position pour aucune liste, mais veut nourrir les débats. « L’idée
européenne doit vivre à l’échelle locale », conclut Aziliz Gouez.
(1) ESNT a conclu un accord avec Europe Écologie Les Verts (EELV) et
l’Union démocratique bretonne (UDB) lors des
élections régionales de 2021, pour une liste commune
Bretagne d’Avenir. Aziliz Gouez est aussi vice-présidente de Nantes
Métropole, Valérie Tabart, conseillère municipale de Laurenan (Côtes-d’Armor).
Samedi 16 mars 2024, de 9h à 18h. Accueil dans le hall de l’IUT. Pour des
soucis d’organisation, l’inscription est nécessaire sur le site
https://www.billetweb.fr/rencontres-de-morlaix
; l’événement sans le déjeuner à l’auberge de jeunesse est gratuit,
l’entrée avec déjeuner est de 10 €. Pour toute question : contact@esnt.fr
En Bretagne, dernier acte pour ce golf sous perfusion
d’argent public depuis de nombreuses années ?
Publié le
Après les propos tenus par la
maire, Nicole Ségalen-Hamon, lors du conseil municipal de novembre 2023, on
pouvait penser que le « feuilleton » financier de la Société d’économie mixte
(SEM) gestionnaire du golf de Carantec (Finistère) était terminé. Il n’en
était rien. Lors du conseil municipal du 12 mars 2024, les élus ont voté une
nouvelle recapitalisation d’un montant de 175 284 € (Morlaix communauté :
96 408 €, Carantec : 78 876 €).
Pour Nicole Ségalen-Hamon, « les ennuis ont commencé avec la
création, non concertée, du Pitch and Putt (photo). La SEM a alors dérapé. Mais,
à partir de mai 2024, le golf ne coûtera plus rien ni à la commune ni à Morlaix
communauté ». | OUEST-FRANCE
Encore une. Une nouvelle recapitalisation de la Société d’économie mixte
(SEM) des Pays de Morlaix, gestionnaire du terrain de golf de Carantec
(Finistère) a été votée, mardi 12 mars 2024, par les élus de la commune.
Morlaix communauté a fait de même lundi 11 mars.
Le montant s’élève à 175 284 € (Morlaix communauté : 96 408 €. Commune de
Carantec : 78 876 €). La somme a été calculée suivant le montant nécessaire à
l’exercice de ses fonctions d’exploitation jusqu’à la fin du contrat, ainsi
que celui nécessaire à indemniser les salariés licenciés.
La commune venait d’acter la résiliation des baux passés avec la famille De
Kermenguy, propriétaire du terrain, le contrat d’affermage entre la SEM et la
commune devant se terminer le 17 mai 2024, avant la dissolution de la SEM.
Mais, en ce printemps 2024, la SEM a cruellement besoin d’argent.
Une projection de l’expert-comptable montre que la SEM n’a de fonds
que pour assurer ses obligations jusqu’à fin mars 2024. C’est pourquoi, une
recapitalisation est nécessaire »,a expliqué la maire, mardi soir.
Cela ne soldera pas toutes les dettes de la SEM, qui devra régler un
prêt bancaire contracté à l’occasion des travaux du Pitch and Putt en 2014 et
un Prêt garanti par l’État (PGE) contracté au moment du Covid ,
ajoutait l’édile, évoquant hors conseil une somme de plusieurs centaines de
milliers d’euros.
Lors du vote acquis à l’unanimité, mardi soir, Philippe Auzou, conseiller
membre de la majorité, a fait part de ses sentiments : Je voterai
favorablement la recapitalisation de la SEM car elle ouvre la voie à un avenir
meilleur pour le golf de Carantec, grâce à une gestion privée. Cependant, je
le fais avec une certaine amertume car je n’oublie pas que, sur les trois
derniers budgets (2022-2023-2024), la commune a dépensé 236 000 € pour combler
le déficit chronique du golf. Avec Morlaix communauté, ce seront, en tout,
plus de 525 000 € qui auront été engloutis par la SEM .
Céline Pauchet, au nom de la minorité municipale, a interpellé la maire :
« En septembre 2023, vous décidiez seuls de la résiliation du bail du
golf et de la fin de délégation de service public. Nous n’avons pas partagé
ces décisions. La cessation de l’activité de la SEM nous inquiète quant au
devenir professionnel des sept salariés… ».
Des débats
à Morlaix communauté
Dès 2020, le débat était bien lancé chez les élus de Morlaix communauté,
actionnaire à 45 % de la SEM. « Est-ce qu’on a imaginé faire un dépôt
de bilan ? » suggérait alors Jean-Laurent Hamon, maire de Plougonven,
soufflant aussi de trouver des partenaires extérieurs . De leur côté,
à Carantec, les membres de la minorité municipale indiquaient qu’ils
« verraient bien uneprivatisation ». Un point de
vue non partagé par Solange Creignou, vice-présidente à l’économie à Morlaix
communauté, ni par Nicole Ségalen-Hamon. Elles arguaient de la nécessité de
trouver des pistes pour démocratiser la pratique du golf.
« Nous sommes en train de conclure les dernières négociations »,
indiquait Jean-Paul Vermot, lundi soir, lors du conseil communautaire.
Alain Moguérou, ex-président de l’association sportive du golf et
pratiquant, a fait part à la sortie du conseil municipal, de
l’inquiétude des abonnés pour les mois de mars et avril et a souligné
que le golf de Carantec est actuellement le deuxième des golfs 9 trous les
plus chers de Bretagne .
Des chiffres
éloquents
Trois ans après sa création en 1993, le golf enregistrait 300 000 € de
pertes, entraînant une recapitalisation de 75 000 €. De 2000 à 2013, la
situation se stabilise. Une recapitalisation est décidée en 2013 pour
131 000 €.
En 2014, la réalisation du Pitch and Putt (terrain d’initiation), sur 4 ha,
pour un coût total de 400 000 €, est partiellement couverte par la SEM. En
2022, nouvelle recapitalisation à hauteur de 175 284 €.
Sont ensuite venues celles de 2023 et de 2024, d’un montant de 175 284 €
chacune.
« La clientèle va me manquer » : À Lannion, le kiosque de
Serge ne sera bientôt plus qu’un souvenir
Publié le
Son kiosque va être gommé du
paysage pour cause de réaménagement des quais : Serge Guégou, le kiosquier
historique du quai d’Aiguillon, à Lannion (Côtes-d’Armor), préfère jeter
l’éponge. Son départ est imminent. En attendant l’heure fatidique, il remise
des centaines de titres de presse dans des caisses. Au fond de l’une d’entre
elles, il y rangera aussi sa vie active et 35 ans de souvenirs.
Serge Guégou aura passé 35 ans derrière le comptoir de ce
kiosque qui faisait partie de l’histoire des quais. Il s’en va, c’est une page
qui se tourne ! | OUEST-FRANCE
Son kiosque va être gommé du paysage pour cause de réaménagement des
quais : Serge Guégou, le kiosquier historique du quai d’Aiguillon, à Lannion
(Côtes-d’Armor), préfère jeter l’éponge. Son départ est imminent. En attendant
l’heure fatidique, il remise des centaines de titres de presse dans des
caisses. Au fond de l’une d’entre elles, il y rangera aussi sa vie active et
35 ans de souvenirs.
La
métamorphose tant annoncée du quai d’Aiguillon
de Lannion (Côtes-d’Armor) a bel et bien commencé. Une ronde de
pelleteuses et autres engins de travaux publics gomment du paysage tout ce qui
pourrait faire obstacle au projet d’aménagement des quais.
Les propriétaires du manège avaient, eux aussi, été invités à changer
d’adresse avant de décliner l’invitation de la mairie, et de
démonter définitivement, début janvier, leur belle
attraction. Désormais, c’est au tour de Serge Guégou, le gérant du
kiosque historique du quai d’Aiguillon, de
débarrasser le bitume. Son outil de travail
va purement et simplement disparaître du paysage : il baissera définitivement
ses rideaux jeudi 14 mars 2024.
Des cartons à l’entrée de ce kiosque qui va être gommé du
paysage. Le départ de Serge Guégou est imminent. | OUEST-FRANCE
« Je préfère partir ! »
Aujourd’hui dans ce kiosque, il y a comme une odeur de
chagrin. « Oui c’est dur », explique tout simplement le propriétaire,
en faisant tout ce qu’il peut pour que la tristesse ricoche sur lui. C’est
comme ça ! , ajoute-t-il avec un brin de fatalité. « J’arrête, je m’en
vais », lâche-t-il encore, un peu avare en mots pour exprimer un désarroi
à fleur de peau.
Il aurait bien sûr pu accepter la proposition de la
municipalité, celle d’une solution transitoire dans une construction
modulaire, puis dans un kiosque mis à sa disposition côté Poste. Mais de cette
installation en bout de parking, il n’en veut pas. « Je préfère partir »,
jeter tout simplement l’éponge en revoyant en court-métrage, défiler
35 ans de sa vie à distribuer 7 jours/7, quotidiens, mensuels, et autres jeux
à gratter à tous ceux qui suppliaient la chance. « C’est la clientèle qui
va me manquer ! », répète le kiosquier.
Aujourd’hui il bruine un peu dehors et les cadeaux
pleuvent en dedans, sur le comptoir du kiosque de Serge. Posé près de la
caisse, trône un bouquet de fleurs « pour le remercier de tant d’années de
présence ». Une autre cliente lui déposera des chocolats demain, histoire
de lui rappeler combien il va lui manquer. Dans le kiosque, les commentaires
vont bon train et les élus essuient une averse de critiques. « Comment
peuvent-ils faire ça ? ». On en passe et des meilleures…
Serge, lui, se contente de compter ses nombreux présents,
autant de gestes de sympathies et d’amitié qui le rassurent et qui lui vont
droit au cœur.
De quoi seront faits ses lendemains ? « Je vais
surtout prendre soin de ma santé ». Le reverra-t-on sur les quais ?
Non je ne crois pas, ça serait trop difficile ». Son passé le tire un peu
plus en arrière et lui donne à réfléchir : « Mes grands-mères sont
décédées, elles habitaient rue des Cordiers, j’ai jamais pu y retourner ».
Ce principe, il va une nouvelle fois tenter de se l’appliquer.
Les élus de Morlaix communauté
(Finistère) ont voté le budget de l’Agglomération, lundi 11 mars 2024. Voici
ce qu’il faut en retenir.
Le budget de Morlaix communauté a été voté par les élus, lundi
11 mars 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’était le gros morceau du conseil de Morlaix communauté, lundi 11 mars
2024 : le budget. Pendant environ 1 h 30, il a été présenté et analysé. Vous
êtes allergiques aux chiffres ? Pas de problème, nous en avons choisi
Cinq pour vous aider à comprendre
ce budget 2024, qui cache de beaux projets.
0 pour les taux
Cela avait été annoncé et la promesse a été tenue : les taux ne bougent
pas, ou presque, pour la taxe d’habitation sur les résidences secondaires
(10,19 %), sur le foncier bâti (3 %), sur le foncier non-bâti (1,99 %), et sur
la cotisation foncière des entreprises (25,01 %), par rapport à 2023. En
effet, Morlaix communauté ne vote pas d’augmentation, comme depuis 2018, en
revanche, les bases, elles, évoluent, c’est ce qui explique que la note
changera pour les habitants. Les bases ont bougé de « 3,9 % en 2024 »,
précise François Girotto, élu communautaire. La taxe d’enlèvement des ordures
ménagères (TEOM) ne bouge pas non plus.
En 2024, plusieurs millions d’euros vont
être investis sur le territoire de Morlaix communauté. | ARCHIVES OUEST FRANCE
45 millions d’euros pour la section d’investissement
La somme est colossale, et se décompose comme suit :
environ 30 millions d’euros pour les opérations réelles, 10 millions de restes
à réaliser et 4 millions d’euros en amortissement des subventions et avances
sur travaux. Parmi les projets notables, il y a le musée des Jacobins, l’Espace
des sciences, mais aussi, les travaux pour la
maison de la culture et de la langue bretonnes.
Plus de 4 millions d’euros seront également consacrés à l’aménagement,
l’habitat, les mobilités et la mer et le littoral.
59 millions d’euros pour la section de fonctionnement
Ce budget, qui permet de faire fonctionner les services
de la collectivité (énergie, personnels, gestion des équipements
communautaires comme l’Espace des sciences…), est alimenté par les recettes
fiscales, à hauteur de 38 millions en 2024, contre 36 millions en 2023. À
noter : les tarifs des ports, qui sont présents dans ce budget, vont augmenter
de 4,5 % pour la plaisance.
Les chiffres du budget présentés ci-dessus doivent
permettre « une montée en puissance sur les années 2024 à 2026, à
20 millions d’euros en investissements effectivement
réalisés », explique François Girotto. Pour financer les
investissements, d’ici 2026, la capacité de désendettement de la collectivité
devrait être de 9 ans, contre 3,1 ans, fin 2023.
13,03 € pour la taxe Gemapi
Pour 2024, la taxe Gemapi va légèrement augmenter, et
devrait passer de 10,41 € en 2023 à 13,03 € en 2024, par habitant et par an.
Cela va permettre à Morlaix communauté de récolter 942 900 €, qui vont
notamment financer l’engagement de l’étude
de l’avant-projet pour la réouverture de la rivière à Morlaix, des
travaux de restauration des deux masses d’eaux du Pontplaincoat et du Lapic,
ou encore l’entretien des 27 km de cours d’eau.
Dans la baie de Locquirec, un tracteur communal se
retrouve envasé
Publié le
Un tracteur de la commune de
Locquirec s’est retrouvé envasé, mardi 12 mars 2024, alors qu’il circulait sur
la plage près du port de la commune.
Un tracteur s’est retrouvé envasé à Locquirec (Finistère),
mardi 12 mars 2024. Pompiers et gendarmes ont été mobilisés sur place, sans
parvenir à l’extraire. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un tracteur de la commune de
Locquirec (Finistère) s’est retrouvé envasé
sur la plage, près du port, mardi 12 mars 2024. Afin de tenter de l’extraire,
les pompiers ont été sollicités vers 16 h 15.
Attendre la marée basse pour le sortir
Désormais, il faudra attendre la marée basse, soit tard mardi au soir, soit
mercredi 13 mars, pour tenter de le sortir de la vase.
Il y a un mois, ils ont lancé
une pétition pour sauver le barrage hydroélectrique du Pont-Rolland, situé
entre Hillion et Morieux (Lamballe-Armor). Ce mardi 12 mars 2024, ils ont
organisé une première action pour que « la population se mobilise » avec eux.
Les « Amis du Pont-Rolland » veulent sauver le barrage situé
entre Morieux et Hillion. | OUEST-FRANCE
Ces derniers veulent empêcher la destruction de ce barrage hydroélectrique
par les services de l’État. Ils ne veulent pas de porte-parole et souhaitent
rester anonymes pour que la population s’approprie cette cause .
Persuadés que la mobilisation pourra faire changer d’avis
l’État, les « Amis du Pont-Rolland » souhaitent également que les élus
locaux s’emparent du sujet . Ils citent l’exemple
du barrage du Drennec,
à cheval entre les communes de Sizun et de Commana (Finistère),
« soutenu par des pouvoirs publics locaux ».
Je trouve aberrant qu’on aille détruire cette réserve d’un million
de m³ d’eau, alors qu’on nous dit qu’on va manquer d’eau et qu’il y aura des
sécheresses dans les années à venir , indique un
membre des « Amis du Pont-Rolland ».
Une
réunion publique bientôt organisée
Ce barrage, qui existe depuis 88 ans, est à l’arrêt depuis 2014. Sa
réhabilitation permettrait de produire de l’électricité locale , expliquent les initiateurs de la pétition. Il y a
une politique générale qui vise à détruire les petites structures comme ce
barrage , dénoncent-ils. Une réunion va bientôt être
organisée pour continuer de mobiliser la population .
En parallèle des « Amis du Pont-Rolland », un collectif de citoyens, qui
compte parmi ses membres André Ollivro, connu pour sa lutte contre les marées
vertes, va rencontrer la Direction départementale des territoires et de la mer
(DDTM), jeudi 14 mars 2024, à 14 h, pour évoquer l’avenir de ce barrage.
Une recapitalisation de la
Société d’économie mixte (SEM) du pays de Morlaix (Finistère), gestionnaire du
golf de Carantec, a été votée par les élus de Morlaix communauté, lundi
11 mars 2024. Voici ce que cela implique.
Le golf de Carantec (Finistère), offre une vue sur la baie de
Morlaix. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est une page de plus vers la fin d’un épais livre. Lors du conseil de
Morlaix communauté, lundi 11 mars 2024 au soir, les élus ont voté en faveur de
la recapitalisation de la SEM (Société d’économie mixte) des pays de Morlaix,
gestionnaire du golf.
La fin de la délégation à la SEM aura lieu le 17 mai 2024. Jusqu’à cette
date, elle doit mener à bien l’exploitation de l’équipement, et « cela
nécessite un certain nombre de financements et une recapitalisation de Morlaix
communauté et la commune de Carantec », a rapporté Solange Creignou,
vice-présidente en charge de l’économie.
« Ce qui nous importait, c’est de pouvoir assurer la poursuite de
l’activité et nous l’aurons », a indiqué le président de Morlaix
communauté, Jean-Paul Vermot. Le golf devrait en effet être repris :
« Nous sommes en train de conclure les dernières négociations ».
Pour Nicole Segalen Hamon, maire de Carantec : « C’est une histoire
qui dure depuis longtemps, nous avons pu nous mettre collectivement autour de
la table. […] J’ai hâte d’avoir un dernier temps d’échange
pour conclure ce dossier. » Le conseil municipal de Carantec va
évoquer le sujet, mardi 12 mars 2024.
Espace aquatique à Plourin-lès-Morlaix : d’importants
travaux à venir après les dégâts de la tempête
Publié le
Lors du conseil de Morlaix
communauté, lundi 11 mars 2024, les élus ont évoqué la piscine de
Plourin-lès-Morlaix, fermée depuis le passage de la tempête Ciaran.
Depuis novembre 2023, la piscine de Plourin-lès-Moraix
(Finistère), est fermée. Elle a été endommagée par la tempête Ciaran. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Lors du conseil de Morlaix communauté, lundi 11 mars 2024 au soir, à
l’occasion d’une délibération sur une procédure de délégation de service public
pour la gestion et l’exploitation de l’espace aquatique communautaire, à savoir
la piscine de Plourin-lès-Morlaix, Jean-Paul Vermot, président de l’Agglo, a
donné des nouvelles de l’équipement.
Face à cela, si ces éléments sont confirmés, il s’agirait alors de réaliser
« des travaux de bardage conséquents. […] L’expert nous accompagne sur
des solutions techniques qui pourraient prendre plus ou moins de temps, avec
des entreprises spécialisées dans les travaux de bardage », a conclu
l’élu. Aucune date de réouverture n’est pour le moment annoncée.
L’aéronautique a fait débat,
lors de conseil de Morlaix communauté (Finistère), lundi 11 mars 2024. Les
échanges ont notamment porté sur les soutiens financiers apportés à ce milieu
par la collectivité.
L’aéroport de Morlaix (Finistère), a suscité des débats lors
du conseil de Morlaix communauté, lundi 11 mars 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les échanges ne sont pas montés dans les tours, lundi 11 mars 2024 lors du
conseil de Morlaix communauté, mais la question du soutien financier à la
filière aéronautique a fait parler.
« C’est une erreur de soutenir aussi fortement cette filière »
Elle énumère : « 10 millions d’euros sont prévus pour les travaux
de réfection de la piste de l’aéroport. […] Depuis le début du mandat, on a
déjà voté deux millions d’avance remboursable pour la compagnie Celeste,
200 000 € pour l’isolation des bâtiments d’Icare, 800 000 € pour un
simulateur de vol […]. Il me semble
aujourd’hui que c’est une erreur de soutenir aussi fortement cette filière, au
vu de la situation de la planète. […] Il est temps de choisir de soutenir les
transitions avec ces montants-là plutôt que la filière aéronautique. J’espère
qu’on va prendre conscience de notre responsabilité en tant que
collectivité. »
Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, a répondu :
« J’entends les arguments, qui ont été déjà largement développés au sein de la
collectivité. » Nolwenn Malengreau s’est abstenue.
Celeste toujours dans l’attente de sa licence d’exploitation
Jean-Paul Vermot a répondu pour les deux millions d’euros d’avance
remboursable que « l’argent n’avait pas encore été débloqué ».
Cette avance est conditionnée par l’obtention d’une licence d’exploitation par
Celeste, qu’elle n’a toujours pas eue, malgré, d’après l’élu, « avis
favorable de la DGAC, la Direction générale de l’Aviation civile ».
Il appuie : « Il manque la signature du ministre des Transports,
Patrice Vergriete, pour que ce projet connaisse un dénouement heureux. »
Le centre de santé
communautaire de Plounéour-Ménez (Finistère) était au menu du conseil de
Morlaix communauté, lundi 11 mars 2024 au soir. Mais concrètement, qu’est-ce
que c’est, ce projet ? Comment va-t-il s’organiser ? On vous explique.
Un centre de santé communautaire va s’installer à
Plounéour-Ménez, près de Morlaix (Finistère), d’ici octobre 2024. | JEAN-MICHEL
NIESTER/OUEST-FRANCE
À Plounéour-Ménez (Finistère), dans les monts d’Arrée, un centre de santé
communautaire va ouvrir, d’ici octobre 2024.
Il s’agit du premier dans le département, du
5e en Bretagne, mais surtout
« du premier en milieu rural dans la région, voire dans le pays »,
s’avance Sébastien Marie, le maire de la commune. Lundi 11 mars 2024, une
délibération a été votée par Morlaix communauté, afin de faire avancer le
projet.
Mais qu’est-ce que c’est, un
centre de santé communautaire ? Comment ça
s’organise, qu’est-ce que ça change, et pourquoi c’est important pour les
habitants du territoire ? On vous explique.
Comment s’organise un centre de santé communautaire ?
Sébastien Marie maîtrise le sujet. Il vulgarise : « Un centre de
santé communautaire est géré par une association. Les professionnels sont des
salariés de l’association. »
Jusqu’ici, rien d’original. Là où cela change, c’est « qu’il y a
une égalité salariale entre tous, du médecin au kinésithérapeute à la
sage-femme », détaille-t-il.
Le concept a vu le jour dans les quartiers prioritaires, urbain.
« Il cherche à permettre un meilleur accès à une bonne santé […] par des soins
primaires de qualité, des activités de promotion de la santé, de soutien à
l’accès aux droits et de lutte contre les inégalités sociales et les
discriminations […] », détaille Anne-Catherine Lucas, rapporteuse de
la délibération, et chargée de la cohésion sociale pour l’Agglomération.
Concrètement, l’idée est d’aller au plus près des habitants, pour répondre
à tous leurs besoins en matière de santé et de social. Au centre de santé
communautaire, « le tiers payant sera appliqué d’office »,
souligne Sébastien Marie.
Concrètement à Plounéour-Ménez, comment ça va se passer ?
Le projet remonte à il y a trois ans environ. L’association, qui regroupera
les professionnels de santé, est déjà créée : elle se nomme L’Atelier en santé
et regroupe, pour le moment, cinq personnes, à savoir « deux médecins
généralistes, une sage-femme, une orthophoniste, un kinésithérapeute »,
détaille le maire. Un temps infirmier, pour de la prévention, est également
prévu.
À terme, le centre de santé communautaire va s’installer dans l’ancienne
bibliothèque de la commune, après sa rénovation et son agrandissement, dont le
coût est estimé à 1,2 million d’euros. Mais en attendant, les professionnels
assureront les consultations dans des modulaires, installés près du
centre-ville de la commune, à partir d’octobre 2024.
C’est pour apporter un soutien financier à cette installation en modulaire,
sur 280m² environ, qu’une délibération a été validée lundi 11 mars 2024 lors
du conseil communautaire. Morlaix communauté va mettre la main à la poche à
hauteur de 158 546 €, d’ici 2026.
Qu’est-ce que ça va apporter à la commune ?
Tout d’abord, une offre de soin, à proximité des habitants, dans une zone
rurale. Mais pour Sébastien Marie, cet équipement et surtout ses salariés vont
rayonner au-delà des frontières de sa commune. Il pense toucher des habitants
de la communauté de communes des monts d’Arrée, eux aussi concernés par des
difficultés d’accès aux soins, ou encore de la communauté de communes du pays
de Landivisiau, avec « la proximité de Commana »,
appuie-t-il.
Par ailleurs, grâce à son action de prévention, le centre de santé
communautaire met en place une stratégie à long terme. Anne-Catherine Lucas
souligne : « Pour 1 € dépensé dans la prévention, on gagne 10 € face à
d’éventuelles maladies par la suite. »
Pourquoi est-ce que ce projet est important ?
La
commune d’un peu plus de 1 200 habitants ne compte, à ce
jour, pas de médecin. Cela sera donc une nouvelle offre. Mais
surtout, avec son aspect social, « le centre de santé communautaire
est au plus près du serment d’Hippocrate », appuient Anne-Catherine
Lucas et Sébastien Marie, à savoir, soigner quiconque et ne pas se laisser
« influencer par la soif du gain », indique le conseil
national des médecins.
L’installation définitive du centre de santé communautaire dans l’ancienne
bibliothèque est prévue d’ici 2027 ou 2028 environ. À noter, le bâtiment
restera communal, il sera loué à l’association via un bail emphytéotique. Le
projet bénéficie déjà du soutien de la Région, à hauteur de 187 000 €.
Se chauffer a un coup, et cela, Morlaix
communauté (Finistère) le sait bien. Lundi 11 mars 2024, lors du conseil, les
élus ont voté en faveur d’une délibération qui va permettre aux particuliers
et professionnels de faire des achats groupés de bois bûche et de pellets.
Explications.
Avec cet achat groupé de Morlaix communauté, l’idée est de
faire baisser le prix pour le bois bûche et les pellets. | PATRICK GUYOMARD /
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ce dispositif s’adresse « aux personnes privées, publiques,
physiques et morales », indique la délibération présentée en ce sens,
lundi 11 mars 2024 au soir.
Des pellets de chauffage, prêts à servir. |
ARCHIVES JOEL LE GALL/OUEST-FRANCE
Une subvention de
6 000 €
L’idée, en massifiant les volumes de commandes, est de sécuriser
l’approvisionnement, tout en tirant les prix vers le bas. Dans ce cadre,
Morlaix communauté a décidé de s’associer avec
Heol, l’agence locale de l’énergie, à la
société Emendi Groupe, aussi connue sous le nom d’Achetons groupé. Une
subvention de 6 000 € sera versée à Heol pour mettre en place le projet.
Une entreprise qui livre du bois en vrac à un particulier (photo
d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Par an, plus de 300 tonnes de pellets sont consommées par Morlaix
communauté pour chauffer ses installations.
Vers une structuration de la filière locale ?
Le dispositif, avec tous ses détails, devrait être présenté sur le
site de Morlaix communauté d’ici
mi-avril 2024. Cet hiver, des habitants pourraient donc se chauffer avec du
bois bûche ou des pellets achetés via la collectivité. Jean-Paul
Vermot, président de Morlaix communauté, annonce déjà : « Nous n’irons
pas chercher du bois dans des contrées lointaines. »
L’approvisionnement se voudra donc local au maximum. Nolwenn Malengreau,
élue communautaire, a souligné : « Si on est attentif à la provenance,
cela pourrait permettre de structurer une filière sur le territoire et d’avoir
une ressource locale, exploitée de manière soutenable, à long terme. »
Le président de Morlaix communauté a répondu qu’il « y a des
éléments de structuration de la filière locale, nous avons des discussions sur
le sujet. […] Nous menons une vraie réflexion. »
Au-delà du bois bûche et des pellets, Morlaix communauté voit même plus
loin, et n’exclut pas « de développer ce type de prestation »
pour d’autres produits. « C’est une première tentative »,
conclut Jean-Paul Vermot.
Cap sur la certification « ports propres » pour Paimpol :
on vous explique les enjeux
Léa COUPAU. Publié le
Ils sont une vingtaine en
Bretagne dont trois dans les Côtes-d’Armor à l’avoir : la certification
européenne « ports propres ». Le port de Paimpol (Côtes-d’Armor) aspire à être
l’un des prochains sur la liste. Explications.
Le port de Paimpol, géré depuis 2022 par la société publique
locale (SPL) Eskale d’Armor, est sur la voie pour obtenir la certification
"ports propres". | OUEST-FRANCE
Établir un diagnostic environnemental, s’équiper d’aires de carénages ou
encore sensibiliser les usagers sont autant de démarches
pour obtenir la certification « ports propres. »
Ils sont 104 en France à l’avoir, dont vingt en Bretagne et trois dans les
Côtes-d’Armor. Et bientôt davantage ?
Le port de Paimpol, géré depuis 2022 par la société publique locale (SPL)
Eskale d’Armor, est sur la voie pour obtenir le sésame. Pour quand
exactement ? Le plus rapidement possible , indique Christophe Baudry,
directeur général d’Eskale d’Armor, qui esquisse l’horizon 2025.
Créée en 2011 pour les ports,
elle est attribuée par l’agence française de
certification Afnor. Elle traduit l’engagement des gestionnaires
de ports sur le développement durable et la préservation des milieux marins.
Pour l’avoir, un diagnostic est réalisé. S’ensuit un plan d’action autour de
cinq volets : le bilan environnemental, la gestion des pollutions chroniques,
accidentelles, la formation du personnel ou encore la sensibilisation des
usagers. C’est une démarche volontaire. La certification, renouvelable, est
accordée pour trois ans après un audit d’Afnor.
Quels sont critères scrutés précisément par l’Afnor ?
Premier d’entre eux, la maîtrise des volumes d’eau et d’énergie consommés.
Deuxième critère : la gestion des pollutions courantes qui doivent être
maîtrisées avec, par exemple, une station de pompage des eaux usées. Du côté
des pollutions accidentelles, elles doivent être retenues par un kit anti
pollution et l’organisation de procédures d’urgence. Autres impératifs, la
mise à disposition d’une aire de carénage adaptée et d’espaces équipés de
poubelles de tri
pour les déchets ménagers des plaisanciers et des
professionnels. La formation des agents portuaires et la
sensibilisation des usagers avec une signalétique précise sont les deux
derniers critères.
Où en est Paimpol ?
À Paimpol, la volonté n’est pas nouvelle. Un premier bilan a été fait,
pendant un an, été comme hiver, sur le port, et le résultat est sans
grande surprise pour les gestionnaires. Il y a du bon et du moins
bon. Manque d’affichage, de cendriers, de distributeurs de sac à déjection… et
d’indice sur la gestion des pollutions, que ce soit chez les professionnels,
les plaisanciers ou les touristes. Car tout compte : les déchets des poubelles
qui s’envolent et se jettent dans l’eau, les émissions des pots d’échappement
des véhicules, un bateau qui coule, les fuites de moteurs…
Ici,
« on a de la pêche, du commerce, les
chantiers et c’est autant d’acteurs à mettre dans la boucle pour
voir comment faire pour avancer tous ensemble dans cette démarche permanente
d’amélioration environnementale , poursuit Christophe Baudry. Mais en
ne forçant personne. Sinon, on n’y arrivera pas. Il faut que cela soit
une synergie.
Quelles étapes à suivre pour le port de plaisance ?
Pour l’heure, et en s’appuyant sur le premier bilan, il y a
des petites choses qu’on pourra faire facilement -
communication, affichage.D’autres,
plus complexes. Il faut notamment qu’on fasse un point sur quoi faire en cas
de pollution, quels sont les dispositifs , liste le responsable
qui prévient : On passera dans la phase d’audit -
pour avoir la certification - qu’au moment où on le sentira .
Les gestionnaires attendent également les résultats de requalification de
la façade maritime du port, lancée par GPA, la Ville et Eskale d’Armor.
Dans le département, les ports du Légué, Dahouët, et Saint-Cast Port
d’Armor ont tous les trois obtenu la certification. Mais in fine, tous vont participer à cette démarche , appuie Christophe Baudry
dont la société publique locale gère aujourd’hui 5 ports et 1 810 places.
À quoi est dû le trou béant dans la chaussée entre
Guimaëc et Locquirec ?
Publié le
Sur la route de la Corniche
entre Guimaëc et Locquirec (Finistère), à hauteur de Poul Rodou, une partie de
la route s’est effondrée, laissant un trou béant. L’œuvre du ruisseau
souterrain gonflé par les pluies. Mais le combler n’est pas si simple…
Juste sous l’ancien café-livres, avant la descente vers la
plage de Poul Rodou, un trou de quatre mètres de profondeur, fragilise la
chaussée. | OUEST-FRANCE
C’est impressionnant !
Sur la route de Poul Rodou en limite de
Locquirec et de Guimaëc (Finistère), le trou de quatre mètres de profondeur
est là. Depuis le 11 mars 2024, date de l’agrandissement du trou par le
syndicat de voirie intervenu avec une pelleteuse pour voir ce qui se passait
après l’affaissement de la chaussée d’au moins un mètre, la semaine
précédente. Les abords de la route ont été protégés.
Ce n’est pas vraiment une surprise : « C’est là où passe le
ruisseau, les pluies abondantes de ces dernières semaines ayant fait leur
œuvre. Il a détruit les buses, sans doute déjà mal en point, car elles doivent
dater des années 1970 », explique Thierry Merrant, conseiller délégué
aux travaux à la mairie de Locquirec.
Sur place, Thierry Merrant et André Nédélec, adjoint de Guimaëc,
surveillent l’évolution. Pas question pour autant de combler le trou à
l’aveugle, il faut renforcer les bords avant toute intervention pour la pose
d’une nouvelle buse et le comblement de la cavité. « Une opération
périlleuse. »
Par la suite, des études géologiques permettront de dresser un diagnostic
de l’état des autres buses sur toute la ligne médiane du parking, là où passe
le ruisseau.
« Un carnage » : une enquête ouverte après une battue aux
cervidés en Bretagne
Maxime LAVENANT. Modifié le
Publié le
Une battue organisée fin
novembre 2023 en Centre-Bretagne, à Langonnet (Morbihan), interroge les
enquêteurs de l’Office français de la biodiversité, qui soupçonnent un
dépassement des quotas.
Les quotas de chasse auraient été dépassés lors d’une battue
aux cervidés organisée fin novembre 2023 à Langonnet (Morbihan). | PHOTO D’ILLUSTRATION
THIERRY CREUX / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Que s’est-il passé fin novembre 2023, sur les hauteurs du Minez-Du, à
Langonnet (Morbihan) ?
Dans le milieu de la chasse, une battue aux cervidés organisée par la société
locale de chasse n’en finit plus d’alimenter les rumeurs.
Ce jour-là, sept grands gibiers auraient été tirés, soit un de plus que la
limite fixée par le plan de chasse établi chaque année par la Fédération
départementale. Si les dépassements existent, ils se produisent plutôt en fin
de saison, de manière accidentelle, quand les quotas sont proches d’être
atteints. Généralement, l’affaire se règle d’un simple signalement auprès de
l’Office français de la biodiversité (OFB), qui se contente d’un rappel à la
loi.
Mais, dans ce dossier opaque , pour reprendre les termes
d’un cadre de la Fédération des chasseurs du Morbihan, plusieurs lignes rouges
pourraient avoir été franchies.
D’abord, sur les conditions de la battue, qui s’apparentent à un
carnage , selon plusieurs membres de la société de chasse de
Langonnet. Les sept prélèvements seraient le fait de deux chasseurs sur une
même harde. Si c’est confirmé, ce n’est pas glorieux, pas éthique ,
grince-t-on au sein de la Fédération. Mais pas illégal pour autant.
Démission
En revanche, la Fédération s’interroge sur le septième prélèvement, dont
elle n’avait pas été informée. Des soupçons de dissimulation, ce qui peut
s’apparenter à du braconnage, l’ont conduite à solliciter l’ouverture d’une
enquête auprès de l’OFB. Si une infraction a été commise, nous nous
porterons partie civile , commente sobrement le directeur de la
Fédération morbihannaise des chasseurs, Bruno Jaffré.
La Fédération dit attendre les conclusions de l’enquête avant de prendre
d’éventuelles sanctions. Mais le sujet a déjà des répercussions. Bernard
Stéphant, l’inamovible président de la société de chasse de Langonnet, l’une
des plus importantes du Morbihan, a démissionné de son poste d’administrateur
de la Fédération morbihannaise. Je n’étais pas à la battue, je ne suis
au courant de rien , répond-il au téléphone, courroucé, avant de
raccrocher.
Sollicité, l’OFB n’a pas souhaité répondre à nos questions. Selon nos
informations, ses enquêteurs ont déjà procédé à plusieurs auditions.
Le kiosque va définitivement baisser ses rideaux, quai
d’Aiguillon à Lannion
Publié le
Son kiosque sera bientôt gommé
du paysage en raison de l’aménagement des quais à Lannion (Côtes-d’Armor).
Serge Guégou refuse en effet de s’installer côté Poste. C’est une page qui se
tourne, le kiosquier jette l’éponge !
Mardi 12 mars 2024, Serge Guégou baissera définitivement les
rideaux de son cher kiosque, quai d’Aiguillon à Lannion (Côtes-d’Armor). Une
page se tourne. | OUEST-FRANCE
Les jours du kiosque historique du quai d’Aiguillon sont comptés à Lannion
(Côtes-d’Armor). Après le départ du manège, Serge Guégou est la seconde
victime collatérale de l’aménagement
des quais. Et ce n’est pas simple de voir son outil de travail être
purement et simplement gommé du paysage. C’est décidé, mercredi, je
range tout et j’arrête.
Une page se tourne et, ce mardi 12 mars 2024, il va vendre ses derniers
journaux et dire au revoir à sa chère clientèle. Ce n’est que mercredi qu’il
baissera définitivement le rideau.« J’aurai la journée pour mettre
tout en caisse »,conclut-il.
Le Département investit 50 millions d’euros pour le
vélo : ce qui change dans le Pays de Morlaix
Publié le
Jeudi 7 mars 2024, les
nouvelles voies cyclables prévues par le Plan Vélo du Finistère ont été
présentées aux élus de Morlaix et Plouigneau (Finistère). Voici ce qu’il faut
savoir.
Les trajets à vélo sont très prisés des habitants du pays de
Morlaix, selon les élus présents. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
De nouveaux itinéraires cyclables dans le pays de Morlaix. Le conseiller
chargé des routes du Finistère, Pierre Ogor, est venu présenter, jeudi 7 mars
2024, une carte des aménagements prévus dans le Plan vélo, adopté par le
département le 8 février 2024. Selon lui, les « mobilités douces, marche
et vélo, sont devenues une réalité à laquelle on doit s’adapter. » La
somme de 50 millions d’euros, pour la totalité du département, sera investie en
deux fois : 20 millions pour la période 2022-2028, et 30 millions pour
2028-2034.
Les projets d’itinéraires et aménagements
du maillage cyclables dans le Pays de Morlaix. SOURCE : Département du
Finistère. | OUEST-FRANCE
Dans un premier temps, d’ici à 2028, ce sont des tronçons
entre Saint-Pol-de-Léon et deux villes, Santec et Sibiril, qui devraient être
ajoutés, ainsi qu’une
voie reliant Morlaix à Plouigneau.
« Les habitants ont beaucoup d’impatience autour du vélo, a confirmé le
premier adjoint de Plouigneau, Roger Héré. Il y a urgence à s’y engager. »
Le trajet est prisé pour se rendre au travail, selon les élus présents.
Les trajets du quotidien pris en compte
Si l’augmentation du nombre de cyclistes, touristes comme
sportifs, est constatée, ce sont les trajets quotidiens qui devraient donc
être plus pris en compte désormais. « Jusqu’à maintenant, on a privilégié
les trajets pour le plaisir, au bord des côtes, observe Pierre Ogor. Désormais,
on voudrait plutôt développer les trajets nécessaires à l’avenir ». Les
nouvelles voies devraient cependant être raccordées aux itinéraires
Vélodyssée et
Vélomaritime.
Entre 2028 et 2034, les nouvelles pistes cyclables ou
aménagements devraient relier Morlaix à Plouezoc’h et Pleyber-Christ,
Landivisiau à Guimiliau en passant par Lampaul-Guimiliau, Cléder à Sibiril, et
Saint-Pol-de-Léon à Plouénan. Les nouveaux projets routiers, comme le
réaménagement prochain de la RD58, devraient désormais prendre en compte les
cyclistes.
Guimaëc. « Pas d’emprunts, pas d’augmentation de
l’impôt »
Publié le
Samedi, le budget était au
menu du conseil municipal. Côté investissements, l’installation de panneaux
photovoltaïques et la réalisation d’une boucle de circulation douce sont au
programme.
Le toit de l’école maternelle vient d’être recouvert de
panneaux photovoltaïques. | OUEST-FRANCE
Le budget prévisionnel 2024, présenté par la municipalité, laisse
apparaître, une forte capacité d’autofinancement à hauteur de 159 603 €.
« Il se renforce encore cette année, en raison de la stabilité des
dépenses de fonctionnement et grâce au moindre impact de la dette de
412 000 €, par ailleurs en baisse, sur le budget principal », a
indiqué le maire, Pierre Le Goff, samedi, lors du conseil municipal.
Deux budgets
lotissement
Mis à part le chapitre des charges à caractère général, en hausse de 10 %
« dont la moitié s’explique par l’inscription en fonctionnement de
l’enterrement des réseaux en cours, route de Lanmeur, toutes les autres
charges sont stabilisées. Un équilibre obtenu grâce à l’attention toute
particulière que nous attachons aux dépenses d’énergie, qui passe par
l’autoconsommation, avec l’installation des panneaux photovoltaïques sur le
toit de la classe maternelle réalisés durant les vacances d’hiver, et bientôt
sur le toit de la salle omnisports. »
Les dépenses prévues en investissements s’élèvent à 704 000 €, dont
339 000 € de report 2023. Les plus gros postes concernent la poursuite du
projet de panneaux photovoltaïques (140 000 € au total) et le projet de boucle
vélo piétons autour du bourg pour 165 000 €.
La commune n’a pas besoin d’emprunt : « Pas d’emprunt, pas
d’augmentation de l’impôt », poursuit le maire. « Le taux
d’endettement par habitant est très bas, la commune a une bonne marge de
manœuvre, nous sommes confiants pour le futur. »
Deux budgets lotissements ont été créés, « les six lots de
Park-Litou devraient être vendus cette année ». La commune présente
un budget bien maîtrisé : « Mais il convient de faire attention au
dynamisme des recettes extérieures. Il est probable que les droits de
mutations indexés sur les ventes de maison baissent en 2024, la réforme de la
DGF (dotation globale de fonctionnement) n’est pas favorable à notre
territoire, malgré une hausse de la population guimaëcoise, et nous sommes
enclins à penser que les fonds de péréquation alloués aux communes de notre
secteur disparaissent dans les prochaines années. »
La vidéo d’une lycéenne
violentée par un groupe d’adolescents en centre-ville de Brest (Finistère)
tourne sur les réseaux sociaux depuis jeudi 7 mars 2024, date des faits. La
maman de la jeune fille a porté plainte pour vol, coups et blessures.
La police serait intervenue pour disperser le groupe, jeudi
7 mars 2024. Mais l’agression aurait repris quelques minutes plus tard, dans le
secteur de Jean Jaurès. | OUEST-FRANCE
La mère d’une adolescente de 14 ans a déposé plainte, jeudi 7 mars 2024,
après l’agression qu’a subie sa fille aux alentours du Foyer du marin, dans le
centre-ville de Brest. La vidéo qui tourne sur les réseaux sociaux est
difficile à regarder : pendant plus de deux minutes, on y voit la jeune fille
acculée devant un buisson, encerclée par un groupe de jeunes dont certains lui
donnent des claques au visage et des coups sur le corps, pendant que d’autres
rient et filment la scène.
Tout serait parti d’une bête histoire de jalousie avec d’anciennes copines.
Celles-ci auraient demandé à la lycéenne de sortir de chez elle pour les
rejoindre place de la Liberté, aux alentours de 16 h. « Mais un coup
monté attendait ma fille », raconte la maman.
C’est là que le groupe, en particulier quatre filles, s’en serait pris
physiquement à la victime et lui aurait volé son téléphone. Jusqu’à ce qu’un
témoin appelle la police, qui serait intervenue en dispersant la bande. Mais
l’agression aurait repris quelques minutes plus tard, dans le secteur de Jean
Jaurès.
« J’aimerais les
retrouver »
La lycéenne serait finalement parvenue à prendre la fuite en montant dans
le tram, jusqu’au quartier de Pontanézen. C’est là que sa mère l’aurait
retrouvée, « en pleurs et le visage gonflé ». La maman a
alors déposé une plainte (que nous avons pu consulter) auprès du commissariat
central de Brest, pour vol avec violence en réunion et coups et blessures.
L’adolescente a été examinée à l’hôpital : elle ne présente pas de blessures
graves mais souffre encore de griffures et de bleus liés à son agression.
Sur la vidéo, on peut voir que plusieurs personnes filment la scène sans y
prendre part : « Je n’ai pas leur identité mais j’aimerais les
retrouver. Ils sont complices à leur manière, c’est aussi pour ça que j’ai
déposé plainte », rapporte la mère, qui dit avoir reçu des messages
de menaces le soir même. « Ils disaient que ma fille n’avait pas assez
« pris cher » et qu’ils allaient brûler ma maison ». L’une des
agresseuses se serait excusée depuis.
La maman de la victime a prévenu le lycée que sa fille était encore
traumatisée par cet épisode. Elle espère un jugement pour l’ensemble des
agresseurs et spectateurs présents ce jour-là.
Sur le marché de Plestin-les-Grèves, un « lâcher de
poules » contre l’extension d’un élevage
Étienne LANNUZEL. Publié le
Le collectif « Sauve qui
poules » a remis ça. Ce dimanche 10 mars 2024, une quarantaine de
manifestants, déguisés en poulets, ont investi le marché de Plestin-les-Grèves
(Côtes-d’Armor) pour dénoncer l’agrandissement de la ferme avicole de
Kerboriou. Un projet « d’un autre temps » qu’ils souhaitent invalider devant
le tribunal administratif.
Adultes et enfants ont joué le jeu à l’heure du marché
dominical, ce dimanche 10 mars 2024, à Plestin-les-Grèves. | OUEST-FRANCE
Le collectif « Sauve qui poules » a l’habitude des coups d’éclat. Et il ne
manque définitivement pas d’humour. Ce dimanche 10 mars 2024, ses soutiens ont
cette fois-ci organisé un « lâcher de poules », à
Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor).
Depuis la place de l’église, transformée en poulailler, environ quarante
manifestants, masqués à l’effigie de poulets, ont déambulé entre les étals du
marché, sous le regard tantôt amusé, tantôt exaspéré des passants.
Accompagné par un joueur de binioù, le cortège a achevé sa marche
devant la mairie. | OUEST-FRANCE
« Il va polluer, faire une viande de mauvaise qualité, envoyer de
l’ammoniaque dans l’air et multiplier le trafic des camions,
considère Jean, l’un des militants. Les bâtiments sont situés à 35 m
d’un affluent du Yar, qui se jette dans la baie de la Lieue-de-Grève, sujette
aux
algues vertes. C’est aberrant et d’un autre
temps. »
Les militants ont distribué des tracts pour convaincre les clients
du marché. | OUEST-FRANCE
L’affaire portée devant le tribunal
Les deux agriculteurs de Kerboriou
défendent quant à eux une ferme qui « tient la route »,
labellisée Nature d’Éleveurs et certifiée HVE 3 (haute qualité
environnementale de niveau 3).
« On n’est pas contre Kevin L’Hostis et son père,
clarifie Jean au nom de « Sauve qui poules ». On est contre
le système agro-industriel, l’une des plaies de la Bretagne. »
Par l’intermédiaire de deux associations, dont Plestin environnement, le
collectif a récemment engagé une procédure devant le tribunal administratif de
Rennes afin que soit invalidé l’arrêté préfectoral autorisant l’agrandissement
de l’exploitation. « À Priziac,
ils ont réussi sur un élevage de cochons. Il
y a une chance et j’y crois », conclut Jean.
Dans le quartier
Sainte-Thérèse, à Rennes, Damien Masson, est un garagiste à l’ancienne. Dans
son garage de 1 000 m2, il répare avec ses deux mécaniciens entre 60 et
70 voitures chaque semaine. Ses atouts : la réactivité et la proximité. Ainsi
que des tarifs imbattables.
Damien Masson (au premier plan) et son équipe : Gwenaëlle
Faisnel, la secrétaire, Jérôme Charles et Briac Baudet, les mécaniciens. |
OUEST-FRANCE
En déambulant dans le quartier Sainte-Thérèse, à Rennes, c’est à peine si
on remarque son existence. Rue de Châtillon, un atelier de réparation
automobile de 1 000 mètres carrés de superficie se cache derrière une étroite
façade en hauteur. En 2022, Damien Masson, 35 ans, a repris ce garage à
l’ancienne dont le propriétaire partait à la retraite. Un choix de vie.
«J’habite à côté, boulevard du Portugal, depuis
quinze ans. Je peux amener mes enfants à l’école le matin. »
Rennais d’origine, Damien Masson a mis les mains dans la mécanique en
regardant son père bricoler des mobylettes. «Il
remettait les moteurs à neuf. » Après son apprentissage, il a exercé
cinq ans comme salarié avant de se mettre à son compte à l’âge de 25 ans en
reprenant un tout petit garage de 150 mètres carrés «avec
les bureaux » à Bruz, en périphérie de Rennes. Avant de se lancer un
«nouveau défi ».
Trois salariés
Aujourd’hui, il emploie trois salariés, deux mécaniciens et une secrétaire.
Il a perdu le panneau d’agent Renault de son prédécesseur car il ne voulait
pas faire de vente de véhicules, «le temps de faire
un peu de trésorerie ». Qu’importe. L’activité de réparation se porte
bien avec 60 à 70 véhicules réparés chaque semaine. Et, grâce à ses contacts,
le garagiste peut utilement conseiller ses clients à la recherche d’un
véhicule neuf ou d’occasion.
Désormais, il sous-traite les travaux de carrosserie. Finies les émanations
de la cabine de peinture qui pouvaient faire tousser le voisinage. Il ne se
sent pas à l’étroit. «J’ai été habitué à travailler
dans 100mètres carrés. Ici, 1000mètres
carrés, c’est énorme. »
Le garage bénéficie de la proximité d’une station de métro. Les clients qui
travaillent dans l’hypercentre de Rennes peuvent ainsi déposer leur voiture le
matin et la reprendre le soir. L’essentiel de la clientèle reste cependant
constitué par les habitants du quartier. La proximité est une notion
fondamentale pour Damien Masson. « On essaie de rendre service. Il
nous arrive de faire du dépannage et de donner un coup de câble à un papy ou
une mamie. »
Les horaires s’adaptent aux contraintes des clients. Le garage ouvre dès
7 h 30 le matin. Damien Masson mise aussi sur la réactivité pour fidéliser sa
clientèle. « Un rendez-vous à une date assez proche, quand le client
appelle, on sait faire. »
Les clients échangent volontiers avec les mécaniciens et demandent leur
avis sur les travaux à prévoir. « Les anciens aiment bien discuter de
la pluie et du beau temps. »
« J’ai
complètement confiance »
Autre atout, outre la proximité et l’accueil, les tarifs. « Nous
sommes 30 à 40 % moins cher que les gros garages. Chez nous, une vidange coûte
160-170 euros avec une qualité d’huile et de filtres équivalente. »
Le gros souci reste celui des pièces de rechange. Un fournisseur ravitaille le
garage trois à quatre fois par jour, en fonction des réparations à faire. Mais
il n’est pas toujours facile de trouver des pièces d’origine ou des composants
électroniques. « Une voiture de plus de dix ans, ça se complique. Une
voiture de moins de trois ans, aussi. »
17 h. Les clients commencent à défiler pour récupérer leur véhicule.
Thierry, 68 ans, « un habitué depuis très longtemps », reprend sa Peugeot
308 qui vient de passer le contrôle technique. Il se dit «très
satisfait » des prestations du garage. « J’ai complètement
confiance. On fait ce qu’il faut faire, pas plus. Le patron est de bon
conseil. J’ai d’ailleurs conseillé le garage à beaucoup de gens. »
Venue en voisine faire gonfler ses pneumatiques. Lucile dit apprécier
« la proximité, la disponibilité et la pédagogie » de
l’équipe du garage. « Ils expliquent ce qu’il y a à faire. C’est
rassurant. »
Le garage du quartier Saint-Thérèse soigne sa réputation grâce au
bouche-à-oreille. Sur Internet, aussi, il se distingue avec cinq étoiles, une
note de 4,8 sur 5 et des commentaires élogieux. De quoi être confiant dans
l’avenir. Damien Masson confie : « Je me vois ici pour un bon bout de
temps. »
En mars 2023, des militants
contre la réforme des retraites avaient bloqué la RN12 à Morlaix (Finistère).
Cinq d’entre eux ont été condamnés à des amendes. Pour les soutenir, un
fest-deiz et un fest-noz sont organisés à Pleyber-Christ, le 30 mars 2024.
Mercredi 22 mars 2023, une quarantaine de manifestants avaient
bloqué, complètement, dès 7 h, l’une des voies de la RN12. Cinq manifestants ont
été condamnés, ils organisent un fest-deiz et un fest-noz. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Un fest-deiz et un fest-noz sont organisés à Pleyber-Christ (Finistère), à
la salle des fêtes, le 30 mars 2024, à partir de 16 h. L’événement a lieu en
soutien aux manifestants qui avaient
bloqué la RN12 à Morlaix, le 22 mars 2023,
lors du mouvement contre la réforme des retraites.
Une quarantaine de manifestants sur la RN12
Alors que la contestation était forte, une quarantaine de manifestants
avaient bloqué la RN12, lors d’une opération surprise, dès 7 h. Un barrage
filtrant avait été installé dans un sens, tandis que le blocage était total
dans l’autre, causant d’importants bouchons.
Le 30 mars à Pleyber-Christ, la journée se voudra festive. Un tournoi de
palets sera proposé à partir de 16 h. Restauration et buvette seront également
proposées sur place.
Pour animer la soirée, plusieurs groupes seront présents, avec Veillon –
Quéméner, Kan ha Biskoul, Quéré & ses compères, Cheuk Cheuk Cheuk…
L’entrée est libre jusqu’à 19 h, puis le tarif sera à 7 €. Le communiqué
annonçant l’événement conclut : « Sans solidarité, pas de liberté ! »
À Morlaix, elles ont dédié la journée du 8 mars aux
femmes et aux enfants de Palestine
Zoé BOIRON. Publié le
L’association d’aide aux
femmes victimes de violences L’Âmarrée et le Planning familial ont organisé, à
Morlaix (Finistère), ce vendredi 8 mars 2024, un collage et une manifestation
féministes en soutien au peuple palestinien. La situation des femmes et des
enfants a été mise
Cécile et Serena, membres de l’association L’Âmarrée, à
Plounéour-Ménez, collent des feuilles avec les noms et âges des enfants victimes
du conflit en Palestine depuis octobre 2023. | OUEST-FRANCE
Le pan de mur de la galerie du Léon, à la Manufacture de Morlaix
(Finistère) n’est presque pas assez grand pour tous les noms d’enfants décédés
au cours du conflit qui oppose la Palestine à Israël.
Implantée à Plounéour-Ménez pour pouvoir tendre la main aux femmes des
monts d’Arrée, en milieu rural, l’association était présente ce vendredi
8 mars à Morlaix (Finistère), pour la Journée des droits des femmes. Elle a
souhaité, dans le sillage de l’appel du réseau international La Marche
mondiale des femmes et « des activistes palestiniennes »,
mettre en lumière la situation des femmes et des enfants en période de guerre.
« On a décidé de suivre une optique intersectionnelle car les
dominations sont liées », explique Serena, membre de L’Âmarrée.
« On
ne naît pas femme, mais on en meurt »
Cette « manifestation féministe en soutien au peuple palestinien »
a été organisée avec le Planning familial de Morlaix. Déposées contre les
piliers de la galerie,
des pancartes interpellent les consciences :
« On ne naît pas femme, mais on en meurt », « Même mon chien comprend quand je
dis “non” », « Rien ne vaut un “oui” enthousiaste »
Le collectif a pris la parole devant une centaine de personnes.
« Dans le nord de Gaza, il n’y a plus d’hôpitaux […] Lorsque l’on opère
encore, on le fait à vif, les stocks d’antidouleurs et d’anesthésiants sont
épuisés depuis longtemps », a martelé Cécile. Elle cite les
couveuses, qui cessent de marcher faute d’électricité, provoquant la mort des
nouveau-nés, l’impossible prise en charge post-partum des femmes, le manque
d’eau et d’hygiène, et les viols.
Elles sont aussi revenues sur la récente inscription du droit à l’IVG
(interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution. « Une
victoire, mais une victoire symbolique, qui ne change rien aux difficultés
d’accès sur le terrain. »
Le Planning familial et l’Association France Palestine Solidarité ont
ensuite pris la parole, avant de rallier, à pied, la place des Otages.
Le maire de Brest, François Cuillandre, met fin à la
délégation d’adjoint d’Hosny Trabelsi
La rédaction de Brest.
Publié le
Le maire socialiste de Brest a
annoncé, ce vendredi 8 mars 2024, en début de soirée, qu’il mettait fin à la
délégation d’adjoint au maire chargé du quartier de l’Europe d’Hosny Trabelsi,
soupçonné d’agression sexuelle.
Le maire de Brest, François Cuillandre. | GUILLAUME SALIGOT /
OUEST-FRANCE
« Monsieur Hosny Trabelsi m’a fait part de son choix de continuer
de siéger au conseil municipal de Brest. De par la loi, cette décision
n’appartient qu’à lui seul. En conséquence, j’ai décidé de mettre fin à sa
délégation d’adjoint au maire en charge du quartier de l’Europe. »
Voilà la déclaration que François Cuillandre a fait connaître, ce vendredi
8 mars 2024, en début de soirée. Il met ainsi fin à la délégation d’Hosny
Trabelsi.
Sous contrôle
judiciaire
Soupçonné d’agression sexuelle, ce qu’il
« nie formellement » selon son avocate Elma Kraisnik, Hosny
Trabelsi, 59 ans, est convoqué le 24 juin 2024 au tribunal de Brest.
Élu PS depuis 2001 dans la majorité municipale, il vient d’être placé sous
contrôle judiciaire dans l’attente de son jugement. Conseiller départemental
socialiste du Finistère, Hosny Trabelsi est, aussi,
« mis en retrait » par Kévin
Faure, le président du groupe Finistère et solidaires.
À Roscoff, La Poste n’ouvrira que le matin à compter du
25 mars
Publié le
Stationnements anarchiques en
été. Arrivée de la fibre dans la commune. Maintien du bureau de poste avec des
changements horaires. Tous ces points ont été abordés en réunion de quartier
voulue par la mairie de Roscoff (Finistère) avec les riverains du centre-ville
ouest, mardi 5 mars 2024.
La rue Gambetta, et son bureau de Poste qui n’ouvrira plus que
le matin, à la fin de ce mois de mars. | OUEST-FRANCE
La Poste sera maintenue dans ses locaux actuels de la rue Gambetta,
avec une révision des horaires. Elle sera ouverte le matin de 9 h 30 à
12 h 30, à compter du 25 mars. La maire Odile Thubert-Montagne
l’a confirmé. Depuis 2022, des discussions sont menées quant à des
aménagements de ce service public.
Jamais autant de Roscovites n’ont
assisté à une réunion de quartier. Mardi 5 mars 2024, l’espace
Mathurin-Méheut a affiché complet. La réunion s’adressait aux riverains du
centre-ville ouest. Beaucoup avaient répondu à l’invitation de la maire et
de son équipe.
Le public est venu en nombre. | OUEST-FRANCE
Ils ont eu à écouter moult doléances après qu’Odile Thubert-Montagne a fait
circuler un micro dans les rangs. La soirée avait tout d’un bureau
d’enregistrement de problèmes personnels. Jusqu’à ce que le sujet de La Poste
soit abordé.
Stationnement compliqué
Le stationnement reste le sujet principal des préoccupations des habitants.
Nous avons créé les cartes de stationnement pour les commerçants. Peu ont
déboursé 220 € pour utiliser les parkings payants du 15 juin au 30 septembre ,
a noté Jean-Jacques Sévère, 1er adjoint.
Nous travaillons sur des horaires atypiques et ne sommes pas
garantis de trouver une place à 10 h , lui a rétorqué un commerçant.
Les habitants de l’hyper centre-ville tiennent le même langage des
difficultés à trouver un emplacement près de leur habitation, en été.
Nous allons tester des cartes pour les résidents dans une dynamique de zone
bleue étendue aux voies trop encombrées , a rajouté Michel Autret,
adjoint aux finances.
Nous réfléchissons à la résolution de ce souci récurrent de
stationnement l’été », a complété la maire. Jusqu’à un
stationnement sur plusieurs niveaux si cela s’avérait nécessaire. Nous sommes
preneurs de toute idée pour évoluer. Un auditeur a suggéré de confier ce
soin à un gestionnaire privé…
Le public l’a appris : Le Rosko-bus va tourner plus longuement.
Quand les cars auront fini les transports scolaires et jusqu’au 31 août. Des
zones 30 vont être mises en place.
La
fibre arrive
La commercialisation de la fibre optique pour 386 foyers et entreprises à
Roscoff est possible depuis le 4 mars 2024. Les adresses concernées peuvent
être obtenues sur le site de la commune ou bien sur le lien
mega.bzh/fibre.
Les adresses éligibles y apparaissent en vert. Les travaux pour desservir
les adresses en bleu (290 prises) sont achevés, elles seront ouvertes à la
commercialisation cet été. Le reste de Roscoff (3 200 adresses) est programmé
sur 2025-2026.
Un budget autonome pour un nouvel Ehpad à Morlaix : le
conseil municipal émet un avis favorable
Zoé BOIRON. Publié le
Ce jeudi 7 mars, le conseil
municipal de Morlaix (Finistère) a émis un avis favorable sur une mesure qui
permettrait au secteur médico-social d’avoir une plus grande marge de
manœuvre. Et donc d’envisager la construction d’un nouvel Ehpad dans la cité
du Viaduc. Les élus ont aussi approuvé les zones d’accélération pour les
énergies renouvelables.
L’Ehpad de Bélizal à Morlaix (Finistère), n’est plus adapté,
ni aux résidents, ni pour le personnel. Photo d’illustration. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Seulement trois points à l’ordre du jour et moins d’une heure de débat.
Conseil municipal express, ce jeudi 7 mars 2024, à Morlaix (Finistère). Les
élus se sont réunis pour approuver les zones d’accélération pour les énergies
renouvelables (ZAEnR). Une tâche qui a incombé à toutes les communes, avant de
remettre leur cartographie à la préfecture.
Mais un autre sujet brûlant a ouvert la séance : l’autonomisation du
secteur médico-social. Avec pour projet phare, la construction d’un nouvel
Ehpad à Morlaix.
L’Ehpad de
Bélizal « plus aux normes »
Celui de Bélizal n’est « pas dans un état qui peut satisfaire les
résidents et le personnel, a rappelé le maire Jean-Paul Vermot.
Sa construction remontant à plusieurs décennies, il ne répond plus aux
normes de confort, et donc d’attractivité ». Mais un tel projet coûte
de l’argent et le Centre hospitalier des Pays de Morlaix (CHPM) a déjà engagé
des projets, dont « les montants avoisinent les 100 millions d’euros »
: rénovation du
service de Soins de suite et de réadaptation de
Plougonven (SSR),
de la psychiatrie, et celle à venir du
bâtiment MCO (maternité-chirurgie-obstétrique).
Avec un statut juridique et un budget propre, le médico-social sera ainsi
dotée d’une « nouvelle capacité d’investissement », qui ne se
verra pas être absorbée par le secteur sanitaire. Le CHPM propose donc de
créer un établissement public médico-social intercommunal.
En plus du nouvel Ehpad, cela permettrait de développer les activités au
SSR de Plougonven et d’adopter aussi une stratégie patrimoniale spécifique
pour le foyer médicalisé du Triskel et le Service de Soins Infirmiers à
Domicile (SSIAD).
Deux élus de Plougonven et trois élus de Morlaix - Catherine Tréanton,
Patrick Gambache et, pour l’opposition Georges Aurégan -, siégeront au conseil
d’administration. « Il n’y aura pas de financement communal sur ces
Ehpad », a précisé le maire.
Solaire, réseaux
de chaleur…
Concernant les zones d’accélération pour les énergies renouvelables, la
Ville a retenu trois types d’énergie : le solaire (photovoltaïque et
thermique, sur toitures et au sol, et ombrières) ; les réseaux de chaleur à
partir de bois énergie ; et les énergies de récupération. « On a
choisi, par exemple, de ne pas retenir l’éolien », relève Patrick
Gambache, premier adjoint.
« Ces zones portent sur tous les types de foncier, public comme
privé […] Les projets devront respecter les modalités réglementaires, et
seront étudiés au cas par cas, a développé l’élu. Ce n’est
pas un blanc-seing donné à toute personne qui voudrait implanter un projet,
c’est une simplification ». Des mécanismes financiers incitatifs sont
notamment prévus.
Centre-ville exclu
Les zones retenues correspondent au territoire de Morlaix. Seule l’Aire de
mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (Avap), en cœur de ville, a
été exclue du dispositif. Une façon de ne pas « faire de la
dentelle », étant donné la complexité de ce secteur,a
justifié Patrick Gambache.
« On a un tissu urbain le plus large de toute l’intercommunalité.
Nous n’avions pas le temps matériel d’aller plus loin en termes de définition
de zones », a rappelé Jean-Paul Vermot, l’État ayant lancé sa
procédure fin novembre pour la clôturer fin février, avant que la préfecture
n’accorde un délai supplémentaire aux communes. Une réunion en préfecture est
prévue la semaine prochaine. « Nous aurons des précisions sur ce qui
permettra d’accélérer les projets, que nous n’avons pas encore. On identifie
donc le plus large possible », a complété le maire Jean-Paul Vermot.
17 031 habitants
à Morlaix
Forte de son label
Station de tourisme, la Ville va demander à
la préfecture une demande de surclassement démographique. Aux
14 903 habitants recensés par l’Insee,
s’ajouterait une population touristique de 2 128 personnes. Soit
17 031 habitants. Les communes bénéficiant de ce surclassement sont autorisées
à ouvrir des emplois fonctionnels supplémentaires.
Lanmeur. Animation en milieu rural : bientôt les 50 ans
Publié le
Vendredi 15 mars, l’Union
locale d’animation en milieu rural (Ulamir)-CPIE fêtera ses 50 ans. Une
occasion de revenir sur l’ensemble des projets de l’association depuis sa
création.
Responsables de l'Ulamir et élus, lors de la manifestation de
soutien aux centres sociaux le 31 janvier dernier. | OUEST-FRANCE
L’évènement
50 ans, c’est un bel âge. L’Ulamir, est née en mars 1974, à l’initiative
des élus de plusieurs communes du canton de Lanmeur et d’une poignée de
bénévoles comme André Stervino, enseignant, François Gautier, principal du
collège, et Aimée Gicquel, une habitante.
L’Ulamir a permis de formaliser le milieu associatif et de fédérer les
communes du canton autour d’un projet d’animations. « L’idée était de
répondre à la recherche d’animations sportives et culturelles pour les jeunes.
Cette association s’inscrit dans le mouvement d’éducation populaire de
l’époque », rappellent les responsables. L’Ulamir est une spécificité
finistérienne, développée à l’époque par Alphonse Arzel, ancien sénateur du
Finistère et ancien maire de Ploudalmézeau.
De deux à trente
salariés
En 1974, l’association débute avec deux animateurs. À l’époque, les
communes voisines s’activaient aussi avec l’ouverture des foyers ruraux. Puis,
il y a eu, en 1980, la création de la base du Douron, un centre de loisir, à
Plouégat-Guérand qui marqua un tournant.
Aujourd’hui, l’association, placée sous la direction de Bénédicte Compois,
emploie une trentaine de salariés dans les secteurs jeunesse et animations
pour les familles, environnement, insertion, soutien aux communes et
associations.
Pour ses cinquante ans, ce lieu sera le théâtre d’une manifestation festive
le 15 mars. « Nous sommes bien implantés dans le pays de Morlaix,
cette journée est l’occasion de montrer les nombreuses facettes de nos
activités », indique Bénédicte Compois.
Les portes ouvriront à 14 h 30 avec la présentation de l’ensemble des
projets et activités de l’association, mais aussi des archives. À 18 h, place
à un temps plus officiel avec les élus et partenaires en présence de Françoise
Plouviez-Diaz, sous-préfète de Morlaix.
Vendredi 15 mars, à partir de 14 h 30 et à 18 h à la salle
Steredenn. Ouvert à tous.
Plougasnou. Un arbre planté, symbole de l’action des jeunes
élus
Publié le
Les jeunes du conseil ont choisi un cerisier bigarreau. |
OUEST-FRANCE
Mercredi, Kamil, Livia, Mathilde, Izelenne, Léopold, Eva et leurs camarades
ont troqué les chaussures de ville contre des bottes pour rejoindre le verger
du parc de La Métairie. « C’est à la fois pour montrer notre intérêt
pour l’écologie mais aussi pour marquer d’un souvenir l’engagement de jeunes
Plougasnistes au sein de la collectivité », annonce, en substance,
Anaël au cours du petit discours inaugural du conseil municipal des jeunes.
« C’est aussi le symbole d’un enracinement dans la terre bretonne. »
L’arbre apporté par les services techniques de la commune, selon le choix
des jeunes, est un cerisier bigarreau : « Parce qu’il fait de belles
fleurs et qu’il donne de bonnes cerises que nous partagerons avec les merles
et les habitants qui se promènent ici », sourit Kamil.
« Une plaque comportant les prénoms de tous les membres du CMJ sera
posée près de l’arbre », précise Jean-Luc André, élu en charge du CMJ
aux côtés de Françoise Reguer, adjointe au maire. Une première à Plougasnou,
« mais elle sera suivie de beaucoup d’autres avec les prochaines
équipes du conseil municipal des jeunes », promet l’élu.
Plusieurs jeunes en Service national
universel victimes de malaises à Morlaix
Zoé BOIRON.
Publié le
Des jeunes en
Service national universel (SNU) ont été pris de malaises et montraient des
signes de déshydratation, lors de leur séjour au lycée agricole Suscinio, à
Morlaix (Finistère), ce jeudi 7 mars 2024. La cause serait une intoxication
alimentaire. D’abord huit personnes, puis cinq autres ont été transportées à
l’hôpital.
Les pompiers ont été appelés à 7 h 30, ce
jeudi 7 mars 2024, au lycée agricole Suscinio, à Morlaix (Finistère), pour une
intoxication sur des jeunes et encadrants du Service national universel (SNU). |
OUEST-FRANCE
Les pompiers ont été appelés à 7 h 30, ce jeudi
7 mars 2024, au lycée agricole Suscinio, à Morlaix (Finistère), pour une
intoxication sur des jeunes et encadrants du
Service national universel (SNU). Après
vérification, la cause n’est pas due au CO2 mais serait d’origine
alimentaire. 27 personnes présentaient des signes de déshydratation, ont été
victimes de vomissement et de malaise. Huit personnes ont été évacuées vers les
hôpitaux de Morlaix et Landerneau dans un premier temps. Quatre autres l’ont
ensuite été à l’hôpital de Carhaix, et une personne supplémentaire à Morlaix.
Treize personnes, au total, sont hospitalisées.
Les pompiers ont été appelés à 7 h 30, ce
jeudi 7 mars 2024, au lycée agricole Suscinio, à Morlaix (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Quinze pompiers de Morlaix, de Lanmeur,
Saint-Pol-de-Léon, des infirmiers pompiers de Landerneau et le chef de
colonne, le capitaine Mickaël Queffeulou de Plouescat sont intervenus sur
place.
Des jeunes de Vannes, Saint-Brieuc et Rennes
Ces jeunes passaient leur SNU dans cet
établissement, qui avait la capacité de les accueillir pendant les vacances
scolaires. Ils viennent de Vannes, Saint-Brieuc et Rennes. Au total, ils sont
88 à participer à ce séjour : 75 jeunes et 13 encadrants.
Présents depuis douze jours, les jeunes du SNU
ont effectué différentes sorties, mais « une partie des repas était pris au
lycée agricole », qui est fourni par la cuisine centrale de Morlaix. La
Ville va se renseigner pour savoir si d’autres cas auraient été remontés,
indique l’élu d’astreinte André Laurent, car « la cuisine centrale fournit
d’autres établissements de la commune, comme les écoles, mais ce sont le
vacances scolaires, et les Ehpads ».
Ils devaient terminer leur séjour samedi, mais
quitteront les lieux après la visite du préfet et de la sous-préfète, ce
vendredi 8 mars.
Conseil de Communauté / Séance du lundi
11 mars 2024 à 18h / Espace du Roudour Saint-Martin-des-Champs
Ordre du jour
1. Approbation du procès-verbal de la séance du Conseil de Communauté
du 12 février2024
2. Information relative aux décisions prises par délégation (Article L
5211-10 du CGCT)
Morlaix Communauté et ses habitants au cœur des transitions
pour un territoire - dynamique - solidaire - durable
Budget 2024
3. Fiscalité : Vote des taux 2024
4. TEOM – Fixation des taux pour l’année 2024
5. Fixation du produit de la taxe GEMAPI pour 2024
6. Reprise anticipée des résultats et Restes à Réaliser au sein du Budget
Primitif 2024 et Affectation prévisionnelle des résultats 2023 pour le Budget
Principal et les budgets annexes de zones
7. Budget primitif 2024
8. Création d’Autorisations de programme/Crédits de paiement
9. Budget principal – Révision Autorisation de programme/Crédits de
paiement
10. Actualisation des durées d'amortissement au 1er janvier 2024 (M57, M4, M43,
M49)
11. Approbation de la convention d’aménagement bien vivre partout en Bretagne
2023-2025 de la Région Bretagne
12. Bilan 2023 des aides aux entreprises et associations à vocation économique
13. Achetons groupé – Opération achat massifié
14. Zones d’accélération des énergies renouvelables sur le territoire de Morlaix
Communauté
15. Morlaix Communauté/Plounéour-Ménez/L'Atelier En Santé : projet de soutien au
fonctionnement pour la location de 280 m2 de modulaires
16. Cohabitation intergénérationnelle – Convention pour la mise en place du
Dispositif Tiss’Age
Économie - Tourisme - Commerce
17. Recapitalisation de la SEM du pays de Morlaix
18. Forum de la création et de la jeune entreprise (8ème édition) : attribution
d’une subvention à la Chambre de commerce et de l’industrie métropolitaine
Bretagne Ouest (CCIMBO) Morlaix
19. Approbation du principe sur le recours à une procédure de délégation de
service public (DSP) pour la gestion et l’exploitation de l’espace aquatique
communautaire
20. Demande d'aide au titre du Fonds Eperon : rénovation des halles Jézéquel à
Garlan
Transition écologique et énergétique
21. Avenant avec l’Eco-organisme Citéo
22. Avenant aux contrats de partenariat avec Terre d’Espoir/Solidarité Pays de
Pelcia et Cellaouate
23. Nouveau contrat avec l’Eco-organisme Eco-DDS
24. Avenant au contrat de reprise papiers avec CDL-SAS
25. Nouveau contrat avec l’Eco-organisme Ecomaison
26. Contrat avec les différents repreneurs pour la reprise des matériaux de
collecte sélective
Aménagement - Habitat - Mobilités - Mer et littoral
27. Reconduction de l’aide locale à l’acquisition de Vélos à Assistance
Électrique (VAE) Culture - Quartier de la manufacture
28. Attribution d’une subvention Culture – Année 2024 - Association pour la
Gestion et l’Animation du Théâtre du Pays de Morlaix
Ressources
29. Désignation d’un référent déontologue de l’élu local
30. Tableau des emplois
31. Renouvellement adhésion au Réseau des Acheteurs Hospitaliers (RESAH)
Rue de Callac, des tags
comportant des références néonazies ont été peints sur des murs de la rue de
Callac, à Morlaix (Finistère), dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 mars
2024.
Les tags se trouvent sur la façade de l’ancien bar Le P’tit
Bistrot. (photo d’illustration) | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Mercredi 6 mars 2024 au matin, des tags ont été retrouvés dans la rue de
Callac, à Morlaix (Finistère), sur la façade de l’ancien bar Le P’tit Bistrot.
Peints à la bombe violette, ils comportent notamment des injures racistes,
un tag visant le mouvement anarchiste, une croix gammée et une croix celtique,
affiliée à l’extrême droite. On y trouve
également des propos insultants envers la police.
Les auteurs de l’acte n’ont pas encore été retrouvés et l’enquête se
poursuit. Une bombe violette a été retrouvée dans une poubelle des environs.
Prisonnier politique
palestinien Munther Amira revenu de l’enfer
Photo : AFPS
Le 18 décembre nous apprenions avec effroi l’arrestation de Munther Amira,
au milieu de la nuit dans des conditions extrêmement violentes, chez lui
dans le camp de réfugiés d’Aida. C’était sa dixième arrestation. Son frère
avait été tellement battu qu’il avait perdu connaissance ; il ne savait
pas s’il était vivant ou mort. Les premières minutes laissaient présager
de la manière dont il allait être traité par la suite.
Pendant près
d’une semaine personne n’a eu de ses nouvelles, Israël ayant édicté de
nouvelles « règles » depuis le 7 octobre concernant les prisonniers
politiques palestiniens, les isolant du reste du monde. Il avait ensuite
été placé en détention administrative comme la plupart des milliers de
Palestiniens arrêtés depuis le 7 octobre ; son appel avait été rejeté.
Le 29 février, nous apprenions que Munther Amira était libéré ainsi que
40 autres : difficile de le reconnaître, tant il était amaigri – il a
perdu 32 kg en deux mois et demi ; deux jours après 25 autres prisonniers
ont été libérés. En fait, il n’y a plus de place dans les prisons et comme
l’armée d’occupation arrête une vingtaine de Palestiniens chaque jour, ils
commencent à faire de la place. L’objectif d’Israël est de soumettre le
maximum de Palestiniens aux traitements inhumains et dégradants qu’ils
leur font subir dans leurs geôles, ils espèrent ainsi briser leur volonté
afin qu’ils renoncent à résister à l’occupation.
Concernant Munther Amira, leur objectif a échoué. Depuis qu’il est
sorti de cet enfer, il ne cesse de témoigner et de raconter l’horreur. Le
terme qui revient le plus dans ses propos est « tombeau ».
« Je ne savais pas si je sortirai de ce tombeau, si je reverrai ma
femme, mes enfants et mes petits-enfants. Jamais je n’aurais imaginé vivre
un tel enfer. Jamais les Palestiniens n’ont vécu de tels conditions en
prison. Nous sommes humiliés, frappés, battus dès le premier instant, tous
les jours »
On se souvient des propos du ministre israélien Galant qui avait traité
les Palestiniens de Gaza d’animaux humains. En fait ce sont tous les
Palestiniens qui sont considérés par Israël, par son armée et par son
administration pénitentiaire comme des animaux humains.
« Les humains marchent sur leurs pieds, j’ai été contraint, dénudé,
de marcher à quatre pattes, pieds et mains entravés. Comme je redressais
la tête parce qu’il n’est pas question de baisser la tête devant eux, ils
m’ont battu me disant que même les yeux je n’avais pas le droit de les
lever. Ils nous faisaient manger dans les coins de la cellule, dans des
écuelles, comme des chats ; nous donnaient leurs restes de repas qu’ils
bourraient de sel. » Les rations quotidiennes pour 13 étaient celles
prévues pour deux personnes. Et encore pas tous les jours. Les restes des
soldats venaient en complément ou en substitution.
Munther Amira explique que tous les droits que les prisonniers
politiques palestiniens avaient gagnés par leurs mouvements y compris de
grève de la faim ces 15 dernières années ont été annihilés : aucune
relation avec la famille, rien. Les entretiens avec les avocats réduits et
rares ; les comparutions, de véritables mascarades en visio-conférences.
Ils ne disposaient de rien dans les cellules, rien ; même pas un stylo et
une feuille de papier. Ils étaient 13 dans une cellule pour 5. Pas de
promenade, 15 minutes de douche tous les 3 jours pour les 13 de la
cellule ; des matelas de 5 centimètres d’épaisseur, pas de couverture.
Lors d’un transfert d’une prison à l’autre, dénudé, ils l’ont couché
devant la porte du véhicule et les 12 soldats lui ont marché sur le dos
« comme s’il n’y avait pas d’autre chemin que mon dos pour entrer dans ce
camion »
« Je n’avais pas mes médicaments, puis pas les plus importants et en
quantité insuffisante, mais mon seul défi était de garder ma santé
mentale. Je peux supporter la souffrance physique mais la souffrance
mentale, non. Ne pas perdre la tête ! Il n’y avait rien à faire, rien,
rien d’autre que de compter les minutes, les secondes, en attendant le
moment où essayer de dormir. »
Trois fois par jour les geôliers pénétraient dans la cellule avec deux
gros chiens, à 4 heures, à midi et à 18 heures. Certaines fois, c’étaient
de véritables attaques ; ce fut le cas quand l’un d’eux avait tenté de
mettre fin à ses jours.
« Ils nous traitent comme des criminels, nous traitent de criminels,
mais nous sommes des combattants de la liberté. Rien ne m’empêchera de
continuer à me battre pour mes droits et ma liberté. Je ne veux la mort de
personne, je veux juste mes droits. »
Le témoignage de Munther Amira ne fait que confirmer ce que nous
savions sur le traitement des prisonniers politiques palestiniens par le
régime d’apartheid israélien, il glace le sang. L’Association France
Palestine Solidarité leur apporte tout son soutien et sa solidarité et
continuera de dénoncer ces faits.
Israël viole tous les droits des Palestiniens, cela doit cesser, notre
gouvernement doit cesser par son silence de se rendre complice de ces
crimes et exiger avec nous la libération de tous les prisonniers
politiques palestiniens.
L’École de voile de Locquirec va acquérir un dériveur à
foil
Publié le
À Locquirec (Finistère),
l’École de voile mise sur l’innovation technique et matérielle pour satisfaire
tous les publics. L’école va acquérir un dériveur volant. Un atout de plus au
sein pour le club qui souhaite développer la location et les cours
particuliers.
Un dériveur à foil de la marque française « Birdyfish ». |
JEAN-BAPTISTE MORIN
Depuis de nombreuses années, l’École de voile de Locquirec (Finistère) mise
sur l’innovation pour se développer et séduire un public de plus en plus large.
Wingfoil, planche à voile foil et bientôt un dériveur volant, les engins
aéronautiques sont de plus en plus nombreux dans les locaux de l’école, situés
route de Plestin.
Marc Reine, coprésident de l'École de voile avec
Marc Bampton, directeur. | OUEST-FRANCE
Dès que les foils sont apparus, l’équipe s’est prise de passion pour ces
engins nautiques volants. L’École de voile souhaite se constituer une flotte à
la pointe de l’innovation, comme ces
planches à foils acquises en 2022. Cette fois-ci, le club va acquérir un
Birdyfish, le dernier-né des dériveurs volants (foilers) de moins de
cinq mètres. « Cela nous permettra de développer la location avec
moniteur dans le cadre de cours de particuliers d’une heure ou plus, en dehors
des stages traditionnels,explique Marc Reine, coprésident du club,
cette acquisition viendra étoffer notre flotte dédiée à la location qui
comprend des planches, un catamaran et le RS Vision, un dériveur double
collectif plutôt pour les familles. »
L’École de voile de Locquirec n’est pas qu’un club qui forme de nombreux
champions, il s’ouvre aux entreprises. Un volet que ses dirigeants souhaitent
développer en lien avec
Ar Presbital, le nouveau complexe de salles de réunion et d’espace de
coworking de la commune : Nous voulons offrir aux personnes qui
viennent en séminaire, l’occasion de découvrir la voile.
Une pratique de la voile solidaire
Un autre projet anime l’École de voile. Il s’agit d’un projet
autour du handicap imaginé par les élèves en 1reAccompagnement, soins et services à la personne (ASSP)du lycée Tristan-Corbière à Morlaix et l’Institut
Médico-Éducatif (IME), détaille Marc Bampton, le directeur de l’École de
voile de Locquirec, les lycéensseront accueillis le 21 mars
2024 dans le cadre d’un stage d’initiation à la voile et seront présents lors
de la venue des élèves de l’Institut Médico-Educatif de Plourin-lès-Morlaix,
les 15 et 29 mai 2024 pour une sortie à la voile.Au cours de ce
projet voile et handicap, marrainé par
Élodie Bonafous, skippeuse de course de haute
mer et licenciée à l’École de voile de Locquirec, les élèves réaliseront un
leporello, un livre accordéon, avec photos et aquarelles, qui sera exposé à
Locquirec.
À Carantec, l’École de musique va déménager à l’Espace
André-Jacq
Publié le
Lors de l’assemblée générale
de l’Association artistique de Carantec (Finistère), qui dispense des cours de
musique dans la commune, le président, Marc Lamidey, s’est réjoui de ce
changement de locaux, qui doit se concrétiser pour la fin de l’année 2025.
Les deux élues (à gauche) et les membres du bureau. Carine
Leclercq est absente. | OUEST-FRANCE
L’association se réjouit de cette orientation , a confié Marc
Lamidey, président de l’Association artistique de Carantec (Finistère)
lors de l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue dimanche 3 mars 2024
à l’Espace André-Jacq. La maire, Nicole Ségalen-Hamon, accompagnée de
l’adjointe à la culture, Marion Picart, a annoncé une date provisoire
d’emménagement : Dans l’idéal, en fin 2025, des salles de l’Espace
André-Jacq, pour une superficie d’environ 90m², seront dédiées à
l’Association Artistique. Un évènement majeur pour cette école de
musique, qui occupe, depuis plusieurs années, des salles dans les locaux
des services techniques communaux au 14, rue du Maréchal-Koenig.
« Les travaux d’installation des bureaux de l’office de tourisme
dans l’Espace débuteront en septembre 2024 pour se terminer en mai 2025.
Ceux liés à l’installation du Musée maritime dans l’Espace commenceront
également en septembre pour durer jusqu’en janvier 2025 »,
a-t-elle aussi précisé.
En 2022-2023,
le nombre d’élèves avait baissé, passant
de 68 à 54 mais en 2023-2024, nous grimpons à 65 et tous les nouveaux
élèves résident dans la commune , a détaillé le président. Côté
comptes, la situation financière de l’association est « très
confortable », pour reprendre la formule de Marc Lamidey. Au 31 août 2023,
le solde d’exploitation s’élevait à 3 445 € et ce, malgré le déficit
engendré par les cours individuels. Depuis 4 ans, l’association maintient
ses tarifs au même montant, elle pourra même investir, cette année, dans
du matériel de sonorisation qui pourra être utile lors de la venue à
Carantec de l’Orchestre intercommunal du Pays de Morlaix, pour la Fête de
la musique 2024.
À quelques jours de la journée
internationale de lutte pour les droits des femmes, c’est fait. Lundi 4 mars
2024, la liberté à l’interruption volontaire de grossesse a été inscrite dans
la Constitution. Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, favorable à cela
depuis le début, livre son ressenti, après ce moment historique.
Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, s’est prononcé en
faveur de la constitutionnalisation de l’IVG. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Députés et sénateurs se sont réunis, lundi 4 mars 2024, et ont voté la
révision constitutionnelle, afin d’y inscrire la liberté d’interrompre
volontairement sa grossesse (IVG).
Jean-Luc Fichet, sénateur PS (Parti socialiste) du
Finistère, indiquait, quelques jours avant ce moment décisif et le
vote du Sénat, qu’il s’attendait à des « débats houleux ».
Pour autant, il lui semblait essentiel d’inscrire la liberté à l’IVG dans
la Constitution. « À mon sens, cela ne devrait pas faire débat »,
appuyait-il.
« La France se
distingue »
Il soulignait : « Il est prudent aujourd’hui,
puisqu’on est en capacité de le faire, d’inscrire le droit à l’IVG dans la
Constitution de manière définitive. […] Au regard de ce qui se passe aux
États-Unis, on se dit qu’il y a toujours une fragilité. » Par rapport
au droit à l’IVG en France, il indique : « Il y a un vrai risque, pas
immédiat, mais dans le temps, il y en a un. »
Une photo du Sénat lors d’un débat sur la
constitutionnalisation de l’IVG, le 1er février 2024. | AFP
Au lendemain de la révision de la Constitution, mardi 5 mars 2024, le
sénateur explique : « C’était un moment très fort. C’était empreint de
beaucoup d’émotion. La France se distingue, c’est le premier pays du monde à
l’inscrire dans sa Constitution, dans le marbre, et c’est formidable. »
Alors que le 8 mars approche, la
journée internationale des droits des femmes,
Jean-Luc Fichet conclut : « L’inscription de l’IVG dans la
Constitution, ce n’est qu’une étape dans l’égalité femmes-hommes. »
Morlaix Communauté dévoile son nouveau site internet
Publié le
Mi-janvier 2024, Morlaix
Communauté a mis en ligne son nouveau site internet. L’objectif est de fédérer
les services de la communauté d’agglomération, et les communes membres
pourront utiliser la même architecture pour leur propre site.
Tous les services de Morlaix Communauté ont été consultés pour
mettre en place le nouveau site | OUEST-FRANCE.
Après quatre ans de travail, la communauté d’agglomération de Morlaix
(Finistère) a enfin
son nouveau site. Des groupes de travail
d’élus, d’habitants et de Morlaix Communauté ont planché ensemble pour définir
sa structure, voulue plus simple et pratique.
Première nouveauté, deux outils de recherche. En plus de l’habituelle
requête par mots-clés, il est possible de lancer une recherche par profil.
L’internaute peut préciser s’il est un jeune, un parent, un entrepreneur ou
encore un créatif, parmi d’autres choix, pour voir les différentes rubriques
pouvant l’intéresser, comme l’accès à un logement social ou les activités
culturelles.
Une carte interactive
Autre spécificité, le site dispose d’une
carte interactive, pour trouver les
différents équipements des villes membres, leurs services comme les lieux de
collecte des déchets, ou encore les événements à venir, recensés par l’office
de tourisme.
Les utilisateurs peuvent voir les grands projets en cours, les actualités,
ou encore réserver des salles directement sur le nouveau site. À l’avenir, il
devrait également être possible de postuler à Morlaix Communauté et s’inscrire
à des formations habitation.
Les communes sont invitées à se réapproprier l’architecture du site
internet, pour se fondre au sein d’un ensemble cohérent. Déjà une dizaine l’a
adopté ou s’apprête à le faire.
Une maison de vacances occupée
par trois familles au lieu-dit Saint-Efflam, à Plestin-les-Grèves
(Côtes-d’Armor) a été démolie après que le permis de construire a été invalidé
par la justice. L’affaire a duré plus de dix ans. Tout est une question de
respect de la loi Littoral, rappellent les associations de défense de
l’environnement Sauvegarde du Trégor, la Fapel 22 et Plestin environnement.
De la maison en bois de Saint-Efflam, il ne reste qu’une
trace. | OUEST-FRANCE
L’article que nous avons consacré
aux réactions d’habitants de
Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor),
à la suite de la démolition
de la maison de Saint-Efflam, a fait réagir les associations de défense
de l’environnement qui ont porté l’affaire en justice. Yves-Marie Le Lay,
président de Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre rappelle : Un
précédent jugement, sur une parcelle proche, avait interdit toute construction
au titre de la loi Littoral. Or, le maire de l’époque a malgré tout délivré le
permis de construire. C’était en 2011.
A Plestin comme
à Trélévern
Pourtant, cinq ans auparavant, déjà, un permis avait été annulé, toujours
en vertu de la loi Littoral. Cela concernait la construction
d’immeubles de 16 logements , précise Yves-Marie Le Lay qui poursuit : On n’a pas d’intérêt privé. On a agi à Saint-Efflam, comme on a agi pour
la piscine du camping de Trélévern, ou encore à Locquirec. Ce que l’on
souhaite, c’est que la loi s’applique. Quant aux autres constructions
qui ont pu voir le jour dans le secteur, elles sont juste
passées au-dessous de nos radars, mais auraient dû être attaquées de la
même façon.
La Fapel 22 rappelle de son côté quemalgré la procédure
administrative initiée, les travaux de construction de la maison ont été
poursuivis et que le jugement du tribunal administratif de Rennes en 2014 a
annulé le permis de construire. Les co-propriétaires ont perdu en
appel dans toutes les procédures engagées. L’association précise :
N’étant nullement à l’origine de ces procédures, et pour éviter que de
semblables circonstances se reproduisent dans les Côtes-d’Armor, la Fapel 22
tient à la parfaite exécution des décisions prises par les juges.
L’intérêt public
prévaut
Étienne de Saint-Laurent, président d’honneur de Plestin environnement
rappelle l’intérêt de cette loi. Le littoral a besoin d’être protégé si
l’on veut empêcher ce qui et arrivé sur la côte d’Azur, par exemple. Cette loi
est évidemment très contraignante pour les particuliers, car elle place
l’intérêt public au-dessus des intérêts privés. . Pas question pour
autant de passer outre une décision de justice. Pourquoi crier au
scandale quand une association ose demander la simple application de
destruction d’une maison dont le permis est définitivement annulé, même s’il
s’agit d’une construction considérée comme peu dérangeante mais qui, en
échappant à la sanction, rendrait légitimes bien d’autres dérogations à la
loi ? Aujourd’hui, la question ne se pose plus : seul un trou est
visible à l’emplacement de l’habitation.
Carantec. Colin Destombe, nouveau visage au cinéma Étoile
Publié le
Le Morlaisien Colin Destombe, ancien élève du lycée
Tristan-Corbière, intègre, à temps partiel, l’équipe du cinéma Étoile de
Carantec. | OUEST-FRANCE
Colin Destombe a 31 ans et est diplômé de la prestigieuse école de cinéma, la
Femis (Fondation Européenne pour les Métiers de l’image et du son, à Paris). Ce
Morlaisien d’origine a été récemment embauché par le cinéma La Salamandre, avec
l’aide Morlaix Communauté, en tant que chargé de médiation. Grâce à un accord de
coopération avec le cinéma morlaisien La Salamandre, le trentenaire va consacrer
trois heures et demie par semaine au cinéma Étoile de Carantec. Cette
médiation culturelle a pour but de rendre le cinéma plus accessible ,
explique le jeune homme, avant d’annoncer qu’il présentera trois films par mois
et animera le débat qui suivra les projections. Le but est aussi de faire
venir des réalisateurs , résume Colin Destombe lors de sa présentation
au cinéma Étoile lundi dernier, en présence de Loïc Goupil, président de
l’association gestionnaire du cinéma, et de Corinne Grincourt, conseillère
municipale. Colin Destombe nous aidera dans notre démarche soucieuse de
la diversité des œuvres présentées car notre but est toujours de rester
polyvalents tout en privilégiant les films classés Art et Essai a
relevé Loïc Goupil. Le premier film présenté par Colin, La zone d’intérêt,
sera projeté ce jeudi 7 mars à 20 h 30 en VO. Suivront Vivants
(14 mars) et Les lueurs d’Aden (29 mars).
Plougasnou. Au Café troc, ils rencontrent de nouvelles
personnes
Publié le
Le Café Troc mensuel s’est tenu au domicile de Christelle Gal,
un ancien bar réaménagé en logement. | OUEST-FRANCE
Ce samedi matin, l’association Projets, échanges et développement a
organisé son Café troc mensuel. L’objectif : créer du lien entre les habitants
dans la bonne humeur.
« On peut venir juste boire un café ou papoter ou troquer un pull,
une confiture, sourit Solenn Hémart, animatrice au sein de
l’association, ce n’est pas obligatoire d’amener quelque chose. L’idée
est de s’habituer à la gratuité et surtout, créer des lieux de rencontres et
d’échanges entre les résidents. »
Depuis un an et demi, le Café troc se tient chez deux habitants de la
commune : Stéphane Le Moigne et Christelle Gal.
« On habite dans un ancien bar, en face de la bibliothèque »,
explique cette dernière. « C’est un lieu qui se prête assez bien à
l’activité, on peut être trente parfois alors, il faut de la place ! »
Marie-Alice va souvent au Café troc. « Je suis venue à Plougasnou
pour la retraite et je n’avais pas de réseau relationnel. C’est très animé
ici, l’association me permet de rencontrer des gens et de ne pas me sentir
seule. »
Le rendez-vous a lieu tous les premiers samedis du mois. Depuis 2005,
l’association Projets, échanges et développement organise des animations et
des ateliers dans le but d’améliorer la qualité de vie dans la commune.
IVG inscrite dans la Constitution : pour la députée Le
Feur, c’est «un moment d’une rare puissance»
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Sandrine Le Feur, députée de
la 4e circonscription du Finistère, qui couvre Morlaix, a réagi à la
constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse, ce lundi
4 mars 2024.
La députée de la majorité présidentielle Sandrine Le Feur a
été réélue en 2022 dans la 4e circonscription du Finistère, dont Morlaix fait
partie. | OUEST-FRANCE
La députée de la 4e circonscription du Finistère,
Sandrine Le Feur, dont la permanence est à Morlaix,
a réagi a l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la
Constitution, ce lundi 4 mars 2024.
Elle écrit, dans un communiqué de presse : « C’est un moment d’une
rare puissance que les parlementaires français ont aujourd’hui vécu, réunis
en Congrès à Versailles : nous sommes le premier pays du monde à voter
l’intégration de l’IVG au sein de notre Constitution ! ». Pour elle,
« alors que les extrêmes ne cessent de se renforcer, il apparaît de
plus en plus clair que certains de nos acquis sociaux, durement défendus par
le passé, ne sont pas exempts de reculs rapides. Partout où l’extrême droite
progresse, les droits des femmes et notamment l’IVG sont systématiquement
remis en cause. […] »
« Nous pouvons être fiers de notre héritage »
Le texte en faveur de la constitutionnalisation a reçu 780 voix pour, et
72 contre.
Sandrine Le Feur souligne :
« L’interruption volontaire de grossesse est un droit fièrement acquis à la
suite d’un long combat en faveur de l’émancipation des femmes et de la
reconnaissance de leur droit de disposer librement de leurs corps. […] Un
demi-siècle après l’adoption de la loi Veil de 1974, nous pouvons être fiers
de notre héritage, et fiers de notre représentation nationale. »
À Plestin-les-Grèves, Denez Prigent s’invite au Fest-Noz
électro-trad
Publié le
À l’occasion du fest-noz
électro-trad, le compositeur Denez Prigent sera de passage à
Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), samedi. Plusieurs autres groupes
l’accompagneront pour faire danser le public.
Denez Prigent sera entouré de quatre groupes musicaux pour
animer la danse sur parquet de l’espace An Dour Meur. | OUEST-FRANCE
Plusieurs centaines de danseuses et de danseurs sont attendues,
à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), samedi
9 mars 2024, pour pratiquer gavottes, an dro, plinn, fisel, danses ancestrales
et traditionnelles, qui aujourd’hui accueillent de plus en plus d’adeptes, de
plus en plus jeunes. Ce fut notamment le constat des organisateurs lors de la
précédente édition.
Cette attractivité est due à l’évolution musicale et à l’apport aux côtés
d’instruments traditionnels, d’instruments électroniques. Comme à toutes les
époques, la musique bretonne a évolué grâce aux instruments, pratiqués et aux
espaces dédiés à la danse.
Le chanteur et musicien Denez Prigent fait partie de ceux qui propulsent un
souffle profond de rénovation perpétuelle de chants et de musiques qui nous
viennent du fond des âges.
Entouré de
plusieurs groupes
Il sera entouré sur scène des groupes pour inviter à la danse de Fleuves,
un trio musical de jazz-rock originaire de Bretagne, fondé il y a une dizaine
d’années par Émilien Robic, Romain Dubois et Samson Dayou, du groupe O’Tridal,
trois musiciens enflammés, Tibo Niobé, Kentin Juillard, Yeltaz Guenneau, de
Ndiaz composé de Youn Kamm à la trompette, Jérôme Kerihuel aux tablas,
Timothée Le Bour au saxophone, et Yann Le Corre à l’accordéon, et du trio bien
connu et apprécié des Plestinais, Biannic-Simon-Goareguer, bombarde, tambour
et biniou.
Christophe Veslin, organisateur de la soirée, se réjouit d’avoir pu
regrouper les meilleurs éléments de la musique actuelle : « C’est la crème de
la crème, le top de la jeune scène contemporaine Bretonne, toujours sous le
haut patronage bienveillant de Denez. »
Samedi 9 mars 2024, à partir de 19 h, Fest-Noz
électro-trad, à l’espace Culturel
An Dour Meur, 6, passage Yvonne-Le-Fustec (22310 – Plestin-les-Grèves).
Entrée : 10 € / 8 € abonnés, et gratuit pour les moins de 12 ans. Tél.
02 96 23 98 80, mail :
andourmeur@plestinlesgreves.bzh
« Les Palestiniens ont besoin d’aide » : le Secours
populaire lance un appel aux dons, en Finistère
Marie RABIN. Publié le
Le Secours populaire à Brest
(Finistère) lance, ce lundi 4 mars 2024, un appel aux dons en soutien aux
habitants de Gaza. Développée à l’échelle nationale, cette initiative
permettrait de financer des aides médicales aux personnes sur place dans le
besoin.
Le Secours populaire espère atteindre la barre des 500 000 €
pour cette campagne de dons. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Face à l’inscription dans le temps du conflit entre Israël et le Hamas, le
Secours populaire fait un appel aux dons afin de soutenir les habitants de la
bande de Gaza,
dont le bilan sur place dépasserait les 30 000 morts et
les 100 000 blessés. Thierry Cloatre, secrétaire général du
Finistère du Secours populaire, nous explique cette démarche.
Pourquoi organisez-vous cet appel aux dons ?
Depuis le début du conflit, nous sommes en lien avec l’association le
Secours Médical Palestinien (PMRS), qui propose des aides de santé pour les
Palestiniens. Ils nous font part, en ce moment, de situations dramatiques :
les habitants ont donc besoin de plus en plus d’aides
médicales. Avec les destructions de bâtiments, la nécessité de
fournir du bon matériel de santé pour les victimes est primordiale.
Thierry Cloatre, secrétaire général du Finistère du
Secours populaire. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Comment les citoyens peuvent y participer ?
Nous n’acceptons que les dons financiers. Ils serviront à PMRS qui pourra
acheter du matériel médical sur place. L’association arrive à se fournir,
notamment en Cisjordanie, mais c’est surtout l’argent qui leur manque. Vous
pouvez faire un don de plusieurs manières : par chèque au Secours populaire
mais aussi sur notre site internet où un espace est dédié à cette campagne. Il
n’y a pas non plus de date limite aux dons.
Comme le conflit est malheureusement parti pour durer,
il y aura toujours des besoins, même pour reconstruire des maisons de santé.
À l’échelle nationale, on espère récolter 500 000 €. Dans le Finistère et
sur le territoire brestois, les personnes répondent bien aux dons, mais moins
que pour les aides à l’Ukraine. On veut rappeler aux citoyens que ce n’est pas
parce qu’on entend moins parler du conflit en Proche-Orient qu’il n’est pas
moins important. Les Palestiniens ont besoin de notre aide.
La poésie est en fête à la médiathèque de
Saint-Martin-des-Champs
Modifié le
Publié le
L’atelier d’écriture du 9 mars
2024 sera suivi le 23 mars par une restitution en lectures, musiques et
calligraphies à la médiathèque de Saint-Martin-des-Champs (Finistère).
Le poète Jean-Albert Guénégan (au centre) entouré des
responsables de la médiathèque du Roudour et du Patio. | OUEST-FRANCE
La poésie est en fête à la médiathèque du Roudour, à
Saint-Martin-des-Champs (Finistère) depuis le mois de janvier avec plusieurs
ateliers et animations et un concours de poésie, qui a réuni 117 textes au
total. Le prochain atelier d’écriture se déroulera samedi 9 mars 2024 de 10 h
à 12 h, pour un public adulte. Animé par le poète et écrivain public Hervé
Eléouet, il se fera « avec complément d’objet, » précise le poète qui envoie
au diable la grammaire et proposera de petits jeux littéraires avec des
consignes d’écriture amusantes.
« Chacun peut apporter un objet du quotidien afin de nourrir son
inspiration. Chaussure, balle de ping-pong, rouleau de ruban adhésif,
éventail, ce qui vient à l’esprit. L’atelier est gratuit et ouvert à tous,
même aux non abonnés, mais se fera sur inscription car les places sont
limitées. La poésie en fête se clôturera le samedi 23 mars de 16 h à 18 h par
un événement “À la croisée des arts” », souligne Catherine Dulong, la
directrice de la médiathèque.
Le poète morlaisien
Jean-Albert Guénégan lira les textes des
gagnants au concours et d’autres textes de poètes. Les intermèdes seront
assurés par les élèves du Patio, l’école intercommunale d’enseignement
artistique. Une performance calligraphique se fera en direct par l’artiste
Mohammed Idali. Un arbre à poème et des photos ont été installés par Alice
Guer, auteure pour la jeunesse. Les enfants de maternelle du Gouelou ont
participé au décor de la médiathèque avec des chimères poétiques. Le local des
jeunes n’est pas en reste avec un triptyque sensoriel, avec bande-son, textes
en Slam et graff. À l’issue de l’après-midi, une séance de dédicaces aura lieu
avec Jean-Albert Guénégan, Hervé Eléouet et Alice Guer.
Le conseil municipal de Plouezoc’h valide la mise en
vente d’un terrain à Brignonic
Modifié le
Publié le
La préparation du budget, en
cette période d’inflation et de réduction des subventions, oblige la commune
de Plouezoc’h à rechercher des recettes. À l’unanimité, le conseil a voté la
vente d’un terrain à Brignonic.
Actuellement en espace vert, le terrain mis en vente, rue de Brignonic. |
OUEST-FRANCE
C’est en 2004 que le conseil avait décidés de l’achat d’un terrain de
15 000 m2, situé au-dessus du port du Dourduff, quartier de
Brignonic. Avec la vue sur la baie de Morlaix c’était l’endroit idéal pour un
lotissement. Six lots d’une moyenne de 2 000 m2, ont été proposés à
la vente. Il restait un emplacement de 888 m2, conservé comme
espace vert. Depuis quelque temps le conseil réfléchissait à la possibilité
d’une vente. Financièrement, l’opération était favorable, et la charge de
travail des services techniques, qui assurent l’entretien, était diminuée.
C’est à l’unanimité que le conseil a adopté les conditions de vente :
surface 888 m² non viabilisés, obligation de construire une maison
individuelle dans un délai de 3 ans, avec une hauteur maximale de construction
de 7 mètres pour une toiture traditionnelle et 5,50 m pour une toiture en
terrasse ou autre. Le prix de vente est fixé à 150 € le m2. Notaire
de Plougasnou.
Lotissement rue Ty an Oll
Sur un terrain donné à la commune pour construire des logements sociaux,
Armorique habitat gère douze maisons individuelles, Pour remédier à quelques
anomalies, un échange de petites parcelles est proposé. Accord à l’unanimité.
Diwan
Pour la présente année scolaire, deux élèves sont scolarisés. Avec
deux abstentions, le conseil accepte le versement de 749,40 € à l’école Diwan.
Location salles communales
Les tarifs de location ont été fixés à la journée. Des
demandes d’associations ou particuliers, extérieurs à la commune, existent
pour des demi-journées. Accord. 8 h à 14 h ou 14 h à 22 h : 80 €.
Vente à emporter
Tous les mercredis soir, un food truck pizza s’installe face à la mairie.
Depuis quelques mois c’est un poissonnier qui est présent le vendredi matin.
Samedi à partir de 18 h 30, pour un premier essai, un food truck hamburgers a
affiché complet. Le conseil adopte les tarifs proposés : forfait annuel de
60 € pour un stationnement par semaine, 120 € pour deux.
Association pour le soutien aux adultes en difficulté,
ASAD
Le 18 janvier le conseil départemental a informé de l’arrêt des subventions
pour les mesures d’accompagnement. Vote à l’unanimité pour la signature par le
maire de la motion de soutien.
Paix au Proche Orient
Après lecture par la maire de la motion, accord unanime pour la signature.
Comment fonctionne la cabine de téléconsultation en
pharmacie à Plougasnou ? On fait le point !
Emma VILLEROY. Publié le
Pour pallier la pénurie de médecins à
Plougasnou (Finistère), la commune a installé mi-février 2024 une cabine de
téléconsultation dans la pharmacie de Poulbraou. Comment obtenir un
rendez-vous ? À qui le dispositif est-il destiné ? On fait le point.
Depuis mi-février 2024 à Plougasnou (Finistère), la pharmacie
de Poulbraou , accueille des patients en téléconsultations avec des médecins
via une borne Médadom. | OUEST-FRANCE
À Plougasnou
(Finistère), une cabine de téléconsultation Médadom a été installée
depuis mi-février 2024 à la pharmacie de Poulbraou, en face du Supermarché
Casino. Dans l’écran, les médecins prennent des consultations sans rendez-vous
préalable. Mais concrètement, comment ça fonctionne ? On vous explique !
Pourquoi une cabine de téléconsultation en pharmacie ?
Depuis le début de l’année 2024, la commune de Plougasnou observe
une pénurie de médecins. « Un groupe
de travail s’est penché sur la problématique, explique Joffrey
Castel, adjoint au maire. La cabine de téléconsultation a fait partie
des demandes qui sont ressorties. » Parmi les pharmacies de la
commune, celle de Poulbraou a accepté le projet. Myriam Friant, pharmacienne
titulaire, y voit deux aspects positifs. « D’un côté, ça aide les
habitants de la commune qui ne peuvent pas se déplacer. De l’autre, les
patients vont acheter leur médicament dans notre pharmacie, c’est pratique
d’avoir tout au même endroit. »
À partir de quel moment faut-il se rendre à un rendez-vous en
téléconsultation ?
Les symptômes adaptés principalement à la téléconsultation sont les
troubles digestifs, les maladies dermatologiques et oto-rhino-laryngologie
(ORL, c’est-à-dire oreille-nez-gorge). « Il va aussi y avoir des cas
d’usages comme les renouvellements d’ordonnance d’une durée d’un mois, les
infections urinaires et le mal de dents par exemple. » Il ne faut
cependant pas téléconsulter si c’est pour un enfant de moins de trois ans, une
ordonnance sécurisée ou une prolongation d’arrêt de travail.
Les téléconsultations sont sans rendez-vous. |
OUEST-FRANCE
Comment se passe un rendez-vous ?
Il faut se rendre en pharmacie lors des horaires d’ouverture et se
présenter au guichet équipé de sa carte vitale et d’un téléphone. « Nous
accompagnons les patients du début à la fin, sourit Myriam Friant.
Nous aidons à créer un compte et à prendre contact avec un médecin. »
Ces derniers peuvent être basés partout en France. En moyenne, les patients
attendent 5 minutes à 10 minutes avant d’avoir une réponse, et jusqu’à
20 minutes les vendredis et les samedis. « Une fois que le patient est
installé avec le casque, nous laissons le relais aux médecins. Ils sont assez
détendus puisqu’ils n’ont pas la salle d’attente derrière. Ils peuvent prendre
leur temps. » Des appareils connectés sont intégrés à la borne comme
un thermomètre et un tensiomètre. « Les médecins vont très simplement
guider les patients et ça se passe bien. » Une fois le rendez-vous
terminé, le patient retourne au guichet. « Ils arrivent souvent
stressés, mais repartent très satisfaits et très étonnés », acquiesce
la pharmacienne.
Des appareils connectés sont intégrés à la borne. |
OUEST-FRANCE
Est-ce une solution sur le long terme ?
Pour les habitants de la commune, ce fonctionnement est une bonne idée.
« C’est bien pour les petits bobos comme le nez qui coule »,
décrit Yvon. « Il faut vivre avec son temps aussi, mais ça devrait
plutôt soulager les médecins que les remplacer complètement. »
Pour Joffrey Castel, c’est une « solution temporaire et partielle ».
La mairie a signé un contrat de location de trois ans renouvelable pour
10 500 € pour la borne de téléconsultation. Sur le manque de médecin dans la
commune, il n’y a « rien de concret pour le moment, mais les choses
évoluent doucement avec des discussions ».
Informations pratiques : les tarifs sont les mêmes qu’en
consultation traditionnelle. Renseignements au 02 98 67 30 02 ou à
pharmaciedepoulbraou@giphar.fr.
Les médecins de Lanmeur sont joignables au
02 98 67 51 03 et ceux de Plouezoc’h au 02 98 61 98 76. Il est aussi possible
de prendre rendez-vous à la clinique de la baie auprès de Chronodoc, le samedi
de 12 h à minuit, les dimanches et jours fériés, de 8 h à minuit ; ou se
rendre, sans rendez-vous, à la maison médicale de garde du centre hospitalier
des pays de Morlaix, de 20 h à minuit du lundi au vendredi, de 12 h à 20 h le
samedi et de 8 h à 20 h le dimanche.
La maison de Saint-Efflam démolie mais regrettée par des
habitants : « Elle ne dérangeait personne »
Kathleen PLAISANTIN. Publié le
Démolie, la maison en bois de Saint-Efflam a
disparu du paysage de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), en ce début d’année
2024, conformément à une décision condamnée par l’ensemble des habitants
interrogés sur le marché dominical.
" Les habitants parlent beaucoup de la maison de Saint-Efflam
entre eux ", indique le patron du bar de la mairie, à Plestin-les-Grèves. |
OUEST FRANCE
C’est scandaleux. Je pense qu’il y avait d’autres solutions ,
s’insurge Alain, en pleine discussion avec Hervé. Derrière un étal, Véronique
confie, avec une moue de dépit : On a un sentiment d’acharnement. Assis au comptoir du bar de la mairie, Yann avance quant à lui que
tout le monde trouve cela inadmissible.
Il fallait s’y opposer tout de suite. L’instruction a été trop
longue, et la destruction est arrivée trop tard , estiment Claudie,
Chantal et Claudine. Les Plestinais consultés considèrent que l’habitation en
bois était parfaitement intégrée au paysage . Vu de la plage,
elle était jolie , assurent les trois amies.
Un avis partagé par Véronique : Si elle avait ressemblé à un
blockhaus hideux, j’aurais compris. Mais elle ne dérangeait personne.
La commerçante vante les vertus écologiques de la demeure : À l’heure
où l’on n’arrête pas de promouvoir les maisons autonomes qui se fondent dans
la nature, raser celle de Saint-Efflam est une aberration. Le
résultat ne convainc pas Yann : Aujourd’hui, il y a un gros trou sur le
terrain. C’est moche.
De la maison en bois de Saint-Efflam, il
ne reste qu’une trace dans la dune surplombant la mer. | OUEST-FRANCE
Beaucoup dénoncent une différence de traitement par
rapport aux logements voisins : Quand je vois le bunker situé à côté, avec
son grand mur érigé autour du bâtiment, ça me fait rigoler , ironise Yann.
À l’autre extrémité du comptoir, Rémi et Michel lâchent : À ce moment-là,
qu’on abatte toutes les maisons qui sont sur le littoral ! Après avoir
fait la même remarque, Véronique s’interroge : Et les gens qui ont procédé
à des aménagements de murs et des vérandas dans cette même rue, pourquoi on
les a laissés faire ? Alain et Hervé sont quant à eux catégoriques :
On a voulu faire un exemple.
Un autre sujet nourrit la contestation des habitants
interrogés. Qui va rembourser ? Je n’ai pas envie de voir l’argent de mes
impôts utilisé pour une maison qui ne me dérangeait pas , s’agace
Véronique. Les propriétaires demandent en effet à être dédommagés par la
commune qui a accordé le permis de construire. Une facture pour la
construction et la démolition qui pourrait s’élever à 400 000 €, selon
certains. On ne va pas payer pour des affaires privées , se récrient
Claudie, Chantal et Claudine.
Yann, agent communal, défend la municipalité : Elle
va pâtir de tout cela aussi, il ne faut pas croire. Déjà que l’État n’aide
plus les mairies comme avant, ça ne va rien arranger.
Durant sa carrière de
marin-pêcheur, Robert Bouguéon s’est toujours investi. Durant deux mandats, il
a été président du comité local des pêches du Guilvinec (Finistère), au début
des années 2000. Désormais retraité et président de la SNSM de Penmarc’h, il
analyse la crise majeure que traverse la pêche.
Robert Bouguéon est un fidèle des quais de Saint-Guénolé, à
Penmarc’h. | OUEST-FRANCE
Robert Bouguéon, 72 ans, a été président du comité local des pêches du
Guilvinec (Finistère) pendant deux mandats durant les années 2000. Cet ancien
patron-pêcheur au large et au chalut côtier,
aujourd’hui président de la SNSM de Penmarc’h,
garde toujours un oeil attentif sur la
pêche et analyse la crise que traverse la
filière.
La pêche est en crise. Quel est le problème ?
C’est une sacrée colle… Récemment, il y a eu les interdictions de pêche,
notamment dans le golfe de Gascogne. Il y a aussi les quotas qui sont mal
partagés : certains ont beaucoup, d’autres très peu, sans qu’on sache vraiment
pourquoi… Bien sûr, comme dans les crises précédentes, il est aussi question
du coût du gazole, du marché qui est compliqué…
Et puis, il faut dire qu’il n’y a plus de gouvernance, plus de pilote ! Ça
se ressent à tous les niveaux : que ce soit au comité, dans les instances
professionnelles ou au niveau de l’État. Tout ce fonctionnement est à remettre
à plat si l’on veut repartir sur de bonnes bases.
La fermeture à la pêche du golfe de Gascogne
a été imposée afin de protéger les cétacés
des prises accidentelles. Les pêcheurs sont-ils suffisamment investis
sur ce point ?
Oui, ils ont toujours été concernés ! Comme partout, à la marge, il y en a
qui ne respectent pas les règles… Mais dans l’ensemble, beaucoup d’efforts ont
été faits, sans être récompensés. Mais il faut comprendre que c’est dans
l’intérêt des pêcheurs de protéger la ressource, l’océan, c’est leur
gagne-pain. Il faut le réaffirmer : personne ne va en mer pour pêcher des
dauphins ou des marsouins, ce sont toujours des prises accidentelles.
Comprenez-vous les injonctions croissantes à préserver l’océan, la
ressource halieutique ?
C’est difficile. C’est un discours très européen. On nous impose parfois
des choses impossibles. Par exemple : on nous demande de faire plus de
qualité. Mais qu’est-ce qu’on peut faire de plus en qualité que de pêcher une
langoustine vivante, ou un lieu qui sort de l’eau ?
Quand les touristes viennent ici, pour la majorité, ils comprennent, ils
voient notre pêche respectueuse et la qualité des produits. Certains se
rendent compte qu’ils avaient une mauvaise image de la pêche avant de visiter
le port. Venir voir les bateaux, ça permet de comprendre comment ça marche !
En fait, l’écrasante majorité des gens qui nous jugent ne savent pas du tout
comment on travaille.
Avant la fermeture du golfe de Gascogne, il y a eu d’autres crises,
notamment le plan de sortie de flotte qui a durement touché le Pays bigouden…
Ici, le plan de sortie a tué une partie de la pêche. Et ce n’est pas le
Brexit qui était réellement en cause quand on regarde les bateaux qui sont
partis… Les tonnages qu’on a perdus avec ce plan, on voit maintenant que ça
atteint le mareyage qui se retrouve en difficulté, mais aussi tout le reste de
la filière. On dit et on répète qu’un emploi en mer, c’est quatre emplois à
terre, et en Pays bigouden, c’est très vrai.
L’histoire de la pêche est émaillée de crises. Vous en avez connu
d’autres ?
C’est vrai. Et à chaque fois, il était question de prix du gazole et du
marché trop bas. J’ai bien connu 1993-1994 avec les grandes manifestations,
mais aussi 2007 avec la visite de Nicolas Sarkozy…
Mais je pense qu’aujourd’hui c’est pire. Au gazole et au marché, il faut
ajouter les fermetures de pêche, le durcissement des réglementations,
les injonctions des ONG… Le problème, c’est
qu’il n’y a personne pour y faire face. Casser ou mettre le feu comme cela a
été fait par le passé, ce n’est pas constructif, mais il faut absolument
retrouver du dialogue, que les pêcheurs soient écoutés.
Les pêcheurs ne sentent pas entendus ?
Non, au contraire ! Les gars sont en mer, ils ne sont pas professionnels de
la communication. Et il n’y a plus de gouvernance, donc on n’arrive pas à
communiquer, à se faire entendre, comprendre. Alors qu’en face, on voit
certaines ONG qui ont de plus en plus de poids politique.
Le Pays bigouden est souvent cité pour sa pêche artisanale.
Existe-t-elle toujours ?
Ça dépend… Je pense que tout va se jouer maintenant, on est dans un moment
de transition. On comprend que l’Europe veut favoriser les groupes industriels
de la pêche d’élevage plutôt que les artisans. Mais on voit aussi qu’il y a
des jeunes qui viennent à la pêche et on observe qu’il y a de la ressource, du
poisson !
Il ne manquerait alors que des bateaux et des
quotas, et ce n’est pas forcément le plus difficile à trouver…
Maison au toit effondré dans le centre-ville de Morlaix :
un arrêté de péril pris dès lundi
Emma VILLEROY. Publié le
Après l’effondrement du toit
d’une maison désaffectée, vendredi 1er mars 2024, dans le centre-ville de
Morlaix, la Ville a pu prévenir le propriétaire, ce samedi, pour évoquer les
risques concernant les bâtiments voisins.
La toiture d’une maison s’est effondrée dans le centre-ville
de Morlaix (Finistère), vendredi 1er mars 2024, vers 18 h 20, à l’entrée de la
rue au Fil, au numéro 18, côté place des Jacobins. | OUEST-FRANCE
« Le propriétaire a été prévenu », indique le maire de
Morlaix (Finistère), Jean-Paul Vermot.
Vendredi 1er mars 2024, vers 18 h 20,
la toiture d’une maison s’est effondrée dans
le centre-ville, à l’entrée de la rue au Fil, au numéro 18, côté place des
Jacobins. « Il doit faire intervenir une entreprise pour sécuriser son
bien. Dès lundi, il y aura un arrêté de péril qui l’obligera à effectuer les
travaux. » Dans la journée, de nombreux habitants de la commune sont
venus voir les dégâts.
Inquiétude sur les toitures imbriquées voisines
Vendredi, l’inquiétude se portait sur les toitures imbriquées voisines.
« Pour l’instant, on a des dangers qui sont identifiés sur les
numéros 16 et 18 de la rue, qui sont le même lot immobilier. On n’a pas pu
constater après l’intervention des pompiers hier, mais on en saura plus
bientôt avec les entreprises. »
Une partie de la rue au Fil est barrée, le
temps que des entreprises viennent constater l’ampleur des dégâts. |
OUEST-FRANCE
C’est un voisin qui avait donné l’alerte. La maison était
désaffectée depuis plusieurs années et un arrêté, portant condamnation des
accès de cette propriété, avait été pris par la mairie en 2015. Aucuns travaux
n’auraient été effectués depuis. La propriété était en vente par Argouach
Immobilier : « immeuble à rénover entièrement », précise l’annonce,
dont les photos témoignent de l’état de délabrement du bâtiment.
Une équipe cynophile des pompiers de
Carhaix s’est assurée hier que personne n’était à l’intérieur. | OUEST-FRANCE
Vendredi, 33 pompiers des centres de Morlaix, Landerneau,
Brest, Saint-Thégonnec, Carhaix et Concarneau ont été mobilisés.
Saint-Jean-du-Doigt débat entre une inscription à
l’Unesco et un graffiti
Publié le
À Saint-Jean-du-Doigt
(Finistère), l’enclos paroissial est en course pour la sélection au patrimoine
mondial de l’Unesco, mais la commune candidate également au festival de street
art. Un graffiti pourrait compromettre la sélection de l’enclos. Le conseil
municipal s’engage à ce que l’œuvre du Morlaix art tour, ne soit pas visible
de l’ensemble architectural.
L’enclos de la commune a la particularité d’être complet avec
l’église, l’enclos, la chapelle, l’ossuaire et son placître. | OUEST-FRANCE
Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture
sous Jacques Chirac, mène depuis deux ans la mission pour inscrire les enclos
paroissiaux du Finistère au
Patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans son
rapport, l’enclos de Saint-Jean-du-Doigt fait partie de la présélection
de trente et un enclos sur les soixante-dix qui avaient été repérés.
« Le choix s’est fait selon deux critères : l’intégrité et l’authenticité des
sites. Le cahier de recommandations est très exigeant, il concerne l’esprit du
lieu qui, chez nous, est préservé avec tout le côté religieux, le cimetière
autour de l’église et le pardon », détaille Michel Cléach, jeudi
29 février 2024, en conseil municipal. Dans le meilleur des cas, l’inscription
pourrait avoir lieu dans quatre ans.
Éviter le
périmètre de l’enclos
Les arguments de Michel Cléach s’inscrivent dans le débat sur la
candidature de la commune au festival du
Morlaix Art Tour. Saint-Jean-du-Doigt
(Finistère) fait en effet partie des communes de l’agglomération à ne pas
présenter, dans son espace public, cette forme d’art urbain.
Selon le maire adjoint, le placître et les abords font aussi partie des
critères fixés : « Peindre une fresque du Morlaix Arts Tour sur le
pignon du bar du P’tit Saint-Jean comme on l’avait envisagé il y a quelques
années, risque de compromettre cette inscription, car le bâtiment est situé
dans le périmètre de l’enclos et dans son axe quand on arrive de Morlaix. »
« Nous sommes dans un village de peintres »
Une fresque contemporaine « ferait du bien au bourg, d’autant plus
que
nous sommes un village de peintres »,
argue Yves-Marie Dayot. « Il faudrait un droit de regard sur ce que
proposera l’artiste », propose Emmanuel Tocquer. D’autres avancent le
fait qu’une fresque qui s’inscrit dans le parcours du festival Graffitis &
Street Art,
incontournable en Bretagne« peut faire venir un autre public à Saint-Jean-du-Doigt. Ce
sont des fresques éphémères sur trois ans, c’est rassurant ».
L’ensemble des élus se prononce (une voix contre, une abstention) pour
accueillir une fresque sur l’un des murs de la commune : « On s’engage
à ce que le graff ne soit pas visible de l’enclos. Ça pourrait être au niveau
de l’école. »
Le toit d’une maison s’effondre dans le centre-ville de
Morlaix : le bâtiment menacé
Zoé BOIRON. Modifié le
Publié le
Dans le centre-ville de
Morlaix (Finistère), le toit d’une maison désaffectée, située rue au Fil,
s’est effondré ce vendredi 1er mars 2024. Les pompiers sécurisent le bâtiment
ce vendredi soir pour éviter tout risque d’effondrement des étages et des
toitures voisines, elles aussi fragilisées.
Ce vendredi 1er mars 2024, le toit d’une maison s’est
effondré, rue du Fil, dans le centre-ville de Morlaix. | DR
La toiture d’une maison s’est effondrée à l’entrée de la rue au Fil, au
numéro 18, côté place des Jacobins, dans le centre-ville de Morlaix
(Finistère), ce vendredi 1er mars 2024, vers 18h20. La maison était
désaffectée depuis plusieurs années.
C’est un voisin qui a donné l’alerte.
Les pompiers ont déployé la grande échelle pour
intervenir. | OUEST-FRANCE
« Grâce à la photo du voisin, les pompiers ont tout de suite pu
évaluer la situation », indique le maire, Jean-Paul Vermot. La grande
échelle a été déployée par les secours. Une équipe cynophile des pompiers de
Carhaix s’est d’abord assuré que personne n’était à l’intérieur.
Deuxième étape : « Il faut sécuriser le bâtiment pour éviter un
effondrement et qu’il y ait des conséquences derrière », a indiqué le
lieutenant Christophe Reig, chef de groupe, de la caserne de Morlaix.
La toiture du numéro 16 de la rue du Fil est menacée
Par ailleurs, la toiture du numéro 16 de la rue du Fil est menacée. Les
experts bâtiments du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) de
Brest et un autre de Châteaulin sont arrivés très rapidement sur place.
Plusieurs toitures sont imbriquées, indique le chef de groupe, rendues
fragiles par les pluies au fil des ans. « Il y a sûrement une partie
qui s’est effondrée depuis des années et là le tout est en train de
s’effondrer », reprend le lieutenant Reig. « Une fois qu’on
sera sûrs que la structure bâtimentaire ne va pas s’effondrer, nous barrerons
les accès, le temps que le site soit sécurisé par des entreprises ».
Au large du Finistère, la balise de la Vieille en partie
détruite, un avis urgent adressé aux marins
Zoé BOIRON et notre
correspondant local. Publié le
La tourelle de la Vieille,
balise à l’entrée de la baie de Morlaix (Finistère), a été détruite récemment.
Les deux tiers de la tourelle manquent. Les coups de vent et la force des
vagues pourraient avoir causé ces dégâts. Un avis urgent aux navigateurs a été
diffusé vendredi 1er mars 2024, sur le site de la préfecture maritime.
La vieillesse est un naufrage, dit-on. La
tourelle de la Vieille, à l’entrée de la baie
de Morlaix, a peut-être trop bien porté son nom. Ce vendredi 1er mars
2024, et sûrement depuis déjà quelques jours, la balise verte est détruite aux
deux tiers. Des dégâts sûrement récents, dus aux coups de vents et à la force
des vagues. Seule la base de la tourelle subsiste, selon une photo prise par
une navigatrice et diffusée sur le réseau social Facebook.
Avisée,
l’administration des Phares et balises, basée
à Brest, n’a pas encore pu constater les dégâts, en raison des conditions de
navigation. « Elle sera sûrement reconstruite, communique
l’administration. Mais il y aura sûrement des plans pour savoir si ce
sera au même endroit ou pas. »
Le Cross a
alerté les marins
En naviguant en baie de Morlaix, une
personne a pris un cliché de ce qu’il reste de la tour de la Vieille et l’a
posté sur un groupe Facebook, jeudi 29 février 2024. Les deux tiers de la
tourelle, peints en vert, manquent. | CAPTURE D’ÉCRAN FACEBOOK
La route touristique entre Lannion et Morlaix sera fermée
jusqu’à la fin du mois de juin
Publié le
D’importants travaux sur le
réseau d’assainissement à Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor) vont entraîner
le blocage complet d’un tronçon de la D786, du lundi 18 mars au vendredi
28 juin 2024. Pour rejoindre Morlaix (Finistère) depuis Lannion (et
inversement), il faudra donc rejoindre la RN12 via Plouaret en empruntant la
D11.
Certaines rues adjacentes à la D786 seront ouvertes
ponctuellement au fil de l’avancement des travaux. | OUEST-FRANCE
La D786 est prisée pour son magnifique panorama sur la mer, de
Saint-Michel-en-Grève à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor). Malheureusement,
ce tronçon sera fermé à la circulation pendant plus de trois mois, du lundi
18 mars au vendredi 28 juin 2024.
D’importants travaux vont en effet être
réalisés sur le réseau d’assainissement dans les secteurs du Roscoat et de la
Côte des Bruyères.
Pendant cette période, il sera donc impossible de relier Morlaix
(Finistère) depuis Lannion (et inversement) par cette route touristique.
Les habitués trouveront certainement des chemins de traverse par les routes
communales. Mais la déviation officielle, elle, sera mise en place dès le
départ de Lannion. « C’est une obligation de dévier une route
départementale vers une autre route départementale, capable d’accueillir le
même flux », précise Lannion-Trégor communauté.
Si vous souhaitez rejoindre Morlaix, il faudra par conséquent emprunter la
D11 (via Ploubezre et Plouaret) puis la RN12. Un itinéraire bis
plus long en distance, mais équivalent en temps de trajet.
À Morlaix (Finistère), les
policiers de la Ville et ceux du commissariat travaillent en collaboration,
dans le cadre d’une convention signée avec les services de l’État. Qui assure
quelles missions ?
Denis L’Higuinen policier au commissariat de Morlaix et le
chef de service de la police municipale T. Perronno, lors du forum des métiers
en uniforme, mardi 27 février à la maison des jeunes et de la culture de Morlaix
(Finistère). | OUEST-FRANCE
« On ne peut pas nous confondre, c’est écrit sur notre uniforme »,
soulignent Denis L’Higuinen, policier au
commissariat, et le chef de service de la
police municipale T. Perronno, lors du
forum des métiers en uniforme, qui s’est tenu
mardi 27 février 2024 à la maison des jeunes et de la culture de Morlaix
(Finistère).
Quels sont les effectifs de ces deux forces de police présentes à
Morlaix ? (Finistère)
La police municipale existe depuis la Révolution française, bien avant la
police nationale, fondée en 1941. À Morlaix, elle est composée de sept
policiers municipaux, dont deux femmes. Les agents sont affectés pour assurer
la mise en œuvre des pouvoirs de police du maire. Ses bureaux sont situés au
rez-de-chaussée de la mairie. La police nationale compte 57 policiers dont une
dizaine de femmes, tous dépendent du commissariat situé au rond-point
Charles-de-Gaulle.
Quelles sont les missions de la police municipale ?
Ses missions sont définies par une convention entre la Ville et les
services de l’État. On y retrouve la lutte contre l’insécurité routière,
contre la toxicomanie, contre l’alcoolisme,
la protection des biens publics et privés… « Nous assurons le maintien
du bon ordre, on veille au bon déroulement d’une manifestation par exemple et
on signale tout débordement », précise le chef de service de la
police municipale Perronno. « Nous sommes équipés d’un cinémomètre
pour procéder au contrôle de vitesse. Nous assurons par ailleurs la
surveillance des bus, des sorties d’écoles, et prenons régulièrement contact
avec les commerçants. »
Le secteur d’intervention de la police nationale est plus vaste : il
englobe Saint-Martin-des-Champs. « Les effectifs sont répartis en
trois services : service en tenue, le service enquête qui ne fait que du
judiciaire et le service du suivi des plaintes », détaille Denis L’Higuinen.
Les deux polices peuvent travailler sur des opérations conjointes et sont en
lien avec la gendarmerie.
Qui est armé ?
La police nationale est détentrice d’armes létales.
Ce qui n’est pas le cas de la police municipale de
Morlaix, qui est équipée de caméras, de bombes lacrymogènes et de
bâtons télescopiques. « Il s’agit d’une police de quiétude urbaine,
qui travaille en complémentarité avec la police nationale »,
indiquait, le maire Jean-Paul Vermot, lors du renouvellement de la convention
en mars 2022.
Morlaix s’engage pour la langue bretonne et signe un
contrat de mission
Publié le
La communauté d’agglomération
de Morlaix (Finistère) a signé jeudi 29 février 2024 un contrat de mission
avec l’Office public de la langue bretonne (OPLB). Celui-ci officialise son
adhésion à une charte pour le développement durable du breton.
Paul Molac, député et président de l’Office public de la
langue bretonne, et Julien Kerguillec, vice-président à la culture de Morlaix
Communauté, ont signé le contrat de mission. | OUEST-FRANCE
Il ne manquait plus que la signature d’un contrat de mission avec l’Office
public de la langue bretonne (OPLB). Depuis le jeudi 29 février 2024 c’est
chose faite. La communauté d’agglomération de Morlaix (Finistère) a
officiellement rejoint la campagne Ya d’ar Brezhoneg (Oui à la langue
bretonne) et en valide le premier niveau de certification. Il existe trois
niveaux, définis par l’Office public de la langue bretonne dans une charte
pour le développement durable du breton.
Qu’est-ce que la charte pour le développement durable du
breton ?
Il s’agit d’un ensemble de 43 mesures à destination des Établissements
Publics de Coopération Intercommunale (EPCI). Les EPCI doivent en valider cinq
pour obtenir le premier niveau de certification, puis cinq supplémentaires à
chaque niveau. Certaines sont obligatoires. C’est le cas du contrat de mission
pour le niveau 1, de la signalétique bilingue dans les équipements gérés par
l’EPCI pour le niveau 2, ou encore la mise en place d’une aide financière aux
établissements commerciaux bilingues pour le niveau 3.
Comment Morlaix Communauté a-t-elle validé le premier niveau ?
La communauté d’agglomération de Morlaix avait déjà validé quatre des cinq
mesures nécessaires à l’obtention du premier niveau de certification, dont la
présence d’une école Diwan sur le territoire, la dotation d’un logo bilingue,
et la réalisation d’une enquête sur les compétences linguistiques de ses
agents.
La mesure la plus récente, décidée
au début du mois de février, a été la mise en
place d’un groupe de travail composé d’élus et d’agents, qui travaillera à
concrétiser les prochaines actions de la charte Ya d’ar Brezhoneg. L’ensemble
est décrit au sein d’un schéma linguistique.
La spécificité de Morlaix Co, à l’instar des communautés de communes de
Quimper et Quimperlé, est d’avoir créé un poste de chargé de mission en langue
et culture bretonne. Le titulaire est
Gaël Roblin, ancien coordinateur de la
fédération d’associations bretonnes
Ti ar Vro Guingamp.
Que
comporte le schéma linguistique ?
Le schéma linguistique comporte six axes, comprenant chacun un ensemble
d’actions concrètes à réaliser selon un calendrier déjà entamé. Ils sont
classés selon les thématiques suivantes : accompagner la normalisation,
transmettre la langue, communiquer en langue bretonne, le breton dans la vie
publique, transmettre la langue dès la petite enfance et l’adolescence, et
voir, entendre, parler et écrire la langue.
Parmi les actions, une place est donnée à la petite enfance et au « bien
vieillir ». La première d’une série d’animations en breton a eu lieu jeudi
29 février 2024 à l’Ehpad de Lanmeur (Finistère).
Quelle est
la place des communes ?
Selon Gaël Roblin, de nombreuses mesures, comme
l’ouverture de classes maternelles bilingues,
doivent cependant être décidées par les communes, Morlaix Communauté n’ayant
pas les compétences nécessaires.
Un vade-mecum indiquant les possibilités sera donc distribué aux
conseillers municipaux et aux directeurs généraux des services. Ils pourront
s’y référer pour célébrer des mariages ou unions civiles en breton, intégrer
la langue dans la signalétique, ou encore obtenir des financements en vue
d’ouvrir des centres de loisir bilingues.
Alors que l’année 2024 promet
d’être marquée par la langue et la culture bretonnes dans le pays de Morlaix
(Finistère), la Fédération KLT (Kerné, Léon, Trégor), qui réunit des
associations de promotions et de défense de cette culture, prépare le terrain.
KLT (Kerné, Léon, Trégor) discute de langue bretonne, dans le
pays de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
« 80 % des locuteurs bretons ont plus de 60 ans », posent
les
membres de KLT à Morlaix. Le groupe fédère
les associations du Pays de Morlaix qui s’occupent de la promotion de la
langue et de la culture bretonnes.
2024 sera une année riche et forte pour la langue et la culture bretonnes
dans la cité du Viaduc, avec l’arrivée
de la course Redadeg, ou le
recrutement d’un chargé de mission par Morlaix communauté. Le groupe,
pourtant, reste vigilant.
« Une
reconnaissance de notre travail »
Pascal Pouillet, vice-président de KLT constate « un soutien
politique marqué, et une reconnaissance de notre travail de la part des
élus ». De la maternelle jusqu’au lycée, il est possible de suivre un
cursus en breton sur le territoire de Morlaix communauté.
Pascal Pouillet s’enthousiasme : « l’engouement pour la langue, de la
part des jeunes parents, est réel ». Il note cependant les problèmes
de recrutement des enseignants, pour les classes, et souligne : « Il
faut que l’État mette plus de moyens. »
KLT souhaite également que le breton devienne « plus visible dans
l’espace public ». La fédération évoque les noms des lieux-dits.
« Le patrimoine, ce ne sont pas que les églises et les calvaires.
Après les cairns, les noms de lieux-dits, c’est ce qu’on a de plus ancien, ils
ont toute une histoire ! ».
Entendre le breton dans l’espace public
Elle souhaiterait également que la langue résonne plus dans l’espace
public. « Pour les enfants, c’est important de l’entendre. La
diffusion ne passe pas que par les panneaux dans les deux langues, il faut
aller plus loin », souligne KLT. La fédération conclut : « Ce
n’est pas parce qu’on apprend une autre langue qu’on s’enferme. »